
𝟎𝟓:𝟏𝟐𝟖 - Blessthefall, 𝐹𝑖𝑛𝑑 𝑌𝑜𝑢𝑟𝑠𝑒𝑙𝑓
[18/08/2023]
Bonjour bonjour !
Happy GD day ! 🤭
C'est toujours aussi éclatée que d'habitude que je vous poste ce chapitre mdr
Vivement septembre, que je me baaaaaaaaaaaarre, j'en ai marre 😭
Et puis surtout vivement fin septembre que je prenne l'avion 👀
D'AILLEURS. Je pars à priori en Égypte fin novembre, donc mes publications seront vraiment trèèèèès perturbées à partir de mi-septembre x'D
Je vous tiendrai au courant dans tous les cas.
Bref, bref. L'album de Hobi est sorti. J'ai vu la petite vidéo de Jimin qui l'unbox, le bébé uwu ♥
On sait que tu l'aimes uwu ♥
Pas grand chose de plus à dire dans cette intro, ni sur ce chapitre en particulier, alors je vous abandonne ici. J'ai réussi à écrire hier, alors je vais profiter de cette petite vague pour avancer dans cette histoire. Il ne me reste plus qu'une dizaine de chapitres avant de la terminer, j'aimerais le faire avant septembre si possible, mais ça me paraît bien court... 😭
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque je sortis du sommeil, un début de migraine bien présent, je sentis quelque chose effleurer mon visage. Par réflexe, je bougeai la tête, puis vins y passer ma main, et c'est là que je me rendis compte qu'il s'agissait d'une autre main.
Je fronçai les sourcils et tentai d'ouvrir les yeux. Le soleil avait commencé à se lever, mais il était visiblement encore tôt. Et quand je laissai tomber ma tête sur le côté gauche, je me retrouvai face à Jimin qui m'observait avec un doux sourire.
« Coucou, souffla-t-il.
– Coucou. Pourquoi est-ce que tu ne dors pas ?
– J'ai fait un cauchemar.
– Ah bon ?
– Oui. Je devais repartir d'ici... »
Le petit sourire qui s'était dessiné sur mon visage s'effaça immédiatement.
« Et puis j'ai un peu mal au crâne, aussi, termina-t-il. Mais je n'ai pas trouvé le courage de me lever pour aller piquer un médicament dans la boîte à pharmacie.
– Tu veux que j'y aille ?
– Non. J'ai mieux qu'un médicament. »
Il rapprocha son visage et posa ses lèvres sur les miennes. Je répondis à son baiser, et petit à petit, il se hissa sur le haut de mon corps. Sa peau se réchauffa bien vite, et sa chaleur se transmit à la mienne par la suite.
Qu'est-ce que tu veux ? Tu es sûr ? Tu devrais plutôt dormir, non ? Comment tu vas ? Tu ne souffres pas ?
Des tas de questions se bousculèrent dans ma tête, mais je n'en posai aucune. En réalité, je connaissais déjà les réponses, je les avais eues au travers de ses gestes.
Je finis par le faire rouler et m'allonger sur lui, glissant entre ses cuisses, jusqu'à ce qu'il me repousse après quelques minutes. Il se retourna, s'allongea sur le ventre sans un mot, et je me recouchai sur son corps, déposant des baisers mouillés sur sa nuque et dans le creux de son cou.
Je commençai à onduler mon bassin contre ses fesses, et il se cambra de plus en plus pour me faire comprendre qu'il voulait que j'accélère les choses. Je m'appliquai alors à préparer son corps à cette nouvelle démonstration d'amour, puis la représentation commença.
Ses gémissements étaient de plus en plus lourds, et cette position me faisait perdre la tête. Mon cœur battait vite, et je réalisai soudain que c'étaient les dernières heures que nous passions ensemble avant une éternité.
Je tentai alors de chasser cette vague de tristesse qui m'avait envahi, et à la place, j'embrassai encore et encore sa gorge en lui murmurant que je l'aimais. Ses ongles s'enfonçaient dans le drap housse et j'étais certain qu'il allait finir par le percer.
Après quelques minutes, il redressa son buste en se mettant sur ses coudes, son dos se cambrant davantage, et il passa sa main droite dans mes cheveux pour tirer dessus. Elle glissa ensuite jusqu'à ma nuque où il enfonça ses doigts. Il murmura mon nom gravement encore et encore, me disant qu'il devenait fou tellement c'était bon, et ça m'encouragea à continuer.
Je maintins alors le rythme, lent et langoureux, la profondeur de mes mouvements, la chaleur de mes baisers sur sa peau, jusqu'à ce qu'il hurle un « Arrête ! » qui me pétrifia.
« Je t'ai fait mal ? Ça va ? Excuse-moi.
– Non, c'est... Non... souffla-t-il en relâchant ma nuque. Pardon... Je ne... voulais pas te faire peur...
– Qu'est-ce qu'il y a, alors ?
– J'allais jouir... »
Je plantai une seconde, et ouvris la bouche pour lui demander pourquoi est-ce qu'il m'avait stoppé, mais il reprit la parole.
« J'en aurais mis plein tes draps, souffla-t-il d'un ton amusé.
– Ça m'aurait laissé une trace de toi, murmurai-je en souriant.
– Une sacrée trace. »
Nous rîmes, et je posai ma bouche sur son épaule.
« Que veux-tu que je fasse ?
– Tu es proche, toi ?
– Je me suis concentré pour durer le plus longtemps possible, alors pas trop.
– Tu veux me tuer...
– Non. Juste te faire l'amour le plus longtemps possible. »
Il tourna le visage vers moi du mieux qu'il le put, et je l'embrassai. Petit à petit, je me retirai et il s'allongea sur le dos. Sa jambe droite se releva entre nous, son mollet se posant sur mon épaule, et je me glissai de nouveau en lui. Nous nous embrassâmes encore et encore, tout en nous murmurant que nous nous aimions, que nous ne voulions pas nous séparer, et nous finîmes par nous serrer fortement l'un contre l'autre lorsque le point culminant arriva.
Nous luttâmes pour ne pas recommencer, nous contentant de nous serrer dans les bras l'un de l'autre en nous embrassant et en nous caressant tendrement, jusqu'à ce que son téléphone sonne dans son dos. Nous tentâmes de l'ignorer, de nous convaincre que nous avions mal entendu, que nous avions imaginé qu'il était l'heure, en vain.
J'enfonçai alors doucement une dernière fois mes doigts dans sa peau en fermant les yeux, mes lèvres contre son front, et quelques secondes plus tard, son corps partit en arrière pour basculer sur le matelas. Je le regardai pivoter pour faire tomber ses jambes au sol, dévorai la courbe de son dos des yeux, et inspirai fortement pour dire à mon cœur d'arrêter de se compresser autant lorsqu'il vit Jimin se lever en saisissant son téléphone.
Je fermai les paupières et tombai sur le ventre, le visage caché dans les oreillers au parfum fort, mais qui ne me dérangeait pas le moins du monde. Nous avions convenu qu'il partirait en taxi pour que ça soit moins dur, mais je savais que je n'allais pas réussir à tenir. Je préférais passer trente minutes de plus en sa compagnie et voir ses larmes couler, que de devoir me séparer de lui plus tôt, et possiblement près de mon père qui était très certainement levé, désormais.
Je calmai ma respiration du mieux possible et l'écoutai enfiler des vêtements avant de quitter la chambre.
Une vingtaine de minutes plus tard, toujours dans la même position, je l'entendis revenir, son parfum hors de prix changeant l'odeur de transpiration et d'amour qui imprégnait mes draps, et je l'écoutai faire sa valise.
Je luttai, luttai, luttai encore, mais je finis par craquer. Je me retournai, quittai le lit et m'approchai de lui. Il se redressa alors et ouvrit la bouche, mais je saisis son visage en coupe et l'embrassai tout en le faisant reculer contre ma penderie. Il s'y retrouva bientôt coincé, ses mains sur ma taille nue, et ses lèvres suivant le mouvement des miennes.
« Laisse-moi t'emmener... murmurai-je entre deux baisers.
– Hayden...
– S'il te plaît...
– Je...
– S'il te plaît... »
Ma voix était brisée, tout comme mon cœur. Et lorsque ses yeux brillants plongèrent dans les miens, et qu'il hocha la tête faiblement, je l'embrassai de nouveau en glissant mes bras autour de ses épaules. Il finit par me repousser, le visage rouge et la respiration hachée, et je m'éloignai. Il se remit alors à son sac et j'enfilai mon boxer de la veille avant de filer vers la salle de bain à mon tour.
[...]
Mes parents avaient effectivement été levés lorsque nous étions descendus tous les deux au rez-de-chaussée, alors j'avais été satisfait que Jimin cède à ma supplication. Nous avions déjeuné dans une ambiance plutôt lourde, malgré les questions de mes parents sur ce qui l'attendait à son retour en Corée. Et lorsque l'heure de partir était arrivée, ma mère l'avait pris dans ses bras tendrement, mon père lui avait souhaité un bon retour en inclinant la tête, et mon amant et moi avions quitté la maison.
Une fois assis dans la voiture et à l'abri des regards indiscrets, j'avais posé ma main droite sur sa cuisse et je l'avais serrée entre mes doigts. Il avait alors posé la sienne dessus et l'avait serrée à son tour en me disant de démarrer. J'avais donc passé ma ceinture et tourné la clé.
Là, nous venions d'arriver à l'aéroport. Et je n'avais aucune envie de le laisser partir. Quand allait-il revenir ? Quand allais-je pouvoir partir le retrouver ? Allions-nous même pouvoir voyager de nouveau et nous retrouver ? Je voulais qu'il reste là, avec moi, pour toujours. Pourquoi est-ce que c'était impossible ?
Le bruit du mousqueton de sa ceinture sautant me fit revenir à la réalité. Je vins précipitamment prendre sa main dans la mienne et cherchai ses yeux, mais il regardait à travers la vitre et ne semblait pas vouloir plonger ses pupilles dans les miennes.
« Jimin... »
Il secoua la tête de droite à gauche, le menton tremblant, et mon cœur se brisa davantage.
« Regarde-moi... »
Il recommença.
« Kitty... S'il te plaît... »
Je le vis déglutir, et enfin, il tourna la tête vers moi. Ses yeux brillaient, et quelques larmes avaient déjà dévalé ses joues.
« Tu me fais chier, souffla-t-il. Je savais que j'aurais dû prendre un taxi.
– Tu voulais laisser un conducteur de taxi passer tout ce temps avec toi à ma place ?
– Au moins je n'aurais pas pleuré. »
Il réussit à me tirer un petit sourire, et je glissai ma main sur sa gorge pour l'embrasser. Il recula cependant pour m'empêcher de le faire et je fronçai les sourcils.
« Non... murmura-t-il. Sinon je ne vais jamais partir... »
Je ne répondis rien, les paupières tressautant, et je laissai retomber ma main sur sa cuisse.
« Ok. Si c'est ce que tu veux.
– Merci... »
Sa main droite se posa sur la poignée de la portière, et cette dernière s'ouvrit. Il sortit sa jambe droite, puis la gauche échappa à ma paume.
« Rentre bien. »
La porte claqua, et mon cœur se brisa. C'était beaucoup trop sec, je ne pouvais pas... Mais s'il préférait que nous nous séparions comme ça, alors j'allais l'accepter.
J'entendis le coffre s'ouvrir puis se refermer, et je levai les pupilles une seconde dans mon rétroviseur pour le regarder s'éloigner. Je sentis ma respiration accélérer alors je fermai les yeux, posai mes mains sur mon volant avant d'y écraser mon front, puis j'inspirai profondément.
Je ne devais pas pleurer, pas me plaindre. Je venais de passer quatre précieux jours en sa compagnie alors que ce n'était pas prévu. Je n'avais pas le droit de râler, d'être capricieux et de réclamer plus.
Je me laissai retomber contre mon dossier, le crâne penché en arrière contre l'appuie-tête, et les yeux toujours clos. Je sentis une larme m'échapper alors je m'empressai de l'essuyer et d'inspirer jusqu'à ce que mes poumons ne puissent plus stocker d'air.
Je fis défiler derrière mes paupières les souvenirs de ces derniers jours. Ils étaient précieux, chacun d'entre eux, même les moins glorieux. Mais même en essayant de relativiser, je ne pouvais me faire à l'idée que c'était ainsi, et que je devais me contenter de ces quatre jours.
Alors j'allais mettre les bouchées doubles. Demander un nouveau visa dès maintenant, poster ma cover, ma F.A.Q, ma vidéo avec Steven, cette cover avec Jimin... J'allais travailler d'arrache-pied, sortir le plus de contenu possible, jusqu'à toucher de quoi me payer les billets d'avion jusqu'à lui. Et si jamais ce n'était pas assez rapide, alors j'allais ravaler ma fierté et lui demander de me faire venir à lui. Il n'était plus question de fierté. Il était désormais question de survie.
Mais quand ma portière s'ouvrit d'un coup, la question de survie ne fut que plus d'actualité. Je rouvris les yeux, prêt à cogner la personne voulant me piquer ma voiture, mais une main glissa sous ma mâchoire et une bouche glacée se plaqua contre la mienne. Heureusement, le parfum de mon agresseur rassura mes sens et je fermai les paupières pour lui répondre. Il était revenu. Pourquoi ? Allait-il rester ?
Je le sentis malheureusement m'échapper alors je m'empressai de saisir son poignet et d'avancer mon visage pour rester près du sien.
« Je t'aime... » murmurai-je.
Je l'entendis expirer par le nez, alors je voulus relever mes pupilles sur lui mais il m'embrassa de nouveau.
« Reviens-moi vite. Je t'attends déjà. »
Mon cœur loupa un battement, et il écrasa ma bouche de la sienne. Je lui répondis en lui transmettant mes sentiments du mieux possible, et il m'échappa une fois de plus, laissant la portière entrouverte, mon visage peiné à la vue de n'importe qui.
Je refermai donc cette dernière rapidement et frottai mon visage de mes deux mains. Il fallait que je me reprenne.
Jung Hayden, il était temps de te reprendre. Te mettre dans cet état n'était pas dans tes habitudes. Qu'est-ce que tu étais devenu faible, bordel. Lâcher des « Je t'aime » toutes les cinq minutes, quémander des baisers, supplier quelqu'un de rester et de revenir, pleurer comme une merde, ce n'était pas toi.
En quelques mois, j'étais devenu quelqu'un d'autre, et ça me foutait les boules. Mais étrangement, j'aimais la personne que j'étais devenu.
Alors j'inspirai profondément une fois de plus, je passai mes mains dans mes cheveux pour les ramener en arrière, puis je lançai une playlist dont je mis le volume très fort avant de démarrer le moteur et de retourner à la maison. J'avais du travail qui m'attendait.
[...]
J'étais en train de tourner la touillette dans mon verre, le regard absent, quand la chaise à côté de moi fut tirée.
« Salut ! Alors, où est passé ton splendide et richissime petit copain ? »
Un sourire étira mes lèvres, le regard toujours perdu sur ma boisson, et je continuai de touiller.
« Hyde, ça va ? »
Je secouai la tête de droite à gauche. Steven s'empressa de s'asseoir et de rapprocher sa chaise de moi.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Me dis pas que vous avez...
– Il est parti ce matin...
– Et... ?
– Et j'arrive à rien. Il me manque. »
Je sentis mes yeux me piquer alors je déglutis en papillonnant des paupières.
« Faut à tout prix que j'arrive à bosser, à sortir des vidéos... J'ai passé la journée dessus mais j'y arrive pas. Y a rien à faire. »
J'avalai ma salive, gêné par mon ton tremblant.
« Ça va aller... C'est un mauvais moment à passer, tenta-t-il.
– Je suis perdu...
– Perdu ?
– Oui...
– À quel propos ?
– Sans lui. J'ai l'impression de ne plus savoir quoi faire, comment faire, à chaque fois qu'il s'en va. Ça me fout les boules.
– Tu te prends la tête pour rien, Hyde. T'es juste dans un petit bad mood parce qu'il vient de partir, mais demain, tu reprendras du poil de la bête ! »
Je ne répondis pas, les yeux toujours rivés sur ma touillette.
« Tu bois quoi ?
– Je sais même plus. »
Il resta silencieux quelques secondes, et je devinai parfaitement ce qui devait se passer dans sa tête.
« C'est ton combientième verre ?
– Je sais plus non plus. »
Ma boisson m'échappa des mains et je ne me débattis même pas. Mes yeux tombèrent simplement sur le bois de la table, puis dérivèrent sur mon paquet de cigarettes.
J'entendis Steven parler mais je ne compris pas ce qu'il disait. Je m'emparai de mes clopes et en sortis une que je portai à mes lèvres avant d'en griller le bout. Une main se posa aussitôt sur mon bras gauche et je compris que Dean était arrivé.
« Ce n'est pas le moment de retomber en dépression, Hyde. Ne te laisse pas abattre, ne te laisse pas retomber.
– Comment tu veux que je reste debout alors que tout recommence ? Je veux me démener pour le rejoindre, mais j'arrive à rien. »
Je relevai les yeux, et ces derniers plongèrent immédiatement dans les siens.
« On va t'aider. On est là. On va t'aider à rester debout, mais il faut aussi que tu y mettes du tien. Tu comprends ?
– J'ai essayé. J'ai essayé de finir ma cover, mais j'entendais sa voix dans ma tête alors que ce n'était même pas la bonne chanson. J'ai essayé de préparer l'annonce de ma F.A.Q, mais je n'arrêtais pas de penser aux questions qui auraient pu arriver sur la soirée de Dylan, sur cette meuf, sur les rumeurs de couple. Impossible de trouver la bonne réponse...
– Tu n'auras peut-être même pas de questions sur le sujet, intervint Steven.
– T'as vu les tweets sous les photos de la gonzesse. Ça parle à tout va, ça poste de vieilles photos... C'est à cause de ça que Jimin a débarqué. C'est évident qu'on m'en parlera. Je suis certain qu'elle n'a toujours pas démenti.
– Tu te prends la tête pour rien, continua-t-il. Annonce ta F.A.Q, et ensuite tu te prendras la tête. Si t'as besoin d'aide pour formuler tes réponses, on sera là. Mais commence pas à te faire des films alors que rien n'est encore lancé. Et puis faut qu'on fasse notre vidéo ensemble. Tu veux qu'on fasse ça en premier ? On la poste sur ta chaîne, comme ça tu gagnes les bénéfices, et tu en profites pour annoncer ta F.A.Q à la fin ?
– Tu penses ?
– Ça serait pas mal, non ?
– Je trouve aussi que c'est une bonne idée, acquiesça Dean.
– On fait ça demain ? Je viens chez toi à dix heures ?
– C'est tôt, mec...
– Justement. On aura toute la journée pour faire autant de prises que nécessaire. »
Je le regardai longuement, puis passai mes yeux sur mon meilleur ami avant de revenir à Steven.
« Ok. Mais je ne garantis ni mon état, ni la qualité de la vidéo.
– T'en fais pas. Ma présence fera la qualité. »
Il réussit à m'arracher un sourire et un petit rire, et j'entendis Dean ricaner également.
« Allez, Hyde. Te laisse pas abattre. Tu dois gagner des forces, au contraire. Tu penses que Jimin, que dis-je, que MON Jimin continuerait de t'aimer s'il voyait que tu devenais une lopette ?
– Mais je suis une lopette. »
Il resta silencieux, puis éclata de rire et Dean le suivit. Je souris malgré moi et tapai sur ma cigarette pour faire tomber la cendre dans l'objet prévu à cet effet.
« Je ne disais pas ça dans ce sens-là.
– Je sais.
– Mais tout ça pour dire que tu perds tout intérêt si tu n'es plus toi. Ça serait con qu'il en vienne à revenir vers moi, tu ne crois pas ?
– Tu prends tes rêves pour la réalité, fais gaffe, c'est dangereux, soufflai-je en rapportant ma cigarette à mon visage.
– Du tout. Jimin était à moi, je l'ai toujours dit. Tu me l'as volé, mais ce n'est pas pour autant que je laisse tomber l'affaire. Je sais que j'ai mes chances. »
Ce fut au tour de Dean de rire, et j'entendis mon ami youtubeur grogner et tenter de lui donner des coups de pied sous la table.
« Et puis faut qu'on finalise les enregistrements et les vidéos de "Clumsy", aussi. Ceux où tu es seul avec juste lui en background, et ceux où vous êtes en duo. »
Je sentis une flamme renaître dans ma poitrine au souvenir de ces moments. Ça s'était pourtant passé la veille, mais c'était comme si mon cerveau l'avait effacé.
Oui, il fallait qu'on finalise ces vidéos et ces chansons. Il fallait que je puisse nous écouter. J'allais en avoir besoin, surtout maintenant que nous étions de nouveau séparés.
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