
𝟎𝟓:𝟏𝟐𝟐 - Adelitas Way, 𝑊ℎ𝑎𝑡 𝐼𝑡 𝑇𝑎𝑘𝑒𝑠
[28/07/2023]
Bonjour bonjour !
Contente de poster aussi tôt xD
J'en reviens pas qu'on soit déjà fin juillet... Le temps passe à une de ces vitesses, en ce moment...
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Mon cœur s'arrêta. Mes yeux se rouvrirent en grand, croisant ceux de Jimin, et la panique me donna presque envie de vomir.
« Rentre pas ! hurlai-je. Ferme les yeux ! Ferme la porte !
– Quoi ? Pourquoi ?
– Parce que !
– T'es tout nu ?
– C'est ça ! Sors ! »
La porte se referma et je ramenai mon visage au-dessus de celui de Jimin. Il était aussi choqué et perdu que moi.
« Ça y est, t'es habillé ?
– Non ! » criai-je de nouveau en pivotant sur mon côté du lit.
Je m'empressai de poser mes yeux sur mon réveil et vis qu'il était un peu plus de onze heures.
« Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu n'es pas à l'école ?
– La maitresse était malade alors la maman de Melinda m'a ramenée à la maison.
– Quand ça ?
– Bah tout à l'heure, quand ils ont appelé les parents.
– Pourquoi t'es pas venue tout de suite ?
– Je voulais pas te réveiller... Mais du coup je peux pas manger à la cantine comme je suis rentrée, et maman elle veut pas que je fasse à manger toute seule, et je peux pas aller au solfège tout à l'heure si j'ai pas mangé... »
La main de Jimin se posa sur mon bras et je tournai immédiatement la tête vers lui.
« Vas-y.
– Jimin... murmurai-je.
– Elle a besoin de toi. Je peux attendre.
– Tu rigoles ? ricanai-je. Tu vas exploser.
– Oppa ? »
Jimin détourna ses yeux une seconde sur la porte de ma chambre, puis revint à moi.
« Ça a un peu redescendu, je ne te le cache pas...
– Mais pas totalement.
– Je vais me taper la meilleure branlette de toute ma vie en pensant à toi, je te le promets, rit-il.
– Je t'interdis de faire ça sans moi.
– Tu veux qu'on le fasse ensemble ?
– Je veux te regarder faire, oui.
– Oh, je vois, dit-il avant de pincer ses lèvres.
– Tu peux venir me faire à manger du coup ? »
Ally brisa une fois de plus la tension entre mon amant et moi.
« Je vais essayer de me retenir alors, souffla Jimin avec un sourire. File.
– J'y vais. Mais ne bouge pas, elle ne doit pas savoir que tu es là.
– Je peux aller aux toilettes quand même, si tu la gardes en bas ?
– Bien sûr. Va te laver aussi, elle n'entendra pas l'eau.
– Ok. »
Il me sourit tendrement alors je craquai. Je glissai ma main droite sur son cou et vins lui dérober un dernier baiser avant de lui tourner le dos et de descendre de mon lit, les jambes tremblantes.
« J'arrive, Ally. Descends.
– Merci ! »
Je m'empressai de récupérer mes vêtements afin de les enfiler et de quitter ma chambre. C'était inconfortable au possible, et j'étais certain de puer la mort, mais je n'allais pas prendre une douche maintenant alors que je devais garder ma sœur au plus loin de l'étage.
Je filai tout de même à la salle de bain histoire de me passer un peu d'eau sur le visage, la nuque, et surtout nettoyer mes mains. Ensuite, je descendis en inspirant profondément et en pensant à tout ce qui ne commençait pas par "Ji" et finissait par "min" ? J'aperçus Ally qui était assise dans l'un des fauteuils du canapé. Elle releva le visage en m'entendant arriver et se rua vers moi.
« Coucou ma puce. Désolé d'avoir crié tout à l'heure.
– C'est pas grave. Mais pourquoi t'étais tout nu ?
– J'étais en train de me changer.
– D'accord.
– Bon, que veux-tu manger ? demandai-je en me raclant la gorge.
– Comme toi !
– Je... Je n'ai pas faim pour le moment, je mangerai tout à l'heure. Et puis je n'ai aucune idée de ce que je vais manger. »
Je pivotai en direction de la cuisine et me dirigeai vers le frigo. Je regardai ce qu'il y avait, et j'en sortis un blanc de poulet et des carottes.
« Poulet-carottes ?
– Mmh...
– Alors ça sera ça. »
Je savais qu'elle n'était pas convaincue, mais je n'avais pas le temps ni l'inspiration pour faire autre chose.
Je préparai donc son repas tandis qu'elle dessinait, assise de l'autre côté de l'îlot principal, et lorsque ce fut prêt, je la regardai manger en jetant sans cesse des regards vers l'horloge.
« C'est quelle heure, ton cours ?
– Une heure et demi ! »
Merde. Il me restait encore une heure avant de l'emmener. Qu'est-ce que Jimin faisait en attendant ? Avait-il pris une douche ? S'était-il rendormi ? M'attendait-il en comptant les minutes ?
« Je reviens, j'ai oublié mon téléphone là-haut.
– D'accord ! »
Je lui souris et descendis de mon tabouret avant de reprendre le chemin de l'étage.
Arrivé devant la porte de ma chambre, je l'ouvris doucement, mais ça n'empêcha pas Jimin de sursauter, dans le coin de la pièce, assis sur le fauteuil près de ma fenêtre.
« Tu m'as fait peur, murmura-t-il.
– Excuse-moi », dis-je en refermant la porte dans mon dos.
Il tapota sur son écran de téléphone et se leva avant de s'approcher de moi.
« Tu l'as déjà emmenée ?
– Non, il reste presque une heure avant qu'on parte. Ça va, toi ?
– Oui, sourit-il en baissant légèrement la tête une seconde. Ça a été dur, mais ça va.
– Excuse-moi.
– Ce n'est pas de ta faute. »
Je glissai mes bras autour de son corps et le serrai contre moi, ma bouche se glissant dans ses cheveux près de son oreille.
« Désolé, je ne dois pas sentir la rose.
– Ça ne me dérange pas. J'aime ton odeur. »
Un frisson parcourut mon corps.
« Tu faisais quoi ?
– J'écoutais des chansons que tu aimes bien.
– Ah oui ? Pourquoi ?
– Pour trouver celle qu'on chantera tous les deux. »
Je laissai échapper un petit rire et j'embrassai son crâne avant de me redresser.
« Et tu as trouvé ?
– Il y en a plusieurs qui m'ont tapé dans l'œil, oui. Enfin, ou dans l'oreille, rajouta-t-il en riant.
– Super. J'ai hâte que tu me fasses des propositions.
– Musicales ?
– Pour le moment, oui.
– Dommage, répondit-il en mordant sa lèvre inférieure.
– Patience, sweetie. »
Il ne me répondit pas. Il passa simplement ses bras autour de ma nuque et plaqua ses lèvres contre les miennes. Je répondis à son baiser, puis posai mon front contre le sien.
« Faut que j'y retourne, je lui ai dit que je venais juste chercher mon téléphone.
– Oui, vas-y.
– Après, on ne se quittera plus.
– J'ai hâte. »
Je lui volai un baiser, puis desserrai mon étreinte. Il me laissa m'en aller et je récupérai mon portable avant de quitter la chambre sans un mot. Je redescendis pour retrouver ma sœur et je la regardai terminer son repas avant de me poser au salon avec elle pour lui faire réviser son solfège.
Lorsqu'il fut l'heure, je récupérai mes clés, vérifiai son sac, et nous quittâmes la maison. Je la conduisis jusqu'à l'école de musique, lui fis un gros câlin parce qu'elle me le réclamait, et je la laissai disparaître dans le bâtiment.
Sans attendre une seconde de plus, je retournai dans ma voiture et pris le chemin de la maison. Je dépassai un peu les limites de vitesse, mais je m'en tapai royalement. Je n'avais qu'une idée en tête, un seul visage, un seul nom qui tournait en boucle dans mon crâne. Jimin, Jimin, Jimin.
[...]
Lorsque la porte d'entrée claqua dans mon dos, je m'empressai de balancer mes clés, ma veste sur le portemanteau et mes chaussures dans le meuble en bas pour monter les marches à toute vitesse.
« Jimin ? Jimin ? »
Je finis par atteindre le pallier et je l'appelai une fois de plus.
« Kitty ? »
La porte de ma chambre s'ouvrit alors sur son visage blasé.
« Je t'ai entendu rentrer, pas la peine de hurler mon nom. Et heureusement que personne d'autre n'est entré dans la maison avant ton retour, sinon ça aurait été drôle d'expliquer comment est-ce que j'étais arrivé ici. Et arrête de m'appeler comme ça. »
Avec un large sourire, je m'empressai de le rejoindre et je glissai mes mains sur sa gorge pour l'embrasser. Il ne fut pas le moins du monde surpris et il répondit à mon baiser avant de glisser ses mains sur ma taille. Seulement j'entendis son ventre grogner et il se détacha de moi en pouffant.
« Pardon. Je n'ai pas mangé depuis l'avion, s'excusa-t-il en pinçant ses lèvres.
– Vraiment !? Mais il fallait me le dire !
– Je ne voulais pas t'ennuyer avec ça. Et puis je n'avais pas la tête à manger, cette nuit. Ni ce matin.
– Tu mens.
– Comment ça ? me demanda-t-il en arquant les sourcils.
– T'avais tellement la dalle que tu m'as bouffé tout cru. »
Ses yeux valsèrent entre les miens et il pinça ses lèvres une fois de plus en comprenant ce que je voulais dire.
« Viens, je n'ai pas mangé non plus. »
Je pris doucement sa main dans la mienne et je l'entraînai au rez-de-chaussée.
« Que veux-tu manger ?
– Ça m'est égal. Tu veux cuisiner ?
– Cuisiner est un bien grand mot.
– Ce que tu veux. Je m'en moque totalement.
– J'ai fait du poulet et des carottes à Ally, tout à l'heure.
– Ça me va parfaitement, si tu veux manger ça.
– Pas que j'ai envie, mais disons que ça ne demande pas trois heures de préparation et des compétences particulières. »
Il rit doucement et s'approcha de l'évier.
« Je vais t'aider. Dis-moi ce que tu veux que je fasse. »
Nous échangeâmes un petit sourire, et j'ouvris le frigo.
[...]
Nous étions en train de manger devant une vidéo de chats se cassant la tronche de façon hilarante quand certaines questions me revinrent en tête.
« Au fait, comment tu es entré, hier soir ? La porte était restée entrouverte ? »
Je sentis ses yeux se poser sur moi alors je tournai la tête.
« Tu ne te rappelles pas ? me demanda-t-il alors, les sourcils froncés. Tu m'as donné ta clé quand tu es reparti, il y a deux mois. »
Je laissai mes pupilles valser entre les siennes et effectivement, ça me revint.
« C'est vrai.
– Je t'avais demandé de m'attendre. »
Je lui souris tendrement.
« Et je t'avais demandé de me revenir. »
Je mordis mes joues pour retenir mon sourire qui voulait s'élargir, en vain. Je tournai alors la tête sur la droite pour ne plus qu'il puisse me voir, mais je l'entendis rire.
« Hayden ?
– Oui ? murmurai-je en ramenant mes yeux sur lui, le visage plus neutre.
– Je t'aime. »
Mon cœur loupa un battement et je déglutis difficilement.
« Finis ton assiette, ça va être froid. »
Il rit une fois de plus et je replongeai ma fourchette dans mes carottes.
« Au fait, faut qu'on décide ce qu'on va dire à mes parents.
– Leur dire ? Sur ma venue, ou nous ?
– Sur ta venue. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, hein, ricanai-je.
– Eh bien... Je suis de passage quelques jours, j'ai eu des vacances ?
– Déjà, tu es arrivé cet après-midi.
– Mmh.
– Plus qu'à espérer que personne ne t'ait entendu entrer ou vu entrer.
– Non, personne. Je... »
Je quittai mon écran des yeux pour reposer ces derniers sur mon compagnon qui s'était soudain interrompu.
« Quoi ?
– J'ai enlevé mes chaussures en rentrant, quelqu'un les a peut-être vues ce matin... »
J'arrêtai de mâcher et lâchai ma fourchette qui tomba bruyamment dans mon assiette. En quelques grandes enjambées, je me retrouvai dans l'entrée, les yeux fixés sur le sol à chercher ses chaussures.
« Les chaussures de ville noires en bas du meuble ?
– Oui, je crois...
– Fait chier... Même si ça a échappé à mes parents, mon frère a dû les voir...
– Tu n'as pas une paire de chaussures, toi ? Qu'on mettrait à la place, au pire ?
– Si, une seule paire, mais je n'ai aucune idée de l'endroit où elle est. »
Il me rejoignit et nous commençâmes à chercher un moyen de berner tout le monde. Nous finîmes par en rire, convaincus que nous nous prenions bien trop la tête, et une fois la paire trouvée, je la mis dans le casier à la place des chaussures de Jimin, que je posai devant bien en évidence.
« C'est parfait, ris-je. Allez, retournons manger. »
Nous repartîmes vers la cuisine et terminâmes notre repas devant une autre vidéo, tout en continuant de bricoler le mensonge que nous allions servir à ma famille. Puis, nous débarrassâmes nos affaires et remontâmes à l'étage. Je devais finir cette cover.
Jimin s'installa tranquillement sur le fauteuil devant ma fenêtre, une bande dessinée dans les mains, et je me remis devant mon ordinateur. Je repris la partie de basse que j'avais à peine pu commencer suite à son arrivée surprise, et lorsque je vis mon téléphone clignoter, je m'en saisis pour le retourner. J'eus cependant le temps de voir qu'il s'agissait de Dean et Steven, alors j'ouvris les messages et les lus rapidement.
Je les rassurai sur le fait que j'étais toujours en vie, et je leur révélai que Jimin était arrivé dans la nuit et donc que je ne serais pas très disponible les jours suivants à cause de ça.
Je cachai ensuite l'écran contre le bois de mon bureau et posai mon casque sur mes oreilles pour lancer ma composition afin de réécouter tout ça.
Au bout d'une bonne heure, la partie de basse fut complète. Je soupirai bruyamment, puis changeai de fauteuil pour m'asseoir sur mon tabouret et me mettre à la guitare. Lorsque Jimin m'entendit commencer à effleurer les cordes, il me demanda si je voulais qu'il s'en aille, et je lui répondis que ce n'était pas nécessaire, du moment qu'il ne me parlait pas ou qu'il n'éternuait pas d'un coup. Il rit simplement et reprit sa lecture.
Mon casque sur l'oreille gauche, je n'entendis bientôt plus rien que ma base rythmique d'un côté, et ma guitare de l'autre. Même si mon poignet gauche me faisait toujours un peu souffrir, et le bout de mes doigts aussi, dû à mon abandon de la pratique pendant si longtemps, je réussis à m'enregistrer sans fausse note en deux essais. La prise de son était très bonne, alors je repris place sur mon fauteuil et commençai à m'atteler au montage.
Lorsque j'estimai la piste instrumentale terminée, je réécoutai tout plusieurs fois pour être certain, puis j'envoyai le fichier à mes deux meilleurs amis pour qu'ils me donnent leur avis. Je vis que Steven avait ouvert la conversation immédiatement alors j'attendis.
J'attendis, une minute, deux, cinq, dix... et je finis par arrêter de taper du bout des ongles sur mon bureau et par prendre ma tête dans mes mains. Pourquoi ne me répondait-il pas ? C'était si mauvais que ça ?
Je lui posai alors la question, mais aucune réponse n'arriva. J'avais mal au ventre. Je ne pouvais pas continuer si on ne me disait rien... Moi je trouvais ça bon, mais si ça ne l'était pas ?
Je me redressai alors, repris mon téléphone, mais toujours rien. Je le reposai en serrant les dents, me laissai tomber contre le dossier de mon fauteuil, puis je tournai, jusqu'à ce que mes yeux ne se posent sur Jimin. Je l'observai de longues secondes, puis je pris mon courage à deux mains.
« Jimin ?
– Oui ? me répondit-il en relevant les yeux sur moi.
– Excuse-moi de te déranger en pleine lecture, mais-
– Tu ne me déranges pas, me coupa-t-il en souriant.
– Tant mieux... »
Je détournai les yeux et fis glisser ma mâchoire inférieure sous la supérieure. Et s'il n'aimait pas ?
« Ça ne va pas ? me demanda-t-il doucement.
– Tu pourrais me donner ton avis ? J'ai fini l'instrumental, je l'ai envoyé à Steven et Dean, et Steven l'a ouvert, mais ça fait un quart d'heure et il ne m'a pas répondu alors je suis un peu en stress. Et je ne vais pas faire la partie chant si l'instru n'est pas bouclée.
– Je comprends. Mais oui, bien sûr.
– Sois honnête, hein ?
– Promis. »
Je répondis à son sourire plus timidement, puis je me levai pour lui laisser mon fauteuil.
« Viens-là. »
Il abandonna sa BD sur mon lit et se leva pour venir prendre place devant mes écrans. Je lui donnai mon casque, baissai un peu le son pour ne pas lui flinguer les tympans, et lorsqu'il me fit un signe de tête, je mis la piste en lecture.
Je posai mes fesses contre mon bureau et observai la moindre de ses réactions, alors que son regard était perdu sur mon clavier et qu'il hochait doucement la tête. Des petits sourires en coin apparurent une seconde avant de disparaître, à plusieurs reprises, et je pris ça comme des retours positifs.
Puis, ses mains vinrent se poser sur le casque et elles y restèrent pendant quelques secondes. Je jetai un rapide coup d'œil à mon écran pour voir qu'on arrivait au bout de l'enregistrement, et lorsqu'il fut terminé, il retira le casque et le reposa sur mon bureau. Il resta alors silencieux, et mon ventre se tordit davantage.
« Alors ? C'est comment ?
– Disons que...
– Tourne pas autour du pot, dis-moi vraiment ce que t'en penses.
– Vraiment ?
– Vraiment. »
Il remonta ses yeux dans les miens et je crus que j'allais faire un malaise.
« Disons que ça aurait pu être mieux.
– À ce point-là ? demandai-je en sentant mon âme s'envoler.
– Oui. Si tu avais joué toi-même, par exemple.
– Quoi ?
– Je rigole, sourit-il en lâchant un petit éclat de rire et en venant poser sa main sur mon bras. Pardon, ce n'était pas drôle. C'était super. Vraiment.
– T'es sûr ?
– Certain, m'assura-t-il, son pouce caressant doucement mon avant-bras. Je ne sais pas pourquoi Steven ne t'a pas encore répondu, mais c'est chouette. Je n'ai plus la chanson d'origine en tête, mais j'aime beaucoup. Je n'ai pas entendu de fausse note, tout m'a l'air bon. Il ne manque plus que ta voix...
– Je vais m'y mettre dès que l'instru est validée.
– Elle est validée, me dit-il en se levant. Elle est parfaite.
– Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir parce que j'avais l'air au bord du malaise ?
– Non. Je t'en donne ma parole. »
Il lâcha mon bras pour se mettre face à moi et lever les siens. Ils vinrent se poser sur mes épaules, et son visage s'approcha ensuite du mien.
« C'était super. Je t'assure. Est-ce que tu avais vraiment besoin d'un avis extérieur pour le savoir ?
– Quand tu travailles trop longtemps sur un même truc, tu finis par ne plus être objectif, répondis-je en louchant une seconde sur sa bouche.
– C'est parfait.
– Merci. »
Il me sourit, et après avoir hésité une seconde, il se rapprocha de moi et m'embrassa. Je fermai immédiatement les yeux et lui répondis, mes mains se décollant du bord de mon bureau pour venir se poser sur sa taille. Ses lèvres quittèrent les miennes, puis il caressa doucement mon nez du sien.
« Allez. Plus que le chant.
– Ça va être le plus compliqué.
– Je suis certain qu'une fois lancé, ça ira tout seul.
– Pas certain.
– Si. Aie confiance en toi. »
Mon cœur se gonfla. Ses encouragements me faisaient beaucoup trop de bien. J'attirai ses hanches vers moi tout en lui volant un baiser.
« Par contre faut que je t'avoue un truc.
– Mmh ? Quoi donc ?
– Je ne vais pas réussir à chanter si tu es à côté à me regarder. »
Il pouffa alors contre mon visage et recula légèrement son buste.
« Vraiment ?
– Oui, vraiment. Mais je n'ai pas envie de te chasser non plus.
– Tu ne me chasses pas. Je comprends, murmura-t-il en souriant. Si j'ai eu du mal à me retenir de te sauter dessus en t'écoutant jouer, je ne sais pas si j'y arriverai si je t'entends chanter, alors je vais te laisser faire tranquillement. Tu veux que je te prépare quelque chose à boire ? Quelque chose à grignoter ?
– Ne te prends pas la tête, mais c'est gentil.
– J'ai bien envie d'un jus de fruit, à défaut d'un petit cocktail.
– Fais-toi ce que tu veux.
– Je vais nous préparer deux verres. Ça te fera du bien. Et puis tu mérites une pause.
– Ça marche. »
Il m'embrassa tendrement, puis recula d'un pas. Je me résolus à le laisser partir et il traversa la chambre.
« Travaille bien, sweetheart, me dit-il avec un sourire en coin.
– Je vais bien travailler, Kitty. Promis. »
Il souffla par le nez mais ne râla pas sous ce surnom, et il ouvrit la porte pour disparaître.
Je fixai le battant pendant un long moment avant de sortir de mes pensées et d'expirer bruyamment. Il fallait que je m'y mette.
Je me retournai et saisis mon téléphone, et je vis alors que mes deux amis m'avaient répondu. Je sautai donc sur la conversation et eus la surprise de les voir me féliciter, Steven hurlant plus qu'autre chose.
Je les remerciai, leur promis que je leur enverrais mes essais au chant quand ça serait enregistré, et également qu'on se ferait un truc tous les quatre avec Jimin dès que possible. Je reposai ensuite mon téléphone contre mon bureau, tirai mon deuxième tiroir, et je sortis mon paquet. Je n'avais pas fumé depuis notre repas du midi et j'étais en manque.
Je grillai donc ma cigarette à ma fenêtre, eus la surprise de voir Jimin dehors descendre la rue, mais je ne l'interpellai pas. Avait-il des courses à faire ? En avait-il marre de traîner ici ? Je pouvais le comprendre. Les BD de ma sœur étaient simples à comprendre avec son niveau d'anglais, mais pas des plus passionnantes. Je n'allais pas le garder enfermé ici.
J'écrasai mon mégot, puis retournai à mon ordinateur. Je rallumai mon micro, vérifiai la qualité du son et ajustai sa position, puis j'échauffai ma voix. Si je me débrouillais bien, ça pourrait être plié en une seule prise. Trois minutes et hop, ça serait terminé.
Je me raclai la gorge, fis quelques essais de prise de son de nouveau, et lorsque je trouvai le courage de me lancer, les paroles sous les yeux au cas où, j'inspirai profondément et lançai l'instrumental dans mon casque.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro