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𝟎𝟓:𝟏𝟏𝟗 - Motionless In White, 𝐼𝑚𝑚𝑎𝑐𝑢𝑙𝑎𝑡𝑒 𝑀𝑖𝑠𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛

[17/07/2023]

Bonjour bonjour !

J'espère que vous allez bien !

Ce petit weekend sur Paris n'a pas été de tout repos, mais ça m'a fait un bien fou, omg

Le retour au taf ce matin a été dur, mais ça m'a fait réaliser que j'avais encore plus hâte qu'avant d'arriver à la fin de mon contrat mdr

Je suis vraiment contente qu'on puisse programmer les chapitres, maintenant. Je me disais que j'allais probablement devoir mettre cette histoire en pause pendant quasiment deux mois à l'automne à cause de mes voyages, ou alors que je n'allais pouvoir poster qu'un ou deux chapitres par mois, mais si j'arrive à bien me débrouiller avant de partir (si j'ai le temps surtout en fait mdr), peut-être que je pourrai vous programmer mes chapitres pour qu'ils sortent automatiquement pendant mon absence x')

Mais nous verrons ça en temps et en heure, il me reste encore deux mois avant de m'envoler mdr

BREF.

Je ne m'attarderai pas sur cette intro encore une fois, j'ai des tas de trucs à faire.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je venais de boucler la partie de batterie et j'étais épuisé. Mes yeux me faisaient mal à cause de l'obscurité de ma chambre, mais je n'avais pas le courage de me lever pour allumer mon lustre.

Je restai donc dans le noir, réécoutai une centième fois la boîte à rythme jouant seule pendant trois minutes, puis je m'étirai et me lançai dans la partie de basse. C'était du gâchis d'utiliser un logiciel pour faire quelque chose que moi-même et Dean pourrions faire, mais moi j'en étais désormais incapable, et lui, je ne voulais pas le déranger pour ça et m'octroyer son peu de temps libre, même si je savais qu'il me le donnerait avec plaisir.

J'inspirai fortement et réécoutai une fois de plus la chanson. Je commençai à la réécrire sur le logiciel, tout en m'aidant de tablatures déjà existantes sur Internet mais en prenant quelques libertés à certains moments, et quand je sentis quelque chose se poser sur mon épaule et me tirer en arrière, mon cœur s'arrêta et ma vie défila devant mes yeux.

J'arrachai mon casque que je balançai sur mon clavier dans un bruit phénoménal, puis je me projetai avec mon fauteuil sur la droite avant de me redresser d'un coup en hurlant, prêt à envoyer mon poing dans cet individu qui semblait trop réel pour n'être qu'un coup de vent.

Mais lorsque mes yeux tombèrent sur son visage, faiblement éclairé par mes écrans aux affichages sombres, je me figeai, la bouche ouverte et mes interrogations mourant au fond de ma gorge. Je rêvais ?

« Qu'est-ce que... »

Je ne terminai pas ma question. Il se jeta sur moi, me faisant reculer de deux pas, et ses bras passèrent dans mon dos pour me serrer contre lui alors que sa pommette semblait s'enfoncer en moi pour fusionner avec ma clavicule.

Le souffle coupé, je tentai de comprendre ce qui était en train de se passer, et qui était à présent en train de me serrer contre lui. Mais quand je baissai le visage vers les cheveux blonds qui frôlaient mon menton, je reconnus leur parfum immédiatement. Mon cœur repartit de plus belle, et je levai enfin mes bras pour lui rendre son étreinte.

« Qu'est-ce que tu fais là ? murmurai-je.

Je n'en pouvais plus... trembla-t-il.

Mais... ton agence sait que tu es ici ?

Non, je me suis enfui. »

Je fronçai les sourcils et posai mes mains sur ses bras pour finalement l'éloigner de moi.

« Jimin, t'es pas sérieux ?

Je suis au bout du rouleau. Ils ont accepté de me donner quelques jours pour que je puisse te voir.

Vraiment ?

Oui...

Mais... avec une contrepartie ?

Non. Aucune.

Vraiment ?

Oui. En dehors du fait que je ne me fasse pas voir en public avec toi dans des situations trop intimes.

C'est tout ?

Oui. »

Je le pris dans mes bras et le serrai contre moi.

« Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Je suis mort d'inquiétude depuis hier.

Ils me l'ont annoncé mardi midi. Ils m'avaient pris un avion mercredi matin, mais il était hors de question que je perde autant de temps que ça. Du coup en sortant du boulot, j'ai sauté dans le premier avion qui pouvait m'amener ici. J'ai passé quatre heures à San Francisco le temps d'avoir ma correspondance. Et j'avais trop peur qu'ils me rappellent pour me dire qu'ils avaient changé d'avis. Je suis désolé de t'avoir inquiété.

C'est bon, soufflai-je dans ses cheveux. Tu es là, c'est tout ce qui m'importe.

Je t'aime.

Je t'aime aussi, souris-je. Et tu m'as manqué.

Toi aussi. Je n'en pouvais plus, c'était trop dur...

C'est bon, Kitty. C'est fini, maintenant. »

Il relâcha doucement sa prise sur moi et remonta ses yeux dans les miens. Je levai ma main droite vers son visage pour la poser sur sa joue, mais il vint m'embrasser et je ne pus refuser.

Je lui répondis, laissant retomber ma paume qui trouva rapidement une place sur sa taille. Nos baisers s'enflammèrent, et ses avant-bras finirent par glisser le long de mes épaules. Je ne réagis pas, ne pensai même pas à ce qu'il pourrait éventuellement faire ensuite, mais lorsque je sentis ses poignets frôler mon ventre ; qu'il recula ensuite, faisant glisser le tissu de son sweat sous mes mains ; puis qu'il cessa notre baiser pour retirer entièrement le vêtement, mon estomac se serra.

La pièce de coton tomba au sol, et, ses yeux dans les miens, ses doigts glissèrent vers son pantalon. Il en fit sauter le bouton, puis descendit la braguette.

« Jimin, qu'est-ce que tu... »

Je regardai le jean glisser le long de ses jambes, et je n'eus même pas le temps de relever mes pupilles que son boxer le rejoignit au niveau de ses chevilles.

J'écarquillai les yeux, puis les remontai une seconde sur son corps avant d'avancer pour passer le mur afin de voir si la porte de ma chambre était bien fermée, puis de me jeter sur mon ordinateur pour vérifier que toutes mes caméras étaient bien éteintes, et qu'aucun micro n'était ouvert.

Rassuré, je voulus me retourner mais il fut plus rapide, et ses mains saisirent mon haut pour me faire pivoter vers lui. Il revint m'embrasser, puis ses bras longèrent mon corps pour venir se croiser dans ma nuque. Il était à présent totalement nu contre moi, et je ne savais ni quoi faire, ni quoi dire. Mes mains ne savaient même pas si elles pouvaient de nouveau se poser sur lui.

« Jimin... murmurai-je.

S'il te plaît...

De quoi donc ? »

Il m'embrassa de nouveau et ses mains glissèrent le long de mon corps. Je savais ce qu'il voulait. Mais je ne voulais pas, j'avais trop la frousse.

« Viens juste te coucher, murmurai-je en le repoussant doucement. Tu dois être épuisé.

S'il te plaît...

Qu'est-ce que tu veux ?

Tu sais ce que je veux... »

Je déglutis et tentai de regarder dans ses yeux, mais il faisait trop sombre.

« Et je sais que tu le veux aussi.

Mais...

J'ai trop attendu », souffla-t-il en tirant sur mon sweat.

Je ne réussis pas à me débattre, et mon vêtement me quitta. Je l'aidai même à le retirer entièrement car il bloqua au niveau de ma tête à cause de la capuche.

Je n'eus pas le temps de faire le moindre geste ensuite, ni de le regarder, que ses mains glissèrent sous ma mâchoire et qu'il m'embrassa de nouveau passionnément. Mon cœur ne savait plus à quel rythme battre ; je sentais qu'il allait se décrocher s'il continuait comme ça.

J'avais chaud, ma peau frissonnait à chaque fois que son ventre frôlait le mien, que l'un de ses doigts bougeait contre ma gorge, mais mes boyaux étaient serrés.

« Jimin... » murmurai-je.

Il ne me répondit pas. Il délaissa ma bouche pour déposer de brûlants baisers le long de ma gorge tandis que ses mains glissèrent le long de mes bras. Mon épiderme trembla de nouveau, et quand il effleura le bas de mon ventre et commença à s'occuper de mon pantalon, une bouffée de chaleur remonta tout mon abdomen.

Ma main gauche se leva d'elle-même et se posa sur son épaule, et il se figea une seconde avant de remonter son visage vers le mien. Je ne pouvais toujours pas le voir correctement, encore moins lire dans ses yeux, mais je caressai sa peau de mon pouce avec douceur.

Ma braguette descendit et je ne fis rien. Il se redressa sur la pointe de ses pieds pour venir m'embrasser, et à l'instant même, sa main glissa sur mon boxer. Je gémis et tremblai contre sa bouche, et mes doigts s'enfoncèrent dans son dos.

« Jimin... »

Il s'empara de nouveau de mes lèvres, son bras gauche repassant au-dessus de mon épaule pour poser son flanc contre moi, et il continua de me caresser. Il mordit durement ma lèvre inférieure puis la tira vers lui avant de la relâcher et de descendre sa bouche sur ma gorge.

« Jimin... Qu'est-ce que tu veux ?

Toi. »

Ma tête tourna.

« Mais encore ? soufflai-je.

Je veux qu'on le fasse. J'ai trop attendu. »

Sa main gauche glissa dans mes cheveux et il revint m'embrasser de nouveau passionnément, l'autre bougeant de plus en plus contre mon bassin. J'avais bien trop chaud. Il fallait que la température baisse un peu.

Mais lorsque ses doigts remontèrent pour glisser sous l'élastique de mon boxer, je manquai de perdre pied. Je posai ma main droite contre son flanc, la gauche sur son épaule, mais le repousser était de plus en plus dur. Dire que je n'avais pas envie de lui serait mentir ; mais j'avais d'autres priorités.

« Attends, Jimin... murmurai-je.

S'il te plaît...

Mais on doit parler...

Je n'ai pas envie de parler... »

Il écrasa ma bouche de la sienne en me serrant contre lui, compressant sa main entre nos deux bassins, et je couinai. Je ne devais pas céder, mais c'était dur. Il m'avait manqué, il était enfin de retour, il était totalement nu, contre moi, et il me touchait. Comment est-ce que je pouvais lutter ?

Je pris alors mon courage à deux mains, posai mes paumes sur sa taille, et je le repoussai.

« Jimin...

Quoi !? haussa-t-il un peu le ton.

Je t'en prie, ne réagis pas comme ça...

Comment tu veux que je réagisse ? Je repars si tu ne-

N'exagère pas ! élevai-je à mon tour la voix en faisant un pas vers lui.

Je n'exagère pas ! Je viens de traverser le monde après des jours d'enfer parce que je n'ai pas vu mon copain depuis deux mois, parce que je n'ai pas pu le toucher depuis quatre mois. Je pensais que ça serait réciproque mais je me suis visiblement trompé.

Bien sûr que c'est réciproque ! Mais je ne veux pas coucher avec toi, je veux te parler.

Je vois. Tu veux parler alors que je suis dans cet état devant toi ? »

Je descendis mes pupilles sur son corps et mon ventre se retourna. Je regardai alors autour de moi, récupérai mon sweat et je lui tendis pour qu'il se couvre.

« Tiens, mets ç-

Je n'en veux pas, de ton sweat ! me coupa-t-il en rejetant ma main.

Qu'est-ce que tu veux alors ?

Je te l'ai dit !

Et moi je te dis que je veux parler avant ça.

Alors je m'en vais. »

Il tourna les talons et mon cœur se brisa. Je ne comprenais pas.

« Tu te moques de moi ? soufflai-je.

Non.

Tu es venu juste pour ça ? Pour qu'on couche ensemble, rien d'autre ?

Parler, on pouvait le faire au téléphone. J'ai été con. »

Il mentait. C'était obligé. Mais pourquoi le faisait-il, alors qu'il savait très bien que ça allait me blesser ?

Je le rattrapai en quelques pas et attrapai son bras sur lequel je tirai pour qu'il se retourne face à moi.

« Jimin, s'il te plaît...

S'il te plaît quoi ? Tu ne m'écoutes pas quand je te supplie, pourquoi je devrais le faire ?

Pourquoi tu fais exprès de me mettre dans cette position ? élevai-je la voix.

Te mettre dans cette position ?

Oui ! Tu me fais passer pour le méchant alors que-

Alors que c'est moi !? Je traverse le monde, je m'offre à toi, tu me rejettes et c'est moi le méchant ? »

Je serrai les poings et me retins de lui en envoyer un. Il voulait me faire mal. Il voulait qu'on soit à égalité, sauf que je n'estimais pas l'avoir blessé.

« Premièrement, je ne t'ai rien demandé ; tu n'as pas le droit de me reprocher quoi que ce soit sur ça, même si je crevais aussi de ne pas te voir. Et-

Tu n'as rien demandé mais tu ne m'as pas laissé le choix ! Tu ne veux pas de mon argent pour te faire venir, comment tu voulais que je fasse ?

J'étais en train de travailler pour avoir de quoi te rejoindre, Jimin. Depuis deux jours, je bosse comme un dingue pour ça, juste pour toi, et-

Et tu aurais touché ta paye quand ? Dans deux mois ?

Désolé de ne pas gagner autant que toi chaque mois ! Si le salaire était si important pour toi, alors il fallait choisir un autre con à draguer, Jimin.

Parce que tu crois que c'est moi qui ai choisi !? Je côtoie tous les jours des hommes et des femmes qui gagnent plusieurs milliers par mois, sans compter les mecs de mon groupe ou mon staff pour qui les salaires sont mirobolants. Tu crois vraiment que c'est par choix que je suis tombé amoureux d'un hétéro mal-baisé, payé au lance-pierre, et qui vit à l'autre bout du monde ? Tu es vraiment trop con ! »

Il me repoussa, et je ne répondis rien. Je me doutais qu'il ne pensait pas un mot de ce qu'il m'avait dit, mais pourtant, ça m'avait blessé.

Il se retourna, se baissa et récupéra ses vêtements. Il enfila son boxer, et son pantalon suivit.

Mon cœur me faisait mal.

« Jimin, s'il te plaît... murmurai-je.

Quoi ? »

Il se retourna sèchement vers moi tout en refermant son pantalon.

« J'ai jamais voulu tout ça...

Moi non plus. »

Mon cœur se serra abominablement.

« Je parle de maintenant. Pas de toi.

Qu'est-ce que ça change ?

Pourquoi tu veux me forcer ?

Te forcer ? À être avec moi ?

Tu fais exprès de chercher la dispute ou je rêve ? l'interrogeai-je en fronçant les sourcils.

Oh, oui, sans doute. J'adore ça, m'engueuler avec les gens, dit-il en se rapprochant de moi. J'adore ça, me faire briser le cœur et me faire rejeter.

Je vois ça, puisque tu fais tout pour que je te blesse en retour. Tu dois être maso.

Je suis clairement maso, puisque je suis amoureux de toi. Je ne pouvais pas plus mal tomber.

Alors quitte-moi, le conseillai-je en reculant. Va-t'en, si je suis si nul. Si je suis incapable de te combler, par quelque moyen que ce soit, surtout financièrement. Tu perds ton temps.

Tu as raison.

T'es au courant que tout le temps qu'on vient de perdre à s'engueuler pour dire des choses qu'on ne pense pas une seconde, on aurait pu l'utiliser pour parler ? »

Son visage se figea, puis un sourire se dessina sur ses lèvres et il commença à ricaner en baissant la tête.

« Parler... pour me repousser, alors quelle aurait été la différence, hein ?

Putain, tu me gonfles. »

Je posai mes mains sur ses bras alors qu'il releva le visage vers moi, mais il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit ou de bouger que j'avais déjà pivoté pour le retourner et le faire tomber sur mon lit.

« Qu'est-ce que... »

Je grimpai à mon tour sur le matelas, coinçai ses cuisses des miennes, et je mis tout mon poids dans mes bras pour le maintenir allongé.

« Lâche-moi, grogna-t-il.

Tu me gonfles, Jimin. Et-

Eh bah lâche-moi comme ça je me barre, je ne te gonflerai plus !

J'ai jamais fait ça !

Quoi donc ?

Ce que tu veux que je fasse ! »

Il resta silencieux, et j'expirai bruyamment.

« Mais je t'aime, et tu le sais. J'en ai envie et tu le sais aussi. Alors je t'interdis de continuer cette dispute idiote.

Si tu en avais vraiment envie, on n'en serait pas là, trembla sa voix.

Si tu avais accepté de m'écouter, on n'en serait pas là, corrigeai-je. J'ai jamais fait ça. Et j'ai peur de mal m'y prendre et de te faire mal.

Tu m'as dit que tu l'avais déjà fait avec des femmes. C'est la même chose.

Ce n'est pas la même chose.

Pourquoi ?

Parce que c'est toi. »

Je sentis sa respiration accélérer doucement alors je continuai.

« Tu sais que c'est dur pour moi, tout ça. J'ai dû mettre de côté tout ce que je connaissais, totalement reparamétrer mon cerveau, pour réussir à être avec toi et me laisser aller totalement. Mais là, c'est autre chose. Tu me demandes de...

Mettre ta queue dans mon cul ?

Putain, Jimin...

Quoi ? C'est un fait. Tu es devenu tellement coincé depuis quelques mois, que te voir tourner autour du pot et chercher tes mots comme ça me prend la tête.

Dis-le-moi si ça te dérange que je te parle correctement et que j'essaie de ne pas être vulgaire.

Mais tu peux être vulgaire. Je ne t'ai jamais interdit de l'être !

Très bien, alors je ne ferai plus d'efforts ! haussai-je un peu la voix. T'embrasser a été plus facile que je ne l'aurais cru, te branler ça a été autre chose. Peut-être que pour toi, une sodomie c'est équivalent à un salut, mais c'est pas mon cas. Je veux faire les choses bien. Tu piges ? Si t'avais été n'importe qui, je t'aurais baisé depuis belle lurette, et n'importe où. Mais t'es pas n'importe qui. Si t'es venu jusqu'ici uniquement pour que je te saute, alors c'est que tu me connais mal, Jimin. C'est que tu ne m'as pas compris. Et ça me fait mal. Tout ce que tu m'as envoyé dans la gueule y a cinq minutes, ça ne m'atteint pas parce que je sais que tu ne le pensais pas. Mais si après tout ce temps, où j'ai repoussé les choses et que j'ai pris mon temps, tu crois qu'il suffit que tu te mettes à poil devant moi pour que j'envoie tout balader, alors c'est que tu n'as rien compris. »

J'avalai ma salive, mais il ne me répondit pas. Je relâchai alors ses épaules et montai ma main droite à son visage.

« Je t'aime. Et tu m'as manqué aussi, à en crever. Je voulais t'avoir avec moi, contre moi, tous ces jours où on n'a pas été ensemble. J'ai rêvé de toi, je me suis touché en pensant à toi, dire que je n'ai pas envie de coucher avec toi serait mentir. Mais je ne veux pas le faire comme ça. »

Mon pouce passa doucement sur sa joue, puis je me redressai. Il n'y avait que les lampadaires à l'extérieur et mes deux écrans qui éclairaient la pièce, donc je le voyais toujours mal, mais je sentais que les choses n'allaient pas se passer comme je le souhaitais.

« C'est bon, tu as fini ? »

Je serrai les dents. Il n'avait rien écouté ?

« J'ai fini.

Bien. »

Il se redressa, me poussa pour me faire tomber à côté de lui, puis il m'enjamba et me coinça à mon tour contre le matelas. Sa main gauche plongea dans mes cheveux, et il tira dessus.

« Tu voulais que je t'écoute, je t'ai écouté. Tu voulais qu'on parle, alors je vais parler.

Jimin...

Je ne vais pas non plus prendre de gants, alors prépare-toi à ce que ça soit cru. »

Je déglutis et il continua.

« Si tu penses que je suis venu juste pour que tu me baises, alors c'est que tu ne m'as pas compris non plus. Ça fait des semaines que je pleure quasiment quotidiennement parce que mon boulot est dur, et parce que tu me manques. C'est la première fois que mon taf me pèse autant alors que paradoxalement, on n'a plus rien à faire en public depuis des mois. Et c'est aussi la première fois que j'aime quelqu'un à ce point, que je suis accro à quelqu'un à ce point, que j'ai envie et besoin de quelqu'un à ce point. C'est grâce à toi que je tiens depuis presque deux an. Chaque jour loin de toi est de plus en plus dur à vivre. Je ne pouvais plus tenir, tu piges ? J'ai besoin de toi. C'est pour ça que je suis là.

En quoi-

Et j'ai déjà fait énormément d'efforts, me coupa-t-il. Je sais parfaitement que tu n'as jamais couché avec un mec, que ça ne t'a jamais traversé l'esprit avant de me rencontrer, mais est-ce que c'est si dur d'oublier ma morphologie cinq minutes ? Est-ce que c'est si dur de me voir moi avant de voir mon corps ? Il n'y a rien de compliqué, là-dedans. Une capote, du lubrifiant, et c'est un trou comme un autre. Tu aurais fait le même genre de cinéma si j'avais été une femme et que j'avais eu un vagin ? Je comprends que tu aies peur de me blesser, peut-être aussi de ne pas aimer, ou de ne pas assurer, je n'en sais rien. Mais est-ce que c'est si dur d'arrêter de réfléchir et de te laisser aller, pour une fois ? Est-ce que tu te prenais autant la tête quand tu avais une nana dans ton pieu ? Est-ce-

Je viens de t'expliquer ! haussai-je la voix en le coupant à mon tour. Ces nanas, c'étaient personne.

Ça ne change rien au fond du problème !

Le fond du problème est que je t'aime et que j'ai peur de te faire du mal. Comment tu peux me reprocher ça ?

Et toi, comment tu peux ne pas te mettre dans le crâne qu'il n'y a aucun risque que tu me fasses mal ?

On ne pourra plus revenir en arrière, si on fait ça.

Revenir en arrière ? »

Il se redressa et me lâcha.

« Parce que tu veux revenir en arrière ?

Bien sûr que non. Mais on ne sait toujours pas où on va.

Et en quoi ça devrait déterminer ce qu'on doit faire ou non ? Si on part de ce principe, alors ce n'était même pas la peine de se mettre ensemble.

Je te rappelle que c'était l'une des raisons pour lesquelles je t'ai quitté en octobre ?

C'est vrai. Mais pourtant, tu as quand même voulu qu'on se remette ensemble.

Parce que je t'aimais toujours, et que je voulais réessayer.

Et en quoi est-ce si différent du cas de figure-ci ?

Je sais ce que tu veux, Jimin.

Oui, je ne m'en suis jamais caché.

Je ne te baiserai pas. »

Je distinguai un sourire se dessiner sur son visage, puis il se pencha vers moi.

« Mais si, tu vas me baiser, Hayden, murmura-t-il près de mon oreille. Parce que je sais que tu en as envie. »

Je le repoussai et frottai mon oreille rapidement.

« Pas du tout.

Ah oui ?

Je ne te baiserai pas.

Alors je les ai imaginées, toutes ces fois où tu m'insultais au téléphone en te touchant sèchement comme un porc ?

C'était... déglutis-je difficilement, pris de court. C'est toi qui es un vrai timbré et qui aimes être insulté.

J'aime quand tu m'insultes en anglais, j'avoue tout. C'est excitant.

Si tu le dis.

Mais tu as envie de me sauter violemment, de me faire décoller du sol, de me marquer, de me faire mal...

Pas de te faire mal ! démentis-je en le repoussant. Sûrement pas !

Mais tu ne démens pas le reste ? »

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. Je ne pouvais pas mentir ; je m'étais imaginé de nombreuses choses ces derniers mois, et le faire hurler en lui mettant de puissants coups de bassin avait été une vision qui m'avait fait venir plus d'une fois.

« Ce n'est pas parce que c'est quelque chose qui pourrait m'exciter que j'ai envie de le faire.

Tu mens.

Absolument pas.

Et si... »

Il laissa sa phrase en suspens et se repencha sur moi.

« "Et si" ?

Et si je te demandais de me faire l'amour, ça changerait quelque chose ? »

Je déglutis difficilement.

« Ça dépendrait de la manière dont tu voudrais faire ça. Mais j'imagine que ça devrait être faisable. »

Il commença à ricaner tout en se redressant.

« Putain, je n'en reviens pas. Tout ça pour une question de vocabulaire. Tu es vraiment trop con.

Ça a de l'importance pour moi, tu n'as pas le droit d'en rire. Et puis...

Quoi ?

L'acte en lui-même n'est pas le même.

L'acte ?

Oui. La violence, les insultes, les morsures, les griffures... Je veux pas de ça.

Tout ce que j'aime, quoi.

Il semblerait.

Et c'est moi qu'on traite de tarlouze, pouffa-t-il. J'imagine que tu ne visualises rien d'autre que le missionnaire, du coup ? »

Je ne répondis pas, piqué au vif. J'étais vexé. Il se payait ma tête alors que j'essayais de lui parler sérieusement, d'être honnête.

« La tarlouze a du boulot, cinglai-je tout en le repoussant pour me redresser. Tu peux retourner prendre un avion ou dormir, comme tu veux. »

Je pivotai, mais il me rattrapa rapidement et passa ses bras autour de mes épaules pour me retenir sur le lit.

« Je te demande pardon, murmura-t-il à mon oreille, produisant involontairement des tas de frissons dans tout mon corps. Peut-être que je suis aussi insupportable parce que... parce que je n'ai jamais fait l'amour avec quelqu'un... et que dans le fond, j'ai la trouille de ce que tu pourrais penser de moi si je te laissais penser, justement... »

Je levai lentement ma main droite et enserrai son poignet entre mes doigts.

« Et peut-être que si je te repousse, c'est aussi parce que j'ai peur de ce que tu pourrais penser de moi si je n'y arrivais pas... Et aussi parce que même si j'ai imaginé ce moment des centaines de fois, jamais je n'ai réussi à imaginer la façon dont ça pourrait commencer ? »

Il expira. Il bougea ensuite légèrement, et ses lèvres effleurèrent mon oreille avant de déposer un baiser dessus.

« Et si je te montrais la façon dont ça pourrait commencer ?

Alors peut-être que je pourrais y arriver. »

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