[07/07/2023]

Bonjour bonjour !

J'espère que vous allez bien !

L'enfer au boulot va commencer pour moi, avec les vacances scolaires. Tous les touristes vont débarquer en masse mdr

Bien contente d'avoir eu mon weekend du 14, y aura plus que le 15 août en journée de la mort à subir x')

J'ai terminé ma correction y a deux heures... Ça fait donc deux heures que je suis en train de faire les screens de conversation pour ce chapitre. J'ai vraiment eu envie de me pendre. Bien contente que ça soit terminé 😭

Bref, je ne m'attarderai pas plus sur cette intro. Je ne sais pas encore comment je me débrouillerai pour le chapitre 118, j'en saurai peut-être plus lundi~

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Lorsque je me réveillai avec une gueule de bois monumentale, je tentai de me redresser et de me lever. Je récupérai difficilement mon téléphone dans ma poche et j'allumai la lampe torche. Je poussai des bras, des jambes, manquai de marcher sur d'autres personnes ou de tomber dessus malgré tout, et je cherchai les toilettes.

Une fois dedans, j'y vidai ma vessie, puis me lavai les mains, me passai de l'eau sur le visage, et je finis par me laisser tomber sur la cuvette en prenant ma tête dans mes mains. Bordel, j'avais la gerbe. Et un gros trou noir dans le cerveau. Qu'est-ce qu'on avait fait, hier soir ?

Je tentai de faire revenir mes souvenirs, en vain. Je repris donc mon téléphone, posé sur le bord du lavabo un peu plus tôt, et je le déverrouillai. En voyant que j'avais des tas de messages de Jimin, j'ouvris la conversation, et je remontai un peu. Je vis que nous nous étions appelés une dizaine de minutes dans la nuit. J'essayai de me rappeler pourquoi, mais en remontant ses messages, rien ne me vint en mémoire.

Je redescendis alors, commençai à lire les nouveaux, et autant les premiers me brisèrent le cœur parce qu'il m'y disait à quel point je lui manquais, autant les suivants furent d'une toute autre nature. Ironiques, puis incendiaires, je scrollai vers le bas pour comprendre ce qu'il me reprochait et de quoi il parlait, et je tombai sur des photos de moi avec plusieurs femmes, dont la blonde d'hier soir. C'est là que les choses commencèrent à me revenir.

Cette fille, amie d'un ami de Dylan, qui avait été invitée plus par convenance qu'autre chose, avait jeté son dévolu sur moi en début de soirée. Je l'avais repoussée à plusieurs reprises mais elle avait persisté ; elle était même venue me déranger lorsque j'avais été au téléphone avec Jimin, et les heures passant, elle n'avait pas cessé. Alors certes, j'avais probablement fait une photo avec elle et d'autres personnes pour que mon ami ait des souvenirs de cette soirée, certes, on m'avait peut-être pris en photo à un moment où elle me cassait les pieds, ça arrivait. Mais comment était-il arrivé en possession de ça ?

Je lus à peine les messages suivants, mon mal de crâne empirant, et j'ouvris mon clavier. Je tapai quelques mots, et quelques secondes après, ils furent vus. Étonné, je vérifiai l'heure qu'il était, et en réalisant que nous étions en pleine nuit à Séoul, je fronçai les sourcils. Mais à peine eus-je le temps de lui demander pourquoi il ne dormait pas que de nouveaux messages apparurent.

Oh bordel. J'étais gonflé.

Oh bordel, j'allais le niquer.

Je me relevai, quittai enfin la pièce et je partis à la recherche de mes affaires. J'envoyai un message à Dylan pour le remercier de la soirée afin de ne pas le réveiller juste pour ça, et je quittai l'appartement.

Je m'empressai de descendre les cinq étages et de rejoindre ma voiture. La clope au bec, j'appuyai sur la clé pour ouvrir la portière et je m'y jetai avant de déverrouiller mon téléphone.

Je retombai immédiatement sur les derniers messages que nous nous étions échangés avec Jimin, et mon sang ne fit qu'un tour. Je n'avais plus la patience de discuter, alors je lançai directement un appel. Mais comme je m'y attendais, l'horrible musique d'attente de l'application se coupa après un long moment car il ne me répondit pas. Je tentai une deuxième fois, une troisième, puis je balançai mon téléphone sur le siège à côté avant de glisser la clé dans le contact et de démarrer le moteur.

Je passai ma ceinture, ouvris ma fenêtre pour faire tomber la cendre qui s'était accumulée au bout de ma cigarette, et je la recoinçai entre mes lèvres pour faire ma manœuvre afin de prendre la route de chez moi.

Je voulus mettre de la musique pour évacuer ma colère, mais ayant expédié mon téléphone au loin, je ne pus pas le récupérer pour ouvrir Spotify. Je me résolus donc à lancer l'album qui était dans mon lecteur CD, et lorsque "Highway To Hell" d'AC/DC résonna dans la voiture, je la remis au début et augmentai le volume.

Cela ne fit qu'empirer mon mal de crâne, évidemment, et lorsque j'arrivai, j'étais à deux doigts de vomir tellement ma tête était douloureuse, mais je n'aurais pas pu rentrer tout en ruminant encore et encore.

Je garai donc ma voiture devant la maison, comme toujours, et j'en sortis en claquant les portières. Je ne la verrouillai pas et écrasai rageusement mon pouce sur mon téléphone afin de faire apparaître la conversation KakaoTalk de Jimin. Je relançai un appel tout en cherchant mes clés de la maison, j'ouvris la porte d'entrée, et je la claquai dans mon dos lorsque l'appel n'aboutit pas une fois de plus.

« Je vais te démonter putain », rageai-je.

Je retirai mes chaussures, puis ma veste quand je vis ma mère me rejoindre depuis la cuisine.

« Oh, tu es là, me sourit-elle. Je ne pensais pas que tu rentrerais maintenant.

– Je suis là. Mais il est tard pourtant.

– Je pensais que tu resterais plus longtemps vu que c'était l'anniversaire de Dylan.

– J'ai eu des trucs imprévus à régler. »

Elle fronça les sourcils.

« Rien de grave, j'espère.

– Non. Enfin, je n'ai rien à me reprocher. C'est un malentendu que je dois régler.

– D'accord. Je vais garder ta sœur avec nous dans le jardin pour ne pas qu'elle te dérange dans ce cas.

– Merci. Troy est là ?

– Non, il est sorti juste après manger.

– D'accord, super. Je monte dans ma chambre. À plus tard.

– À plus tard. »

Je répondis à son sourire et m'empressai de monter les escaliers pour rejoindre ma chambre.

Mon faux sourire perdu depuis de longues secondes, je claquai une fois de plus une porte dans mon dos et je me ruai vers mon bureau. J'en arrachai le second tiroir tout en relançant un appel, et quand il se coupa encore après deux bonnes minutes, je me retins de justesse de le faire voler à travers la fenêtre. Seulement ma migraine devint insupportable alors j'écrasai ma cigarette dans mon cendrier et filai vers la salle de bain pour trouver de quoi soulager mon crâne.

Une fois de retour dans ma chambre, je récupérai mon téléphone, mais toujours rien. Je devenais fou. J'inspirai alors un grand coup, et décidai de tout reprendre depuis le début.

Je remontai la conversation, jusqu'aux premiers messages que Jimin m'avait envoyés après que je sois arrivé chez Dylan. Il m'avait raconté comment s'était passé son shooting, qu'il s'était pris la tête avec un membre du staff qu'il ne pouvait pas encadrer, et qu'avec l'un des membres de son groupe, Seokjin, ils avaient joué un tour à l'un des cinq autres et qu'ils avaient bien ri. Et également que je lui manquais et qu'il avait hâte qu'on puisse se revoir.

Je n'avais pas répondu à ça, mais j'avais lancé un appel après minuit. Lui avais-je répondu de vive voix ? Plus j'essayais de m'en souvenir, plus mon mal de crâne tentait de lutter contre mon médicament afin de rester bien ancré en moi. Mais il fallait que je comprenne. Il fallait que je me souvienne de ce que nous nous étions dit, peut-être que ça avait été un élément déclencheur ?

Je continuai de scroller, et en arrivant sur les messages suivants, je secouai la tête. Non, ça ne pouvait pas avoir de rapport avec notre discussion. Il m'avait envoyé ça bien après, en plein milieu de la nuit. Je ne comprenais pas d'où sortaient ces vieilles photos, et surtout pourquoi certaines d'entre elles datant de plus de deux ans ressortaient aujourd'hui. Puis, en voyant qu'il avait mentionné Twitter, je passai sur cette application avec un soupir las. Pourquoi quand il y avait un problème, ça venait toujours d'ici ?

Cependant, une fois dedans, je n'eus pas de notification particulière. Rien de la part de mes amis, rien dans mon réseau. J'allai donc fouiner dans mes mentions, et c'est là que je tombai sur des tweets qui n'apparaissaient pas dans mon fil normal, étant donné que ça venait de personnes que je ne connaissais pas.

J'appuyai sur le premier tweet, remontai un peu la conversation, et j'arrivai au post d'origine. Lorsque j'y découvris une photo de moi avec cette blonde, puis une d'elle avec Steven avec en légende « Cette soirée promet d'être chaude », accompagnée d'un smiley transpirant à grosses gouttes, je serrai les dents.

Mon ami était d'ailleurs identifié sur la photo, je ne savais pas s'il l'avait vu. Moi, j'avais bloqué ce paramètre alors elle n'avait pas pu le faire étant donné que je ne la suivais pas. Mais même si elle ne m'avait pas identifié ou tagué dans son tweet, d'autres personnes n'avaient pas hésité à le faire, lorsqu'on lui avait demandé qui était le « bg tatoué » afin que je leur « roule dessus » ou tout un tas d'autres choses gênantes. Et c'était là que ça avait commencé à dégénérer.

On lui avait demandé des détails, et elle avait répondu de façon évasive mais avec des émojis suggestifs. Certaines personnes étaient arrivées à la conclusion que, canon comme elle était, et chaud du cul comme je l'étais, il était obligé qu'on ait couché ensemble. Des personnes avaient demandé des sources, des preuves, et c'était ici que de vieilles photos avaient refait surface, probablement venant d'abonnés n'ayant pas osé m'aborder lors de certaines soirées, et ayant préféré me prendre en photo de loin histoire de garder un souvenir. Ou de haters, très probablement aussi.

Malheureusement, même s'il y a quelques mois je me serais totalement fichu que des photos de moi et de mes conquêtes, prises à la volée, resurgissent sans raison, aujourd'hui, c'était différent. Et il était hors de question que ces personnes, quelles que soient leurs intentions de base, viennent foutre le bordel dans ma vie, et dans ma relation.

C'était déjà assez dur à vivre comme ça pour que des dramas naissent entre nous et sans que nous les ayons cherchés. Mais pourquoi avait-il pris la mouche à ce point, lui aussi ?

Je retournai donc sur Kakao, dans notre conversation, et je passai les photos avant de relire ses messages depuis la fin de notre appel.

Les messages continuèrent comme ça jusqu'à ce que je lui réponde enfin et que nous nous prenions la tête.

À en juger par les heures de ses messages, il n'avait effectivement pas dormi de la nuit, ou alors très peu. Et ce n'était pas dans ses habitudes de sauter à la conclusion comme ça, contrairement à moi.

En relisant ses messages, je réalisai que quelque chose n'allait pas. Et lorsque je tentai de replonger dans mes souvenirs, des bribes de notre conversation me revinrent en mémoire.

Il souffrait vraiment de notre séparation, sans doute encore plus que moi. Et même s'il me faisait confiance... Était-il aussi fragile que ça actuellement, pour qu'il en arrive à croire ce genre de chose ? Il fallait que je lui parle. Que je lui explique, même si ma tête était un gros trou noir, et surtout que je m'excuse pour la façon dont je lui avais parlé ce matin. Je n'aurais jamais dû réagir comme ça, c'était la pire des choses à faire.

Je relançai alors un appel, mais comme les précédents, il resta sans suite. En regardant l'heure, je réalisai qu'il devait être en plein travail. Ne répondait-il pas à mes appels involontairement ? J'étais certain qu'il m'ignorait tout de même.

Je terminai mon spam ici. Je n'avais rien à ajouter de plus. J'espérais seulement qu'en voyant le dernier message dans sa barre de notification, il ne pense pas que c'était une façon de le faire revenir de façon traître.

Je restai immobile devant mon écran pendant plusieurs minutes, réappuyant dessus dès que l'éclairage faiblissait afin de voir si les petits « 1 » à côté de mes messages disparaissaient ou pas. Et malheureusement, ils restaient là.

Je repris mon paquet de cigarettes et en allumai une nouvelle que je fumai rapidement à ma fenêtre, les yeux encore sur le téléphone ; mais toujours rien. Je commençai à tourner en rond, enfumai ma chambre, ouvris, refermai, rouvris la conversation de Jimin pour voir que rien ne changeait, et quand un message de Steven apparut, je sautai dessus.

Hahaha. Bah il n'était pas censé l'être.

Ah, merde. Foutue fonctionnalité.

Une idée naquit soudain dans mon esprit. Je regardai l'heure, puis envoyai un rapide message à Steven pour lui dire que j'allais le recontacter. J'ouvris ensuite mon répertoire et lançai un appel. La voix d'une femme me répondit une dizaine de secondes plus tard, et je m'empressai de me présenter et de lui poser ma question.

« Salut, c'est Hayden. Est-ce que tu penses que Mike pourrait me recevoir rapidement entre deux rendez-vous aujourd'hui ? »