𝟎𝟓:𝟏𝟏𝟓 - Falling In Reverse, 𝑉𝑜𝑖𝑐𝑒𝑠 𝐼𝑛 𝑀𝑦 𝐻𝑒𝑎𝑑
[03/07/2023]
Bonjour bonjour !
Bordel, j'en reviens pas qu'on soit déjà en juillet. Le temps passe à une vitesse folle 😭
J'ai pensé à vous au boulot y a quelques jours. Mon patron branche toujours la radio sur Nostalgie et ça me fait saigner les oreilles parce que je déteste tout ce qui y passe (hors Queen et certains groupes ou artistes, mais c'est rare mdr), et il nous a abandonnés moi et mes collègues pendant quelques heures. L'un d'eux a dit qu'il allait mettre de la musique qui allait me plaire, et je me suis dit que ça allait être encore pire (c'est un comique, m'voyez). Eh bah je m'attendais pas à ce qu'il soit sérieux et nous mette une playlist Rammstein. J'étais refaite 🤣
Tout ça pour en venir au fait que Rammstein est un groupe qu'Hayden écoute, et que j'ai donc, bien évidemment, songé à mettre certaines de leurs chansons dans ma playlist et donc en titre de chapitre, mais je me suis dit que ça ferait peut-être bizarre de voir de l'allemand parmi tous mes titres en anglais 😆
Bref, nous verrons si j'arrive à cours de chansons pour les titres de la partie 6 🤣
Avant de boucler cette intro, je voulais juste vous prévenir que je ne pourrai pas poster le vendredi 14 juillet, parce que je serai à la Japan Expo. Je ne sais pas encore si j'annulerai tout simplement le chapitre ou si je le décalerai ; je vous tiendrai au courant lundi prochain.
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
« Non ! »
Je m'étais exprimé plus fort que je ne l'aurais cru. Plusieurs regards se posèrent sur moi, plutôt surpris. Je sentis alors le besoin de me justifier.
« Je suis en couple. Désolé.
– Sérieux !? Avec qui ?
– C'est rien, ça ! s'exclama l'une des filles. Un baiser ça ne compte pas !
– Allez Hayden, ta copine doit bien savoir que t'es un dragueur invétéré ! Si elle sort avec toi, elle doit avoir pris ça en compte ! »
Je me retins de répondre un truc bien cinglant et je me raclai la gorge.
« C'est un non. Désolé.
– C'est pas juste. Je dois boire un cul sec alors que c'est toi qui refuses, se plaignit la blonde avec un sourire triste.
– Je vais le boire, ton cul sec.
– Hyde », chuchota Steven.
J'écarquillai les yeux et les posai sur lui.
« Quoi ? Tu veux que je le fasse ?
– Je croyais que c'était rien pour toi, un baiser.
– Attendez », intervint l'un des invités.
Je relevai les yeux sur lui, et en voyant comment il nous fixait moi et Steven, je compris qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
« Quoi ?
– Pourquoi tu lui demandes son avis ?
– Son avis ? Je lui demande s'il est sérieux.
– En quoi ça le concerne ? »
Je compris qu'il avait mal interprété ce que j'avais dit, comme sûrement d'autres personnes, et Dean saisit le quiproquo également. Ce dernier commença à ricaner, et je le suivis.
« Non, t'y es pas, continuai-je en riant. Il sait avec qui je sors, c'est pour ça que je ne comprends pas qu'il puisse me dire de quand même le faire. Et c'est pas contre toi, ajoutai-je à l'attention de la fille, même si c'était un pur mensonge. J'ai peut-être fait des conneries avant, mais maintenant que je suis casé, je veux faire les choses bien. Alors ça sera un cul sec pour moi, c'est tout. »
Je me saisis de mon verre et le vidai gorgée par gorgée jusqu'à ce qu'il soit totalement vide. J'avais visiblement créé un malaise, mais je m'en tapais. Je ne voulais pas faire ça. Même si cette fille avait été à mon goût, et qu'elle n'avait pas été lourde dès le début de soirée, je ne l'aurais pas embrassée. J'avais Jimin, et je voulais le respecter.
Je manquai d'avoir un haut-le-cœur mais j'inspirai profondément. J'allais tenir le coup. Ce n'était rien, un cul sec de vodka pure.
Dylan me tendit la bouteille pour que je me resserve, et le jeu reprit. Le mec à côté de la blonde tira une carte. Un huit encore.
« Eh bien comme tout à l'heure Addison a dit qu'elle n'avait jamais embrassé de fille, et que ces dernières boivent toujours trop peu à mon goût, moi je n'ai jamais embrassé de mec. »
Je me figeai alors, et je sentis les regards lourds de Dean et Steven sur moi. Je reposai la bouteille par terre, pris mon verre et le portai à mon visage. Et merde.
« Quoi !? s'écria l'une des filles.
– Qui ? demanda une autre.
– Steven ? rigola la première.
– Non, jamais de la vie ! se défendit mon ami. Quelle horreur !
– Dis pas ça, je suis sûr que tu rêves de moi toutes les nuits depuis que tu m'as rencontré, rétorquai-je en reposant mon verre.
– C'est qui ?
– Il est ici ?
– Non, sûrement pas, ris-je.
– C'était quand ?
– Je ne saurais pas dire, ça date. Et j'étais torché. Donc ça ne compte pas, mentis-je.
– Je suis sûre que tu mens !
– Et ça changerait quoi, si c'était le cas ?
– Ne soyez pas trop gourmandes, vous venez déjà d'avoir un immense scoop, intervint Dean.
– On aura qu'à faire un action ou vérité. On aura la réponse plus tard.
– Bonne idée ! »
Le jeu reprit, et le nombre de cartes posées sur le sol me semblait tellement énorme que j'avais le sentiment que nous allions être coincés ici pendant encore plusieurs heures.
En réalité, comme nous étions dix-sept, à la fin de ce tour, il n'en resta plus qu'un complet. Nous donnâmes les deux dernières cartes à Dylan. Il nous distribua à moi et Steven trois et cinq gorgées, et en voyant l'heure, plusieurs personnes se levèrent et se préparèrent pour partir.
J'en profitai pour les saluer rapidement et foncer sur le balcon en attrapant ma veste au vol. Je la posai simplement sur mes épaules et sortis mon paquet de ma poche. J'allumai une cigarette, et lorsque je voulus ranger mon briquet, je le fis tomber.
« Et merde. »
Je me penchai pour le ramasser, mais je me relevai trop rapidement et ma tête tourna. Je pinçai mes lèvres sur ma cigarette pour ne pas qu'elle tombe et je me cramponnai au bord de fer forgé. Je respirai longuement, les yeux clos, puis je rangeai mon briquet à sa place et pris mon téléphone dans ma poche. J'avais des messages de Jimin, mais je n'avais pas le courage de les lire, alors je lançai directement un appel. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était chez lui, et lorsque je voulus vérifier, je vis l'écran changer de couleur.
« Coucou, me salua-t-il. Je ne pensais pas que tu m'appellerais.
– Salut, baby, répondis-je en retirant ma cigarette d'entre mes lèvres. Je n'avais pas le courage de lire et de répondre à tes messages maintenant.
– Il n'y a rien d'urgent, rit-il. Tu es rentré ?
– Non, j'y suis encore. Je passe la nuit ici en fait. On vient de terminer un jeu. Ça m'a un peu arraché.
– J'entends ça.
– Je me suis envoyé un cul sec pour toi.
– Pour moi ? Comment ça ?
– Y a une meuf qui me drague depuis le début de la soirée. Manque de bol, concours de ricon... circot...
– Circonstances ?
– C'est ça, pouffai-je bêtement. Bref, elle devait m'embrasser. Alors qu'elle avait embrassé Dean deux minutes avant. Hors de question.
– C'est pour ça que tu as bu ?
– Non, j'ai refusé parce que je ne voulais pas te faire ça.
– Ça me touche... murmura-t-il. Mais ne finis pas ivre mort non plus pour moi, hein...
– Je veux pas faire ça.
– C'est gentil. Mais en toute honnêteté, je préfère savoir que tu embrasses une fille parce que c'est un jeu, et que tu n'en as aucune envie, que de savoir que tu es bourré et que tu ne maitrises plus rien, et qu'on abuse, ou non, de toi, hein... »
Je pouffai fortement et tirai sur ma cigarette. En réponse, il couina :
« Il n'y a rien de drôle.
– Même défoncé, ça n'arrivera pas. J'ai mes supers cockblock avec moi. »
Il lâcha un rire.
« Tu n'as pas honte.
– T'en fais pas, vraiment, répondis-je en fermant les yeux pour profiter de son rire. Ils ne me laissent plus seul, jamais. Même arraché, je serai toujours accompagné.
– Il faudra que je pense à les remercier quand je les reverrai, alors.
– Je pense qu'un resto gratuit, ça pourrait leur plaire.
– Alors on fera ça. »
Le silence s'installa et je continuai de fumer.
« Raconte-moi ta journée, murmurai-je.
– Elle n'a pas été bien différente des précédentes. On a encore tourné plusieurs trucs et on a eu un shooting photo pour le single.
– Je peux avoir une exclusivité ?
– J'étais canon.
– D'où c'est une exclusivité, ça ?
– Tu viens d'avouer que je le suis toujours ? ronronna-t-il.
– Évidemment. Comment je pourrais te regarder si tu étais moche comme un pou ?
– La beauté intérieure, chaton.
– C'est ton surnom, ça, honey.
– N'importe quoi. Tu m'en donnes à la pelle. J'en ai des tas, à t'écouter.
– Parce qu'ils te font tous vriller.
– Je préférerais que tu me fasses vriller d'une autre façon, souffla-t-il chaudement.
– Putain Jimin, c'est pas le moment, grognai-je en écrasant mon mégot. Je suis chez un pote et j'ai bu, là.
– Et alors ?
– Joue pas. S'il te plaît.
– D'accord, pardon. Mais ça fait longtemps qu'on ne s'est pas appelés... comme ça.
– C'est vrai... Mais c'est pas le moment.
– Si jamais demain c'est le moment...
– Tu seras le premier à le savoir.
– Chouette...
– Il est quelle heure chez toi ? Je t'ai pas dérangé ?
– Non, il n'est même pas dix-neuf heures.
– Tu es tout seul ?
– Quasiment. C'est pour ça que c'est dommage que ça ne soit pas le moment pour toi... »
Je ris, et je l'entendis faire de même.
« Patience, kitty.
– Je vais essayer. »
Je l'écoutai encore, même si c'était juste le bruit de sa respiration, et lorsque je rouvris la bouche, il reprit la parole.
« Ça commence à être vraiment dur... »
Mon cœur se serra. Pour moi aussi, c'était de plus en plus dur.
« Vous ne viendrez pas faire de la promo ici pour le nouveau single ?
– Non...
– Et la tournée américaine ? Elle ne devait pas être reportée à cet été ?
– Toujours aucune confirmation, le virus circule encore trop, on ne peut pas se permettre de créer des clusters. Même si les stades rouvraient demain, on ne reprogrammerait pas ça immédiatement. Je suis vraiment pessimiste.
– Alors tu ne vas pas revenir avant ?
– À part si on a des vacances... J'ai bien peur que non...
– Fait chier...
– Mais... Enfin, je n'ai pas le droit d'en parler, mais normalement, on devrait venir fin septembre.
– Ici ?
– New York...
– Je vois...
– Ça reste toujours moins loin que Séoul-Los Angeles... »
Il rit, mais je perçus parfaitement les tremblements dans sa voix.
« Je serais venu te voir dans quelques semaines si j'en avais eu les moyens... Mais je te cache pas que je suis sur la paille depuis février. Toutes mes éc-
– Je sais, je ne t'en veux pas. Et puis c'est de plus en plus strict pour entrer ici alors...
– Ça fait chier.
– Oui... »
Je serrai les dents. J'en avais marre de cette situation de merde. Et le pire, c'est que ce n'était que le début. Même sans cette foutue maladie, nous vivrions chacun d'un côté de la planète. Il était impossible pour nous de vivre ensemble de façon permanente.
« Tu me manques », soufflai-je.
J'entendis soudain sa respiration être plus bruyante, et je compris qu'il avait dû laisser échapper quelques larmes.
« Tu me manques aussi, me répondit-il, la voix tremblante.
– Tiens bon, mon cœur, tentai-je de le rassurer. C'est un mauvais moment à passer. Et une fois que ça sera fait, tu te rendras compte à quel point c'est passé vite.
– Jusqu'à la prochaine fois... »
Et merde.
« Hayden, j'ai peur...
– N'aie pas peur...
– Si je ne peux pas tenir plus de trois mois, comment je vais faire quand on repartira en tournée ? Quand je partirai faire mon service militaire ? Quand... »
Alors il avait bien les mêmes craintes que moi.
Je ne savais pas s'il était fatigué ou à bout pour m'avouer tout ça, ou s'il profitait du fait que j'étais alcoolisé, mais ça me faisait autant de bien que de mal. Savoir qu'il souffrait à ce point et avait aussi peur de l'avenir que moi me rassurait parce que je n'étais pas le seul. Mais savoir qu'il souffrait, qu'il pleurait à cause de moi me tordait le cœur.
« Quand tu repartiras en tournée, je partirai avec toi, Jimin.
– Quoi ? me demanda-t-il, la voix voilée.
– Je vais travailler autant que je peux, et je pourrai te suivre. Et si ce n'est pas le cas, et que tu veux me payer mes vols et mes chambres d'hôtel, alors je l'accepterai. On ira dans chaque pays, dans chaque ville ensemble. Quand tu t'entraîneras ou que tu auras des interviews la journée, je sortirai pour faire des vlogs ou je tournerai des vidéos et je les monterai. Je te regarderai chanter et danser sur scène chaque soir, depuis le public ou en backstage. Et la nuit, on dormira ensemble et je te serrerai dans mes bras jusqu'à ce que tu doives te lever. On ne se quittera plus, Jimin. »
Je me tus, et c'est à ce moment-là que je perçus ses pleurs de l'autre côté du fil. Je me sentais encore plus mal.
« Je voulais pas te flaire pleurer, dis-je, penaud.
– Depuis quand tu es aussi romantique ? tenta-t-il de rire entre deux sanglots.
– Je suis pas romantique...
– Si. C'était trop romantique.
– Pas du tout.
– Si. »
Je fis la moue tout en changeant mon téléphone d'oreille afin de prendre une autre cigarette dans ma poche.
« Je ne pensais pas que c'était possible de t'aimer encore plus...
– Comment ça ? demandai-je en remettant mon paquet à sa place.
– J'ai cru que mon cœur allait exploser...
– C'est dangereux ?
– Oui... Je ne veux pas exploser avant de t'avoir revu...
– Alors calme un peu ton cœur, ok ? Dis-lui qu'il n'a pas le droit d'exploser maintenant.
– Mmh. Je vais essayer. »
Je glissai ma cigarette entre mes lèvres et je cherchai mon briquet. Lorsque je le trouvai, j'allumai ma clope, puis je tentai de le ranger sans le faire tomber une nouvelle fois. J'inspirai profondément, et je recrachai ma fumée dans la nuit noire de Los Angeles.
« Kitty ?
– Mmh ?
– Je t'aime. »
Ma vue se brouilla soudain sans aucune raison et je dus inspirer fortement et lever les yeux au ciel.
« Je crois que j'ai trop bu, ricanai-je pour cacher mon embarras.
– Je ne crois pas », murmura-t-il.
Je m'accoudai à la balustrade et continuai de fumer ma cigarette.
« Au fait, reprit-il en reniflant. Je suis blond.
– C'est vrai ?
– Oui. J'ai même des mèches de différentes couleurs.
– Ah oui ?
– Oui. Façon gaypride. »
Je pouffai et il continua.
« Si avec ça on refuse de croire que j'aime les hommes...
– Que tu en aimes un, nuance.
– Je leur ai dit, tu sais.
– Quoi ?
– À l'agence. Je leur ai dit que j'étais en couple.
– Et qu'est-ce qu'ils ont répondu ?
– Ils ont dit que ça craignait, que ce n'était pas le moment, et que je ne devais pas le faire savoir.
– Compréhensible.
– Mais... Et si le dire à tout le monde nous aidait à être ensemble pour de vrai ? Tu accepterais ?
– Je ne sais pas...
– Ça te gênerait ?
– Pas pour moi. Ma famille ferait une attaque, certains potes seraient choqués, mais je m'en fiche. C'est pour toi que je dis ça...
– Mmh... Mon monde ne l'accepterait pas...
– C'est ce qu'il me semblait.
– Mais je t'aime... »
Je souris et écrasai mon mégot.
« Et je t'aime aussi.
– J'en ai marre de ces règles à la con, de ces cultures coincées du cul et de tout le reste...
– Tu nous rejoins, chéri ? »
Je sursautai soudain et me retournai en manquant de faire tomber mon téléphone. La blonde était là.
« Je t'ai fait peur ? me sourit-elle en s'approchant.
– Oui. Je suis occupé, bredouillai-je.
– Avec ta copine ?
– C'est ça.
– Je vois. Tu nous rejoins, du coup ? On va faire un autre jeu.
– Ouais, j'arrive. »
Elle me sourit puis tourna les talons, mais avant de refermer la fenêtre dans son dos, elle remonta ses yeux dans les miens et se mit à chuchoter tout sauf discrètement.
« Elle n'avait qu'à être là, si c'est chasse gardée, tu sais. »
Elle referma la fenêtre puis disparut enfin. Je ne me sentais pas bien.
Puis, en voyant l'écran de mon téléphone allumé, je m'empressai de le ramener à mon oreille.
« Hayden ?
– Je suis là, pardon.
– Tu m'as fait peur...
– Désolé, j'ai été surpris. La... La nana qui me drague depuis le début de la soirée. Elle vient de venir me chercher. Ils vont faire un autre jeu.
– D'accord. Profite, alors.
– Jimin...
– Oui ?
– Me laisse plus seul avec elle, ok ?
– Et comment tu veux que je fasse ça ? me demanda-t-il avec un sourire dans la voix.
– Je savais que les mecs bien lourds et forceurs ça existait, les filles aussi, mais elle, elle en tient une couche...
– Tu lui as dit que tu n'étais pas intéressé ?
– Oui. Dès le début, et je lui ai dit que j'avais quelqu'un. Mais visiblement, ça veut rien dire pour elle. Que si tu tenais à moi, t'avais qu'à être là pour me tenir en laisse. Qu'elle est drôle.
– C'est faisable, tu sais.
– Quoi ? m'étranglai-je.
– Je peux te commander une laisse en cuir et diamants et te la faire livrer chez toi à la première heure. »
Je pouffai et passai ma main dans mes cheveux.
« Quel intérêt si tu n'es pas là pour la tenir, Jimin... »
Mon sourire finit par disparaître.
« File, ils t'attendent, me dit-il doucement.
– J'y vais. Ne tarde pas trop pour te coucher.
– Tu es bien plus en retard que moi sur ce point.
– Je suis en soirée, j'ai le droit.
– Ne traîne pas trop quand même.
– Oui. Mais attends, on est dimanche ?
– Chez moi oui, pourquoi ?
– Et tu as travaillé ?
– Oui, on a pris du retard à cause de l'équipe artistique qui était encore en quarantaine en début de semaine. Je ne te l'ai pas dit ?
– Si, mais je ne pensais pas que ça décalerait tes jours de boulot le dimanche...
– On a eu notre lundi et notre mardi, ça compensait...
– C'est nul...
– Pourquoi ? C'est un jour comme un autre, au fond.
– C'est vrai, mais...
– File, Hayden, me dit-il. Tes amis t'attendent.
– Mais c'est toi que je veux voir...
– Moi aussi. Bientôt.
– Bientôt.
– Je t'aime. »
Je baissai la tête en souriant, regardai mes chaussures, puis j'inspirai profondément.
« Je t'aime aussi.
– Amuse-toi bien.
– Merci. Dors bien.
– Promis. »
J'attendis quelques secondes, puis il raccrocha.
Je ramenai mon écran face à moi, attendis un instant de voir s'il me renvoyait un message, et comme ce ne fut pas le cas, mon téléphone s'éteignit. Je le remis donc dans ma poche, pris mon courage à deux mains, et je retournai dans le salon de mon ami. J'étais là pour Dylan. Cette nana ne gâcherait pas cette soirée.
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