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𝟎𝟓:𝟏𝟏𝟒 - Rain City Drive, 𝐻𝑒𝑎𝑣𝑖𝑒𝑟

[30/06/2023]

Bonjour bonjour !

Même si on savait déjà depuis plusieurs semaines que JK sortirait un truc le 14 juillet, c'est enfin officiel XD

Je suis frustrée et pessimiste concernant l'annonce : déjà c'est un single et pas un album, et ils ont dit qu'en gros ça serait un "son de l'été". Donc je pense que ça sera pas pour moi 😭

Bref, nous verrons bien.

Petite anecdote concernant ce chapitre (attention spoiler) : c'est du total hasard pour la deuxième partie du chapitre. J'ai utilisé un paquet de cartes (SNK que j'ai eu dans la version collector du tome 17 et que j'ai inauguré ce jour-là ptdr) et j'ai tiré au fur et à mesure, et l'histoire s'est dessinée comme ça xD

Bref, je ne traîne pas ici, je suis attendue pour regarder la dernière saison de South Park XD

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je souris à la caméra, mes index pointés vers la table, les pouces en l'air, tandis que mes autres doigts étaient repliés contre mes paumes, et Kurt annonça enfin la fin du tournage.

« Oh bordel. »

Je portai mes mains à mon visage et me penchai en arrière contre le dossier de mon fauteuil.

« Je t'avais manqué, hein !

Pas le moins du monde. »

L'assistant de production rit tandis que je m'étirai, les yeux clos, et lorsque je les rouvris, il était assis contre la table.

« C'est chouette de te revoir ici.

Ça me fait du bien aussi, mais je m'en veux toujours pour mes frasques de cet automne, j'aurais pu entacher l'image de la boîte.

C'est bon. Et puis qui serait Hayden Jung sans son côté rebelle, hein.

Ouais non mais j'ai déconné, cette fois.

Ne t'inquiète pas, Hayden, c'est bon. On ne t'aurait pas de nouveau invité ici si on ne te faisait pas confiance et si on ne t'aimait pas.

Mouais.

Et puis tu peux dire tout ce que tu veux, dit-il en posant son porte-blocs sur le bureau, le public continue de t'apprécier : tes vidéos font toujours autant de vues qu'avant.

Parce que je ne suis pas le seul à participer !

Regarde ta vidéo solo avec tu-sais-qui qu'on a sortie il y a presque un mois. Elle a cartonné !

Parce que les gens étaient curieux de savoir avec qui j'étais ! C'est la seule chose qui les a fait cliquer !

Tu es mauvaise langue, rit-il en croisant ses bras contre sa poitrine.

Pas du tout ! Il suffit de regarder les commentaires : ce n'étaient que des fans de K-pop qui faisaient des théories sur qui c'était.

Tu ne regardes que ce qui t'arrange, c'est dingue, rit-il une fois de plus. Enfin bref, passons. Je suis quand même content de te revoir ici.

Moi aussi. Ça m'avait manqué de tourner avec du monde, pour tout t'avouer.

Tu as des trucs de prévus prochainement ?

Non, pas franchement.

Alors tu peux revenir n'importe quand ?

Yep. Vous m'envoyez un mail quand vous voulez et je vous confirme ça ou non dans la journée.

Ça marche, on fait comme ça.

Super. Je vous libère le studio.

T'inquiète. »

Il se retourna pour récupérer son matériel et j'en profitai pour faire reculer mon fauteuil et me lever. Nous quittâmes le studio ensemble, discutâmes encore quelques minutes dans le couloir, puis il m'abandonna au niveau de l'ascenseur. Je redescendis au rez-de-chaussée, quittai le bâtiment, puis je rejoignis ma voiture en allumant une cigarette.

Assis devant mon volant, je regardai mes notifications. J'avais un message de Jimin me disant que le réveil piquait. Je lui répondis avec un sourire, avant de répondre à mes autres messages, fis un tour sur mes réseaux sociaux, puis j'écrasai ma cigarette et je repartis pour le centre de Los Angeles.

Sur le trajet, je repensai à ce que Kurt m'avait dit, à Jimin, à cette vidéo, à sa sortie, aux réactions qu'il y avait eu, à tout ce qui s'était passé depuis quasiment un mois.

À mon retour le quatorze février, la vie avait continué comme avant. J'avais repris mes vidéos, et Jimin et moi avions continué de nous appeler quasiment tous les jours, même si la nature de nos appels était un peu différente, plus calme.

Mon anniversaire était passé, et mon compagnon m'avait fait une pseudo scène à cause du tweet posté le jour-même par le chanteur de Black Veil Brides, concernant leur nouvel album qui était bientôt terminé, et que j'avais repartagé en mode fanboy.

J'avais fêté mes vingt-sept ans le weekend suivant avec tous mes potes, et n'ayant pas bu énormément depuis plusieurs mois, je m'étais tapé une gueule de bois de l'enfer le lendemain matin. Ça m'avait tellement vacciné que je n'étais plus retourné au bar avant deux semaines.

Fine Brothers avait ensuite publié le React de Jimin et moi après que nous ayons tous les deux validé le fichier, et il y avait effectivement eu beaucoup de réactions. La plupart des commentaires avaient été des théories essayant de savoir qui avait été avec moi.

Le nom de Jimin était sorti plusieurs fois, mais sans élément tangible, personne ne pouvait prouver quoi que ce soit. Et en dehors de ma famille, l'équipe de Fine Brothers qui avait été avec nous, Dean, Steven, Samia qui nous avait rencontrés tous les deux sans nous connaître, et Dylan à qui j'avais avoué la vérité depuis, personne ne savait que j'étais en contact avec Park Jimin de BTS, et donc ne pouvait savoir qu'il s'agissait de lui. Son agence, en revanche, avait été mise au courant, et lui avait passé un savon. Mais Jimin s'en fichait. Et même si ça m'inquiétait, j'aimais quand il était comme ça.

Les semaines s'étaient ensuite écoulées tranquillement. Nous étions déjà fin mars, les perspectives d'avenir ne s'étaient pas améliorées, et le manque de mon casse-pieds de petit-copain était de plus en plus présent. J'avais essayé de me dire qu'au bout d'un moment, je m'habituerais, que ça irait, mais il n'en était rien, ou en tout cas pas pour le moment. Est-ce que je tiendrais six mois histoire de voir si ma théorie tenait la route ? Je n'avais même pas envie de le savoir, ça me paraissait bien trop long. Alors mieux valait ne pas penser à ce qui allait encore nous attendre.

Heureusement, cette fois, j'avais mes amis, j'avais mes vidéos, mes abonnés pour me remonter le moral quand j'avais un coup de mou. Et surtout, j'avais Jimin à un message de moi. Je savais que je ne replongerais plus dans cette spirale infernale. Pour lui, comme pour moi.

Ce weekend allait être le premier du mois d'avril, et nous allions fêter l'anniversaire de Dylan. J'avais hâte qu'on y soit, et hâte de me rattraper.

[...]

Il était près de minuit, et après avoir vidé ma bière, je me levai du canapé pour me diriger vers le minuscule balcon de mon ami afin de me griller une cigarette. Même s'il ne faisait pas froid, malgré l'heure, la température était toujours meilleure que celle à l'intérieur du logement.

On avait été quasiment une trentaine au début, ça avait été abominable. On s'était marché dessus, c'était impossible de s'entendre, de voir tout le monde et d'être tranquille cinq minutes, et je n'étais pas mécontent que certaines personnes s'en aille au fur et à mesure parce qu'elles travaillaient le lendemain, ou parce qu'elles avaient peur qu'à force de repousser leur départ, elles ne ratent le dernier métro. Pour ma part, l'affaire était pliée depuis le début : je dormais ici.

J'entendis soudain des éclats de voix, des rires, un semblant de débat plutôt excité, puis on prononça mon nom. Je recrachai alors ma fumée et tournai la tête par-dessus mon épaule pour regarder ce qu'on me voulait.

« Viens, on fait un jeu à boire ! s'exclama l'invité d'honneur.

J'arrive !

Super ! »

Je lui souris puis me repenchai sur le balcon. Je sortis mon téléphone de ma poche et lus les messages que Jimin venait de m'envoyer. Il venait de terminer sa journée, et l'heure me surprenait. Je lui répondis donc rapidement, lui dis que j'étais toujours à ma soirée et qu'on allait commencer un jeu à boire, et je rangeai mon téléphone avant de tirer une dernière fois sur ma cigarette.

Je l'écrasai dans le cendrier et rejoignis les personnes présentes en sautillant, – mon corps s'était plus rafraîchi que je ne l'aurais cru –, et en voyant Steven me faire signe, je me dirigeai vers lui. Il se décala pour me laisser une place et je m'assis dans le cercle tout en regardant un ami de Dylan déposer des cartes en cercle.

« On va faire quoi ? soufflai-je à Steven.

Un barbu.

D'acc.

Les filles voulaient qu'on fasse le jeu de la bouteille, mais ça aurait fini en orgie, c'était évident.

Clairement. »

Nous ricanâmes tous les deux et je regardai rapidement les personnes se trouvant encore ici et avec qui nous allions jouer. La plupart étaient des gens que je ne connaissais pas, et notamment cette fille qui m'avait abordé au début de la soirée et que j'avais dû recaler.

Elle dut sentir mon regard sur elle car elle releva la tête et m'envoya un sourire explicite. Je m'empressai de lever les yeux au plafond et je respirai lourdement.

« Ça va pas ? me demanda Steven.

Si. Juste... »

Je me rapprochai de son oreille pour lui expliquer ; je n'avais pas envie qu'on m'entende.

« La blonde, avec le débardeur noir. Elle m'a dragué en début de soirée, elle a même essayé de m'embrasser. Je l'ai recalée mais j'ai pas l'impression qu'elle ait perdu espoir. Je pense qu'elle a cru que je mentais quand je lui ai dit que j'étais en couple. »

Il hocha la tête tout en regardant droit devant lui, puis il se pencha discrètement vers moi.

« En même temps, l'excuse du "ma copine a pas pu venir parce qu'elle travaille", c'est pas ouf. »

J'écarquillai les yeux et lui fis face.

« Comment tu sais que c'est ce que j'ai dit ?

C'est ce que tu dis à chaque fois, pouffa-t-il. Puis tu refuses de dire qui c'est ou de montrer des photos, c'est normal que ça semble louche. Dylan aussi aimerait bien savoir. »

Je grognai. Il me posait la question à chaque fois qu'on se voyait.

« Et je pense que Samia aussi.

Samia ? Pourquoi ? C'est pas une nana curieuse.

Ce n'est pas ce que je sous-entendais.

Je ne te suis pas, là.

T'es sérieux ? me demanda-t-il en arquant un sourcil.

Bah oui ? On est potes, pourquoi elle ne m'en parle pas elle-même si vraiment elle veut savoir ?

Déjà parce qu'elle se doute que tu ne lui dirais pas, mais c'est pas la question. Vous êtes potes ? »

Il retint un rire et secoua la tête de droite à gauche avant de reposer ses yeux sur moi.

« Elle te voit pas que comme un pote, elle. »

Le ciel me tomba sur la tête.

« Tu déconnes...

Du tout. T'as dû oublier de mettre les choses au clair ?

Ça me semblait évident... Quand on s'est rencontrés, j'étais torché et... Jimin m'a poussé dans ses bras, mais vu qu'après on a fait connaissance, qu'on est devenus amis et tout, il était plus question de coucher avec...

Je vois. Et puis aujourd'hui de toute manière...

Oui, c'est mort. Mais t'es sûr ?

Certain.

Merde, je pensais pas...

Bah tu sais que t'as ça à régler, maintenant.

Pourtant y a un mois à mon anniversaire, elle a rien dit...

En même temps, t'as balancé que t'avais quelqu'un, tu voulais qu'elle fasse quoi ?

Bon, vous êtes prêts ? »

Steven et moi nous interrompîmes dans notre discussion et posâmes nos yeux sur Chuck, qui tenait les cartes dans ses mains.

« Tout le monde connaît les règles ? »

Des "oui" et des "non" s'élevèrent dans le salon, alors il se racla la gorge et commença à expliquer.

« On tire une carte chacun notre tour. Du deux au six, la personne ayant tiré la carte désigne un joueur qui devra boire le nombre de gorgées indiquées. Le sept, c'est un jeu de mémoire. La personne ayant tiré commence : "dans mon sac, j'ai..." et elle cite un objet. La suivante répète en rajoutant un objet. Celle qui perd boit une gorgée. Si quelqu'un tire le huit, c'est un "j'ai déjà" ou "je n'ai jamais". Ceux qui ont déjà fait l'inverse de ce qui est déclaré, c'est une gorgée. Le neuf, c'est la lettre ; c'est aussi un truc de mémoire. Chaque joueur rajoute une lettre à la précédente jusqu'à ce qu'il y ait une erreur.

Vu le nombre qu'on est, on peut peut-être se limiter à un tour, non ? proposa Dean. Sinon on n'en finira pas.

Je ne sais pas. Vous préférez ?

Faisons ça, dit une fille.

Ok, acta le meneur. Donc alors, le dix. Le dix, c'est un thème. La personne ayant tiré la carte donne un thème. Par exemple : "chanson de Linkin Park", et les personnes suivantes doivent donner des titres du groupe. Le joueur qui est en panne d'inspiration ou qui n'a pas de réponse à donner boit une gorgée. Ensuite, le valet. Quand quelqu'un tire un valet, il faut lever la main. La dernière personne à le faire boit une gorgée. Et maintenant, ça commence à devenir intéressant. »

Il ricana et j'observai chaque visage présent devenir d'un coup encore plus attentif.

« Quand quelqu'un tire une reine, tout le monde boit une gorgée. Quand quelqu'un tire un roi, il invente la règle qu'il veut. Par exemple, devoir dire un mot à chaque fin de phrase, faire un bruit particulier à chaque carte tirée, un geste... Vraiment n'importe quoi. Si quelqu'un oublie et ne respecte pas cette règle, c'est une gorgée. Et enfin, l'as... »

Un petit rire sadique s'échappa de sa gorge et je ricanai à mon tour.

« La personne qui tire un as, c'est son verre cul sec. »

Quelques murmures s'élevèrent, puis Dylan se racla la gorge en revenant avec un plateau de verres pleins.

« Tenez, un chacun. Ça va torcher, alors bon courage. »

Je m'emparai de deux verres, en tendis un à Steven, tandis que les autres participants se servirent à leur tour. Le meneur réajusta un peu les cartes sur le sol et Dylan reprit place dans le cercle.

« Vous êtes prêts ?

Oui !

Alors à toi l'honneur, déclara une femme.

Très bien. »

Mon ami observa les cartes, puis en tira une au hasard.

« Trois. On commence doucement, rit-il. Mike, c'est pour toi. »

Le dénommé Mike s'empara alors de son verre et vida trois gorgées. Puis, ce fut au tour de Chuck. Un dix.

« Alors. Le nom d'un ou d'une ex ! »

Des petits rires s'élevèrent, mais moi, mon ventre se serra. Pouvait-on considérer Chelsea comme une ex ? Dans tous les cas, je ne voulais pas parler d'elle. Et je ne retenais pas tous les noms de mes anciens plans culs. Par chance, ça s'arrêta avant Steven et moi, et je soufflai. Dean tira alors une carte. Un quatre.

« Hyde, mon pote, c'est pour toi. »

Nous échangeâmes un sourire, et je pris mon verre pour le descendre de quatre gorgées. Je fis la grimace au moment même où la vodka pure toucha mes lèvres et ça déclencha plusieurs rires, mais je bus quand même.

La fille à côté de lui tira un valet. Tout le monde leva immédiatement le bras en l'air, et ce fut un garçon à ma gauche qui dut boire une gorgée. La fille suivante tira un dix, et elle le donna au garçon qui venait déjà d'en boire une. Puis arriva le tour de la blonde. Un sept.

« Alors, dans mon sac à main j'ai... des capotes. »

Des rires et des voix s'élevèrent tandis qu'elle posa ses yeux sur moi. Je déglutis difficilement et détournai le regard.

Le mec suivant reprit la phrase et rajouta un élément. Ça continua comme ça, Steven rajouta un élément et ce fut à mon tour.

« Dans mon sac j'ai des capotes, mes clés, un briquet, des clopes, un gloss, des pièces, et ma carte de transport. »

Ce fut au tour de mon voisin. Les participants furent de plus en plus longs à dire la phrase parce qu'elle devenait difficile à mémoriser, et lorsque ça revint à la blonde, le garçon suivant tira une carte. Une dame. Tout le monde s'empara de son verre et le leva.

« À la vôtre ! »

Nous bûmes tous une gorgée. Je fis la grimace et tournai la tête sèchement sur le côté, puis je reposai mon verre. Le mec suivant tira un deux, et donna les deux gorgées à boire à Dylan. Le joueur suivant tira un sept, et nous refîmes encore un tour de table. Le tour s'arrêta malheureusement à Dean car il oublia un objet, et il but une gorgée. Puis ce fut à la fille suivante. Un dix. Elle nous lança sur les cocktails, et en bons connaisseurs, nous pûmes tous en citer un. Et le tour de jouer arriva à Steven. Un six.

« Hyde, cadeau.

Putain, vous abusez !

On a vu que tu n'avais plus l'habitude de boire, intervint Dean.

Vous allez me le payer. »

Plusieurs personnes rirent, et je pris mon verre pour boire six gorgées. C'était immonde ; heureusement que j'avais bien mangé tout au long de la soirée.

Je reposai mon verre, puis mes yeux sur les cartes. Je finis par tendre ma main droite vers une qui me tentait bien, et je la retournai. Un huit.

« Oh merde », lâcha mon voisin.

Je ricanai. C'était ce que je voulais. Que pouvais-je trouver qui ferait payer mes deux meilleurs amis du même coup, en revanche ? Oh, un truc tout simple.

« Je n'ai jamais eu personne dans mon répertoire qui s'appelle "Hyde".

C'est trop facile, ricana Dean.

J'assume.

Méfie-toi, Hyde, ça va se retourner contre toi, rit Steven.

Nous verrons ça. »

Ils avalèrent tous les deux une gorgée, et ce fut au tour de l'homme à côté de moi. Un as. Tout le monde éclata de rire, sauf lui. Il venait déjà de s'enchaîner sept gorgées ; c'était pas sa soirée.

« Putain, fait chier... »

Il prit son verre et commença à le boire cul sec sous les encouragements et les rires des personnes présentes. Il avait intérêt à tenir l'alcool, il était hors de question qu'il me vomisse dessus.

Lorsqu'il le reposa, vide, sur le sol, son visage me donna envie de m'enfuir, mais il ne vomit pas et tout le monde le félicita.

La fille à côté de Dean se leva pour aller chercher une bouteille et remplir son verre de nouveau, et ce fut au tour de la personne suivante.

« Oh, un Joker.

Ah, j'ai oublié de les enlever. On fait quoi ? demanda le meneur. Soit on rajoute un truc comme il peut y avoir dans d'autres jeux, soit tu tires autre chose.

Ça dépend, c'est quoi en général ?

Dans d'autres jeux, le Joker peut supprimer une règle ou remplacer une règle. Par exemple, tu peux remplacer celle du 8 : quand on le tirera, au lieu de dire un truc qu'on a fait ou pas fait, il faudra faire le tour de la pièce à cloche-pied.

Ouais alors ça je préfère éviter, j'ai des trucs qui cassent ou qui valent cher, rit Dylan.

C'était un exemple, l'imita son ami. Ou quand on tire un trois il ne faudra plus donner trois gorgées mais chanter l'hymne américain.

Ce que je veux ?

Ce que tu veux.

Alors... murmura la fille. Je vais remplacer celle du neuf, avec les lettres, c'est pas assez amusant je pense.

On t'écoute.

La personne qui pioche un neuf devra embrasser la personne qui se trouve à côté d'elle en fonction de sa dernière carte tirée. »

Les garçons commencèrent à râler et je levai les yeux au ciel.

« C'est bien un truc de nana, ça, ricana un mec.

Et comment ça, sa dernière carte tirée ?

Eh bien par exemple, si Dylan pioche un 9, comme le tour d'avant il a tiré un 3, ça fait lui, Chuck, et Dean.

Donc je suis censé embrasser Dean !? s'étrangla notre ami.

Hors de question ! » renchérit mon meilleur ami.

J'éclatai de rire, et ce dernier me jeta un regard noir.

« Rigole pas, Hyde. Tu feras moins le malin, bientôt. »

Je continuai cependant de rire, et quand la nouvelle règle fut finalement actée, à contre-cœur, par tout le monde, avec néanmoins une chance de s'en sortir en buvant son verre cul sec, ce fut à la dernière fille du cercle de tirer une carte. Un cinq.

« Chuck, c'est pour toi. »

Le meneur prit donc son verre et but cinq gorgées. C'est alors qu'un homme placé à la droite de Steven prit la parole.

« Hey, vous avez remarqué que depuis tout à l'heure, y a que nous qui buvons ? S'il n'y avait pas eu la dame, pas une seule nana n'aurait bu une goutte !

On est moins, c'est normal ! répondit celle à côté de Dean.

Pas du tout ! » répondit un autre garçon.

Des voix s'élevèrent et le mec à côté tira une carte. Un as.

« Et merde. »

Tout le monde rit de nouveau et il s'envoya son verre cul sec. Et ce fut au tour du dernier participant. Un roi. Quelques ricanements s'élevèrent. Je ne connaissais pas ce mec. Était-il fiable ou non ?

« Ce que je veux ? demanda-t-il.

Oui, répondit le meneur. Tu inventes la règle que tu veux, et elle se rajoute aux autres.

Alors... À chaque fois qu'une fille tirera entre deux et six... »

Plusieurs rires bien gras résonnèrent dans la pièce. Je ne le sentais pas.

« Elle devra lâcher un petit gémissement. »

Et voilà. Ce mec avec quel âge, sérieux ? Étrangement, je semblais être le seul plus ou moins dérangé. Je ne dis rien, et ce fut au tour de Dylan. Un cinq.

« Puisqu'il paraît que vous ne buvez pas assez, c'est pour toi, Addison. »

La voisine de la blonde prit donc son verre en grognant gentiment et but ses gorgées. Chuck tira ensuite à son tour une carte. Un neuf. Il mit quelques secondes à se souvenir que cette règle avait été changée, alors il regarda immédiatement le chiffre présent sur sa précédente carte. C'était un dix. Oh putain. Il se compta, puis compta le nombre de personnes ensuite, et lorsque le dix tomba sur Steven, je fus horriblement soulagé, horriblement gêné, et horriblement mort de rire intérieurement.

« Hors de question ! hurla Steven. Jamais !

Jamais, acquiesça Chuck. Je préfère mon cul sec.

Oh allez, Steven, ris-je.

Jamais. Mais tu veux peut-être ma place, non ? me répondit-il avec un grand sourire.

Sans façon », ricanai-je.

Le meneur vida son verre, et ce fut au tour de Dean. Encore un neuf. Ses yeux se posèrent sur la blonde qui me draguait depuis le début de la soirée, et elle se redressa légèrement.

« Tu es une poule mouillée ou pas ? lui demanda-t-elle.

Non, mais je n'obligerai jamais personne à m'embrasser, même pour un jeu.

Y a aucun souci. »

Mon meilleur ami se leva et fit le tour pour retrouver cette fille. Il s'approcha d'elle et l'embrassa, et je regardai ça avec un air dégoûté. Si elle pensait qu'elle avait vraiment une chance avec moi, pouvait-elle penser qu'elle pouvait toujours en avoir une après ça ?

Dean retrouva sa place sous des bruits bien lourdingues, et ce fut au tour de sa voisine. Une dame. Tout le monde but un coup, et ce fut au tour de la fille à côté. Un 8.

« Je n'ai jamais embrassé de fille. »

Tous les mecs sans exception et l'une des filles prirent alors leur verre pour le faire descendre d'une gorgée. Elle ricana, et ce fut au tour de la blonde. Un neuf.

Elle regarda quelle était sa précédente carte, je fis de même. Quand je vis que c'était un sept, et que ses yeux plongèrent aussitôt dans les miens, mon ventre se serra. Je comptai moi-même : elle, trois mecs, une fille, Steven, ça faisait six... Le septième, c'était moi.

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