𝟎𝟓:𝟏𝟏𝟑 - Being As An Ocean, 𝐹𝑖𝑛𝑑 𝑂𝑢𝑟 𝑊𝑎𝑦
[26/06/2023]
Bonjour bonjour !
Première fois que je poste avant midi, et en plus je n'ai mis qu'une demi-heure pour corriger ce chapitre, c'est dingue XD
Je n'ai pas l'habitude d'être si matinale, mais bon, j'étais réveillée à cause de mon rythme de travail, alors autant se lever et poster. Comme en plus la plus jeune de mes sœurs est revenue à la maison parce qu'elle a terminé son année, on pourra continuer notre série cet aprèm x)
Bref, sur ce, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Nous venions d'arriver à l'aéroport. Les longs couloirs étaient moins bondés, de nombreux stands de change de monnaie ou de vente de carte Sim étaient abandonnés, mais l'endroit ne semblait pas mort pour autant. Ally sautillait partout, heureuse de rentrer à la maison, et mon père ne cessait de lui dire de se calmer un peu. Ma mère était silencieuse, épuisée par la route, et frustrée de n'avoir pu voir son frère que quelques heures à notre arrivée à Séoul. Quant à mon frère, ses écouteurs dans les oreilles et les yeux rivés sur son téléphone, il n'avait pas prononcé un mot depuis une éternité, et ça ne me dérangeait pas.
Ce matin, j'avais quitté la maison de mon oncle à pied, et j'étais rentré retrouver mes parents par le métro. Mais avant que je ne m'en aille, nous avions déjeuné tous ensemble, moi, Sooyeon, Hoyeon, leurs parents, et bien entendu Jimin. Ç'avait semblé être un matin comme un autre, et ça m'avait fait du bien.
Jimin avait salué tout le monde, puis j'étais sorti avec lui lorsque son taxi était arrivé pour l'emmener à l'aéroport. En réalité, le taxi n'était pas encore là, et il m'avait traîné derrière une voiture garée le long de la maison d'un voisin, afin de m'embrasser une dernière fois, sans prononcer un mot. Puis nous avions entendu le roulement des pneus d'un véhicule, alors nous nous étions séparés. Nous étions revenus devant la maison, il était monté dans la voiture, et il était parti.
Ally parla soudainement plus fort et elle me fit sortir de mes pensées. Je regardai devant moi, puis glissai ma main dans la poche de mon pantalon. Toujours aucune nouvelle de Jimin.
Je remis mon smartphone à sa place puis expirai fortement. Il m'avait dit qu'il essaierait de venir me voir à l'aéroport avant que je m'en aille, et même si j'avais refusé parce que je trouvais ça trop dangereux, il avait dit qu'il tenterait tout de même. Seulement je n'avais pas eu de nouvelles depuis son retour dans la capitale de longues heures auparavant.
Nous atteignîmes enfin les bornes d'enregistrement alors nous fîmes les manipulations pour chacun, et une petite dizaine de minutes plus tard, nous allâmes déposer nos bagages pour qu'ils soient envoyés en soute. Le moment approchait, et une fois que nous aurions franchi les contrôles de sécurité, ça serait trop tard. Si Jimin arrivait après ça, ça me laisserait un goût cruellement amer.
« Bon, allons-y », déclara mon père après que la dernière valise eut disparu.
Mon ventre se serra. Pas tout de suite...
« On peut attendre cinq minutes ? demandai-je en sortant mon téléphone de ma poche.
– Cinq minutes ? Pourquoi ?
– Je... »
Jimin était là.
« Faut que j'aille aux toilettes.
– Ça ne peut pas attendre qu'on soit arrivés à la salle d'embarquement ?
– J'ai peur de devoir trop attendre, y a du monde en général. Au pire allez-y, je vous retrouve là-bas.
– Ok, mais fais vite. Tu as ta carte d'embarquement ?
– Oui, j'ai mes affaires.
– On se retrouve là-bas alors.
– Oui, je fais vite, j'en ai pour cinq minutes. »
Ils partirent tous les quatre en direction du premier portique et je m'empressai de sortir des barrières pour m'éloigner du comptoir. Je déverrouillai mon téléphone et n'attendis pas une seconde de plus pour lancer un appel.
« Tu es encore là ? me fit immédiatement la voix de Jimin.
– Oui, je viens de planter mes parents aux contrôles. Tu es où ?
– Je viens d'entrer dans l'aéroport. Je me dirige vers le hall des enregistrements.
– Je ne pourrai pas rester longtemps avec toi, j'ai-
– Je sais, me coupa-t-il. Ce n'est pas grave. »
Je continuai de marcher vite, sa respiration contre mon oreille continuant de chanter en canon avec la mienne, quand il reprit la parole.
« Je te vois. »
Je le cherchai du regard, et quand je le repérai, mon cœur se gonfla. Il regarda soudain autour de lui, puis bifurqua d'un coup sur sa gauche. Surpris, j'observai les alentours pour voir si quelque chose l'avait effrayé, et il reprit la parole.
« Pas très sexy, mais on sera moins visibles. »
En arrivant devant la porte qu'il venait de franchir, je compris pourquoi il avait dit ça. Je ris doucement, puis coupai l'appel avant d'entrer à mon tour dans les toilettes.
Lorsque mes yeux se posèrent sur lui, qui inspectait les cabines une à une pour s'assurer que nous étions seuls, mon pouls accéléra encore. Il se retourna vers moi et ses yeux plongèrent immédiatement dans les miens. Je devinai son sourire à travers son masque, et je n'attendis pas une seconde de plus pour parcourir les deux mètres qui nous séparaient et le serrer dans mes bras. Surpris, il se laissa pourtant faire, et m'enlaça à son tour quelques secondes plus tard.
« J'aime bien que tu te jettes sur moi comme ça, ça change. »
J'expirai fortement par le nez, et je resserrai ma prise.
« J'aime bien aussi.
– Tu devrais le faire plus souvent.
– La prochaine fois, je te soulèverai à la Dirty Dancing. »
Il éclata de rire et se décolla légèrement de moi pour plonger ses yeux dans les miens.
« Tu es sérieux ?
– Non. »
Nous rîmes ensemble, puis il jeta un coup d'œil dans mon dos avant de me pousser vers l'une des cabines. Je me laissai faire, il referma la porte derrière lui, puis il baissa son masque et s'approcha de mon visage.
« Tu penses pouvoir essayer de revenir ?
– Je ne sais pas du tout. Et toi ?
– Je ne sais pas non plus... On a des tas de trucs à faire pour le single qui sort dans quelques mois...
– Ah oui, la chanson qui devrait me plaire...
– C'est ça, répondit-il en mordant sa lèvre inférieure.
– Tu ne veux toujours pas me balancer l'info ?
– Embrasse-moi, on verra après. »
Son sourire en coin me fit bouillonner. Petit con.
Je baissai mon masque et fondis sur sa bouche. Il me répondit de suite, ses bras passant autour de ma nuque, et je le serrai contre moi en passant les miens dans le bas de son dos avant de doucement le faire reculer contre le mur.
« Et du coup ? » murmurai-je en détachant mon visage du sien.
Il continua de sourire, puis pinça ses lèvres avant de mordre celle du bas.
« Jimin ?
– Secret professionnel. Je n'ai pas le droit d'en parler.
– Tu oses ?
– Oui. Mais merci pour ce baiser.
– Piece of shit.
– J'aime quand tu m'insultes en anglais, ronronna-t-il.
– Tu aimeras moins quand je ne te parlerai plus qu'en anglais.
– Qui sait, ça pourrait me donner des orgasmes à répétition. »
Je m'apprêtais à répondre quand je sentis mon portable vibrer. Je perdis immédiatement mon sourire et le sortis de ma poche tandis que son bras gauche glissa et quitta mon épaule. C'était ma mère.
« Ils ont passé les contrôles et cherchent la porte d'embarquement... »
Jimin ne répondit pas, mais quand je relevai la tête, je vis qu'il observait également mon écran.
« Faut que j'y aille...
– Je sais... »
Il remonta ses yeux dans les miens, puis sa main à mon visage et caressa ma joue.
« Même si j'aurais préféré que ça soit en d'autres circonstances, je suis heureux de t'avoir vu quelques heures.
– Moi aussi. J'aurais préféré qu'on se voie plus, mais c'était mieux que rien...
– Oui. J'espère que la prochaine fois, on pourra passer plus de temps ensemble.
– Ça dépendra de ton emploi du temps, honey.
– Mon emploi du temps va être chargé...
– Alors on fera au mieux. Ok ?
– Mmh, grogna-t-il en faisant la moue et en relevant des petits yeux tristes sur moi. Mais si tu pouvais revenir, on pourrait être plus souvent ensemble que quand c'est moi qui viens...
– Certes, mais quand je viens, on a ton coloc' et tes potes à côté. Quand toi tu viens, on est tranquilles dans ma chambre...
– Avec ta famille à côté...
– Mais on ne risque pas d'être dérangés. Et au pire on ira à ton hôtel.
– Ah oui ? Et pourquoi donc ?
– Pour dormir.
– Et quoi d'autre ?
– Boire du champagne dans la baignoire et au lit.
– Intéressant...
– Et pour te faire du bien aussi, éventuellement...
– Putain, Hayden... »
Je souris largement, puis me repenchai sur son visage. Malheureusement, du bruit finit par se faire entendre dans la pièce, et nous redescendîmes sur Terre. Il fallait que j'y aille, mes parents allaient commencer à s'inquiéter.
« Je dois vraiment y aller...
– Oui... »
Malgré tout, il appuya sur ma nuque et m'embrassa une nouvelle fois. Ce fut doux et presque douloureux, et lorsque nous entendîmes le séchoir électrique s'allumer, puis la porte se refermer, nous comprîmes que c'était le moment.
Je replaçai donc mon masque sur mon visage à contrecœur, et il fit de même. J'ouvris ensuite la porte lentement, et en voyant que la voie était libre, nous sortîmes de la cabine.
« J'espère que personne ne nous a vus entrer il y a cinq minutes, sinon on va être cramés, rit Jimin.
– Cramés ? On n'a rien fait.
– Non, mais tu aurais quand même pu me sauter au-dessus de la cuvette ou contre le mur en quelques minutes. »
Mon ventre se serra et une bouffée de chaleur remonta le long de mon corps.
« Ou j'aurais pu utiliser ma bouche, aussi. »
Saloperie.
« Je suis certain qu'il y a des gens qui ne se gênent pas.
– C'est sûr. Bon... »
Je me retournai vers lui et devinai son sourire triste derrière son masque.
« Oui. Vas-y. »
Je voulais le reprendre dans mes bras, l'embrasser une dernière fois, mais je savais que je finirais par ne jamais partir. Alors je reculai d'un pas, puis d'un autre, et je me retournai vers la porte. Je posai la main sur la poignée, et j'eus à peine le temps de l'abaisser que la voix de Jimin résonna dans la pièce.
« JLH ! »
Je baissai la tête en souriant, puis j'actionnai la poignée et tirai la porte vers moi.
« IK. »
Je passai alors la sortie, mais au lieu de laisser la porte se fermer d'elle-même, je la tirai lentement afin de jeter un dernier coup d'œil à Jimin.
« HLJ. »
La porte se referma et j'inspirai profondément avant de partir retrouver le chemin des portiques de sécurité. Je réussis à percevoir la porte des toilettes se refermer de nouveau, et en me retournant, je vis Jimin s'éloigner en direction de la sortie. Mais j'avais le sentiment d'avoir oublié quelque chose.
Je passai ma main droite dans mes cheveux pour les ébouriffer en secouant la tête, et je repris ma route.
Arrivé au niveau des portiques, je retirai mon sac de mon épaule en faisant passer la bandoulière au-dessus de ma tête et je commençai à faire la queue. Je sortis mon téléphone de ma poche, envoyai un message à ma mère pour lui dire que j'arrivais, et je commençai à réfléchir à ce que j'allais devoir enlever.
Lorsque j'eus accès au tapis roulant, je posai ma sacoche dans un bac, mon téléphone dans un autre, et je commençai à faire mes poches, quand soudain, l'impression que j'avais oublié quelque chose se dissipa. Je savais ce que je devais faire avant de partir.
« Je... Pardon, je reviens tout de suite ! »
Je récupérai mes affaires, bousculai en m'excusant les personnes se trouvant derrière moi, et je courus en sens inverse. Je remontai le long couloir et pris la porte que j'avais vu Jimin emprunter. Était-il encore là ? Était-il venu seul ? Avec une voiture de l'agence ? En taxi ? En transport en commun ? Où est-ce que je devais aller ?
Je finis par chercher la sortie menant à l'extérieur, me disant qu'il était sûrement venu en voiture, quelle qu'en soit la nature. Je continuai de courir, et je l'aperçus au loin, qui s'approchait d'un véhicule noir.
« Ji... »
Je m'interrompis rapidement, réalisant que, même s'il était tard, qu'il n'y avait pas grand monde, qu'il faisait nuit et qu'en plus, il devait exister des milliers de Jimin dans tout le pays, ce n'était pas une bonne idée d'hurler son prénom ici. Mais il fallait que je le retienne avant qu'il ne monte dans cette voiture.
« Kitty ! »
Je le vis se figer, se retourner, puis ses yeux s'agrandirent malgré la centaine de mètres qui nous séparait encore. Je continuai ma course, totalement débraillé, et une fois face à lui, je me pliai en deux, mes mains sur les genoux, et je tentai de reprendre ma respiration.
« Hayden... murmura-t-il.
– Deux... Deux secondes... »
Il ne dit rien, et lorsque je me redressai, il me regarda avec inquiétude et réajusta les bords de mon manteau et mon sac.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Et tu vas attraper froid comme ça...
– J'ai oublié quelque chose.
– Ah bon ? Quoi ? »
Je glissai ma main droite dans ma poche et en sortis mes clés. Il y baissa les yeux et fronça les sourcils, et quand je commençai à en retirer une, il remonta ses pupilles une seconde sur moi avant de revenir à mes mains.
« Qu'est-ce que tu fais ? murmura-t-il.
– Tiens. »
Je lui tendis une clé et il hésita à la saisir. Je rangeai mon trousseau dans ma poche et attrapai son poignet gauche pour y déposer la pièce de métal que je venais d'enlever. Je refermai son poing doucement, appuyai sur ses doigts gantés, et je remontai mes yeux sur son visage. Il fit de même, toujours dans l'incompréhension, et je repris la parole.
« C'est la clé de la maison.
– Quoi !?
– Steven en a un exemplaire, Dean aussi. Il est normal que tu en aies un également.
– Hayden, je... Je ne sais pas...
– C'est chez toi aussi. On est ta famille. Et tu es ma famille. Tu viens quand tu veux, sans prévenir.
– Je ne sais pas quoi dire...
– Alors ne dis rien. Garde-la juste précieusement jusqu'à ce que tu puisses revenir et t'en servir. Ok ? »
Il baissa la tête et regarda sa main gauche qu'il ouvrit doucement. Il l'observa, puis referma son poing qu'il porta à sa poitrine.
« Je ferai tout ce que je peux pour revenir.
– Alors je ferai tout ce que je peux pour t'attendre. »
Il pouffa en baissant la tête, puis remonta ses yeux brillants dans les miens.
« Dans ce cas attends-moi », souffla-t-il.
Je ne pus m'empêcher de sourire, puis je regardai autour de nous. La tentation était trop forte, mais c'était trop risqué. Alors, je passai seulement mon bras droit autour de ses épaules pour lui faire une simple accolade qui ne pourrait être interprétée si jamais il était reconnu, mais avant de le relâcher, ma bouche s'attarda une seconde sur son oreille.
« Et toi, reviens-moi. »
Je relâchai mon étreinte et tournai les talons aussitôt. Il ne fallait pas que je lui parle davantage, que je recroise ses yeux. Je ne partirais jamais.
Je pressai donc le pas pour rejoindre l'intérieur de l'aéroport, puis retrouver l'endroit où se faisaient les contrôles de sécurité. Je reposai mes affaires dans un bac lorsque j'eus accès au tapis, je retirai mon manteau, ma ceinture, tout ce qui pouvait sonner, et je passai les portiques. Je sonnai, comme bien souvent, alors un homme s'approcha de moi pour me passer une sorte de poêle à frire sur le corps afin de détecter si je n'avais pas quelque chose de dangereux sur moi.
Je fus ensuite libéré, je récupérai mes affaires, et je me mis à courir pour retrouver ma famille. On avait encore une bonne heure avant le décollage, mais je préférais les retrouver rapidement et me poser.
Je cherchai ma porte d'embarquement pendant plusieurs minutes, même si c'était la même qu'il y a quatre mois, et lorsque la petite bouille de ma sœur m'apparut et qu'elle se releva avant de courir vers moi en hurlant, je fus malgré tout envahi de soulagement.
« Tu t'étais perdu ? me demanda-t-elle en se jetant sur moi.
– Non, je suis allé aux toilettes et ensuite Sushi m'a appelé.
– Oh, pourquoi ?
– J'ai oublié un t-shirt chez elle. Mais ce n'est pas grave, je le récupérerai la prochaine fois.
– D'accord. Viens vite, papa était pas content. »
Je m'en doutais. Elle attrapa ma main et je la suivis pour retrouver le reste de ma famille qui était assis sur les sièges en face de notre porte.
« Eh bien, on finissait par croire qu'on partirait sans toi, dit alors mon père.
– Une diarrhée monumentale ? ricana mon frère.
– Un coup de téléphone, mentis-je. Et vu le prix des billets, je n'allais sûrement pas rater le vol, il n'y avait pas lieu de paniquer.
– Tu aurais pu avoir un malaise ou quelque chose du genre, intervint ma mère.
– Désolé. Mais tout va bien, c'est bon, je suis là. »
Le silence retomba lorsque je pris place, et ma sœur retourna s'asseoir à côté de notre mère. Je soupirai lourdement, retirai mon sac de mon épaule pour le poser par terre, et je sortis mon téléphone de ma poche. Jimin m'avait envoyé un message. Je le lus donc, puis verrouillai mon écran sans répondre avant de fermer les yeux et de me reposer. J'étais fatigué et j'avais hâte d'être dans l'avion.
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