[09/06/2023]

Bonjour bonjour !

Je vous poste ce chapitre rapidement et je fonce voir la suite de la demi-finale de Roland Garros XD

J'ai été gâtée ces derniers jours niveau sorties musicales. Bad Omens nous a sorti un MV de ma chanson préférée de leur dernier album (la chanson "Just Pretend") hier, et aujourd'hui y a le feat Black Veil Brides/VV + "Take Two" des moches qui est sorti (et y a le nouveau SHINee qui vient de sortir à l'instant aussi, mais je le regarderai tout à l'heure xD)

Vous avez pensé quoi de "Take Two" ? Perso, quand j'ai entendu les premières notes de Jungkook dans un extrait posté sous leur tweet, j'ai été septique. Mais en l'entendant en entier, j'ai beaucoup aimé. Surtout le refrain, y a une vibe spéciale, peut-être pas nostalgique, mais une petite vibe qui fait du bien à mon cœur x')

Bref, je vous laisse, j'ai une fin de match qui m'attend (#TeamDjoko).

(Dites-moi si jamais les screens sont illisibles sur téléphone, et je les referai en les coupant en deux. Sur ordi c'est moche, mais sur tel je sais pas quel rendu vous aurez.)

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Mon prénom vibra une fois de plus contre mon oreille, sa respiration brûlante empirant la moiteur de ma peau. J'enfonçai mes doigts dans sa taille et m'emparai de nouveau de ses lèvres tandis que ses hanches continuaient de bouger sur moi.

C'était irréel, surréaliste. Le plaisir que je ressentais était incomparable, et Jimin... Et Jimin, putain. Tout était si simple, si beau, je n'avais honte de rien, je n'avais pas la moindre once de gêne, ne restait que mon amour et mon envie pour lui qui explosaient.

« Hayden... »

Je me cambrai, ma tête s'écrasant dans l'oreiller, et je crus mourir lorsqu'il descendit encore jusqu'à fusionner avec mon corps. Je glissai mes mains sur ses cuisses et y enfonçai mes ongles avant de griffer sa peau jusqu'au sang.

« Jimin... »

Je n'en pouvais plus.

« Jimin... »

Ses mains se posèrent sur moi et glissèrent sur ma poitrine qu'il commença à malaxer de ses paumes, avant que ses doigts ne s'attardent davantage sur mes tétons. Bordel, il me rendait fou. Je n'aurais jamais cru que nous pourrions faire ça un jour, et encore moins que cette partie de mon anatomie était si stimulante.

« Jimin... »

Il se repencha sur moi et ses lèvres mouillées revinrent se poser contre mon oreille.

« Oh oui, Hayden... Encore... Oui... »

J'allais devenir fou. J'allais devenir fou. J'allais devenir fou. Je mourrais de chaud, j'avais soif, je ne pouvais plus respirer. J'étouffais. Et lorsque je rouvris les yeux, mon cerveau s'arrêta.

Il me fallut une bonne minute pour comprendre ce qu'il venait de se passer et pour me remettre de ce que je venais de voir. J'étais complètement déshydraté, et j'avais une érection de l'enfer. Putain.

Je montai mes bras à mon visage et les croisai dessus en refermant les yeux. Des images repassèrent devant mes pupilles, et je sentis mon entrejambe pulser encore. J'y glissai alors ma main et me caressai pendant quelques secondes, puis je retirai mon bras droit de mon visage et me tournai vers ma table de nuit pour regarder l'heure. Il était presque quatre heures du matin, soit vingt-et-une heures à Séoul.

Je tâtonnai pour trouver mon téléphone et je posai mon pouce sur l'écran pour le déverrouiller directement. En voyant un petit rond rouge sur la bulle de KakaoTalk, j'appuyai dessus, et vis qu'il s'agissait de Jimin.

Mes yeux papillonnèrent et je laissai ma tête retomber dans mon oreiller. Mon corps tremblait tellement il était sous tension. Je voulais lui répondre, mais il y avait tant de choses à répondre. Je n'en avais pas la force, pas maintenant. Pourtant, je ne pouvais pas rester muet. Et sans trop savoir pourquoi, je lançai un enregistrement.

« Tu m'as excité... et tu m'excites encore... Je viens de rêver de toi... Enfin, de nous... Et putain, Jimin. J'ai envie de toi, tu me rends fou aussi... »

Je coupai l'enregistrement et hésitai à l'envoyer. Je finis par appuyer sur la petite touche jaune, et le vocal partit dans la conversation.

Je remontai ensuite les messages de Jimin pour retrouver son audio, et je le mis en lecture. Encore, et encore, changeant de main pour me caresser avec la droite lorsque les choses devinrent plus sérieuses.

Je pinçai mes lèvres et fermai fortement les yeux. Des bribes de mon rêve réussirent à imager mon esprit afin de faire davantage grimper la température. Malheureusement, tout était moins clair, moins précis, rien ne semblait vrai, comme si je ne savais plus comment c'était, comment ça se passait, comment il fallait faire, et comment lui, il faisait.

J'essayai de replonger dans mes souvenirs, mais je chassai ces derniers rapidement. Je ne voulais pas me rappeler mes expériences avec des femmes pour m'imaginer Jimin.

Je tentai alors de me rappeler de cette dernière nuit, à l'hôtel. Ça réussit à me faire venir, mais j'avais envie de plus. J'avais besoin de plus. Mon rêve avait été un déclic ; je voulais plus que ça, et j'en étais désormais capable. Je voulais lui faire l'amour, je voulais essayer. Mais comment est-ce que ça se passait, entre deux hommes ? Comme dans mon rêve, ou est-ce que mon esprit avait bêtement transposé un coït hétéro en remplaçant la femme par lui ? Je n'avais personne dans mon entourage à qui demander, et je ne voulais pas en parler avec lui, je me sentais stupide.

Je quittai mon plafond des yeux, sortis ma main de mon boxer, puis je me redressai pour chercher des mouchoirs. Je me nettoyai, et ensuite je me recouchai et repris mon téléphone. J'ouvris mon navigateur et tentai d'écrire quelque chose dans la barre de recherche, mais mon cerveau refusa de coopérer. Qu'est-ce que je cherchais, en fait ? Les façons de faire ? Les positions ? Autre chose ?

Je finis par entrer quelques mots clés et par naviguer de site en site. Je tombai sur un peu de tout, des conseils, des tutos, des articles, des vidéos... Et bordel, quelles vidéos. C'était perturbant. Ça me gênait au plus haut point, mais je n'arrivais pas à en détacher mes yeux. Est-ce que je pourrais faire ça ? Lui, pourrait-il se mettre comme ça ? Est-ce qu'il aimerait ça ? Est-ce qu'il gémirait comme ce type, dans cette vidéo, ou est-ce que ça serait bien plus naturel, comme lorsque je l'avais touché la semaine passée ? Est-ce que moi ce genre de truc me ferait du bien aussi ? M'imaginer dans cette position avec lui m'excitait... mais est-ce que le résultat serait le même, en vrai ? Est-ce qu'il fallait vraiment faire comme ça, avec cet angle, à cette vitesse ? Est-ce qu'il aimerait ?

Bordel, ça m'embrouillait plus qu'autre chose. Mais pourtant, je continuai ma petite activité de voyeurisme en nous imaginant à la place des acteurs. La voix de Jimin revint à mon esprit et tourna en boucle tandis que ces images passaient sous mes yeux, et mon excitation ne tarda pas à remonter. Foutu Park Jimin.

Moi, Jung Hayden, bientôt vingt-sept ans, je me découvrais une sexualité, des envies et des fantasmes que je n'avais jamais imaginés jusqu'à aujourd'hui. J'avais l'impression d'avoir quatorze ans de nouveau, de tout découvrir, de tout devoir apprendre ou réapprendre. Et étrangement, ce n'était pas si fun qu'il y a une dizaine d'années. Cette fois, même si j'avais hâte de connaître tout ça, j'avais la trouille.

[...]

Les yeux perdus dans le vide, je mâchonnais une frite depuis un bon moment quand la voix de mon meilleur ami m'appela une nouvelle fois.

« Oui ? demandai-je en reposant mes yeux sur lui.

– Tu es vraiment bizarre, aujourd'hui.

– Mal dormi.

– Pourquoi ?

– Jimin.

– Jimin ? s'étonna-t-il.

– Ouais.

– Pourquoi ? Vous avez passé la nuit à parler ? »

Je ne dis rien pendant quelques secondes, puis je me décidai à avaler ma frite avant d'expirer bruyamment.

« Pas vraiment. Disons que... »

Je croisai mes bras sur ma poitrine et réfléchis à la façon d'expliquer ça, et Dean continua de me regarder en silence. Je finis par me pencher et prendre ma tête dans mes mains.

« Mec, je suis devenu gay, je sais pas quoi faire... »

Après quelques secondes, il éclata de rire.

« C'est pas drôle, gémis-je.

– Si, c'est carrément hilarant !

– Vas-y, je te dis plus rien. »

Je glissai mes mains dans mes cheveux et commençai à tirer dessus.

« Pour commencer, reprit-il après quelques rires supplémentaires, tu n'es pas gay.

– Si. Je rêve que je me tape un mec.

– Tu es bi, ou alors tu es autre chose, ou encore il n'y a que lui qui puisse t'attirer. Mais tu n'es sûrement pas gay, vu toutes les femmes que tu t'es envoyé depuis que tu as perdu ta virginité...

– Imagine que d'ici quelques mois, à force de sortir avec lui, je deviens plus efféminé, que je change de style vestimentaire, que je-

– Arrête de raconter des conneries plus grosses que toi, dit-il dans un éclat de rire. Si jamais tu étais gay, tu n'aurais jamais pu coucher avec toutes ces femmes. Et puis il y a Chelsea.

– Mmh...

– Et ça ne changerait pas qui tu es. L'orientation sexuelle est innée ; si tu avais dû être efféminé ou n'importe quel autre cliché que tu veux, tu l'aurais toujours été.

– Mais tu sais pas tout...

– Quoi donc ? En fait tu as toujours aimé les hommes ?

– Quoi !? Non, sûrement pas ! démentis-je en me redressant.

– Alors quoi ?

– J'ai regardé un porno... » avouai-je faiblement.

Il ne dit rien et j'eus l'espoir que ce soit parce qu'il ne m'avait pas entendu. Je remontai alors mes yeux dans les siens et ce fut à ce moment qu'il se décida à me répondre.

« Et alors ? Qui n'en regarde pas ?

– Non mais...

– Mais quoi ? Tu culpabilises à cause de lui ?

– Non, dis-je en secouant la tête de droite à gauche. Je... Écoute, rigole pas.

– Je ne rigolerai pas.

– Cette nuit, j'ai repensé à nous... Enfin à lui et moi, va pas imaginer des trucs.

– J'avais compris, ne t'en fais pas, ricana-t-il. Et alors ? Tu as regardé un porno parce que tu ne peux jouer qu'en solo pour le moment ?

– Y a un peu de ça, soufflai-je en grattant la table de mes ongles. Mais surtout, j'ai... Bon. Dean, j'en ai marre de tourner autour du pot.

– Hallelujah ! expira-t-il exagérément en levant les yeux au ciel.

– Tu rigoles pas et tu me juges pas ?

– Jamais, Hyde. Tu es idiot ou quoi ?

– On sait jamais. J'ai encore du mal à encaisser tout ça...

– C'est compréhensible, ça t'est tombé dessus du jour au lendemain. Mais même si j'adore te taquiner ou me payer ta tête, tu sais que je suis sérieux et attentif quand il le faut. »

C'était vrai, et je le savais. Il fallait que je me décoince.

« Hier aprèm, il m'a à moitié chauffé en audio. Alors pour l'emmerder je lui ai envoyé une photo avec... Enfin c'était suggestif, j'avais la main qui passait dans mon pantalon, bref, tu vois le genre de bail.

– Je vois le genre de bail.

– Et il m'a pas répondu, ça m'a frustré, mais j'ai réussi à me reconcentrer et à continuer mon tournage. Ah, oui, parce que j'étais en plein tournage, de base. Et il le savait, ce petit con.

– Je vois.

– Et bref, j'ai pas eu de nouvelles, je me suis couché, et cette nuit j'ai fait un putain de rêve... C'était bien chaud...

– Avec lui ?

– Ouais. Ça faisait une éternité que j'avais pas fait de rêve de ce genre, et c'était la première fois que j'en faisais un avec lui... Et donc ça m'a réveillé, et j'ai regardé mon téléphone. Il m'avait répondu et... Au début, il m'engueulait pour la photo, et ensuite il m'a demandé s'il m'avait vraiment excité ou non... Et ensuite il m'a dit que je lui manquais et qu'il voulait être avec moi... Alors je lui ai répondu, et j'ai réécouté son audio de la veille pour... Voilà.

– Je vois.

– Et j'ai repensé à mon rêve et tout, et j'ai commencé à me poser des questions.

– Sur ?

– Sur la façon de faire. Avec un mec.

– Je croyais que vous l'aviez déjà fait. »

Je fronçai les sourcils devant les siens qui s'étaient haussés d'étonnement.

« Non ! Pourquoi on l'aurait fait ?

– Parce que c'est naturel ? répondit-il en haussant les épaules. Et puis tu as menti à Steven en disant que tu ne lui avais rien fait, l'autre jour, alors...

– On n'a pas fait ça, démentis-je. On s'est touchés, et tu gardes ça pour toi, mais ça s'est arrêté là. J'étais pas prêt à aller plus loin. Mais du coup, ce rêve m'a retourné la tête. Donc je me suis renseigné.

– À coup de porno ?

– À l'origine non, j'étais sur Google de la manière la plus honnête qu'il soit, mais je suis tombée sur des photos et des vidéos... Et ouais, j'ai fini sur un porno...

– Gay ?

– Ouais.

– Et alors ?

– Et alors quoi ?

– Regarder ça t'en a fait arriver à la conclusion que tu étais gay ?

– Non, mais que j'étais encore plus flippé qu'avant parce que ça m'a encore plus paumé. Je sais que le porno n'est pas du tout représentatif de la réalité, c'est uniquement fait pour exciter le spectateur, mais...

– La communication, Hyde. Je ne comprends pas pourquoi tu te prends la tête. Tu n'as qu'à lui en parler, si tu as si peur que ça.

– J'ose pas. J'ai honte de me retrouver à la case départ.

– Il n'y a aucune honte à ça. Et si ça se trouve, il est dans le même état que toi.

– Heureusement, ce n'est pas le cas, au moins en termes de technique, grommelai-je. Imagine que je m'y prenne comme un manche ? Qu'il s'emmerde ?

– Tu deviens ridicule, pouffa-t-il en attrapant sa boisson. Le jour où ça arrivera, il te suffira de te laisser aller, et si vraiment tu as trop peur, tu n'auras qu'à lui dire. Soit il prendra les choses en main, soit au moins vous serez deux à trembler d'appréhension.

– Pas certain que ça soit le meilleur des plans, grognai-je.

– Arrête de te prendre la tête. Et finis de manger, ça va être froid. »

Je me contentai de grogner et fis ce qu'il m'avait ordonné. Je tentai de terminer mon repas, perdu dans mes pensées. En fait, à bien y réfléchir, le problème là-dedans était mon égo. Il fallait que je le mette de côté. Tout serait sûrement beaucoup plus simple à partir de là.

[...]

J'étais en train de rentrer chez moi quand le son de notification de KakaoTalk résonna contre mon tableau de bord à de nombreuses reprises. Me doutant qu'il devait s'agir de Jimin, je saisis l'objet et y jetai un rapide coup d'œil pour regarder l'aperçu. Lorsque je vis mon nom apparaître, et suivi de nombreux points de suspension, je reposai mon téléphone à sa place. Très mauvaise idée de lire ça en roulant, même si la curiosité était extrêmement forte. Il était quoi, sept heures, chez lui ? Huit ? Il venait de se réveiller ?

Oh. Merde.

Je freinai brutalement en me rendant compte que je me rapprochai un peu trop de la voiture devant moi, qui était arrêtée à un feu rouge. Merde. Il avait dû écouter l'audio que je lui avais fait cette nuit. Merde, merde, merde. J'avais oublié de le supprimer. Merde. Allait-il m'engueuler ?

Je repassai la première et relançai ma voiture. Vite. Il fallait que je rentre vite.

Un quart d'heure plus tard, lorsque je fus enfin garé devant la maison, je m'empressai de descendre du véhicule et de remonter l'allée. J'enfonçai mes clés dans la porte, l'ouvris, puis arrachai ma veste et mes chaussures avant de monter les escaliers deux marches par deux.

« Oppa ! s'exclama soudain Ally, me faisant faire un arrêt cardiaque. Tu viens jouer avec moi ?

– Désolé ma puce, j'ai du travail ! Plus tard !

– Mais... »

Je fermai la porte de ma chambre dans mon dos et déverrouillai mon téléphone pour afficher les messages de Jimin. À peine eus-je lu le premier que je devinai que j'allais avoir du mal à regarder les suivants.

J'avais peur de comprendre. J'avalai ma salive, mais en voyant de nouveaux messages apparaître, je manquai de m'étouffer.

Que j'étais seul ?

Mon estomac se retourna, et je sentis mon ventre et mon entrejambe commencer à chauffer. Je réfléchis quelques secondes à ce que je pouvais lui répondre, et je finis par opter pour un nouveau vocal.

« Touche-toi... »

Le vocal partit et fut immédiatement vu. Je pinçai mes lèvres, les joues en feu, et j'attendis.

J'attendis un peu, et quelques secondes plus tard, un vocal apparut. Les doigts tremblants, je finis par appuyer dessus et il se lança.

« "Si", pouffa-t-il, "mais comment tu veux que j'y aille dans cet état ? Alors même que tu me dis de me toucher ? Hayden..." »

Je retirai mon téléphone de mon oreille et relançai un enregistrement.

« Alors touche-toi. Et pense à moi. »

L'audio partit et je commençai à regretter. La température de mon corps augmentait graduellement à chaque nouveau message, qu'il vienne de lui ou de moi. À ce rythme, j'allais me retrouver avec un problème dans le jean d'ici peu. Et si jamais ma sœur décidait d'entrer quand même, ça allait être horriblement gênant. Il fallait que je pense à investir dans un verrou ou un bloque-porte.

Un nouvel audio apparut et ralluma mon écran du même coup. J'inspirai profondément, puis le lançai.

« "Touche-toi aussi..." »

Il fallait que j'aille faire des courses de toute urgence.