[02/06/2023]

Bonsoir bonsoir !

Désolée de l'heure tardive ! J'ai eu trop de choses à faire aujourd'hui.

Je ne m'attarderai pas dans cette intro parce que mon réveil va sonner à 5h du mat et que je ne vais jamais assumer mdr

Juste, ça fait 7 ans aujourd'hui depuis la KCON, donc 7 ans depuis que j'ai vu nos moches, FTI et SHINee en vrai (pour ne citer qu'eux), pour la première fois. J'suis émue. Le temps passe à une de ces vitesses, c'est effrayant...

Bref, je vous laisse avec ce chapitre, je file.

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Lorsque j'aperçus enfin une place libre, je m'empressai de clignoter pour m'y garer. Je passai au point mort puis tirai sur le frein à main, avant de couper le contact. Une fois que mon moteur arrêta de vibrer, j'expirai bruyamment. La main de Jimin se posa sur mon bras et j'y descendis mes yeux, avant de tourner la tête vers lui.

« Ça va aller.

– C'est toi qui dis ça ? ris-je avant de baisser le volume de la musique.

– J'essaie de me rassurer comme je peux, écoute ! »

Je lui souris, puis défis ma ceinture pour me tourner un peu mieux vers lui.

« Tu es sûr que tu ne veux pas que je t'accompagne à l'intérieur ?

– Mmh, fit-il en hochant la tête.

– Même pour passer trente minutes de plus avec moi ?

– Haydeeeeeeeeeeeeeen ! commença-t-il à chouiner. Arrête, c'est déjà assez dur comme ça !

– Pardon », souris-je.

Il défit à son tour sa ceinture, puis s'approcha de moi et glissa ses mains sur ma gorge avant de m'embrasser. Je lui répondis immédiatement et glissai ma main gauche sur sa cuisse.

Bien malgré moi, je commençai à la caresser, à la malaxer et à remonter de plus en plus, et ce fut lui qui dut me stopper tout en lâchant un petit rire gêné contre ma bouche.

« Il semblerait que tu n'arrives plus à te contrôler, maintenant ?

– Ou à m'en passer, qui sait, ris-je en lui volant un baiser.

– Je ne vais pas me plaindre.

– J'espère bien !

– Après tout, ça fait plus d'un an que je te cours après.

– Je croyais que c'était inconscient, monsieur Park ?

– Tu m'as toujours plu, je ne peux pas mentir sur ce point. »

Je souris à mon tour de toutes mes dents, puis je m'emparai de nouveau de ses lèvres. De longs et tendres baisers s'ensuivirent, mais nous dûment nous résoudre à nous séparer.

« Il faut que j'y aille... murmura-t-il.

– Malheureusement...

– Arrête de faire ça, couina-t-il.

– Je vais essayer, répondis-je en mordant ma lèvre inférieure. Allez, faut y aller.

– Attends, tu fais quoi ? me demanda-t-il en me voyant poser la main sur ma portière.

– Je vais sortir ton sac du coffre ?

– Je peux le faire seul.

– Comme tu veux, dis-je en reprenant ma place.

– Ce n'est pas contre toi. C'est juste que je vais encore avoir envie de t'embrasser, ça sera trop frustrant.

– Je comprends. File, alors.

– Mmh. »

Je lui envoyai un sourire rassurant, puis je levai ma main gauche vers son visage pour passer mon pouce sur sa pommette.

« Allez. Enfuie-toi. »

Il me sourit une dernière fois, posa sa main sur la mienne et la pressa contre sa joue avant de la retirer et de déposer un baiser sur mes doigts. Je le regardai faire avec de gros yeux, et il n'ajouta rien de plus. Il finit par me relâcher et par saisir la poignée de sa portière.

« À bientôt, Hayden. »

Il me tourna le dos en ouvrant la porte, puis la referma sans m'adresser un regard.

Mon cœur battait vite. Je ne voulais pas qu'il s'en aille comme ça. Alors malgré son refus, j'ouvris ma portière et jaillis hors du véhicule. Lorsqu'il referma le coffre et qu'il me vit à côté, il sursauta et porta sa main à sa poitrine.

« Tu m'as fait peur, pourquoi tu es là ? Je t'ai dit que- »

Je ne lui laissai pas le temps de terminer et je me jetai sur lui. Je le serrai fortement dans mes bras, mon bras gauche dans le bas de son dos, et ma main droite dans sa nuque, à la naissance de ses cheveux.

« Je ne pouvais pas te laisser partir comme ça.

– Tu es idiot... Comment tu veux que je parte, maintenant que je suis dans tes bras ?

– Tu ne pars plus ?

– Tu me fais chier.

– Je sais.

– Je t'aime.

– Je sais. »

Il lâcha son sac et me prit à son tour dans ses bras.

« HLJ », murmurai-je.

Il me serra encore plus fortement contre lui, et je sentis son cœur battre avec force.

« IK, souffla-t-il.

– Reviens vite. »

Il expira bruyamment par le nez, visiblement amusé.

« Tu m'attendras ? »

Je compris son amusement et je souris tout en expirant de la même manière.

« Je t'attendrai. »

Il resserra son étreinte le temps d'une seconde, puis s'éloigna. Je me résolus à le laisser partir, mais il saisit mon visage et posa son nez masqué contre le mien. Je regardai difficilement dans ses yeux, puis il m'embrassa malgré le tissu se trouvant entre nous.

« Alors je reviendrai. »

Je souris largement, replongeai mes yeux dans les siens lorsqu'il recula, et quand il se pencha pour ramasser son sac, puis tourna les talons pour s'éloigner, je le laissai faire. Je ne le quittai pas du regard, jusqu'à ce qu'il disparaisse de ma vue.

Je me sentis soudain effroyablement vide. Je retournai dans ma voiture, me laissai tomber sur mon siège, puis je pris mon paquet pour en sortir une cigarette. Je l'allumai et commençai à la fumer nerveusement, mes ongles grattant le polymère de mon volant. Je l'écrasai, puis en allumai une autre. Je sentis ensuite mon téléphone vibrer alors je l'attrapai, posé comme habituellement dans le vide poche sur le tableau de bord. Jimin.

Mon cœur accéléra une fois de plus. Lui aussi, il me manquait déjà. J'avais besoin de ma dose. Et je n'allais pas l'avoir avant plusieurs semaines ? Plusieurs mois ? Putain, ça me rendait fou.

Je m'apprêtais à allumer une troisième cigarette quand je me rendis compte de ce que j'étais en train de faire. Je rangeai donc la clope à sa place, puis répondis à Jimin qu'il me manquait aussi, et que je partais pour aller retrouver Steven. Il me renvoya un message presque immédiatement, je lui souhaitai un bon voyage en lui disant de me tenir au courant, puis j'allumai le contact.

La route jusque chez mon ami se fit bien, malgré l'heure matinale. Je me garai près de son immeuble, puis je me fumai une cigarette avant de grimper chez lui. Je sonnai à sa porte, et après quelques secondes, il vint m'ouvrir.

« Salut, Hyde.

– Salut, répondis-je avec un sourire. Je suis là pour la vidéo que je t'ai promise.

– T'as pas ramené ton merveilleux et magnifique et richissime petit copain ? me demanda-t-il en regardant dans mon dos.

– Non, pouffai-je.

– Dommage. Allez, entre. »

Il tourna les talons et j'entrai dans son appartement. Je retirai ma veste que je pendis à son portemanteau, puis je le suivis dans sa chambre. Rien n'avait changé depuis la dernière fois, c'était assez perturbant. Je n'étais pas venu ici depuis une éternité.

« Tu veux boire un truc ?

– T'as quoi ?

– Comme d'hab.

– T'as qu'à me faire un café si tu veux. Je vais avoir besoin de ça pour me maintenir éveillé.

– Tu préfères pas une bière ?

– Non. Je vais éviter de recommencer les conneries.

– Très bon état d'esprit. »

Il m'abandonna dans sa chambre, puis partit en direction de sa cuisine.

Quelques minutes plus tard, il revint avec deux tasses dans les mains. Il les posa sur son bureau et je l'en remerciai tout en rangeant mon téléphone. Il s'assit ensuite à côté de moi avant de vérifier que tout était prêt pour notre tournage.

« Du coup, qu'as-tu décidé qu'on fasse ?

– Je vais te montrer des centaines de vidéos de Jimin pour te regarder te liquéfier, et jubiler, répondit-il en tournant la tête vers moi.

– Sérieusement, mec.

– Mais je suis sérieux ! me répondit-il avant que son regard ne dévie un peu. Attends.

– Quoi ? »

Je n'eus pas le temps de réagir qu'il se jeta sur moi et tira sur le bord de mon t-shirt.

« PUTAIN MAIS HYDE, C'EST BIEN CE QUE JE CROIS ?

– De quoi tu parles ? demandai-je en tentant de le repousser.

– C'EST DES SUÇONS ? DE JIMIN ? TU TE FOUS DE MOI ? »

Je ne répondis pas et repris mon téléphone dans ma poche. Je me regardai dans l'écran noir, et en voyant les tâches qui tentaient de faire concurrence au corbeau tatoué sur la partie droite de ma gorge, je réalisai que je ne pouvais qu'avouer.

« De qui d'autre veux-tu que ce soit, lâchai-je, gêné.

– SÉRIEUX !? POUR DE VRAI ? HYDE, SÉRIEUX ?

– Oui, soupirai-je en cachant mon visage. On peut parler d'autre chose, maintenant ?

– Nan, attends deux minutes !

– Pourquoi ? couinai-je en levant les yeux au plafond.

– Parce que j'essaie d'imaginer ! Putain, Park Jimin t'a fait des suçons !? Park Jimin a fait des suçons à l'un de mes meilleurs potes ?

– T'es lourd.

– Il t'a fait quoi d'autre ? »

Je me sentis devenir rouge et je m'empressai d'avaler ma salive pour me calmer.

« Rien du tout.

– Faut que je montre ça à Dean.

– Je te demande pardon !?

– Faut que je lui montre !

– Il est au taf, là.

– Il verra ça en sortant ! Dean ! commença-t-il, son téléphone braqué sur moi. Regarde ça !

– C'est bon, t'as fini ? soupirai-je.

– Non ! Je veux que tu me dises ce qu'il t'a fait d'autre !

– Rien, pourquoi il aurait fait quelque chose d'autre ? grognai-je en attrapant ma tasse de café.

– Parce que vous êtes ensemble, qu'il est canon à souhait, et que PUTAIN, MEC, T'AS VU LA TAILLE ET LE NOMBRE DE CES SUÇONS !? DEAN, TU VOIS CE QUE JE VOIS ?

– T'es lourd ! répétai-je. Je me barre si t'es pas capable d'arrêter.

– Je suis lourd, admit-il en arrêtant enfin de filmer. C'est parce que je me sens toujours aussi trahi que tu ne m'aies rien dit alors que tu savais pertinemment que j'adore BTS, et que Jimin est mon bias. OH BORDEL, HYDE !

– Quoi encore ?

– Toi, tu lui en as fait ?

– Des suçons ?

– Quoi d'autre ?

– Je ne crois pas.

– Quoi ?

– Je ne crois pas, je te dis. C'est bon, on peut passer à autre chose ?

– Pourquoi tu ne lui en as pas fait ?

– Parce que j'étais... »

Je me tus alors et déglutis, me rendant compte de la connerie que j'aurais pu dire.

« Que tu étais ? continua-t-il, soupçonneux.

– Disons que j'avais pas le droit. Si jamais on le voit avec des suçons, tu imagines le bordel ?

– C'est vrai.

– Bon, du coup, on peut passer à autre chose ? Tourner la vidéo ?

– Bien sûr !

– Super, Hallelujah ! »

Il rit et s'empara de sa souris pour commencer à naviguer sur son ordinateur.

« Tu sais que si je te fais autant chier, c'est parce que je t'adore, hein ?

– Drôle de façon de le montrer.

– Tu prends tellement facilement la mouche, mec. C'est jubilant.

– N'importe quoi.

– Si. Tu te rends pas compte à quel point tu démarres au quart de tour depuis qu'on te taquine avec ça ?

– J'ai toujours été quelqu'un de sanguin, tu exagères, rétorquai-je en croisant mes bras sur ma poitrine et en baissant les yeux.

– T'es pas sanguin, là, tu te vexes et tu prends le chou. C'est ultra drôle.

– Bah pas pour tout le monde.

– T'es vraiment entiché, hein ?

– De quoi ?

– Jimin.

– Bof », répondis-je simplement.

Il ricana, puis reposa ses yeux sur son écran d'ordinateur.

« Lui en tout cas, il est dingue de toi.

– Qui ne le serait pas, répondis-je.

– Il me l'a dit. »

Je remontai alors mes yeux sur lui, puis feignis l'indifférence. Je ne voulais pas lui montrer qu'il avait piqué ma curiosité.

« Quand on jouait tous les deux au billard. C'était difficile de se comprendre, mais il m'a remercié pour ce que j'avais fait pour toi, d'avoir été là pour toi. J'ai répondu que c'était normal, même si j'avais dû me retenir de t'étrangler à de nombreuses reprises. Il a souri en baissant les yeux une seconde, et après il t'a regardé. J'ai tout de suite reconnu cette expression. Et là il a de nouveau baissé les yeux, et il m'a dit qu'il ne savait pas ce qu'il ferait sans toi, et qu'il se sentait idiot, faible, mais que quand il était avec toi, il se sentait plus fort que jamais. »

Je restai silencieux et attendis qu'il continue. Il alluma alors sa caméra, et après quelques secondes, il reprit.

« T'as pas intérêt à déconner une nouvelle fois, Hyde.

– T'en fais pas pour ça.

– Va falloir que tu te fasses aider.

– Quoi ? Pourquoi ?

– Pour l'alcool et pour la drogue.

– Je ne suis ni alcoolique, ni drogué.

– Si, mec. Et c'est pas parce que tu ne ressens pas de manque pour le moment que ça ne va pas revenir. C'est pour ton bien que je dis ça.

– Je prenais tout ça pour essayer d'oublier Jimin. Maintenant que c'est arrangé, je n'ai plus de raison.

– Je sais que tu n'es pas idiot. Tu es parfaitement conscient de l'état dans lequel tu étais tout ce dernier mois.

– Je le sais. Mais depuis trois jours, j'ai réussi à résister à l'alcool. Quant à l'ecsta', je n'ai plus aucune raison d'en prendre étant donné que je... »

Je fis une pause, déglutis difficilement, puis continuai.

« Je ne vais plus m'envoyer en l'air avec n'importe qui, donc je n'aurai pas à le chasser de mon esprit...

– Ça ne rend pas dépendant, cette merde ?

– C'est progressif, et je ne vais plus chercher à exacerber quoi que ce soit, étant donné que je n'aurai plus rien à exacerber comme sensation...

– Vraiment ?

– Oui, t'en fais pas pour ça, lui assurai-je en hochant la tête avant de remonter mes yeux dans les siens. C'est l'alcool qui sera le plus difficile à gérer. Il faut que je décline toutes les invitations à venir sinon je sais que je vais boire encore et encore, et... »

Je m'arrêtai de nouveau en pleine phrase, et je détournai le regard.

« Je sais qu'il va me manquer de plus en plus. Et même si on est de nouveau ensemble, ça va être difficile à surmonter. Alors il suffit que je sois un peu déprimé et tu peux être certain que je me foutrai la gueule à l'envers.

– C'est pour ça que je te dis qu'il faut que tu te fasses aider.

– Ça ira. J'en suis pas rendu à ce niveau. Je vais m'en sortir.

– Très bien, si tu le dis. On sera là pour te chaperonner au pire, avec les mecs.

– Disons ça. Bref. Du coup, ta vidéo ?

– Oui. Tu vas en baver.

– Génial. »

Je levai les yeux au ciel et le laissai ricaner tout en affichant un dossier empli d'une dizaine de vidéos. Je ne le sentais pas.

[...]

Nous avions tourné pendant deux bonnes heures avec Steven. Il m'avait beaucoup fait chier, mais nous avions beaucoup ri, et ça m'avait fait regretter davantage toutes ces semaines passées. J'aurais dû leur parler, j'aurais dû leur faire confiance et les laisser m'aider. Je lui avais promis de ne plus jamais commettre la même erreur, et nous avions définitivement passé l'éponge.

Ensuite, nous étions allés dans un fastfood près de chez lui, et j'étais en train de m'empiffrer sous son monologue quand mon écran de téléphone s'alluma à côté de moi. J'y jetai donc un coup d'œil, et en voyant qu'il s'agissait de Dean, je reposai mon burger et essuyai mes doigts dans ma serviette.

« C'est lui ?

– Non, il est encore dans son avion à l'heure qu'il est, je n'aurai pas de nouvelles avant la nuit. C'est Dean.

– Dean ? demanda-t-il en tapotant son écran. J'ai rien. »

Je saisis mon téléphone et déverrouillai l'écran. J'appuyai ensuite sur la notification et la conversation s'ouvrit.

« Ah, c'est en privé.

– Il te dit quoi ? »

Je fronçai les sourcils.

Menti ? De quoi parlait-il ?

« Il te dit quoi ? répéta Steven. Il a pas répondu à la vidéo que je lui ai envoyée, pourtant il l'a vue. Il se paye ta tête ? »

Ah. La vidéo.

« Non, je ne sais pas de quoi il parle. Je vais lui demander. »

Je développai alors le clavier et répondis.

Je serrai les dents. Putain, merde.

C'était vrai qu'il m'avait avoué que j'avais apparemment un tic qui me trahissait à chaque fois que je mentais. Il avait refusé de me dire ce que c'était, et ça me saoulait. Et maintenant que j'y pensais, Jimin aussi y avait fait référence. Est-ce que c'était lui qui lui avait vendu la mèche, ou est-ce que je faisais un truc tellement évident que j'étais repérable facilement ?

Bref passons, il m'avait cramé, c'était comme ça. Mais pourquoi voulait-il savoir si j'allais bien ?

Mon message fut lu immédiatement, mais il mit du temps à me répondre.

« Alors ? » me demanda soudain Steven.

Je sursautai, l'ayant totalement zappé, et je relevai mes yeux sur lui.

« Il a vu ta vidéo et il se fout de moi, ouais, mentis-je. Il veut savoir si je vais bien.

– Par rapport à cette nuit de folie ou à son départ ?

– Aucune idée, j'attends sa réponse. Ah bah tiens. »

Je ramenai mon téléphone à mon visage et lus le message qui venait d'apparaître.

Je ne m'attendais pas à ça.

« Alors ? me fit Steven.

– Par rapport aux deux. Je lui réponds vite fait et je suis à toi.

– Prends ton temps.

– T'inquiète. Je le verrai plus tard au pire s'il veut parler, mais ça va, faut pas qu'il se prenne la tête. »

J'éteignis mon écran et posai ce dernier sur la table pour ne plus être dérangé. Je pris ensuite mon coca que je descendis de deux bons centimètres avant de le reposer et de saisir de nouveau mon repas.

« Pardon, je t'ai coupé, du coup. Tu disais ? »

Steven réfléchit quelques secondes avant de retrouver le sujet dont il me parlait depuis dix bonnes minutes avant tout ça.

Nous finîmes par quitter le restaurant au bout d'une heure, et je partis directement pour l'école de ma sœur. Lorsque le portail s'ouvrit et que sa petite frimousse apparut, elle se mit à courir vers moi en hurlant et se jeta dans mes bras.

« T'as tenu ta promesse !

– Évidemment ! répondis-je en me redressant. Tu en doutais ?

– Bah... Troy il a dit que tu aurais oublié.

– Tu sais qu'il ne faut pas écouter Troy, il raconte toujours n'importe quoi, souris-je.

– Bah des fois il dit des choses vraies...

– Comme quand ?

– Bah... ça dépend quand, mais des fois il dit des choses vraies !

– Mais pas quand il parle de moi. Bref, alors, ça a été ?

– Oui ! J'ai eu un A à mon contrôle de mathématiques !

– C'est vrai ? Wow, bravo ma puce ! Tu es la meilleure ! Il faut vite rentrer et montrer ça à maman !

– Oui ! Et Minie-oppa, il revient à la maison aussi ?

– Ah, non, lui répondis-je avec un petit sourire désolé. Il est rentré chez lui.

– Quoi !? Mais pourquoi ?

– Parce qu'il a du travail. Mais il va essayer de revenir vite. »

Elle baissa la tête et fit la moue.

« Ne sois pas triste, il aurait préféré rester, mais il ne peut pas, ce n'est pas de sa faute.

– Je sais... »

Elle finit par relever ses yeux sur moi, puis par baisser la tête et détacher sa prise autour de ma nuque.

« Oppa, tu t'es cogné !? couina-t-elle en posant son index sur ma gorge. T'as des bleus !

– Ah, oui. »

Je me raclai la gorge en me baissant pour la reposer au sol.

« Il faut vite rentrer pour que je mette de la crème.

– Oui ! Vite ! » s'exclama-t-elle en me tendant la main.

Je lui souris tendrement et saisis sa petite main avant de la suivre jusqu'à ma voiture. Je l'attachai à l'arrière et démarrai pour rentrer à la maison.

Nous finîmes par arriver une dizaine de minutes plus tard, et elle s'empressa de descendre du véhicule pour courir le long du petit chemin menant à l'entrée. Je récupérai mon sac dans mon coffre, puis verrouillai ma voiture et rejoignis ma sœur afin de lui ouvrir la porte d'entrée.

Une fois à l'intérieur, elle retira ses chaussures et laissa tomber son sac à dos par terre avant de se mettre à hurler.

« Mamaaaaaaaaaaaan ! Oppa il s'est cogné ! Faut un médicament ! »

Oh merde. Je rangeai les chaussures de ma sœur, puis me dévêtis à mon tour avant de la suivre vers l'étage en emportant son sac.

« Mamaaaaaaaan !

– Je suis là, ma puce, répondit ma mère en sortant de la salle de bain. Qu'est-ce qu'il y a ?

– Oppa s'est fait bobo ! T'as de la crème ?

– Il s'est fait mal ? Où ça ?

– Dans le cou !

– Dans le cou ? »

Je vis les yeux de ma mère remonter sur ma silhouette et je m'empressai d'accélérer le pas pour jeter le sac d'école de ma sœur dans sa chambre afin d'aller m'enfermer dans la mienne.

« J'ai pas envie de parler de ça avec toi ! » m'exclamai-je.

J'expédiai le cartable de ma sœur, puis tournai les talons pour m'enfermer dans ma chambre, sous les petits cris d'Ally qui disait qu'il fallait que je me soigne. Seulement il n'y avait rien à soigner. En dehors de mon cœur qui battait fortement tout en se serrant, en redécouvrant cette chambre. J'avais l'étrange sentiment de l'avoir quittée il y a des mois.

J'y étais de nouveau seul. J'allais y vivre seul, y dormir seul, y tourner seul. Jimin me manquait. Il me manquait déjà bien de trop.