𝟎𝟓:𝟏𝟎𝟒 - Panic! At The Disco, 𝑁𝑒𝑤 𝑃𝑒𝑟𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
[26/05/2023]
Bonjour bonjour !
J'espère que vous allez bien ! Perso j'ai le dos en PLS aujourd'hui mdr
Et on est qu'au début du weekend 😭
Bref, je crois pas avoir de super truc à raconter dans cette intro, tant pis XD
Au moment de valider la correction, j'ai finalement supprimé le dernier paragraphe, parce que ça faisait moche, ça gâchait la conclusion. Vous l'aurez au début du prochain du coup XD
De base c'était un immense chapitre que j'ai coupé en 2, mais la coupure ne me satisfaisait pas, à la relecture. C'était mieux de finir ici sans x)
Re bref. J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Après un bon quart d'heure d'étreintes et de baisers, je réussis à m'échapper afin d'aller me laver, et j'eus du mal à l'empêcher de passer la porte de la salle de bain pour qu'il ne vienne pas se doucher avec moi. Lorsqu'il avait évoqué l'idée que nous prenions notre douche ensemble, j'avais failli tourner de l'œil. Il en était hors de question. Je me lavai donc rapidement, puis enfilai de nouveaux vêtements avant de lui céder la place.
La porte se referma dans son dos et je pus souffler un peu. Je grimpai sur le lit avec mon téléphone et je commençai à lire les messages que mes deux amis m'avaient envoyés dans notre conversation groupée.
J'expirai par le nez bruyamment en voyant les dix-sept selfies de Steven et Jimin, un screenshot de son écran d'accueil avec l'une des photos, et six photos de nous quatre. Si toutes celles de notre petit groupe au complet se ressemblaient les unes les autres, les photos qu'ils n'avaient pris que tous les deux étaient toutes différentes. Sourire, grimace, moue, aegyo... Il y en avait pour tous les goûts.
Je commençai à répondre aux messages, mais de nouveaux apparurent presque aussitôt, signe qu'ils étaient probablement en train de camper sur la conversation.
Je laissai mon pouce en suspens et attendis la suite.
J'entendis soudain la porte de la salle de bain s'ouvrir alors je remontai mes yeux d'un coup. Jimin n'apparut cependant pas donc je revins à mon écran.
Je lui envoyai un emoji avec un majeur levé, puis un smiley envoyant un baiser, et je verrouillai mon téléphone avant de le mettre sur la table de nuit. Seulement Jimin n'était pas dans la pièce. Je me redressai alors et me penchai légèrement en avant.
« Jimin ?
– Oui, j'arrive. Mais ferme les yeux.
– Quoi ? Pourquoi ?
– Je n'ai pas pris de quoi me changer, tu vas faire une attaque. »
Je pouffai bruyamment et me laissai retomber en arrière, les bras désormais croisés sous mon crâne.
« J'ai déjà quasiment tout vu, t'en fais pas.
– Très bien. »
J'entendis la porte de la salle de bain se refermer après quelques secondes, et j'en profitai pour rouvrir mon œil gauche. Il était enveloppé dans une serviette de coton blanc et se dirigeait vers le pied du lit.
« Tu pensais que j'allais faire un malaise avec ça ?
– "Ça" ? répéta-t-il en posant ses yeux outrés sur moi.
– Y a rien à voir, Jimin.
– Parce que tu veux voir quelque chose ?
– Je n'ai pas dit ça. »
Il recula de deux pas et se posa face à moi.
« Quoi ? demandai-je en redressant légèrement la tête.
– J'ai bien envie de te faire faire un malaise, d'un coup.
– Tu peux toujours essayer.
– Très bien. Fallait pas me le dire deux fois. »
Il se retourna, et avant que je n'aie le temps de dire quelque chose, il tendit ses bras de part et d'autre de son corps, les coins de la serviette coincés dans ses mains. Ma bouche s'ouvrit, mais aucun son ne sortit en comprenant ce qu'il voulait faire.
Il tourna alors la tête, et lorsque son regard amusé se plongea dans le mien, son sourire en coin prouvant sa satisfaction, je compris que j'aurais mieux fait de la fermer. Et effectivement, une seconde plus tard, ses bras commencèrent à s'abaisser, découvrant son dos petit à petit. Et j'eus beau lutter pour soutenir son regard, mes pupilles furent irrémédiablement attirées par cette serviette blanche qui chutait petit à petit le long de sa peau dorée.
Le coton finit malheureusement par s'arrêter, et j'eus presque envie de me redresser, de ramper jusqu'à lui et de le faire descendre plus. L'arc de cercle formé par la serviette dévoilait le creux de ses reins, le début de la courbe de ses fesses, et ce qui était le plus dévoilé était ce qui se trouvait entre les deux : le début de son sillon interfessier.
Et puis la serviette finit par disparaître. Mon cœur accéléra d'un coup, et j'eus du mal à avaler ma salive. Ses hanches pivotèrent ensuite, et la serviette que je pensais loin remonta sur sa taille afin de me dissimuler son entrejambe. En réalisant que j'en étais presque déçu, une bouffée de chaleur m'envahit et je m'empressai de reposer la tête entre mes bras et de la tourner sur le côté. J'avais chaud, je devais être rouge comme une tomate. Mais Jimin ne se moqua pas de moi.
Je gardai les yeux rivés sur la fenêtre sombre, mais je le vis grimper sur le lit du coin de l'œil. Mes pulsations cardiaques augmentèrent de nouveau, et s'emballèrent de plus en plus au fur et à mesure qu'il se rapprochait de moi.
« Hayden ? » demanda-t-il doucement.
Je pris une grande inspiration le plus discrètement possible, puis je tournai la tête pour lui faire face.
« Oui ? » demandai-je, faussement étonné.
Il me regarda longuement dans les yeux, sans prononcer le moindre mot, puis il se rapprocha encore de moi. Il s'assit au niveau de ma taille, puis se pencha sur le haut de mon corps et m'embrassa tendrement. Je lui répondis bien vite, puis décroisai mes bras et glissai ma main gauche dans ses cheveux.
Petit à petit, mes doigts relâchèrent ses mèches blondes encore un peu humides pour longer sa nuque, son épaule, et descendre le long de son bras. Je sentis sa peau frissonner sous mes caresses, alors je continuai. Encore et encore.
Pendant que ma main gauche longeait sa peau inlassablement, la droite trouva place dans sa chevelure pour remplacer l'autre, mais au bout de longues minutes étouffantes, ses doigts vinrent enserrer mon poignet délicatement. Sans cesser notre baiser, il repoussa mon bras contre mon oreiller. Je grognai mais le laissai faire, et quelques secondes plus tard, ses doigts glissèrent dans ma paume pour venir s'enlacer aux miens.
Je ne saurais pas expliquer comment ni pourquoi, mais ce geste fit fourmiller mon ventre. Je répondis plus sauvagement à ses baisers et resserrai autant que possible mes doigts sur les siens. Mes caresses devinrent bien moins légères et innocentes, et je finis par manquer d'air et de fraîcheur.
« Jimin... gémis-je.
– Quoi ? » souffla-t-il avant de revenir m'embrasser.
Je lui répondis tout de même et sentis que je perdais pied. Ma main gauche remonta alors à sa nuque qu'elle serra fortement, et je gémis une fois de plus son prénom contre ses lèvres.
« Stop... murmurai-je. T'as gagné...
– Gagné ? Quoi donc ? me demanda-t-il, le souffle court s'écrasant contre ma bouche.
– Tu vas me faire faire un malaise si tu continues... »
Il recula un peu et plongea ses yeux dans les miens. À sa façon de me regarder, je compris qu'il ne saisissait pas pourquoi je lui disais ça.
« À ce point ? chuchota-t-il.
– Oui... J'étouffe...
– Pardon...
– Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute si je n'arrive pas à gérer tout ça.
– "Tout ça" ? »
Il se redressa encore un peu et fronça les sourcils.
« Attends, de quoi tu parles ? »
Je le regardai dans les yeux pendant plusieurs secondes, puis mes pupilles tombèrent sur ses lèvres. Je laissai ma main gauche glisser sous son bras pour passer dans son dos et l'attirer à moi, et il se laissa faire.
« J'étouffe parce que j'ai envie de toi, Jimin... » soufflai-je près de son oreille.
Je sentis sa peau frissonner et ses doigts écraser les miens involontairement.
« Et ? murmura-t-il.
– Et ça me rend fou... »
Son crâne bougea quelque peu, et il recommença ses baisers sur mon visage avant de glisser vers mon oreille à son tour.
« Alors lâche prise, chuchota-t-il.
– Comment veux-tu que je fasse ça ? dis-je en laissant échapper un rire.
– Arrête de penser. Arrête de réfléchir. Profite juste. »
Sa main gauche relâcha la mienne pour prendre appui sur le matelas, et j'entendis la droite glisser près de mon corps.
« Profite juste, Hayden.
– Jimin...
– Lâche prise. Tu te sentiras bien mieux après.
– Sans déconner, ricanai-je, totalement flippé.
– Je te parle de ta tête. Ce n'est pas bon de te torturer comme tu le fais...
– Je sais, mais je ne sais pas quoi faire d'autre...
– Lâche prise. Laisse-toi aller. Je suis un corps comme un autre ; touche-moi, sers-toi de moi, dis-moi ce dont tu as besoin.
– C'est justement ça le problème, Jimin. T'es pas un corps comme un autre.
– Parce que je suis un mec ?
– J'avoue que ça n'aide pas, mais non...
– Alors pourquoi ?
– Parce que... Parce que c'est toi. Ça ne sera jamais comme avec quelqu'un d'autre. »
Il me sourit avec tendresse, et je sentis sa main effleurer ma hanche.
« Raison de plus. Je suis à toi. Je t'appartiens.
– Dis pas ce genre de chose, c'est creepy...
– Je ne trouve pas. Je me donne corps et âme à toi parce que j'en ai envie. Parce que je t'aime.
– C'est pas une raison.
– Mais si, sourit-il. J'ai aussi envie de toi, tu sais. Et savoir qu'on va à nouveau devoir se quitter pour un temps indéterminé, ça me fait peur, surtout qu'on vient à peine de se retrouver. Je veux profiter de toi, et faire le plein d'amour, comme tu me l'as suggéré tout à l'heure. Mais je ne veux pas non plus te forcer à quoi que ce soit. Du coup je suis coincé. Surtout vu ce que tu viens de m'avouer...
– Je suis désolé, Jimin. C'est dans ma tête que tout est compliqué...
– Essaie de ne pas penser. Ok ?
– Mais qu'est-ce que tu veux faire ?
– Tout. Je veux faire tout ce qui est physiquement possible de faire. Mais je sais aussi que tu n'es pas prêt, ajouta-t-il en riant. Par conséquent, j'irai à ton rythme. Même si j'avoue que...
– Que ?
– Tu es frustrant. Ton corps et ta tête ne vont pas à la même vitesse. Je ne sais pas ce que je peux faire...
– Embrasse-moi, déjà, soufflai-je. Ça sera un bon début.
– Et ensuite ?
– Et ensuite... »
J'avalai ma salive difficilement. Mon pouls allait tellement vite que j'étais proche de la tachycardie.
« Ensuite... répétai-je.
– Oui ?
– Ce que tu veux...
– Quoi !?
– Fais ce que tu veux, bafouillai-je en tournant la tête pour ne plus le regarder dans les yeux, tandis que des frissons remontaient mon abdomen.
– Vraiment ?
– Oui... »
Je sentis son regard tenter de percer mon crâne pour accéder à mes pensées. Il se redressa, se hissa vers le haut du lit, puis ses deux mains vinrent saisir mon visage pour m'obliger à le regarder de nouveau. Il m'embrassa, puis posa son nez contre le mien.
« Je t'aime tellement...
– Je sais... »
Il sourit, puis m'embrassa de nouveau. Je lui répondis, et petit à petit, il bougea pour s'allonger contre moi. Sa main droite glissa lentement le long de mon corps et fit ce chemin de haut en bas plusieurs fois. Sa bouche se réfugia contre ma gorge et je penchai la tête en arrière, les yeux clos, en pinçant mes lèvres fortement. Et ensuite, sa main se posa sur ma hanche.
Son pouce commença à la masser en effectuant de petits cercles à travers mon boxer, et comme je ne le repoussai pas, il bougea légèrement et atteignit mon aine.
Je mordis mes lèvres et tentai de respirer. Je me faisais pitié, dans un sens. Un an plus tôt, je n'aurais jamais fait autant de simagrées avec quelqu'un dans mon lit. L'affaire aurait même été pliée depuis bien longtemps. Mais tout était différent, désormais. Tout était différent, avec lui.
Je relâchai soudain un grave soupir, et j'eus une bouffée de chaleur causée par la gêne aussitôt après. Heureusement, Jimin ne fit aucun commentaire. Il se contenta de remonter ses lèvres le long de ma mâchoire, et d'effectuer une nouvelle pression sur mon membre.
Qu'avait-il en tête ? Voulait-il faire comme... comme ce que nous avions fait, quelques mois plus tôt ? Dans cette position-là, il en était hors de question, je refusais que... que lui ou n'importe qui d'autre se retrouve entre mes cuisses. Malheureusement, je savais aussi que je n'aurais pas la force de le retourner, et encore moins d'être à l'initiative de ce qui allait suivre. Je ne pouvais que subir, ce soir. Avec une grande appréhension, mais aussi avec une certaine envie et une certaine curiosité que je ne pouvais pas faire disparaître.
« Mmh... grognai-je gravement. Jimin... »
Il aspira la peau de ma gorge plus fortement et m'arracha un couinement, puis il se hissa au-dessus de mon visage grâce à son bras gauche, et il vint écraser sa bouche sur la mienne. Ma main gauche se leva et saisit son poignet pour le faire cesser ses vas-et-viens à travers mes vêtements. J'étais à bout.
Il comprit le message et me relâcha. Je pus enfin respirer de nouveau, malgré la température de la pièce, de son corps, et sa respiration brûlante qui cognait désormais contre mon visage. Il se redressa de quelques centimètres, puis vint reposer son visage dans le creux de ma gorge.
« Jimin... Je vais avoir la gorge noire, demain...
– Elle l'est déjà à moitié.
– Je te parle de l'autre côté.
– Ça servira à repousser tes admiratrices pendant une bonne semaine... »
Je pouffai malgré tout, amusé de voir qu'entendre Steven lui dire que je me faisais toujours aborder lors de nos sorties ne lui avait pas été si égal que ça.
Sa main droite vint se poser sur mon pectoral, et il le massa quelques secondes avant de longer mon torse et de passer sous mon t-shirt. Je frissonnai de nouveau et le laissai faire.
Quelques minutes plus tard, mon t-shirt me quitta, et sa main revint malaxer cette partie de mon corps qui était rarement mise à contribution lors de mes ébats. Je perdais de plus en plus pied alors même qu'il ne me touchait plus. Je peinais à l'embrasser comme d'habitude, et j'étais certain de tirer beaucoup trop fort sur ses cheveux. Cependant, il ne disait rien. Il continuait de m'embrasser, son sternum appuyant contre mon flanc droit, et sa main caressant encore et encore ma poitrine et mon téton gauche.
Et puis, après quelques minutes supplémentaires, ses doigts glissèrent le long de ma ligne abdominale. De nouveaux frissons me parcoururent, et quand ses ongles glissèrent sous l'élastique de mon boxer, ma main vint immédiatement saisir son poignet pour l'empêcher d'aller plus loin.
« Hayden, murmura-t-il contre mes lèvres.
– Tu...
– Lâche prise. Ça va aller...
– Non...
– Non ? Pourquoi ?
– J'ai trop honte.
– Honte ? De quoi ?
– De moi... »
Je tournai la tête pour ne pas croiser son regard et je cachai mon visage autant que je le pus.
« Pourquoi ? me demanda-t-il doucement.
– Je sais pas...
– Tu es parfait. Tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit.
– Je suis un mec et je me fais toucher par un autre mec... C'est...
– Tu as honte de ça ?
– Non, je... J'ai besoin de temps pour m'y faire.
– Tu t'y étais plutôt bien acclimaté il y a cinq minutes.
– Mais c'était différent, tu... J'avais encore mes vêtements pour créer une barrière... »
Il rit doucement mais je ne grognai pas. J'étais ridicule et je le savais parfaitement. D'autant plus qu'il m'avait déjà touché une fois sans vêtements.
Je le sentis soudain se relever un peu, puis déposer un baiser sur ma clavicule droite. Surpris, je finis par tourner la tête vers lui et le regarder, mais quand je compris ce qu'il voulait faire, je m'empressai de venir saisir le bord de mon sous-vêtement.
« Fais pas ça... le suppliai-je.
– Tu préfères vraiment que je continue de te toucher à travers ? Ça va t'irriter, ça ne sera pas agréable...
– Mais je préfère encore moins que tu me voies totalement nu.
– Alors c'est juste ça le problème ? Tu es timide, en réalité ?
– Pas du tout ! m'offusquai-je.
– Alors c'est quoi ? sourit-il.
– Tu m'emmerdes, Park Jimin. »
Je me laissai retomber contre mon oreiller et je croisai mes bras sur mon visage.
« Tu as dit que je pouvais faire tout ce que je voulais...
– Tu m'emmerdes. »
Il rit, et son rire me déclencha des frissons en chaîne. Il me rendait dingue.
Il avait raison, il fallait que je lâche prise. J'étais ridicule. Je ne faisais que repousser et repousser, alors que dans le fond, j'avais plus qu'envie de lui, quelle que soit la manière.
Je sentis ses doigts venir caresser mon entrejambe quelques secondes, ce qui me tira un grognement, avant qu'ils ne viennent se poser sur le bord de mon vêtement. Mais il ne fit rien, il attendit. Je déglutis alors difficilement, mais je parvins à soulever mes hanches. Rien qu'une faible petite seconde, mais ce fut suffisant pour que le coton passe sous mes fesses.
« Prêt ? »
Je me contentai d'hocher la tête, les lèvres entrouvertes, mais quand je sentis le tissu me quitter, je ne pus me résoudre à rester immobile. Mes mains vinrent immédiatement me cacher, et mes abdos se contractèrent à fond pour me permettre de me redresser afin de me retrouver en position assise. Jimin n'attendit pas plus longtemps pour éclater de rire et je serrai les dents avant de relever un regard meurtrier sur lui. Il rit davantage en montant sa main à son visage, et ses yeux disparurent tellement il se payait ma tête.
« Arrête immédiatement.
– Sinon quoi ? me demanda-t-il en continuant de rire.
– Je vais te casser la gueule. Et je te fous dehors.
– Tu n'y arriveras pas.
– Si.
– Non.
– Je te dis que si.
– Comment tu vas faire, sans tes mains ? »
Je serrai les dents davantage et le fusillai du regard. Il finit par se calmer, et se laissa tomber sur le dos, au pied du lit.
« Bordel, soupira-t-il. J'ai mal au ventre.
– Tant mieux.
– Hayden...
– Bonne nuit. »
Je tentai de remonter mon boxer d'une main, puis j'abandonnai et attrapai finalement la couette pour me cacher dessous avant de me mettre sur le côté et de lui tourner le dos.
Je remis mon sous-vêtement et fermai les yeux fortement en tentant de prendre une profonde inspiration pour me calmer. J'étais tellement excité que j'allais exploser. Est-ce que j'allais réussir à faire redescendre mon érection ou pas ?
Puis, je sentis sa main se poser sur ma taille mais je fis comme si je n'avais rien remarqué.
« Excuse-moi d'avoir ri. Ta réaction était trop mignonne.
– Mouais. Couche-toi maintenant. On doit se lever tôt demain.
– Hayden...
– Quoi ?
– Ne me fais pas la gueule... S'il te plaît... C'est notre dernière nuit... »
Je rouvris immédiatement les yeux et avalai ma salive d'un coup, puis mon cœur se serra. C'est vrai, c'était notre dernière nuit, nos dernières heures ensemble avant une éternité. Pourquoi est-ce que j'étais encore en train de tout gâcher pour une raison stupide ?
« Excuse-moi, dis-je en me retournant vers lui.
– Je ne t'en veux pas. Tu es si gêné que ça de me laisser te regarder ?
– Oui. Pas toi ?
– Non. »
Nos yeux se noyèrent dans ceux de l'autre pendant un court instant, puis il baissa ses pupilles sur ses cuisses une secondes avant de revenir à moi.
« Tu veux me regarder ?
– Te regarder...
– Que je me mette nu face à toi. Ça pourrait te mettre plus à l'aise ? On serait sur un pied d'égalité ?
– Je ne sais pas... Tu restes... »
La fin de ma phrase resta coincée dans ma gorge lorsque je vis ses yeux briller.
« Un homme...
– C'est pas ce que je voulais dire... dis-je en m'assaillant.
– Mais c'est un fait, sourit-il tristement.
– C'est la première fois que je me retrouve dans ce genre de situation. C'est perturbant pour moi, tu sais... Être en couple, ressentir ce genre de sentiments, ce genre d'envies... Et pourtant, je n'ai jamais, vraiment jamais, été attiré par un homme, ou eu un soupçon d'intérêt envers un homme... Alors me retrouver avec toi, du jour au lendemain, ça a fait beaucoup à encaisser. Jamais je n'ai imaginé me retrouver dans cette situation avec un autre homme. Et en toute honnêteté, j'ai peur de ne pas réussir à gérer ça... J'ai trop peur de te blesser... et de te perdre... »
Ses yeux brillèrent un peu plus, et il se rapprocha de moi. Ses bras passèrent autour de mon cou et il me serra contre lui. Mon cœur repartit de plus belle et je le pris dans mes bras également.
« Je t'aime, murmura-t-il. Et tu ne me perdras jamais. Si vraiment tu n'y arrives pas, je l'accepterai et je composerai avec. Mais je ne te quitterai sûrement pas pour ça. »
Mon pouls accéléra encore et je fermai les yeux pour inspirer son odeur tout en resserrant mon étreinte.
Moi aussi je t'aime, Jimin. Même si je ne comprends toujours pas pourquoi. Mais pourrais-tu vraiment supporter une totale ou quasi-totale abstinence éternellement ? Je ne pourrais plus me voir en peinture si je t'imposais une telle chose...
Mon pouce gauche traça de doux cercles dans son dos tandis que ma main droite se resserra sur sa nuque.
« Je serais un parfait connard si je revenais sur ma promesse, hein ? chuchotai-je.
– Mmh ? Quelle promesse ?
– J'ai dit que tu pouvais faire ce que tu voulais...
– Je ne veux pas que tu te forces pour me faire plaisir... Ce n'est pas grave. M'endormir dans tes bras me suffira.
– Tu n'aurais que quatre cinquièmes du bonheur à t'endormir avec moi. Ça ne serait pas dommage ? »
Il pouffa, puis tenta de reculer.
« Tu te rappelles de ça ?
– Évidemment. »
Je le laissai alors s'éloigner, et nos yeux se retrouvèrent rapidement.
« Ça serait dommage... Mais toi, tu aurais combien de pourcentage de bonheur si j'avais mon quota ?
– Je serais à cent pour cent aussi. Parce que je suis avec toi. »
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