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𝟎𝟒:𝟗𝟔 - Thirty Seconds To Mars, 𝑇ℎ𝑒 𝐾𝑖𝑙𝑙 (𝐵𝑢𝑟𝑦 𝑀𝑒)

[25/04/2023]

Bonsoir bonsoir !

Eh bien, ça faisait un bout de temps que je n'avais pas posté un chapitre à cette heure-là xD

Et surtout que je n'avais pas bouclé une correction en aussi peu de temps. 40 minutes. Je n'en reviens pas. Soit j'ai été ultra performante, soit mon cerveau a fondu, je n'ai pas vu la moitié des fautes, et la fatigue a fait que je n'ai pas retouché la moitié des tournures de phrase XD

Bref, je rentre de Paris vendredi, je ne sais pas si j'aurai le temps de poster le chapitre dans l'après-midi. Si je n'ai pas le temps, il sera repoussé à quelque part dans le weekend x'D

J'ai hâte de faire l'exposition sur Ramsès II, vous avez pas idée omg

D'ailleurs, si jamais quelqu'un a envie de boire un bubble tea ou un petit cocktail en terrasse s'il fait beau, c'est avec plaisir. C'est notre plan des après-midi à priori xD

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




La journée avait été épuisante. Jimin m'avait trimballé dans tous les coins de Busan. Nous nous étions amusés, nous avions pris des tonnes de photos, puis mangé des glaces sur Gwangalli Beach avant de nous poser dans un restaurant de sashimis au quatrième étage d'un immeuble avec vue sur la mer et le pont. Au fur et à mesure que la nuit était tombée, nous l'avions vu s'illuminer.

Ensuite, nous nous étions baladés main dans la main sur le sable frais, nous nous étions encore photographiés avec le pont en arrière-plan, puis nous avions pris le chemin du retour.

Une fois descendus du taxi, nous avions fait le tour du petit pâté de maison, comme la dernière fois, et là, Jimin venait de pousser la porte d'entrée de la résidence.

« C'est nous ! »

Du bruit se fit entendre dans le grand salon tandis que nous retirions nos chaussures et nos manteaux, et la mère de Jimin apparut presque aussitôt.

« Alors, comment c'était ? Qu'avez-vous fait ?

Plein de trucs ! s'exclama Jimin en la rejoignant. Ce matin, on a-

Jimin, je vais fumer, le coupai-je rapidement.

D'accord ! Tu as soif ?

Non, c'est bon.

Je meurs de soif. Viens, on va dans la cuisine, maman.

Si tu veux.

À tout à l'heure, leur dis-je alors.

À tout à l'heure, me sourit-il.

Du coup, vous avez fait quoi ?

Oui, donc je disais ! » reprit-il en partant avec elle en direction de la cuisine.

Je les laissai discuter tous les deux, ne voulant pas interférer, puis j'avançai en direction du salon. Je tombai aussitôt sur le père de Jimin, qui était assis devant la télévision. Je m'inclinai.

« Bonsoir.

Bonsoir, mon garçon. Alors, c'était comment ?

C'était vraiment chouette. Jimin m'a emmené voir plein de trucs. Je n'étais venu qu'une seule fois ici, quand j'étais plus petit, donc je n'en avais plus trop de souvenirs. On a terminé par Gwangalli Beach, c'était sympathique.

Oui, on aime bien cet endroit aussi. Très touristique mais ça se comprend ; c'est joli de nuit.

C'est ça. »

Un petit blanc s'installa et mes ongles se mirent à gratter mes cuticules.

« Excusez-moi, je vais fumer.

Bien sûr. »

Je penchai de nouveau légèrement ma tête en avant, puis je traversai le salon. J'ouvris la baie vitrée, allumai la lumière du jardin, puis je refermai la fenêtre derrière moi avant d'avancer dans l'espace vert.

Je glissai ma cigarette entre mes lèvres et l'allumai difficilement en raison du léger vent, puis j'inspirai profondément.

Je finis par avancer jusqu'à la table de jardin et je tirai l'une des chaises pour me laisser tomber dessus. J'étais épuisé. Et demain, notre avion était à dix heures, je n'allais pas pouvoir faire une si grosse nuit que ça ; ça me fatiguait davantage.

Je terminai ma cigarette, puis en réalisant que dans une semaine, je serais de retour à Los Angeles, je ne pus retenir mes doigts d'en prendre une autre dans mon paquet.

Je n'avais pas envie... Mais ça allait bientôt être l'anniversaire d'Ally et celui de Dean, je ne pouvais pas me permettre de les rater. Bon, j'avais encore quelques semaines de marge pour mon meilleur ami, mais ma sœur, c'était bientôt. Et c'était ses 10 ans ; je devais absolument être là. Ah, bordel, pourquoi est-ce que c'était si compliqué ?

J'entendis soudain la baie vitrée s'ouvrir dans mon dos alors j'arrêtai de tirer sur ma cigarette et je me retournai en expirant.

« Tu as déjà fini de... »

Je m'interrompis dans ma phrase en tombant sur le père de Jimin.

« Non, il parle encore, rit-il.

Un vrai moulin à paroles », ricanai-je.

Il me sourit, et un drôle de malaise m'étreignit. Pourquoi maintenant ?

« Tu as de la chance, il a fait beau et bon tout le weekend.

Oui », répondis-je en avalant ma salive.

Je l'entendis se rapprocher de moi et mon ventre se tordit encore. Ma cuisse commença à tressauter et je tentai de la calmer, mais c'était peine perdue.

« Écoute, je n'ai pas envie de tourner autour du pot », me dit-il d'un ton grave.

Ma tête tourna. Je le savais que ça aurait été trop beau pour être vrai. J'avais eu raison depuis le début.

« Même s'il ne le montre pas facilement, Jimin est un garçon très sensible et très fragile, reprit-il. Son image est ce qu'il a de plus important, il ne peut pas fréquenter n'importe qui. Et même si tu es très sympathique, l'opinion que peut avoir le peuple coréen de toi peut lui faire du tort. »

Je voulus feindre l'ignorance, jouer à l'idiot, mais je savais que ça ne mènerait à rien, alors je ne prononçai pas un mot.

« Je sais que ce n'est pas correct, mais avec sa mère, on s'est un peu renseignés sur toi. Et ça nous fait peur pour lui.

Ne vous en faites pas. Je n'ai pas l'intention de révéler que nous sommes amis, et nous faisons très attention quand nous sortons à l'extérieur.

Et après ?

– "Et après" ? répétai-je en tournant la tête vers lui.

Jimin est notre fils. Nous avons compris, nous ne sommes pas idiots. »

Je déglutis difficilement et papillonnai des paupières. Ils avaient compris ?

« Comment...

Il n'a jamais emmené personne ici en dehors des membres de son groupe et ses amis d'enfance. Il n'a jamais réussi à nouer de vrais liens avec quelqu'un depuis des années à cause de son métier.

C'est juste que... tentai-je de trouver une explication plausible en grattant le filtre de ma cigarette.

Ça ne sert à rien d'essayer de trouver une pirouette, rit-il soudain. J'ai vu la façon dont il te regarde, et dont il sourit depuis cette semaine. Il n'a jamais été comme ça. Je ne sais pas si c'est juste toi ou... ou s'il est... enfin, tu sais, mais même si je ne comprendrai jamais son choix, je peux essayer de l'accepter. En revanche, je ne pardonnerai à personne de le blesser et de lui causer du tort. Je ne pardonnerai à personne de détruire tout ce qu'il a construit depuis toutes ces années à la sueur de son front. »

Il se retourna vers moi.

« Je ne sais pas ce qu'il y a entre vous exactement et je ne veux pas le savoir. Et même si tu es un gentil garçon et qu'il semble t'aimer plus qu'il ne le devrait, je ne te pardonnerai jamais si tu le blesses. Personne ne doit jamais savoir ça. »

J'avais toujours autant mal au ventre, mais ça sembla s'atténuer un peu.

« Ne vous en faites pas. Je respecte Jimin plus que n'importe qui, et je ne ferai jamais rien qui puisse lui causer du tort. Je sais mieux que quiconque à quel point l'image est importante dans ce milieu, justement parce que la mienne est partie en fumée. Je ferai tout ce que je peux pour préserver la sienne.

Tout ce que tu peux ?

Oui. Tout. »

Ses yeux se plissèrent un peu et ça ne me rassura pas.

« Tout, répétai-je. Je tiens à Jimin. Ne vous en faites pas, je ne serai jamais une nuisance pour lui.

Bien. Et... »

Il se racla la gorge et détourna le regard.

« Si jamais... Si jamais c'est sérieux entre vous... »

Oh putain. Pas ça.

« J'espère que...

Je ne l'ai jamais touché », dis-je soudain.

Ses yeux s'écarquillèrent et revinrent immédiatement sur moi. Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire, et je manquai de faire un malaise.

« Je... Enfin... bredouillai-je.

Bien. Très bien.

Je... Je ne l'ai jamais touché et je ne le ferai jamais. On est juste amis. Et je... ne suis pas gay, de toute manière.

Vraiment ? »

J'eus soudain violemment envie de m'offusquer, mais ce n'était pas le moment, ni la personne avec qui me prendre la tête.

« Oui. Je ne le suis pas.

Eh bien voilà qui facilite les choses. Tant mieux, alors.

Tant mieux ? »

J'arquai mon sourcil droit.

« Oui. Je te demanderai juste de ne pas lui faire de faux espoir et de ne pas lui briser le cœur, du coup.

Je n'en ai pas l'intention, répondis-je en déglutissant difficilement.

Bien. Bien, répéta-t-il. Eh bien c'était tout ce que j'avais à dire... »

Je baissai les yeux au sol et écrasai ma cigarette entre mes doigts.

« On ne se verra pas demain matin je pense, je serai probablement déjà parti travailler quand vous partirez. Mais c'était un plaisir !

Oui, c'était réciproque, répondis-je avec un faux sourire en grattant mon filtre.

Bon retour, du coup ! Et bonne nuit ! »

Je me levai immédiatement pour le saluer.

« Merci, à vous aussi ! »

Je m'inclinai à quatre-vingt-dix degrés, et lorsque je me redressai, il était déjà en train de refermer la baie vitrée derrière lui.

Je restai ainsi figé pendant un long moment, ma clope se consumant au bout de mes doigts, puis je l'écrasai et en allumai une troisième tout en me rasseyant. Je fumai cette dernière bien plus rapidement, puis je rentrai. J'entendis la voix de Jimin qui échangeait encore avec sa mère depuis la cuisine, alors je ne m'attardai pas et je filai à l'étage.

Je m'enfermai à la salle de bain où je me lavai en cinq minutes, puis j'allai me terrer dans ma chambre. Je me laissai tomber dans le lit et m'y roulai en boule. Je ne me sentais pas bien.

Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Il avait compris que Jimin m'aimait ? Il voulait que je m'en aille ? Juste que je fasse attention ? Est-ce qu'il avait gobé mon « mensonge » ? En avait-il déduit que du coup, je ne pouvais pas aimer Jimin, et être avec lui ? Est-ce que ça l'avait rassuré ? Espérait-il que si je disparaissais, son fils retournerait dans le droit chemin ? Est-ce que je devais en parler à Jimin ? Est-ce que ça ne risquerait pas de créer des tensions entre eux ? Est-ce que je devais garder ça pour moi ?

Je me tournai et me retournai de nombreuses fois dans mon lit en essayant de trouver le sommeil, mais ce que m'avait dit le père de Jimin me tournait dans la tête et me rendait fou. Ses petits rires gênés, ses regards... Alors c'était ça ce qu'on ressentait quand on se retrouvait face au père de sa copine ou de son copain... Ça devait être pire quand c'était son copain, et que ce dernier n'avait jamais fait de coming-out. Ça devait être encore plus dur à avaler.

S'était-il du coup imaginé que Jimin et moi on... Bordel. Avait-il entendu ou vu Jimin venir ou sortir de ma chambre, hier soir ? Avait-il surpris quelque chose dans cette chambre, ou à un autre moment ? Ou est-ce qu'il disait vraiment la vérité et avait compris ça à travers les yeux de mon compagnon ? Ou est-ce qu'il aurait prêché le faux pour avoir le vrai ? Putain, ça me rendait fou.

J'entendis soudain gratter à ma porte mais je ne répondis pas. Ça recommença, encore et encore, mais je restai muet, roulé en boule. La porte finit par s'ouvrir en silence, et je me doutai de qui il s'agissait. Elle se referma, et quelques secondes plus tard, je sentis le matelas s'affaisser. Des doigts tirèrent sur le drap en douceur, puis passèrent dans mes cheveux avec tendresse.

« Hayden ? »

Mon ventre se serra. Je ne voulais pas le voir. Si je le voyais, j'allais avoir envie de le prendre dans mes bras et de ne plus le lâcher. Il me demanderait ce qui m'arrivait, et je n'avais pas envie de lui mentir.

Je l'entendis prendre mon téléphone sur ma table de nuit, puis le reposer. Il revint caresser mes cheveux doucement pendant une bonne minute, puis je sentis son parfum emplir mes narines tandis qu'il déposa un baiser sur mon crâne.

« Je viendrai te réveiller tout à l'heure, murmura-t-il. Dors bien. »

Ses doigts caressèrent de nouveau mes cheveux, jusqu'à dégager un coin de peau près de ma tempe. Je sentis ses lèvres se poser sur mon épiderme, puis il chuchota de nouveau.

« Je t'aime. »

Son pouce passa à l'endroit où il venait de m'embrasser, puis il se leva. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, puis se referma.

Je ne bougeai pas pendant un instant, priant pour m'endormir tout en voulant m'assurer qu'il était bien parti, mais quand je me rendis compte que j'allais devenir fou, je me redressai et rallumai ma lampe de chevet. Je tirai sur mes cheveux, puis me levai et tournai en rond dans la chambre.

Il fallait que je lui cache ça... Je ne pouvais pas lui dire que son père avait tout compris, et qu'il avait voulu mettre les points sur les "i" avec moi. J'allais devenir fou. J'allais le devenir, si je ne l'étais pas déjà.

[...]

Lorsque je sentis quelque chose caresser mon visage et que je finis par émerger, je sursautai et m'éloignai d'un coup de la main de Jimin. J'ouvris les yeux et regardai autour de moi, et il pouffa simplement.

« Il n'y a que moi, tu crois que j'aurais fait ça en public ? rit-il. Comment tu vas ? »

Je continuai cependant d'observer autour de nous, puis je fermai les yeux et inspirai, avant de poser mes pupilles sur lui.

« Ça va. Mais je suis fatigué, j'ai mal dormi.

Ça se voit, tu as des cernes. Tu dormiras mieux ce soir, j'essaierai de ne pas te réveiller en partant demain matin.

Je me rendormirai au pire, ne t'en fais pas, soupirai-je en m'écrasant de nouveau dans l'oreiller.

Ne te rendors pas, il est sept heures.

Déjà ?

Oui, déjà, rit-il. Il faut qu'on parte dans une heure.

Flemme...

Allez, debout !

J'ai pas envie, grognai-je.

Tu veux que je te donne envie de te lever ?

Essaie toujours. »

Je me renfonçai dans le lit, les yeux fermés et les bras repliés contre mon torse, quand je sentis la couette se soulever.

« J'ai froid, remets-la, ronchonnai-je.

Non, il faut que tu te lèves !

Je me lèverai pas plus avec ça.

Je sais. »

Il rit et je me renfrognai. Je sentis du mouvement sur le matelas alors je me retournai.

« Si tu te couches avec moi, ça va encore moins me donner envie de me lever, au contraire. »

Il ne répondit pas, et quelques secondes plus tard, je sentis l'une de ses mains se poser sur ma cuisse et longer le tissu de mon pantalon jusqu'à ma hanche, avant de dangereusement bifurquer vers mon aine. Je saisis immédiatement ce qu'il voulait faire ou me faire comprendre, alors j'attrapai aussitôt sa main et me retournai en ouvrant les yeux.

« Refais plus jamais ça.

Quoi !? s'étonna-t-il.

Refais plus ça.

Tu n'aimes pas, le matin ? »

J'ouvris la bouche, mais rien ne sortit. Pourquoi est-ce que je lui avais parlé comme ça, d'ailleurs ?

« Ouais, c'est ça, mentis-je.

Je prends note, sourit-il en secouant sa main pour que je relâche son poignet. Et maintenant que tu es réveillé, tu peux te lever. »

Je roulai des yeux et me laissai retomber en arrière.

« Je vais finir de préparer mes affaires. »

Il se leva et s'approcha de mon visage.

« Ne traîne pas trop.

Ouais.

Si on rate l'avion, c'est toi qui payes le prochain.

Ok, grognai-je, je capitule. »

Il laissa échapper un petit rire, puis vint me dérober un baiser avant de se lever.

« À tout de suite !

C'est ça ! »

Il sortit de la chambre, et une fois de nouveau seul, je ramenai mes bras à mon visage et cachai ce dernier dessous. Putain, j'étais dans la merde.

[...]

Nous étions de retour sur Séoul. À peine posés, Jimin était reparti, prenant la direction de son agence, et moi j'étais sorti. Rester seul dans leur grande maison m'aurait rendu dingue.

J'avais fait le tour du quartier en essayant de ne pas me perdre, et lorsque j'étais tombé sur un arrêt de bus, je m'y étais arrêté. J'étais monté dans le premier véhicule s'arrêtant à ma hauteur, puis j'étais finalement descendu, ne sachant pas vraiment où il m'emmenait, et j'avais continué mon voyage à pied.

J'étais arrivé en plein cœur d'Itaewon depuis quelques minutes, et c'était plaisant. Bien moins fréquenté et bruyant que dans mes souvenirs, mais c'était un quartier que j'appréciais pour faire la fête. Malheureusement, aujourd'hui, je n'avais personne avec moi pour faire la fête.

Je finis par pousser la porte d'un bar et je saluai les employés et les clients avant d'aller me poser à une table. Je retirai ma veste mais gardai mon masque pour le moment, puis je sortis mon téléphone de ma poche. J'avais pas mal de notifications, et surtout, des messages de mes potes et de ma famille.

Je rentrais vendredi ; j'avais dit à Dean que je me débrouillerais seul pour rentrer comme je n'avais pas beaucoup de bagages, et il avait accepté. Ça allait lui économiser un aller-retour, et moi, j'allais pouvoir déprimer seul. Parce que je savais que ce retour allait me faire du mal. Je savais que cette séparation serait différente des précédentes. Et vu ce qu'il s'était passé hier, je me questionnais sur encore plus de choses, des choses qui n'auraient jamais dû m'effleurer l'esprit, avant ça. Je ne savais plus qui j'étais, où j'étais, pourquoi, est-ce que j'en avais le droit, si j'étais honnête, si je n'étais juste pas perdu parce que tout ça était nouveau, si je ne me fourvoyais pas.

Je commandai une bière, et lorsqu'on me l'apporta, j'y plongeai immédiatement mes lèvres et je la descendis de plusieurs centimètres d'un coup.

Dans le fond, est-ce que j'aimais vraiment Jimin ? Est-ce que je n'avais juste pas fini par m'en convaincre à cause de Dean, à cause des sentiments que Jimin avait pour moi, et par peur de voir notre amitié disparaître définitivement ? Et si je l'aimais vraiment, est-ce que c'était pour les bonnes raisons ? Est-ce que j'avais bien fait de céder face à lui ? Est-ce que ça irait, à l'avenir ? Est-ce que j'allais supporter d'être séparé de lui pendant deux ans ? Plus ? Je ne pouvais pas quitter les États-Unis, la Corée du Sud n'était pas mon pays. Est-ce que lui me rejoindrait ? C'était quasiment impossible, je le savais. Est-ce que je me voyais cacher ça à ma mère toute ma vie ? Et lui à ses parents ? À ses fans ? Est-ce que nous le supporterions, même, de continuer à vivre cachés, à mentir à notre entourage sans arrêt ?

Je pris mon verre et je le portai de nouveau à mon visage avant de le descendre de plusieurs centimètres. J'avais mal au cœur. Il fallait que j'en parle à Jimin, je le savais. Je ne devais pas garder ça pour moi, mais j'avais bien trop peur de le blesser, et que les choses tournent mal.

Putain, j'aurais jamais dû aller à Busan avec lui, cette discussion avec son père n'aurait jamais dû avoir lieu.

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