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𝟎𝟒:𝟗𝟓 - The Pretty Reckless, 𝐻𝑜𝑢𝑠𝑒 𝑂𝑛 𝐴 𝐻𝑖𝑙𝑙

[21/04/2023]

Bonjour bonjour !

Qui a survécu au MV de Yoongi ? XD

Je l'ai trouvé vraiment chouette. J'aime bien la chanson, même si c'est pas une de mes préférées (parmi tout ce qu'il a déjà fait). Et comme je vais attendre de récupérer mes albums pour écouter le reste, merci de ne pas me spoiler, je l'ai déjà été suffisamment comme ça 🤡

Je ne serai pas chez moi la semaine pro, je remonte sur Paris pour faire l'expo Ramsès II avec une amie, en plus d'organiser notre voyage en Corée, du coup je ne sais pas si je pourrai poster lundi avant de partir, ou vendredi en rentrant. Comme d'habitude, je vous tiendrai au courant sur Insta et Twitter si jamais c'est décalé.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque nous posâmes enfin le pied sur le sol coréen, je manquai de m'écrouler. J'étais épuisé.

Nous étions partis tous les six en randonnée le matin même, gravissant le mont Mudeung avec hâte, puis nous avions mangé ensemble dans un petit restaurant non loin de la maison. Jimin avait tenu à offrir le repas en remerciement de l'accueil, et je n'avais rien pu dire, cette fois. Seulement après, nous étions rentrés, nous avions vérifié ma valise et son sac, et toute la famille nous avait accompagnés à l'aéroport. Nous avions promis à Sooyeon que nous nous reverrions bientôt, j'avais de nouveau remercié mon oncle et ma tante de m'avoir hébergé, et nous étions partis. Il était désormais près de dix-huit heures, et la seule chose à laquelle j'aspirais, c'était prendre une bonne douche ou un bon bain, et dormir comme jamais.

À peine arrivés dans le hall de l'aéroport, je sentis la main de Jimin se poser dans le bas de mon dos et m'inviter à presser le pas. Je ne fis aucune remarque et accélérai la marche pour m'adapter à lui. Je ne savais pas s'il était juste pressé ou s'il avait vu quelque chose ou quelqu'un et qu'il souhaitait y échapper, mais nous nous dirigeâmes vers la sortie rapidement.

Une fois sur le trottoir, il sauta sur un chauffeur de taxi qui hocha la tête et attendit que je les rejoigne pour prendre ma valise et la mettre dans son coffre. Nous prîmes ensuite place, Jimin donna une adresse, et le conducteur démarra.

« Pourquoi tu es aussi pressé ? soufflai-je en verrouillant ma ceinture.

J'ai vu des fansites, ou en tout cas, plusieurs personnes avec de gros appareils photo. Ça ne devait pas être moi qui étais attendu, mais si j'avais été repéré, on aurait été foutus.

Je n'ai rien vu...

J'ai l'œil, à force, sourit-il en se laissant aller contre le dossier. Bordel, j'ai le dos en compote. J'ai hâte qu'on arrive.

Tes parents habitent loin de l'aéroport ?

D'ici une demi-heure ?

Ça va, je pensais que tu allais m'annoncer pire, comme tu aimes bien me faire tourner en bourrique.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité, dit-il en fermant les yeux.

Absolument pas.

Si. C'est toi qui passes ton temps à me faire tourner en bourrique.

Faux, mais si ça te fait plaisir de le penser, soupirai-je. Du coup, on fait quoi ?

Vu l'heure, je te propose qu'on mange en ville avec mes parents et mon frère, si ma mère n'a rien préparé. Je lui avais dit de ne rien faire, mais on ne sait jamais. Et ensuite, on dort. À moins que tu sois assez en forme pour sortir te balader sur la plage.

J'aurais adoré, mais je suis mort...

Alors on peut juste manger et dormir. Demain il faut que je t'emmène à Haeundae Beach, et au temple Haedong Yonggungsa. Ce sont deux endroits que j'adore. Oh, et à Gwangalli aussi, évidemment. Comme on n'aura qu'un jour, je veux te montrer ce que je préfère. S'il nous reste du temps, on fera d'autres choses, comme le marché de Jagalchi ou le Busan Museum par exemple.

D'accord, ça me va. »

Il rouvrit un œil et me sourit à travers son masque, puis referma sa paupière et expira. Qu'il se repose un peu, moi, je n'avais pas cette facilité.

[...]

Lorsque le taxi s'arrêta, je levai ma main pour la poser sur le bras de Jimin, mais ce dernier rouvrit immédiatement les yeux.

« Oh, déjà.

Il semblerait.

Bon. »

Il se redressa et regarda le prix sur le compteur avant de sortir un billet et de le tendre au chauffeur. Ce dernier le remercia, puis sortit du véhicule. Nous fîmes de même, je récupérai ma valise, puis nous saluâmes l'homme qui disparut en quelques secondes.

« Bon, c'est parti, chantonna Jimin.

Comment ça ?

Je n'habite pas dans cette rue mais un peu plus loin. Je ne voulais pas prendre le risque de donner l'adresse.

Je comprends.

On y est dans cinq minutes.

D'accord. »

Je tirai la poignée de ma valise et nous commençâmes à avancer.

Les rues étaient quasiment désertes, il faisait dans les dix-huit degrés, et le soleil commençait à se coucher. Je me rapprochai subtilement de Jimin et changeai ma valise de main pour glisser mes doigts dans sa paume. Il sursauta, surpris, puis reposa ses yeux sur moi, me sourit, et vint prendre ma main dans la sienne.

« Tu stresses toujours ?

Ça va un peu mieux. Mais une fois devant la porte, je ferai moins le malin.

Tout se passera bien, tu verras. »

J'hochai simplement la tête et nous continuâmes d'avancer dans le quartier résidentiel qui semblait assez calme. J'observai autour de moi les immeubles luxueux et les grandes maisons, et quand je sentis le regard de Jimin être attiré par l'une d'elles, mes pupilles suivirent.

Une maison à deux étages, aux murs blancs et avec de grandes baies vitrées, se dressait derrière un haut portail de fer forgé noir et de nombreuses plantes.

Jimin s'arrêtera devant le portail, et il lâcha ma main pour taper le code. La porte s'ouvrit et il la poussa avant de pénétrer dans la cour. Je lui emboîtai le pas en refermant derrière moi, et quelque secondes plus tard, la porte d'entrée pivota et un homme apparut. Je sentis mon angoisse remonter au galop tandis que Jimin s'approchait de lui en accélérant le pas.

« Vous avez fait bon voyage ?

Oui, même s'il a beaucoup râlé que c'était idiot de remonter à Gimpo pour venir ici depuis Gwangju. »

Je le fusillai du regard tandis qu'il me souriait librement, son masque désormais baissé. Je gardai cependant le mien et m'arrêtai en face de cet homme qui devait très certainement être son père.

« Bonsoir, monsieur, dis-je en m'inclinant respectueusement. Je m'appelle Jung Hayden, je suis enchanté de faire votre connaissance.

De même. Park Jiseung, je suis le père de Jimin. Tu es le bienvenu ici, fais comme chez toi.

Merci beaucoup.

Tu peux enlever ton masque, tu seras plus à l'aise, me dit Jimin.

Ça ne vous dérange pas ? demandai-je en reposant mes yeux sur son père.

Non, c'est bon. Si tu étais malade, Jimin le serait aussi, alors dans tous les cas... Allez, rentrez vite. »

Il tourna les talons et Jimin finit par le suivre après m'avoir offert un nouveau sourire, et fait un signe de la tête pour me dire de faire de même. Je repris alors ma valise mais cette fois je la soulevai afin de lui faire passer la petite marche, et pour ne pas la traîner sur le sol de la maison.

Jimin referma la porte derrière moi et me dit d'abandonner mes affaires dans l'entrée pour le suivre. Je le fis donc, et bientôt, une femme plutôt petite surgit de derrière un mur.

« Pardon, je ne vous avais pas entendus arriver ! Je suis désolée !

Ce n'est pas grave, maman, rit Jimin en venant la prendre dans ses bras. On est là depuis à peine trente secondes.

Quand même ! »

Elle le repoussa en posant ses mains sur ses bras, puis ses yeux glissèrent sur moi.

« Tu dois être Hayden ?

C'est moi, en effet, souris-je avant de m'incliner une fois encore. Jung Hayden. Je suis heureux d'enfin faire votre connaissance.

Moi aussi ! Depuis le temps que Jimin nous parle de toi !

Maman, grogna-t-il.

C'est vrai ! Et ton frère aussi, maintenant !

Ah, ça, soupira Jimin en levant les yeux au ciel.

Tu es vraiment beau, dit-elle soudain, ce qui me fit avaler ma salive de travers.

Maman !

Eh bien quoi ? C'est vrai ! Tous tes amis sont tellement beaux !

Tu vas me le faire partir en courant, rit-il. Il est timide !

Ah oui ? me demanda-t-elle en me regardant de haut en bas avant de remonter à mes yeux.

Pas vraiment, mais je ne suis pas habitué aux compliments, souris-je faussement.

Je vois. »

Elle m'envoya un sourire affectueux et Jimin reprit la parole.

« Du coup, maman, on mange dehors ?

Oui, ton père a réservé une table dans le restaurant que tu aimes bien. Ton frère ne devrait pas tarder à revenir, il est allé nourrir le chat de madame Im qui est toujours à l'hôpital.

D'accord ! On va monter nos affaires en haut en attendant.

Vous avez besoin d'aide ?

Non, on va se débrouiller, il n'a qu'une petite valise.

Oui, ne vous en faites pas !

Très bien, je vous laisse faire alors, les garçons.

À tout à l'heure ! »

Je m'inclinai un peu, puis Jimin attrapa mon bras et tira dessus pour me faire faire demi-tour. Je ne discutai pas et me laissai entraîner. Nous récupérâmes nos affaires dans l'entrée, et nous montâmes à l'étage.

J'observai les murs clairs et la décoration épurée tout en portant ma valise, et j'entrai dans l'une des pièces lorsque Jimin poussa la porte.

« C'est moins grand que la chambre que tu m'avais prêtée quand je suis venu chez toi, mais bon...

À quoi tu réfléchis encore, Park Jimin ? Un placard à balais me suffirait, je ne suis là que pour dormir.

N'abuse pas.

Je n'abuse pas. Ce n'est pas comme si j'allais vivre un an ici.

C'est vrai... Mais bon, si tu étais resté ici un an, j'espère bien que tu serais venu dans la mienne, de chambre. »

Il pinça ses lèvres et laissa ses doigts glisser lentement sur mon torse.

« Ça aurait dépendu de ce qu'il y avait de plus, dans ta chambre.

Eh bien... murmura-t-il en remontant ses yeux dans les miens. Il y aurait eu moi, déjà. »

Je ne pus m'empêcher de sourire, et sa main se faufila dans ma nuque pour attirer mon visage près du sien. Je répondis tendrement à son baiser et dus lutter pour ne pas le prendre dans mes bras. Je me contentai de poser mes mains sur sa taille et de le repousser.

« Et si tu me faisais visiter ?

Avec plaisir ! »

Il me vola un doux baiser, puis sortit de la chambre. Il me fit faire le tour des pièces, puis me fit entrer dans sa chambre qui était à l'autre bout de l'étage. J'observai attentivement chaque meuble, chaque objet, certains l'ayant vu bébé, enfant, puis adolescent. Je les jalousais un peu d'avoir pu observer tant de choses pendant tant d'années, et qu'il les ait gardées précieusement tout ce temps.

Planté devant l'une de ses étagères où étaient posés leurs albums entre quelques peluches, petites figurines ou merch, je sentis ses bras passer autour de mon torse et sa tête se poser sur mon épaule.

« Ça va ? murmura-t-il.

Oui. Je pense que je suis un peu ému d'être ici. La chambre où tu as grandi, tes vieux jouets, tes albums...

Et un jour, il y aura les tiens, aussi. »

Je pouffai et il me serra davantage contre lui.

« Je ne plaisante qu'à moitié, tu sais, souffla-t-il. Quand on a passé la soirée avec ton meilleur ami, la dernière fois, il m'a dit que si un jour tu voulais remonter un groupe, il te suivrait. Que c'était ce que tu voulais au fond de toi, mais que tu avais trop peur. Qu'il fallait que tu arrives à te pardonner, même si rien n'était de ta faute, et à... »

Il s'interrompit, et je vins poser mes mains sur les siennes.

« Et à l'oublier.

Mmh... »

J'enfonçai un peu mes doigts dans sa peau, puis je retirai sa prise de mon corps pour me retourner. Je glissai mes mains sur sa gorge et déposai un baiser sur le coin de ses lèvres.

« Je ne sais pas si j'arriverai à me pardonner ce qu'il s'est passé, parce que j'aurais pu les arrêter, j'aurais pu essayer, et je ne l'ai pas fait. Mais quant à elle...

C'est ton premier amour. Je comprends, me sourit-il. Ça ne me blesse pas, du moment que je suis la personne la plus importante pour toi après elle.

La première ? répétai-je en venant frotter le bout de mon nez sur le tien. Tu es bien présomptueux.

Présomptueux ?

Oui. Tu es quatrième ou cinquième, au mieux.

Quoi ? s'écria-t-il en reculant.

Bah oui ? Il y a ma mère, puis Ally et Sooyeon. Et puis Andy aussi, et-

Ok, j'en ai assez entendu, me coupa-t-il en faisant la moue. Je vais voir si mon frère est arrivé. »

Il tourna les talons et traversa sa chambre. Je le regardai faire avec un sourire aux lèvres.

Je n'aurais peut-être pas dû dire ça, même pour le taquiner. Mais mon cœur avait loupé un battement, et ça m'avait fait du bien, autant que ça m'avait fait peur. Était-il devenu la personne la plus importante pour moi, désormais ? J'avais envie de hurler que oui, mais ça me terrifiait.

Je secouai la tête et je refis le tour de la pièce des yeux. C'était étrange d'être ici. J'avais le sentiment de me rapprocher de lui, de le connaître encore mieux. Et ça aussi, ça me faisait peur, dans un sens.

Je finis par expirer et quitter la chambre à mon tour. Il fallait que j'arrête de me prendre la tête.

Je refermai la porte dans mon dos et rejoignis les escaliers. Je les descendis et tombai sur un jeune homme qui parlait à la mère de famille. En m'entendant arriver, il se retourna vers moi, et son sourire s'élargit lorsqu'il me reconnut. Oh.

[...]

Après l'arrivée du petit frère de Jimin, Jihyun, nous avions donc quitté la maison en direction d'un restaurant qu'ils appréciaient. Le prix des plats avait manqué de me faire m'étouffer, mais Jimin avait réglé en intégralité. Ça m'avait gêné, mais je n'avais rien dit. Comme il me l'avait signifié, j'avais pris le « full package », donc je devais aussi apprendre à faire des concessions et accepter ce qu'il voulait m'offrir, même si ça mettait mon égo à mal.

J'avais beaucoup discuté avec Jihyun, étudiant en arts du spectacle et copie conforme de son frère, qui avait découvert mes vidéos grâce à Jimin, et qui adorait ce que je faisais.

Je m'étais soudain retrouvé avec un « fan » plutôt qu'avec un membre de la famille de mon compagnon, et ça m'avait mis bien plus à l'aise. J'avais pu parler de mon travail, de notre rencontre, ça avait eu l'air de le passionner, et les parents de Jimin avaient eu l'air tout aussi attentifs. Peut-être que voir ce que faisait leur fils et à quel niveau il était arrivé leur avait ouvert l'esprit, contrairement aux miens qui trouvaient toujours que je ne ferais rien de ma vie avec ça.

Et après quelques heures, nous étions rentrés. Là, je venais de me glisser dans mon lit et je n'allais pas faire un pli.

Mais après cinq minutes, j'entendis gratter à ma porte. Je restai silencieux, mais ça continua alors je me levai. Je posai ma main sur la poignée de la porte, et en voyant Jimin devant moi, je fronçai les sourcils.

« Qu'est-ce... »

Il posa sa main sur ma bouche pour ne pas que je prononce la suite, même si j'avais seulement chuchoté, et il entra dans la chambre. Je m'empressai alors de refermer la porte et de me tourner vers lui.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? chuchotai-je en souriant. T'es pas bien ?

Tout le monde dort, je pense.

Quand bien même ! »

Il se rapprocha de moi d'un pas plutôt gracieux, et ses bras passèrent autour de mon cou. J'eus l'impression de voir une ballerine pendant une seconde, et j'arrêtai de réfléchir lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je le pris alors dans mes bras et son corps se colla intégralement au mien. Mes mains finirent par se balader le long du léger coton qui le couvrait, et petit à petit, elles retrouvèrent sa peau brûlante.

Il me fit reculer et je souris contre sa bouche, comprenant ce qu'il avait en tête, mais je le laissai faire. Mes jambes finirent par buter contre le bord du lit et je m'agrippai une seconde à ses fesses avant de rire contre ses lèvres et de finalement me laisser tomber sur le matelas. Il y monta à quatre pattes pour me surplomber, et il m'observa longuement avant de venir m'embrasser de nouveau. Je reposai mes mains sur lui et laissai mes doigts parcourir le creux de ses reins et la ligne de sa colonne vertébrale jusqu'à ses omoplates sous le léger tissu.

Cependant, lorsque je sentis ses baisers devenir plus pressants, son souffle plus lourd, que son corps se réchauffa et rencontra le mien différemment d'avant, je dus me résoudre à le repousser.

Il grogna en sentant mes mains, désormais posées sur sa taille, tenter de l'éloigner de moi, mais il finit par capituler et se redressa avant de s'asseoir sur mon ventre.

« J'ai envie de toi, souffla-t-il, ses doigts passant sur mes pectoraux à travers mon t-shirt.

Je vois ça...

Ça a été tellement dur de me retenir de te bouffer, de toute la soirée...

Tu peux encore tenir deux jours, non ? souris-je en caressant sa cuisse du bout des doigts.

Je ne suis pas certain...

Tu n'as pas le choix de toute façon.

Tu crois ça ?

Oui.

Pourquoi ?

Parce que tes parents sont juste à côté ?

Ce n'est pas grave, ça.

Pas grave ? pouffai-je. T'es sérieux ?

Je peux être silencieux. Pas toi ? susurra-t-il près de mon visage.

Tu es démoniaque, soufflai-je. Putain de démoniaque.

Mais tu aimes ça... lâcha-t-il contre moi tout en bougeant ses hanches contre mon ventre.

Peut-être... »

Il sourit, puis posa ses lèvres près de mon oreille. Cela me fit frissonner et je resserrai mes doigts sur lui par réflexe. Il rit, puis passa sa langue le long de mon cartilage.

« Fuckin' evil... » lâchai-je en enfonçant mes doigts dans sa peau.

Il remonta alors son visage au-dessus de moi et posa le bout de son nez sur le mien.

« Redis-le...

Quoi donc ?

Ce que tu viens de dire.

Pourquoi ?

Parce que ça m'excite davantage de t'entendre parler anglais... »

Je ris un peu plus fortement que prévu et je m'empressai de pincer mes lèvres. Ma main monta à son visage et je ramenai ses cheveux derrière son oreille, même s'ils n'allaient y rester qu'une seconde.

« Alors t'es comme ça, toi...

Je suis comme ça... souffla-t-il en revenant m'embrasser.

Je prends note. Mais ça attendra un autre jour.

Quoi ? Mais...

On est chez tes parents, Jimin. Ils sont juste à côté.

Mais pourquoi tu penses à eux ?

Comment toi tu peux ne pas y penser ? »

Il se redressa alors en grognant et se laissa tomber à côté de moi.

« Gagné, tu m'as coupé toute envie, maintenant. »

Je ris, puis soulevai mon t-shirt pour me rafraîchir un peu, avant de me redresser et de ramper vers le haut du lit. Je tournai la tête vers lui tandis qu'il fixait toujours le plafond.

« Il ne faut pas que tu restes dormir ici, murmurai-je.

Mmh. Je vais retourner dans ma chambre, j'ai plus aucun intérêt à rester ici si tu ne veux pas me baiser. »

Il se redressa et je m'empressai de passer mes bras autour de lui pour le ramener contre moi. Il lâcha un petit cri de surprise, puis nous rîmes.

« Qu'est-ce que tu fais ? me demanda-t-il en gloussant.

Je veux bien un câlin par contre.

Un câlin ?

Oui. Soft.

Mmh. Je dois pouvoir faire ça. »

Il se pelotonna contre moi et je le pris dans mes bras plus confortablement. Nous restâmes comme ça l'un contre l'autre pendant de longues minutes sans prononcer un mot, son visage bougeant de temps en temps contre ma poitrine.

« Je me suis rappelé d'un truc tout à l'heure, quand on s'est baladés et que j'ai vu des tags sur un mur...

Quoi donc ?

Quand tu m'as donné le cadenas, l'autre jour. Tu m'as parlé d'un truc avec nos initiales, tu as dit que tu m'expliquerais en rentrant, mais tu ne l'as pas fait. »

Je replongeai dans mes pensées, puis ça finit par me revenir.

« Ah, oui. Que nos initiales étaient proches.

Oui, et alors ?

Tu as critiqué mon "plus", d'ailleurs.

Bah il ressemblait à un "L", je n'y peux rien.

Justement. C'était un "L".

Un "L" ? Quoi !? Pourquoi ?

Si tu récites mon alphabet, ça fait "H, I, J, K, L".

Et ?

Si on les mélange et qu'on enlève le "I" et le "K", il reste ׅ"H", "L" et "J".

Je ne vois pas où tu veux en venir.

Ou si on enlève le ׅ"H" et le "K", il reste "I", "L" et "J".

Tu commences à me perdre, là.

"I", "L", "J". "I Love Jimin". »

Il ne répondit pas, mais je sentis son cœur accélérer petit à petit.

« Ou "H", "L" et "J". C'est ce que j'avais écrit sur le cadenas. "Hayden"... »

Je ne pus pas finir ma phrase. Je ne pouvais pas le dire, surtout en anglais.

« "Loves Jimin" ? termina-t-il.

Peut-être... »

Sa prise se resserra sur moi et mon cœur accéléra aussi un peu.

« Ou alors, "J", "L" et ׅ"H". "Jimin loves Hayden". »

Mon cœur accéléra davantage. Je me sentais bien, beaucoup trop bien, c'était irréel.

« Ce sont les trois lettres du bonheur, murmura-t-il. Ce sont mes trois lettres préférées.

Toi qui étais partant pour qu'on refasse un tatouage en commun...

Je suis d'accord. J'aime trop l'idée.

Mais il reste le "I" et le "K".

Oui, et alors ?

"I Know". »

Il se redressa un peu et tenta de plonger ses yeux dans les miens.

« "I know" ? répéta-t-il.

Oui.

Qu'est-ce que tu sais ?

Que JLH. »

Il me regarda quelques secondes, puis en comprenant, il me sourit, puis vint m'embrasser.

« Et IK que HLJ aussi.

Tu penses ?

J'en suis persuadé. »

Un large sourire s'étira sur mon visage et j'eus du mal à l'embrasser de nouveau.

« Les cinq lettres du bonheur.

C'est ça. Quel heureux hasard.

Se faire le même sera trop évident, malheureusement, souffla-t-il.

On peut ne garder que le "I" et le "K".

Une lettre chacun ?

Par exemple.

Alors je prends le "I".

Si tu veux.

Je ne peux pas me permettre de prendre le "K". Si quelqu'un le voit, ça hurlera tout de suite au Jikook.

Au quoi ? pouffai-je.

Jikook. C'est le nom du couple pour moi et Jungkook.

C'est vrai que tu m'as déjà parlé de ça...

Déjà qu'un sourire ou une simple accolade font naître de drôles de pensées à nos fans, je ne peux pas me permettre d'attiser ça.

J'imagine.

Tu te rappelles de sa main droite ?

Euh... Les lettres sur ses articulations ?

Oui. Il a un "J" sur son annulaire alors tout de suite, nos fans ont vu ici un signe qu'on était ensemble parce que c'est le doigt où on met l'alliance.

L'alliance ? C'est sur la main gauche !

Il ne faut pas chercher, rit-il. Je m'en fiche, si ça leur fait plaisir d'imaginer ça. Mais je ne veux pas qu'on imagine la même chose à mon propos alors que c'est toi et uniquement toi que je veux.

Dis pas ce genre de chose, putain, grognai-je.

Pourquoi ? Ça t'excite ?

Qui sait. Chacun son truc. »

Il lâcha un léger rire, puis vint me voler un doux baiser.

« Je vais retourner dans ma chambre, sinon je ne vais jamais partir et je vais rester dormir ici...

Ça ne me dérangerait pas le moins du monde, soufflai-je.

Ne dis pas ça, gémit-il en se redressant. Tu ne m'aides pas. »

Je me redressai à mon tour, puis passai mes mains dans ses cheveux pour le recoiffer rapidement en repassant quelques mèches derrière son oreille.

« Allez, file. On se revoit dans quelques heures.

Je vais essayer de m'endormir rapidement pour que ça passe plus vite.

Fais donc ça. »

Il se rapprocha de moi et m'embrassa. Il resta contre moi quelques secondes, puis décolla ses lèvres des miennes et posa son front sur le mien.

« J'y vais. Dors bien.

Toi aussi.

Je t'aime. »

Je restai silencieux, me contentant de sourire, et il lâcha un petit rire avant de reprendre la parole.

« JLH.

IK. »

Il me sourit, me vola un nouveau baiser, puis sauta du lit, traversa la chambre, et disparut sans un regard en arrière. Je restai assis sur le lit pendant une bonne minute, le cœur battant, puis je finis par me laisser tomber en arrière.

Je fixai le plafond un long moment, puis me résolus à éteindre ma lampe de chevet et à me glisser sous la couette, même si j'avais chaud. Il fallait que je dorme.

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