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𝟎𝟒:𝟗𝟒 - Siamese, 𝐶𝑎𝑛'𝑡 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑇ℎ𝑒 𝐿𝑜𝑣𝑒

[17/04/2023]

Bonsoir bonsoir !

Bordel, je suis saoulée. Y a rien qui va aujourd'hui. Levée depuis 9h30 (beaucoup trop tôt mdr), j'ai pas pu poster ce matin parce que je n'ai pas eu assez de temps, y a fallu que je fasse du dog sitting pendant plusieurs heures cet après-midi donc pareil, j'ai pas pu poster, et en plus comme j'ai un pc fixe, j'ai absolument RIEN pu faire de mon après-midi avant 17h. Et puis par dessus ça Hobi qui nous poste ses dernières photos avant son départ, et Jimin qui en remet une couche avec une photo d'eux deux. J'en ai marre 😭

Du coup je vous balance ce chapitre et je vais me rouler en boule dans un coin.

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




J'étais dans le Jungwoe Park depuis une bonne demi-heure. Il faisait bon, le soleil se levait doucement dans le ciel, et un léger vent faisait danser les feuilles mortes. J'aimais beaucoup l'automne alors me balader dans la nature était quelque chose qui me plaisait énormément, quand j'avais la motivation de sortir.

Nous étions vendredi. Ça faisait deux jours que j'étais arrivé sur Gwangju. Sooyeon et mon oncle étaient venus me chercher à la gare, ma cousine m'avait sauté dans les bras, et nous étions rentrés à la maison. Nous avions mangé tous ensemble avec ma tante, puis Sooyeon avait dû repartir pour l'université.

J'avais passé l'après-midi à discuter avec mon oncle et ma tante, puis les deux frère et sœur étaient rentrés de l'université. Nous avions de nouveau mangé tous ensemble, parlé, ri, nous avions passé la soirée devant un film, puis nous étions montés nous coucher. Cependant, Sooyeon était venue taper à ma porte, et j'avais fini par la laisser entrer.

On s'était assis sur mon lit, et nous avions parlé, parlé, encore et encore. Je lui avais tout dit pour Jimin. Et bien que, un an plus tôt, elle aurait sautillé sur place en se retenant de hurler, ce soir-là, elle m'avait simplement souri et avait pris ma main dans la sienne. Elle était heureuse pour moi, pour nous. Elle m'avait dit que j'avais changé, et que visiblement, l'amour me réussissait. J'avais tenté de démentir, mais elle ne s'était pas moquée. Puis, lorsque nous avions approché de deux heures du matin, elle était repartie dans sa chambre pour se coucher.

J'avais alors fait de même, mais en prenant mon téléphone, j'avais vu que Jimin m'avait envoyé des messages. Je lui avais répondu, et ne dormant ni l'un ni l'autre, nous avions discuté jusqu'à ce que le soleil se lève. J'avais dormi quelques heures, puis je m'étais levé, et j'avais croisé Sooyeon dans la cuisine qui préparait le repas du midi, ses cours du matin ayant été en ligne. Nous avions discuté de nouveau, je lui avais dit que j'avais peu dormi parce que j'avais passé la nuit à discuter avec Jimin, que ce dernier voulait toujours venir me voir ici et que moi je parte pour Busan, chez ses parents, et elle m'avait dit que ça serait une excellente idée. J'avais froncé les sourcils, mais je l'avais laissée parler.

La suite de la journée avait été calme. J'avais fait des courses avec ma tante en milieu d'après-midi, je m'étais ensuite baladé dans la ville, puis j'avais été chercher mon cousin à l'université et je l'avais regardé participer à son club de basket pendant une heure. Ensuite, nous avions récupéré Sooyeon sur le trajet, et nous étions rentrés tous les trois.

Nous avions joué et rigolé ensemble jusqu'à ce qu'il soit l'heure du repas, puis nous avions dîné tous ensemble en discutant avec leurs parents. Sooyeon avait évoqué Jimin et j'avais craint ce qui aurait pu être dit par la suite, mais finalement, tout s'était bien passé.

La fin de la soirée s'était écoulée agréablement, comme la veille, et j'avais passé plusieurs heures à échanger avec Jimin par message avant que nous finissions par carrément nous appeler. Il m'avait raconté ce qu'il avait fait avec son frère et avec ses parents, et nous avions fini par raccrocher parce que nous nous endormions au téléphone.

Et maintenant, il était un peu plus de neuf heures, j'étais dans le grand parc non loin de chez mon oncle, et je respirais l'air frais avec impatience.

« Salut. »

Ça y est. Il était là.

« Salut », répondis-je en me retournant.

Nos yeux s'ancrèrent immédiatement dans ceux de l'autre, et je lui ouvris mes bras. Il n'attendit pas une seconde et se jeta contre moi.

« Tu m'as manqué, souffla-t-il.

Ça ne fait que deux jours, Jiminie, ris-je en caressant son dos. Normalement, on ne devait se revoir que lundi.

Et c'était déjà trop dur, je n'aurais jamais pu tenir jusque-là.

Tu exagères.

Pas du tout. C'est toi qui es insensible », pleurnicha-t-il grossièrement.

Je ris alors, puis le repoussai. Il recula sans rétorquer, puis rapprocha son visage du mien. Il fit légèrement descendre son masque et déposa un baiser sur ma peau, près de mon oreille, là où le masque ne couvrait plus ma joue. Je restai figé, des petits frissons me chatouillant désormais agréablement, puis il revint se placer face à moi, son visage de nouveau caché.

« Maintenant que je suis là, tu dois me faire visiter la ville.

Et ça tombe bien, il y a plein de trucs à faire. Sooyeon m'a briffé.

Elle est en cours ?

Malheureusement oui, on ne pourra la retrouver qu'en fin d'après-midi.

D'accord. Du coup ?

Je te propose déjà qu'on se balade tranquillement dans le parc, main dans la main, ricanai-je.

Qu'est-ce que tu me fais ? lâcha-t-il dans un éclat de rire. Tu es malade ?

Tu trouves pas ça romantique ?

Depuis quand tu cherches à faire dans le romantique, toi ?

Tu as raison. Alors je te propose qu'on aille directement au mémorial de Sangmu. Ensuite on peut aller au marché de Yangdong si tu veux manger ou faire les boutiques. C'est sympa de nuit aussi, c'est éclairé, c'est chouette. Ou sinon on peut aller manger dans un resto près de la station Songjeong-ri et qui fait des super spécialités du coin.

Oh, ça me tente bien.

Alors on peut retenir ça pour ce midi, déjà. Autrement, il faut évidemment qu'on longe un peu la rivière. Je t'aurais bien proposé une randonnée du mont Mudeung, mais vu ta tenue, souris-je en le regardant de haut en bas.

Hey, fallait prévenir !

Tu n'as pas pris une valise avec cinquante rechanges ? pouffai-je.

J'en ai l'air ? grogna-t-il en plissant les yeux avant de donner une tape dans le sac qu'il portait en bandoulière.

Que ça ?

Je ne reste qu'une journée, je n'ai pris que mes papiers et les choses importantes.

À ce propos, il est très probable que Sooyeon te force à rester dormir, ce soir.

Quoi !? s'écria-t-il. Mais pourquoi ?

Tu poses vraiment la question ?

Non mais...

Certes, elle veut te faire rester pour qu'on soit ensemble, mais c'est aussi pour elle. Elle t'adore et elle n'arrête pas de me parler de toi et de me demander des choses sur toi. Et puis elle pense que tu seras fatigué et que ça serait trop dommage, et ne pas te proposer l'hospitalité et tout, bref.

Mais... ses parents sont d'accord ? Ils sont au courant ?

J'ai dit hier qu'un ami venait en ville et donc que je passerais la journée dehors. Elle a tout de suite proposé qu'il vienne à la maison etc., et même s'ils ont paru réticents au début parce qu'ils ne te connaissent pas, que j'occupe déjà la chambre d'amis, qu'en plus avec le virus tout ça, bref, mais quand elle leur a dit que c'était chez lui que j'étais logé sur Séoul, et qu'elle l'avait vu dimanche avec moi, ça les a rassurés.

Je vois...

Donc voilà, tu es prévenu.

Je me sens un peu mal à l'aise, je n'ai rien apporté au cas où, et surtout, je n'ai rien pour me changer...

Si c'est vraiment ça qui t'inquiète, je peux te prêter des vêtements si tu n'as pas les moyens de t'acheter un truc pour passer la nuit, ricanai-je. Et ne t'en fais pas pour les cadeaux. Si vraiment tu veux offrir quelque chose, un bouquet de fleurs pour ma tante et une bouteille de vin pour mon oncle, ça sera suffisant.

Tu penses ?

Oui.

Et ton cousin ? J'ai quelque chose pour Sooyeon, mais je n'ai rien pour lui du coup, je ne pensais pas rencontrer le reste de ta famille vu comme tu semblais réticent.

Je n'aurais pas dû la mettre dans la confidence, ris-je. Et si j'étais réticent, c'était bien plus parce que tu perdais un temps précieux avec ta famille que parce que je ne voulais pas te faire rencontrer mon oncle et ma tante. Quant à Hoyeon, te prends pas la tête.

Ça serait injuste que j'offre quelque chose à sa sœur et à ses parents, mais pas à lui...

Tu ne le connais pas, tu seras excusé.

Hayden, c'est vraiment important pour moi. »

Je le toisai, puis finis par hocher la tête.

« Il aime les jeux vidéo. Il aime picoler aussi. Il joue au basket. Qu'est-ce que je peux te dire d'autre...

Les jeux vidéo, c'est pas mal. Un jeu, ça ne coûte pas grand-chose.

Tu trouves ça normal d'offrir quelque chose à quelqu'un quand tu débarques, comme ça, même si tu ne connais pas les gens ?

Bien sûr ! C'est la moindre des choses ! »

Je n'allais pas batailler, on allait mettre ça sur le compte de notre différence de culture.

« Il aime bouffer. Les bonbons, il adore ça, et il ne prend pas un gramme.

Oh, ça me plaît ça aussi, comme idée.

Bien, alors tu feras avec ça, souris-je en glissant doucement ma main dans la sienne. Et du coup, je ne sais plus où on en était.

Pour ?

Pour l'organisation de la journée.

Oh, tu parlais de Sooyeon. Ah, et de randonnée.

Ah, oui, c'est vrai. C'est chouette à faire, on l'a fait cet été et j'ai douillé parce que je manque d'exercice et qu'il faisait une chaleur à crever, mais je n'ai pas regretté à la fin. Si jamais tu passes la nuit ici, on pourrait faire ça demain matin. Tu as dit à tes parents que tu rentrais ce soir ?

Oui, mais je peux leur dire que j'ai un changement de planning. Je prévoyais de rentrer en taxi de toute manière, et tard, alors...

Bon, à voir du coup. Mais si tu restes là cette nuit, on peut se balader dans les rues Chungmuro et Geumnamno. C'est vachement animé, un peu comme Myeongdong ou Hongdae, et vers minuit ça se calme un peu. Enfin, ça restera toujours plus calme qu'il y a un an dans tous les cas...

J'imagine, oui... Mais ça me dit bien. Et puis on pourrait aller boire un verre avec Sooyeon et ton cousin ! Non ?

On pourrait, demain c'est samedi.

On pourrait aller au restaurant avec toute ta famille avant ?

Je ne sais pas...

Si ce n'est pas prévu que je reste, j'imagine que débarquer à l'improviste et préparer un repas pour une personne en plus, ça va être embêtant...

Non, ne te prends pas la tête pour ça.

Tu es sûr ?

Oui. Écoute. Tu veux rester ?

Si je veux ? Pourquoi je refuserais de passer plus de temps avec toi ? me répondit-il dans un rire. Dans l'hypothèse où je ne dérange pas alors je veux bien.

Alors j'appelle ma tante, et j'envoie un message à Sooyeon directement. Ok ?

Ok », répondit-il en hochant la tête.

Je fis de même, puis je glissai ma main dans la poche de mon pantalon pour en sortir mon téléphone. Je le déverrouillai grâce à mon empreinte, mais alors que j'allais aller dans mon journal d'appel, la main de Jimin se posa sur l'écran.

« Oui ? fis-je en relevant les yeux sur lui.

Je veux poser une condition. »

Je fronçai les sourcils.

« Une condition ? Laquelle ?

Tu rentres sur Busan avec moi. »

Je me crispai, et je remerciai la pandémie de m'obliger à porter un masque pour cacher mon expression faciale.

Je me sentais toujours aussi peu à l'aise à l'idée de rencontrer ses parents. Lui connaissait déjà les miens, mais c'était différent. Il les avait rencontrés alors que nous n'étions qu'amis. Là, même si Jimin me présentait en tant que tel, les choses étaient tout autre, pour moi. Me retrouver face aux parents d'un ami et face aux parents de quelqu'un avec qui je sors était totalement différent. Enfin, je comprenais cette pression qu'avaient certains mecs à rencontrer les parents de leur copine. La peur de ne pas paraître bien, de faire une bêtise, de dire une connerie. La peur de décevoir et de causer des problèmes. Comment est-ce que je pourrais les saluer et leur parler dans les yeux, en sachant que si je ne me refusais pas à toucher Jimin, je le culbuterais probablement tous les soirs ?

« Hayden ? »

Je clignai des yeux et replongeai mes pupilles dans celles de Jimin.

« Pardon, j'ai pensé à un truc.

À quoi donc ?

Tu sais à quoi j'ai pensé.

Je ne leur dirai rien si c'est leur réaction qui te fait peur.

Même s'ils ne savent pas, ça me met mal à l'aise de m'imaginer leur mentir dès la première rencontre.

Leur mentir ?

Ouais.

Je ne vois pas pourquoi tu aurais à mentir.

S'ils me demandent ce que je fais ici ?

Tu es venu pour me rendre visite, et rendre visite à ta famille.

S'ils me demandent comment on s'est connus ?

YouTube, grâce à une de tes vidéos.

S'ils me demandent si j'ai une copine ?

J'accepte que tu me genres au féminin pour répondre oui.

S'ils me demandent comment elle est, et si elle est américaine, et ce qu'elle fait dans la vie ?

Tu pourras leur dire qu'elle est super mignonne, qu'elle est coréenne, et qu'elle est artiste.

Et aussi accessoirement que ce sont eux qui lui ont donné naissance et qu'on s'est touchés dans une baignoire il y a quelques jours ? »

Ses yeux s'écarquillèrent et je devinai son visage changer de couleur. Il détourna alors le regard et tourna légèrement la tête.

« Je ne pensais pas que tu reparlerais de ça...

Moi non plus, c'est sorti tout seul, avouai-je. Mais, Jimin...

Tu m'en veux ? me demanda-t-il en remontant son regard dans le mien.

Quoi ?

Tu m'en veux ? D'avoir fait ça ? »

J'ouvris la bouche pour répondre, mais aucun mot n'en sortit. Je ne m'attendais pas à cette question. Et en me voyant aussi hésitant, il déglutit et tourna les talons. Je m'empressai donc de le rattraper et de tirer sur son bras pour qu'il me refasse face.

« Non, je ne t'en veux pas. C'est à moi que j'en veux.

À toi ?

Oui. Pour ne pas réussir à être la personne que tu voudrais que je sois.

Tu es la personne que je veux que tu sois, démentit-il immédiatement.

Que tu aurais besoin que je sois, corrigeai-je.

Tu n'as pas à te reprocher quoi que ce soit. C'est à moi de m'adapter à ton rythme. J'imagine à quel point ça doit être déroutant de te retrouver face à... Face à un homme, d'un coup. »

Je relâchai alors son bras et passai le mien autour de ses épaules pour l'attirer à moi. Il rencontra mon torse plus durement que je ne l'aurais cru, mais il ne me repoussa pas.

« Petit à petit. Il faut que j'adapte mon cerveau à tout ça. Mais je ne t'en veux pas. Si je n'en avais vraiment pas eu envie, je n'aurais pas pu me laisser aller de la sorte.

Alors tu as quand même un minimum envie de moi ? murmura-t-il contre le cuir de ma veste.

Si tu m'embrasses et que tu me chauffes alors c'est évident, ris-je doucement. J'aurais envie de n'importe qui.

N'importe qui ? me questionna-t-il en me repoussant, les yeux plissés. Vraiment ?

Je reste un mec.

Me parle plus. »

Il tourna les talons et je le regardai s'éloigner avant de lui emboîter le pas. Je ris encore, et une fois à son niveau, je repris.

« Il sont au courant, tes parents ?

De quoi donc ?

De ton orientation.

Ah... Non.

D'accord...

Du coup il n'y a aucun risque que tu te fasses fusiller, rit-il. Mon frère sait, mais il n'en parlera pas.

Et il sait, pour moi ?

Non. Il n'y a que Taehyung qui sait. Et Rahyeon.

Je pense que tout ton groupe sait.

Possible.

Jungkook me l'a laissé sous-entendre, mercredi.

Il t'a posé des questions ?

Non. Mais il m'a dit qu'ils se doutaient tous que tu... m'interrompis-je une seconde pour déglutir. Que tu m'aimais.

Je vois.

En même temps, tu es transparent.

Parle pour toi.

Justement. Il m'a dit qu'ils s'inquiétaient tous pour toi à cause du début d'année.

Et tu as répondu quoi ?

Qu'ils n'avaient pas à s'en faire, et que quoi qu'on fasse, on savait ce qu'on faisait.

Mmh, pas mal. Bon, du coup. On fait quoi ? Le mémorial ?

On peut faire le mémorial, répondis-je en m'arrêtant. À moins que tu veuilles visiter le parc ?

On pourra revenir plus tard, non ?

Si.

Alors faisons ça. Je te suis ! »

Mon sourire s'agrandit encore, et je passai doucement ma main le long de son bras. Je me retins de justesse de prendre sa main, puis je lui indiquai la direction pour que nous quittions le parc. J'allais réfléchir ; je ne devais pas prévenir ma famille trop tard.

[...]

Lorsque Sooyeon poussa la porte de la maison, nous nous empressâmes de rentrer au chaud. Nous nous dévêtîmes rapidement, et en voyant de la lumière dans le salon, nous nous rendîmes compte que les parents de mes cousins ne dormaient pas encore.

« Vous êtes déjà rentrés !? s'exclama soudain mon oncle. On ne pensait pas vous revoir avant demain matin !

On est fatigués, répondit Hoyeon. Et puis Hoseokie-hyung et Jiminie-hyung ont fait toute la ville en long et en large aujourd'hui.

C'est vrai. Vous vous êtes amusés ?

Trop ! s'écria Sooyeon en faisant irruption dans le salon. On s'est baladés en ville aussi, c'était chouette !

La ville est belle, de nuit, acquiesça ma tante en posant ses yeux sur Jimin.

Oui ! Le long de la rivière est vraiment plaisant à faire avec toutes les lumières !

On a fait le marché de Yangdong, on a pu grignoter, rit ma cousine.

Tu as encore pu avaler quelque chose avec tout ce que tu as mangé au repas !? »

J'entendis Jimin rire doucement à côté de moi alors je lui jetai un regard et un doux sourire. La journée s'était tellement bien passée, ça avait été encore mieux que dans mon imagination.

En voyant Jimin arriver, mon cousin avait été choqué, puis fier et honoré de pouvoir le rencontrer en personne, et il avait pris son rôle de cadet très à cœur. Quant à ses parents, ils s'étaient comportés avec lui comme avec n'importe qui. Sooyeon leur avait bien évidemment expliqué qui il était, mais ils s'en étaient moqués.

Ça lui avait fait du bien, je l'avais vu, et je l'avais ressenti. Jimin avait été à l'aise beaucoup plus rapidement. Peut-être que le fait qu'il connaissait deux personnes le rassurait, contrairement au jour où je l'avais fait débarquer dans la maison familiale, deux ans plus tôt.

J'écoutai ma cousine expliquer ce que nous avions fait, son frère rajouter des détails par-ci par-là, Jimin répondre quand on lui posait des questions, puis je m'avançai dans la pièce.

« Je m'excuse de vous déranger, mais je vais aller me coucher, je suis fatigué, les interrompis-je.

Déjà !? s'écria Sooyeon en se levant du canapé.

Oui, je ne me suis pas levé aussi tôt que toi, mais j'ai gambadé toute la journée, moi.

C'est parce que tu manques d'exercice, ça. »

Je lui fis une grimace tandis que Jimin et Hoyeon rigolèrent tous les deux pour se payer ma tête.

« Bonne nuit, Hoseok-ah, dit ma tante. Repose-toi bien.

Merci, passez une bonne nuit vous aussi !

Bonne nuit », me dit à son tour mon oncle.

Mon cousin me souhaita également une bonne nuit, et lorsque je lui répondis, mon regard croisa celui de Jimin qui semblait soudain perdu.

« Tu peux rester avec eux si tu veux.

Je...

Oui ! Reste avec nous, Jimin-ah ! s'écria ma cousine. On peut faire un jeu !

On peut tester celui que tu m'as offert ! proposa mon cousin. Ça te dit ? Tu sais jouer ?

Euh, je...

Vas-y, amuse-toi, dis-je à Jimin, avant que son regard perdu se replonge dans le mien. Je vais me doucher ; le temps que je sorte, tu auras sans doute fini. »

Ses pupilles valsèrent entre les miennes, puis il hocha la tête, me sourit doucement, puis se retourna vers le frère et la sœur.

« C'est d'accord.

Yay ! s'écria Sooyeon.

Viens, hyung, on va dans ma chambre ! »

Tous les trois s'enfuirent alors vers l'étage et je les regardai disparaître avec un sourire avant de me retourner vers mon oncle et ma tante.

« Bon, je vais monter me coucher, du coup.

Oui, file. Dors bien !

Merci, bonne nuit à tous les deux !

Bonne nuit, mon neveu », me salua mon oncle.

J'inclinai la tête, puis je fis demi-tour. Je montai à mon tour à l'étage, pris des vêtements dans ma chambre, puis je filai directement dans la salle de bain. Je me lavai et passai de longues minutes sous l'eau chaude, puis je me séchai, me changeai et retournai dans ma chambre. Les voix de Jimin, Hoyeon et Sooyeon me parvenaient à travers la porte entrouverte de la chambre de mon cousin. Ils avaient l'air de s'amuser.

Je retournai dans la chambre d'ami, enfilai un sweat, puis je pris une cigarette et sortis sur le balcon. Je regardai l'heure qu'il était à Los Angeles, puis j'abandonnai l'idée d'appeler à la maison.

Je fumai tranquillement en répondant aux messages de mes amis, ris une fois de plus devant les cinquante questions de Steven, puis j'écrasai mon mégot et rentrai dans la chambre. Je me déshabillai puis me glissai dans le lit.

Je repensai à la journée d'aujourd'hui, puis à la journée du demain qui m'attendait. Le stress remonta d'un coup. J'avais fini par céder ; demain en milieu d'après-midi, Jimin rentrerait chez ses parents à Busan... et je l'accompagnerais. Ça m'angoissait.

J'essayais de me mettre dans la peau d'un père de famille et d'imaginer ce que je pourrais penser de mon fils. De me mettre dans la tête de quelqu'un ayant une cinquantaine d'années, qui était coréen, et pour qui son fils était toute sa fierté. À sa place, si j'apprenais que j'étais l'amant de son fils, je me courrais après avec un fusil à la main. Est-ce que son père avait un fusil ? Non, les armes à feu étaient illégales en Corée, non ?

Bordel. J'avais pas envie. J'avais un mauvais pressentiment, il allait forcément se passer quelque chose. Ça allait forcément mal se passer, et ça allait blesser Jimin. Je ne voulais pas aller là-bas et les rencontrer. Ça me donnait presque mal au ventre.

Je passai mes mains sur mon visage et le frottai durement en expirant. Je lui avais donné ma parole, mais je ne le sentais vraiment pas. Soudain, je sentis la couette être soulevée et je sursautai avant de me redresser d'un coup.

« C'est moi, chuchota Jimin en me regardant avec de gros yeux. Ça ne va pas ?

Je... Pardon, je pensais à un truc, je ne t'ai pas entendu entrer, tu m'as fait peur.

Excuse-moi.

Tu t'es déjà lavé ?

Oui, je suis passé prendre les vêtements que tu m'avais laissés pendant que tu fumais. Je pensais que tu l'aurais remarqué.

Non, je n'ai pas fait attention, dis-je en me recouchant, mes avant-bras sur mon visage.

Hayden... Tu es sûr que ça va ?

Je crois que j'angoisse pour demain, en réalité.

Tu n'as pas à angoisser, je te l'ai déjà dit, murmura-t-il.

C'est plus fort que moi. Essaie de te mettre dans la situation inverse. Qu'imaginerais-tu ? Est-ce que ça te plairait de découvrir ce genre de truc ?

En toute honnêteté, je pense que mes parents préféraient que je sorte avec une fille, et de loin. Mais à choisir entre sortir avec toi, avoir une relation aussi stable qu'on le peut, et coucher avec tous les potes qui me passent sous la main... Je pense qu'ils préféreraient la version avec toi, rit-il.

Ouais, tu m'étonnes.

Ça va bien se passer, murmura-t-il en se couchant contre moi et en passant son bras droit autour de mon ventre. Tu n'as pas à t'en faire.

Mouais.

Et puis je ne prévois pas de leur dire quoi que ce soit. Ma mère t'a d'ailleurs préparé la chambre d'amis, et crois bien que ça m'emmerde, rajouta-t-il en riant, mais officiellement, tu es un ami de passage ici, et je veux te faire découvrir ma ville comme toi tu l'as fait à Los Angeles. Tu te prends trop la tête.

Tu as sans doute raison...

J'ai souvent raison. Tu ne devrais pas être surpris. »

Un petit sourire se dessina sur mon visage. J'expirai alors longuement, puis bougeai un peu pour le prendre dans mes bras.

« Allez, dormons. Demain va être une journée fatigante.

On dormira dans l'avion.

Ouais, d'ailleurs, c'est quoi cette connerie de devoir remonter à Gimpo pour aller à Busan ensuite ? Pareil pour le train, pourquoi on est obligés de remonter je ne sais plus où pour redescendre ?

Aucune idée, soupira-t-il en frottant son nez contre ma poitrine. Allez, dors.

Bonne nuit. »

J'expirai puis resserrai ma prise sur lui avant de déposer un baiser sur son front. Il lâcha un léger soupir et je tentai de me détendre. Il avait raison. Je me prenais la tête. Tout allait bien se passer, il n'y avait pas de raison. N'est-ce pas ?

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