
𝟎𝟒:𝟗𝟑 - Stand Atlantic, 𝐻𝑎𝑡𝑒 𝑀𝑒 (𝑆𝑜𝑚𝑒𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠)
[14/04/2023]
Bonjour bonjour !
Sur deux heures, j'en ai passé une à sangloter intérieurement devant Hoseok et son look de prof à lunettes avec ses cheveux bien trop courts (et le com de Jimin qui lui dit qu'il l'aime) qui a eu du mal à se retenir de lâcher une petite larmichette sur la fin, et discuter de tout et n'importe quoi. Autrement dit, j'aurais pu poster y a une heure. Mais bon, c'est quand même remarquable, il n'est pas encore 17h à l'heure où j'écris cette intro et je poste déjà. Merveilleux. J'ai environ 1h30 à occuper, maintenant XD
Bref. Hier, j'avais de la route à faire, et j'ai décidé d'écouter pour la première fois le dernier album d'I Prevail. Je fais jamais ça, j'écoute toujours les nouveaux albums au calme, en général dans le noir et dans mon lit pour bien profiter, mais là j'ai eu une envie subite. Bah j'ai pas profité comme je voulais, parce que forcément, j'étais concentrée sur la route, mais bordel, y a de sacré pépites en dehors des chansons-titre que je connaissais déjà. Hâte de réécouter tout ça correctement x)
Concernant le chapitre 91, je pensais vraiment que c'était cramé, le cadenas dans les courses avec son excuse miteuse XD
Mais bon, je suis contente que vous ayez pu avoir la surprise, du coup x)
Hayden est un petit romantique dans l'âme et il ne veut pas se l'avouer. Ou alors il fait des efforts pour Jimin. Cette version me plaît beaucoup aussi.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque j'ouvris les yeux, je ressentis immédiatement un mal de tête carabiné et je regrettai de ne pas avoir bu plus d'eau la veille avant de me coucher.
Je me tournai en douceur pour ne pas réveiller Jimin qui était contre moi et je regardai l'heure. Il était à peine six heures. J'avais encore le temps de me rendormir, de finir mes valises et de partir, mais vu ma migraine, ça allait être de pire en pire.
Je tentai donc de m'échapper du lit, et une fois hors de la couette, je m'empressai de rejoindre mes bagages pour fouiller dedans à l'aveugle, puis de quitter la pièce. Je me dirigeai vers la cuisine pour avaler mon cachet avec un verre d'eau et je restai longuement penché sur le bord de l'évier, perdu dans mes pensées.
Ces dernières s'envolèrent bien malgré moi en direction de la salle de bain que nous avions utilisée la veille, et je tentai de me focaliser sur mon départ et le programme des jours à venir. Nous étions mercredi. J'allais passer cinq jours chez Sooyeon et sa famille, puis je rentrerais sur Séoul et retrouverais Jimin. Cinq jours de séparation me semblaient déjà difficilement supportables. Comment est-ce que j'allais faire, d'ici une semaine et demie, lorsque je serais dans un avion pour rentrer aux États-Unis ?
Surtout maintenant que je... Bordel. Je refusais d'y croire, d'imaginer la chose possible, mais je devais bien me faire une raison et surtout, l'accepter. Nous nous étions touchés, dans cette baignoire. Et je ne pouvais pas me rassurer en me disant que ça avait été comme la dernière fois. Non, parce que la dernière fois, nous avions été habillés. Nous avions un peu bu. Nous allions nous séparer pour un temps indéterminé et c'était peut-être ce qui avait fini par me faire flancher. Nous nous étions simplement frottés l'un contre l'autre pour nous soulager. Et puis, j'avais maîtrisé la chose de A à Z. Cette fois, je n'avais rien maîtrisé. Rien du tout, absolument rien.
Il m'avait réduit au silence d'un baiser, m'avait pétrifié d'un regard, et il avait tout dirigé. Nous avions été totalement nus, j'avais senti n'importe quelle parcelle de sa peau contre la mienne, et sa main nous avait aidés à venir quand rouler des hanches contre moi s'était montré beaucoup trop frustrant. Je m'étais retrouvé assis comme un con à subir ses douces tortures sans pouvoir dire quoi que ce soit. Sans pouvoir refuser, sans pouvoir diriger, sans pouvoir contrôler. Ça me rendait fou, parce que je détestais ne pas contrôler et ne pas être maître de mon corps.
Jimin me rendait fou. Dans tous les sens du terme. Et je ne savais pas comment j'allais faire pour vivre avec ça, maintenant, s'il était capable de me faire faire n'importe quoi. Je refusais qu'il puisse me rendre aussi faible et aussi dépendant, que j'en sois finalement amoureux ou non. Ma fierté m'interdisait d'être ainsi.
J'entendis soudain une porte et des pas sur le parquet, mais je ne m'attardai pas dessus. En pensant qu'il devait s'agir de Jimin étant donné que nous semblions être les seuls présents dans la maison, je me redressai simplement et passai ma main dans mes cheveux. Cependant, lorsque je vis Jungkook passer dans le salon, j'écarquillai les yeux. Il se tourna vers moi et me sourit.
« Salut Hayden !
– Oh, salut, Jungkook ! Tu es en avance, non ? demandai-je en jetant un rapide coup d'œil à la pendule.
– Oui, mais mes affaires étaient prêtes. J'ai préféré venir ici, comme ça je ne nous mettrai pas en retard. Comment ça se fait que vous soyez déjà levés vous aussi ?
– Jimin dort encore, répondis-je en souriant timidement. Je me suis réveillé parce que j'avais mal au crâne alors je me suis levé. Je n'ai pas eu le temps de finir ma valise hier soir en plus, alors je veux être certain de ne rien oublier.
– Tu reviens la semaine prochaine de toute façon, non ?
– Oui, je ne pense pas que Jimin me laissera aller dormir ailleurs, ris-je. Mais même, je préfère ne rien oublier, il y a des choses dont je vais avoir besoin une fois chez mon oncle.
– Oui, je comprends, me sourit-il. Vous avez fait quoi hier, du coup ?
– On a... »
Je remontai dans mes souvenirs, et me raclai la gorge discrètement en chassant ce qui venait de surgir et que je ne devais pas raconter.
« Je lui ai payé un restaurant le midi. On a fait du shopping l'après-midi, on s'est beaucoup baladés, et le soir on est allés à la tour Namsan.
– Oh, je vois. Ça a dû lui plaire.
– Oui, il était content. Il m'avait dit qu'il adorait cet endroit, de nuit.
– Oui, moi aussi, c'est chouette ! Mais je disais surtout ça parce que c'est romantique comme endroit.
– Tu trouves aussi ?
– Évidemment ! rit-il. Il devait être aux anges.
– Bah oui, il aime cet endroit de nuit, dis-je en me raclant la gorge.
– Oui, bien sûr. »
Je serrai les dents et détournai le regard. J'avais saisi son sous-entendu.
« Bon, je te laisse, il faut que je finisse ma valise.
– Oui, je ne veux pas t'embêter ! À plus tard ! »
Je lui souris, puis accélérai le pas en direction de la chambre de Jimin. Je m'y enfermai et expirai un bon coup. Je marchai silencieusement jusqu'à la table de nuit et débranchai mon téléphone, puis le chargeur. Je revins ensuite vers ma valise, pris les vêtements que j'avais préparés pour aujourd'hui, et j'allai m'enfermer à la salle de bain.
[...]
Je me laissai tomber dans le canapé du salon en expirant. Jimin dormait et je n'avais pas le cœur à le réveiller. Malheureusement, je n'allais pas devoir tarder à le faire, il fallait que je parte d'ici dans moins d'une heure afin d'arriver à la gare vers neuf heures. Je préférais avoir de l'avance.
Je pianotai un peu sur mon téléphone, puis je fermai les yeux et laissai mon crâne partir en arrière contre le haut du dossier. C'était un bordel monstre dans ma tête. Il fallait que je mette de l'ordre là-dedans.
Je continuai d'essayer d'organiser mes pensées lorsque j'entendis une porte s'ouvrir en face de moi, et je n'arrêtai pas, même lorsque je sentis quelqu'un s'asseoir non loin de moi. Je continuai de réfléchir pendant plusieurs minutes, et en me rendant compte que je ne m'embrouillais que davantage, je rouvris les yeux et les posai sur Jungkook.
« Tu as l'air contrarié, souffla-t-il.
– Ouais. C'est un peu le bordel dans ma tête.
– À cause de Jiminie-hyung ?
– Entre autres, répondis-je évasivement.
– Il dort toujours ?
– Oui.
– Eh bien... Il devait être fatigué. »
Je réussis à retenir un rictus de se dessiner sur mon visage, et il continua.
« J'espère que la journée d'hier en valait la peine, en tout cas !
– Je pense, il était content en rentrant. Même s'il n'a pas passé son anniversaire avec sa famille, il avait l'air heureux.
– Je n'en doute pas une seule seconde, ne t'en fais pas. »
Je remontai mes yeux dans les siens et le regardai longuement.
« Tu peux arrêter de tourner autour du pot ? »
Son visage souriant changea du tout au tout. J'avais tapé dans le mille.
« Je peux.
– Alors dis-moi ce que tu as à me dire.
– Très bien. »
Il se redressa et se tourna de façon à être face à moi.
« Il nous dit que tu n'es qu'un ami, mais personne n'est dupe. On a tous compris qu'il était amoureux de toi. Et on est inquiets.
– Inquiets ?
– Oui, inquiets.
– À quel propos ? Vous pensez que je joue avec lui ?
– On ne te connaît pas assez pour avoir un avis sur la chose, et dans le fond, on ne connaît pas votre relation, puisqu'il ne nous en parle pas. C'est rare quand l'un de nous est aussi secret, on partage quasiment tout entre nous. Alors soit c'est qu'il n'y a rien à dire, soit c'est qu'il en a honte ou qu'il est mal à l'aise avec ça, soit qu'il tient vraiment à ce que ça reste entre vous. »
Je ne répondis pas et il avala sa salive avant de reprendre.
« Je ne vais pas poser de questions parce que ça ne me concerne pas. Mais on est inquiets parce que même si on ne dirait pas, c'est quelqu'un de sensible. Il est bon acteur et il peut cacher au monde entier quand il va mal, mais c'est nous qui le ramassons à la petite cuillère quand il n'a plus la force de faire semblant. Il n'allait pas bien en début d'année, et on sait tous que c'était à cause de toi. Depuis cet été, il n'est plus pareil, et on se doute que c'est grâce à toi. Ou à cause de toi, bref. Et le problème est que tu ne vis pas ici. La situation fait qu'il ne va pas pouvoir te voir pendant un long moment après que tu sois de nouveau reparti. Et puis... »
Il détourna le regard une seconde et je compris de quoi il voulait parler.
« Et puis je suis un homme, il ne faut pas que ça se sache, et en plus je ne suis pas quelqu'un de clean ? »
Il baissa la tête une seconde, puis remonta ses yeux sur moi.
« Ouais, y a ça, aussi. »
J'hochai la tête et pris une grande inspiration.
« Je ne te dirai pas ce qu'il y a ou n'y a pas entre lui et moi, puisqu'effectivement, ça ne vous regarde pas, et que s'il ne vous a rien dit, alors c'est qu'il ne veut pas que vous le sachiez. Mais je suis bien conscient de tout ça. Rien que dire publiquement que nous sommes amis, ça ferait baver les tabloïds qui me dépeindraient de façon peu glorieuse. C'est pour ça que j'ai refusé qu'il montre mon visage lorsqu'il a tweeté samedi dernier, quand j'étais dans les loges avec vous. Je ne suis pas idiot, je sais comment ça marche. Et quelle que soit la manière, je tiens à lui. J'essaie de faire les choses bien, du mieux que je peux. Je ne me permettrai jamais de jouer avec lui. »
Il resta silencieux et finit par hocher la tête après quelques secondes.
« D'accord. C'est tout ce qu'on voulait savoir. Du moment que les choses sont claires entre vous...
– Elles le sont. Je ne m'engagerais pas dans une amitié ou dans une quelconque relation avec lui sans avoir pris en compte tous les éléments.
– Alors c'est parfait. »
Il se rassit correctement sur le fauteuil et sortit son téléphone de sa poche. Je l'observai faire pendant un instant, puis je repris mon propre téléphone et vérifiai si j'avais de nouvelles notifications. Je les effaçai cependant, puis soupirai. Bientôt sept heures et demi. Jimin dormait toujours ?
« Je vais aller le réveiller. Vous deviez partir à huit heures, non ?
– Oui, mais le connaissant, ça ne m'étonnerait pas qu'il traîne au lit jusque cinquante, puis se lève et se prépare en dix minutes.
– Je ne serai peut-être plus là à cinquante.
– Tu pars quand ?
– Je ne sais pas trop encore, mais un peu avant vous je pense. Je ne suis jamais à l'abri d'un problème dans les transports.
– Tu veux qu'on te dépose ?
– Quoi ?
– Tu prends le train, c'est ça ? On peut te déposer à la gare centrale avant d'aller à l'aéroport.
– C'est la gare de Yongsan, je ne veux pas vous faire faire un détour bêtement.
– T'en fais pas, ça ne changera pas grand-chose. Je pense même qu'il sera heureux d'être un peu plus longtemps avec toi. »
Mais est-ce que ça n'allait pas un peu gâcher nos au revoir ? Je m'étais imaginé une dizaine de manières différentes d'embrasser Jimin sur le pas de la porte, et sans Jungkook pour nous regarder.
« Je vais y réfléchir, répondis-je simplement. Merci.
– De rien. »
Il retourna à son téléphone, et je m'empressai de quitter le salon. J'ouvris doucement la porte de la chambre, et je n'eus le temps de faire qu'un mètre que Jimin me rentra dedans de plein fouet.
« Qu'est-ce que... prononçai-je, le souffle coupé.
– J'ai cru que tu étais parti sans me le dire, murmura-t-il en s'accrochant à moi, la respiration rapide. J'ai eu peur...
– Tu vois bien que ma valise était encore là, ris-je.
– Ah ? »
Il me relâcha et se retourna pour regarder, mais je glissai mes mains sur sa gorge pour attirer son visage vers moi et l'embrasser. Ses doigts se resserrèrent presque aussitôt sur mes poignets, et il répondit à mon baiser.
« Je venais te réveiller, justement, chuchotai-je contre ses lèvres. Jungkook est là, on discutait.
– Il est déjà là !?
– Oui, il ne voulait pas te mettre en retard.
– Oh... »
Je lui souris, puis lui dérobai un nouveau baiser avant de le relâcher.
« Je vais mettre mes affaires dans l'entrée, et il faut que tu te prépares aussi.
– Tu pars quand ?
– Je vais bientôt partir, je pense. Je n'ai pas envie de rater mon train.
– D'accord...
– Mais...
– Mmh ? demanda-t-il en fronçant légèrement les sourcils.
– Jungkook m'a proposé de me déposer à la gare.
– Vraiment ?
– Oui.
– Tu as accepté ?
– Je lui ai dit que j'y réfléchirais.
– Pourquoi ? Tu n'aurais pas à partir tout de suite, ni à payer le métro !
– Parce que si je suis dans la même voiture que vous, souris-je en glissant ma main droite contre sa joue, je ne pourrai pas t'embrasser comme je m'imaginais le faire, afin de te dire au revoir. »
Son visage changea de couleur et il détourna les yeux en penchant légèrement la tête. Je ris, puis glissai ma main sur son épaule avant de la retirer de son corps.
« Ça fait combien de points, avec celui-là ?
– Je t'écrase toujours, et de loin, me répondit-il en me contournant.
– Tu mens, Park Jimin.
– Sûrement pas !
– Si ! »
Pour toute réponse, il claqua la porte de la salle de bain dans son dos.
[...]
Nous roulions depuis plus d'une demi-heure, déjà. Jimin et moi étions assis à l'arrière du véhicule, et Jungkook s'était installé sur la rangée de devant, afin de nous laisser un peu de tranquillité, pour ne pas dire d'intimité. Il n'était pas idiot, il avait compris que Jimin et moi n'étions sans doute pas que des amis, que je refuse de lui dire la vérité ou non. Dans tous les cas, je l'en remerciais intérieurement.
« Dis, murmura soudain Jimin, sa main toujours posée sur la mienne. Tu ne voudrais pas venir à Busan avec moi ?
– À Busan ?
– Oui... Et la dernière fois, tu m'avais dit que tu me ferais visiter Gwangju...
– Je veux bien, mais c'est à quoi, trois heures de route ?
– Plus ou moins. Mais en avion, ça doit être rapide.
– Mais cher, à la dernière minute. Et non, je ne veux toujours pas de ton argent.
– Alors si moi je viens te voir le dimanche ? Et qu'on rentre ensemble sur Séoul ensuite ?
– Je ne sais pas... Et puis... Non, tu-
– Non !? me coupa-t-il.
– Du calme, ris-je. Je ne dis pas "non, je ne veux pas que tu viennes", mais non dans le sens où tu vois trop rarement ta famille, Jimin. Tu as déjà raté une journée avec eux à cause de moi, et je-
– Je n'ai pas raté une journée, me coupa-t-il de nouveau. J'ai choisi de partager cette journée avec toi. Et je ne le regrette pas une seconde. »
Ses doigts se resserrèrent sur les miens alors je fis de même.
« Je ne rentre sur Séoul que le lundi matin aussi. Tu te vois venir sur Gwangju le dimanche, rentrer chez tes parents le soir, et repartir le lendemain ?
– Et si tu venais avec moi sur Busan pour qu'on rentre ensuite à Séoul tous les deux ?
– Je n'ai pas un billet Busan-Séoul mais Gwangju-Séoul, souris-je.
– Et si tu le changes ? Je suis prêt à rentrer en train avec toi. Je suis certain qu'il ne doit pas y avoir une si grosse différence de prix que ça.
– Différence de prix ou pas, dans tous les cas, c'est délicat, Jimin. On ne loge pas chez nous mais chez nos familles...
– Ça t'a déjà posé problème ?
– Là c'est différent, c'est chez tes parents.
– Et si moi je restais avec toi à Gwangju dimanche soir ?
– C'est pareil, je suis chez mon oncle. Et même s'il y a Sooyeon...
– Je n'ai pas envie de devoir attendre lundi pour te revoir, souffla-t-il. Après, il ne restera plus que quelques jours... Je n'ai pas envie de gâcher le peu de temps qu'on peut passer ensemble...
– Et moi je ne veux pas que tu gâches le peu de temps que tu peux passer avec ta famille à vadrouiller avec moi.
– Hayden.
– Oui ?
– Tu fais partie de ma famille aussi, maintenant. Mets-toi ça dans le crâne. »
Mon cœur loupa un battement avant d'accélérer dangereusement. Mes pupilles s'affolaient dans les siennes et ne savaient pas sur quel œil se concentrer. Il m'envoya alors un petit sourire en coin, puis se rapprocha de mon oreille pour y chuchoter chaudement.
« Et je veux vadrouiller avec toi. Partout, à n'importe quelle heure, dans n'importe quelle condition. Je veux tout faire et tout voir avec toi. Alors ne dis plus jamais que tu es une perte de temps. D'accord ? »
Il s'éloigna de moi et j'eus du mal à me retenir de l'embrasser. J'hochai simplement la tête en lui offrant un sourire, et je resserrai mes doigts sur les siens une fois de plus.
« Je vais voir ce que je peux faire.
– Je sais que mes parents seront d'accord. Et puis...
– Jimin, soufflai-je.
– Mieux vaut prévenir que guérir, non ? »
Je ricanai discrètement et reposai mes yeux sur la route.
« Hein ? » répéta-t-il en secouant ma main.
Je ne répondis pas et continuai de sourire en regardant le paysage défiler.
« Tu feras moins le malin le jour où la vérité éclatera », ronchonna-t-il en récupérant sa main.
Je continuai de sourire et m'empressai de retenir son poignet. Il ne dit rien, et je laissai glisser mes doigts le long de sa peau pour venir de nouveau les passer entre les siens. Petit à petit, il serra ma main, et nous restâmes silencieux pour le reste du trajet.
Quand nous vîmes la gare se présenter à une centaine de mètres, je relâchai la main de Jimin et me redressai un peu. J'avais mal au dos. Il ne dit rien et me regarda faire, puis le véhicule se gara.
« Bon... C'est ici qu'on se sépare, dis-je en souriant.
– Ne dis pas ce genre de truc, ça me donne envie de te frapper, ronchonna Jimin entre ses dents.
– Mais c'est un fait, Jiminie.
– Tu reviens lundi du coup ? me demanda soudain Jungkook en se retournant vers nous.
– Oui, si je ne dérange pas.
– T'en fais pas, on aura un programme plus light alors la plupart d'entre nous ne sera même pas à la maison.
– Ah oui ?
– Oui, moi j'irai chez moi, et j'imagine que Jin-hyung aussi. Je ne sais pas pour les autres et je ne peux pas parler pour eux.
– Dans tous les cas, la personne dont je dois avoir l'approbation en premier est notre colocataire, ris-je en reposant mes yeux sur Jimin, tandis que la porte du coffre se referma dans un claquement.
– Il sera d'accord, répondit immédiatement Jimin. Et puis au pire, il ira dormir ailleurs.
– C'est pas comme ça que ça se passe, tu sais, on en a déjà parlé.
– Tu reviens lundi. Ce n'est pas négociable. Non, on revient lundi. Ensemble. »
Je ris, et la porte à côté de moi s'ouvrit.
« Nous sommes arrivés, me dit un homme du staff. Vos affaires.
– Merci. »
Je me levai et sortis du véhicule.
« Je vais fermer la porte, merci beaucoup.
– De rien. Faites bon voyage.
– Merci ! »
L'homme s'inclina avant de refaire le tour du véhicule, et après m'être redressé, je reposai les yeux sur les deux chanteurs.
« Bon, bah rentre bien, du coup ! me dit Jungkook. Profite !
– Merci, toi aussi ! Repose-toi bien !
– Et je te redis dès que je suis arrivé, enchaîna Jimin. Je t'envoie un message dès qu'on est arrivés, et dès que j'en ai parlé avec ma famille.
– Jimin...
– Je te redis.
– Très bien, capitulai-je en roulant des yeux. Tu me redis.
– Oui, sourit-il. Allez, file. »
Je lui souris en retour, puis jetai un rapide coup d'œil à Jungkook. Lorsque je le vis tourner la tête pour regarder à travers la vitre, je reposai mes yeux sur Jimin et refis un pas dans la voiture pour me hisser à sa hauteur. Je glissai ma main gauche sous sa mâchoire et je l'embrassai tendrement. Il resta figé, surpris, et lorsque je m'éloignai de lui, ses lèvres restèrent légèrement entrouvertes et ses pupilles valsèrent entre les miennes avec incompréhension.
« Dans le pire des cas, on se revoit lundi. Fais attention à toi, soufflai-je.
– Oui... Vivement lundi. »
Je lui souris amoureusement, puis descendis du véhicule et repoussai la portière. Deux secondes plus tard, la voiture noire démarra, et je me retrouvai bientôt seul, sur ce trottoir, à observer le trafic matinal.
J'inspirai profondément, pris un masque dans mon sac que je glissai sur mon visage, puis je tournai les talons pour me diriger vers la gare et ne pas risquer de rater mon train. Mine de rien, j'avais hâte d'arriver et que Sooyeon vienne me chercher à la gare. J'avais des tas de choses à lui raconter depuis dimanche.
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