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𝟎𝟒:𝟖𝟕 - Palaye Royale, 𝑇𝑜𝑛𝑖𝑔ℎ𝑡 𝐼𝑠 𝑇ℎ𝑒 𝑁𝑖𝑔ℎ𝑡 𝐼 𝐷𝑖𝑒

[24/03/2023]

Bonjour bonjour !

Aaaaaah, je n'en reviens pas que j'ai déjà terminé ma correction et que je poste aussi tôt. 16 pages et plus de 5.5k mots, je pensais encore y passer une éternité. J'suis fière de moi x')

Bref, sinon.

"Like Crazy", du coup ? Toujours pas convaincue par la mélodie ni le mv, mais les paroles... Wow, je m'y attendais pas XD

À voir le reste de l'album quand je le récupérerai mdr

En revanche, celui (dédicacé huhu) d'All Time Low que j'ai reçu hier, une pépite omg

J'ai vu un extrait du live que Jimin a fait chez Jimmy Kimmel. Quand il lui a demandé s'il était en contact avec les autres actuellement, et si oui avec qui en particulier, et qu'il a répondu direct "j-hope", mon petit cœur a fondu. It's a win for us, minhobies mdr

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira !

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




C'était ma dernière journée ici, en Corée. Mon avion du retour était le lendemain à 19h40, et Dean avait dit qu'il viendrait me chercher à l'aéroport. Ma correspondance à San Francisco durait plusieurs heures, donc mon arrivée à L.A. était en début de soirée. Comme il ne travaillait pas le jeudi, ça tombait bien. Il avait le temps de finir de donner ses cours de batterie l'après-midi tranquillement avant de venir me récupérer comme il me l'avait promis trois mois plus tôt. Mais maintenant, le problème le plus important était le suivant : Jimin.

Je savais que je n'aurais pas la force de lui dire au revoir en sachant que ni l'un ni l'autre ne savions quand est-ce que nous pourrions nous revoir. En ne sachant pas ce que nous allions devenir.

Cette relation me faisait peur, je ne pouvais pas mentir. J'avais peur de la relation en elle-même, mais aussi de l'impact qu'elle pourrait avoir sur lui. De plus, je gagnais ma vie en faisant des vidéos, et même si en ça je pourrais totalement le rejoindre ici, ce n'était pas mon pays. Il avait abordé un point important la veille, et ça m'avait tellement bousculé que je m'étais empressé de répondre que nous devions profiter du temps présent ensemble. Mais au fond, moi aussi je me posais ces mêmes questions. Depuis le début, quasiment continuellement.

Et nous avions franchi une barrière, cette nuit. Il ne le fallait pas, je le savais. Au-delà du fait qu'il était un homme et que ça me mettait toujours aussi mal à l'aise, avant même le fait que nous étions ensemble, c'était avant tout mon ami. Il était beau, il était sexy et il arrivait à me produire de nombreuses sensations. C'était nouveau, mais je ne voulais pas prendre le risque d'y céder, pas sans savoir où nous allions. Il fallait que nous parlions de l'avenir, même si c'était terrifiant. Nous n'aurions pas dû nous lancer là-dedans sans y penser en première instance. Mais c'était notre dernier jour ensemble. Fallait-il en profiter, ou risquer de gâcher le peu de temps qu'il nous restait ?

Je ne savais pas. En tout honnêteté, je voulais profiter de chaque minute à ses côtés. L'entendre me raconter sa journée, râler, rire, sentir son parfum hors de prix, voir son sourire et ses yeux me regarder en pétillant, sentir ses doigts agripper les miens discrètement pendant une seconde avant de me lâcher et de continuer son chemin comme si de rien n'était en sautillant...

Les choses n'avaient pas changé. La seule chose qui avait changé était que je l'avais laissé se toucher à côté de moi par culpabilité, et que ça me rendait dingue.

J'avais passé la journée à ruminer, tantôt en vidant et refaisant mes valises une fois de plus, tantôt en grignotant dans un café, en me baladant dans les rues ou en faisant rapidement les magasins dans l'espoir de trouver quelque chose à ramener à chaque membre de ma famille, et à mes amis.

Plongé dans mes pensées, je n'avais pas vu les heures passer lorsque j'avais reçu un message de Jimin me disant qu'il avait terminé et qu'il voulait me rejoindre. Nous nous étions alors donné rendez-vous à Itaewon où, perdus dans une foule, nous avions mangé et bu en rigolant, profitant de cette dernière soirée.

Malheureusement, les heures étaient passées rapidement et nous avions dû nous résoudre à rentrer. Jimin avait refusé que je reparte chez moi, alors nous étions finalement partis en direction de son quartier, qui était beaucoup plus proche. J'allais donc devoir partir tôt de chez lui afin de repasser sur Myeongdong récupérer mes affaires avant le check-out. De plus, je ne voulais pas partir trop tard afin de ne pas avoir à stresser et arriver serein à l'aéroport. Par conséquent, le réveil allait être compliqué.

[...]

Lorsque nous rentrâmes chez lui, nous entendîmes une porte se fermer au fond du couloir, signe que nous n'étions pas les seuls ici. Nous ne trainâmes cependant pas dans les pièces communes et entrâmes dans sa chambre. Son colocataire n'était visiblement pas là ce soir non plus. Nous allâmes nous laver rapidement puis nous changer, avant de nous coucher.

Jimin était blotti contre moi depuis un moment, silencieux, et je caressais son dos doucement. Ce n'était pas pesant, c'était reposant. Entendre sa respiration et le sentir contre moi me faisait du bien, et j'espérais que c'était la même chose pour lui, même si j'étais certain que ça devait être un beau bordel dans sa tête. Et au fond, dans la mienne aussi c'en était un, mais je m'efforçais de ne pas y penser.

Je remontai lentement ma main le long de son dos et la plongeai dans ses cheveux. Je massai son crâne en douceur et il gémit de contentement presque aussitôt.

« Tu devrais faire ça plus souvent, ça fait du bien, souffla-t-il.

Tu vas me dire que tu n'as pas des gens qui te touchent le crâne tous les jours quand tu bosses ?

Si, mais ce n'est pas pareil, rit-il.

Mouais. »

Je continuai, puis glissai mes doigts sur sa nuque pour faire de même. Je dus pousser le collier qu'il avait autour du cou pour passer en dessous, et après quelques secondes, il eut un petit sursaut.

« Oh ! »

Il me repoussa et descendit du lit.

« Quoi ? » fis-je, confus.

Il ne me répondit pas et quitta la chambre d'un pas rapide. Je fronçai les sourcils, puis repoussai la couette quand il revint dans la chambre et s'enfuit en direction de la salle de bain.

« Jimin ? »

Je me levai et partis en sa direction, inquiet, quand je le vis finalement disparaître au bout du petit couloir menant à son dressing. Je le suivis alors, et arrivé devant la pièce, je le vis tirer sur tous les tiroirs en s'insultant.

« Tu cherches quelque chose ? demandai-je.

Oui ! »

Je levai les yeux au ciel et expirai longuement.

« Tu m'as fait peur, j'ai cru que tu étais malade ou quelque chose comme ça.

Quoi ? Pourquoi ? me demanda-t-il en me jetant un coup d'œil avant de retourner à sa fouille.

Tu t'es levé d'un coup et tu es parti comme une fusée.

Ah, pardon, rit-il soudain. C'est juste que j'ai quelque chose pour toi. Et je ne veux pas prendre le risque d'oublier de te le donner demain, comme... Enfin, je ne veux pas prendre le risque. »

Je ne répondis pas et fis demi-tour. Je me recouchai et pris mon téléphone pour vérifier mes notifications. Une minute plus tard, Jimin revint dans la chambre en jurant et commença à retourner son bureau.

« Te prends pas la tête, dis-je en me redressant, c'est pas grave. Ça attendra la prochaine fois.

Non, il faut que je te le donne maintenant. Putain, qu'est-ce que j'en ai fait... »

Il se redressa et posa ses deux mains sur le dessus de sa tête et les fit longer son crâne en tirant sur ses mèches.

« Je t'assure que je n'ai besoin de rien, Jimin. Je n'ai besoin que de toi. »

Je réussis à lui arracher un sourire en coin et une expiration amusée, mais il se retourna vers moi en secouant la tête de droite à gauche, les mains désormais jointes dans sa nuque.

« Il faut que tu aies ça pour partir. Je t'interdis de partir sans.

Qu'est-ce que c'est pour que ça soit aussi important que ça ? le questionnai-je en me redressant une fois encore.

Si tu ne devines pas, alors c'est que je ne dois pas te le dire !

Jimin, t'as vu l'heure qu'il est ? C'est pas le moment de jouer ni de chercher quoi que ce soit. Viens te coucher.

Non, il faut que je retrouve ça... Putain, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt... »

Je m'approchai de lui et fis doucement glisser mes doigts le long de son avant-bras pour attraper sa main.

« Ça me fera une excuse pour revenir plus vite, vins-je souffler près de son oreille.

J'avoue que c'est très tentant, murmura-t-il à son tour en tournant la tête. Mais il n'empêche que tu pourrais en avoir besoin quand même.

Je ne te suis pas. »

Il me sourit et m'embrassa tendrement avant de s'éloigner.

« Tu me suivras très bientôt. Oh ! Mais oui !

Quoi, encore ? lâchai-je dans un éclat de rire alors qu'il se rua vers son lit et se jeta dessus.

Avec ta peluche ! »

Il tendit la main vers le petit mouton que je lui avais gagné presque deux mois plus tôt et je le rejoignis. Il retira quelque chose du cou de la bête, que je crus être un ruban sur l'instant, et cela me fit froncer les sourcils jusqu'à ce que je voie que le ruban était très long, et avait une carte au bout.

« Oh, le fameux pass qui devait me faire entrer partout, ironisai-je.

Oui bah c'est de ta faute, hein.

Je sais. Je suis désolé.

C'est bon, c'est oublié, me sourit-il alors que je me rapprochais de lui. Tiens. Ne l'oublie pas.

Je vais le ranger de suite. »

Je m'arrêtai à quelques centimètres de lui mais lorsque je tendis la main pour attraper l'objet, il bougea soudain pour se mettre à genoux, puis passa ses doigts autour de la ficelle du tour de cou pour la lever au-dessus de mon crâne et la laisser reposer autour de ma nuque. Ses doigts glissèrent ensuite sur le coton noir et il vint ajuster la carte au niveau de mon estomac.

« Voilà, dit-il fièrement. C'est parfait.

Tu veux que je dorme avec ? pouffai-je.

Au moins, tu ne risquerais pas de l'oublier, sourit-il. Mais il te va bien.

Merci ?

Tu as vraiment l'air d'un mec du staff.

Arrête, ris-je en posant mes mains sur le tour de cou pour le retirer, c'est même pas la peine d'essayer. »

Il attrapa la base du collier de tissu, près de l'attache retenant la carte avec mes informations, et il tira sèchement dessus. Bien que j'eus posé mes mains sur l'objet quelques secondes plus tôt, je fus tout de même tiré en avant, et je perdis l'équilibre. Je me rattrapai de justesse en posant mon genou droit sur le matelas, et je remontai mes yeux dans ceux de Jimin. Il pinça ses lèvres et bougea ses jambes pour pouvoir s'asseoir, tout en gardant le tour de cou dans sa main, et une fois assis, il tira encore dessus.

« Qu'est-ce que tu fais ? demandai-je en souriant.

Ça remplace la cravate.

Tu ne t'arrêtes jamais, ris-je.

Jamais. On pourrait aussi croire que je te tiens en laisse.

Qu'est-ce que tu vas chercher là ? »

Il lâcha un éclat de rire qui se mélangea au mien une seconde, puis il s'allongea totalement. Nous continuâmes de nous regarder, et il tira une fois de plus sur ce que j'avais autour de la nuque. Je déglutis et tentai de résister, puis je me laissai finalement entraîner et je l'embrassai passionnément, la tension explosant enfin. Il me retourna quelques minutes plus tard et grimpa sur moi tout en tirant une fois de plus sur la lanière de tissu pour me faire asseoir. Je jouai le jeu et revins rapidement l'embrasser. Il y avait un côté excitant à le laisser prendre les rênes, mais jamais je ne le lui avouerais.

La chaleur monta rapidement, et lorsqu'il commença à retirer ses vêtements, je compris que ça allait mal finir.

« Jimin...

Touche-moi...

Je...

Ma peau. S'il te plaît. »

Il m'embrassa de nouveau et mes mains retrouvèrent leur place dans son dos. Après tout, je le faisais déjà tout à l'heure, sur et sous son t-shirt. Qu'est-ce que ça allait changer, en dehors du fait qu'il n'y avait plus le tissu qui me gênait ?

« Jimin, ton coloc'...

Il ne rentrera pas.

T'es... sûr ? demandai-je entre deux baisers.

Oui. Il ne voudra pas gâcher notre dernière nuit, ricana-t-il contre mes lèvres.

Tu penses ?

Oui. Il a tout cramé, mais il ne dit rien.

Cramé quoi ?

C'est vrai, soupira-t-il contre ma bouche. Il n'y a rien à cramer. »

Il revint m'embrasser, et après de nouveaux baisers brûlants, il posa ses mains sur mes épaules et me poussa pour me faire allonger. Je manquai de m'étouffer devant la vision que j'eus soudain. J'avais chaud, et ce genre de position m'excitait déjà de base, alors le voir lui au-dessus de moi, les cheveux en bataille et les lèvres gonflées, ça allait me faire péter un câble.

Jusqu'ici, j'avais toujours eu du mal à le voir dans ce genre de position, et à m'imaginer avec lui, surtout, mais maintenant qu'il était assis sur moi en boxer, et que mes hormones étaient en feu, ça m'était d'un coup horriblement simple et horriblement sexy à visualiser. J'avais envie de lui, mais je ne voulais pas que nous fassions quoi que ce soit, surtout après la nuit précédente qui me gênait encore. Cependant, ça allait être très difficile de résister physiquement parlant.

Il se repencha sur moi et sa respiration saccadée cogna contre mon visage. Il déposa ses lèvres près de mon oreille et descendit lentement le long de ma peau.

« Hayden... murmura-t-il.

Oui ?

Est-ce que...

Je ne sais pas...

Est-ce que je peux te toucher ?

Je... ne préfère pas...

Tu es excité comme une puce...

Oui, et c'est de ta faute. Mais... Bordel. Je suis mort de honte, dis-je en montant mes mains à mon visage.

Quoi ? Mort de honte ? Pourquoi ?

Parce que.

Ce n'est pas toi qui devrais avoir honte... C'est moi qui me suis touché. »

Mon cœur loupa un battement. C'était un fait.

« Tu veux recommencer ?

Quoi ? s'écria-t-il en se redressant. Tu voudrais ?

Si... Si ça te fait du bien, je n'ai pas le droit de t'en empêcher.

Si ça te gêne, je ne le referai pas. Et je préfèrerais que ça soit toi qui me touches...

Et j'en crève d'envie, avouai-je. Mais je ne peux pas.

Pourquoi ? couina-t-il.

Parce que c'est bizarre... et que je te respecte trop pour ça.

Tu me saoules, putain. »

Son bras gauche vint s'écraser près de mon visage et il reprit ses baisers passionnés, mordant mes lèvres, et luttant pour ne pas déborder.

« J'ai envie de te manger tout cru... murmura-t-il. On ne se reverra pas avant tellement longtemps...

Hey, dis-je doucement en remontant ma main droite sur sa joue, on va se revoir bientôt. Promis.

Mais si tu ne peux pas revenir ? Si les États-Unis ne rouvrent pas leurs frontières ?

On trouvera un moyen. Ce n'est pas encore la fin du monde, ok ? Pas besoin de se précipiter.

Mmh... Mais j'ai quand même envie de te bouffer, Hayden... Tu me rends dingue... »

Je le regardai dans les yeux de longues secondes, puis je fis glisser ma main dans sa nuque pour l'amener à m'embrasser de nouveau. Mes doigts remontèrent tirer sur ses cheveux pendant un instant, puis repartirent le long de sa colonne où sa peau frissonna à chaque caresse. Il était brûlant, et je sentais que sa chaleur rendait ma peau humide, à force.

« Hayden... souffla-t-il.

Touche-toi...

Quoi ? s'étrangla-t-il.

Touche-toi...

Tu... Tu es sûr ?

Oui...

Vraiment ?

Oui.

Je ne pourrai pas m'arrêter...

Je ne t'arrêterai pas... »

Il ne fit pourtant pas un geste et m'observa pour s'assurer que je pensais vraiment ce que je disais. Alors pour lui prouver que oui, je saisis son poignet gauche et je descendis lentement sa main le long de son corps. Il se laissa faire, puis expira lourdement contre moi quelques secondes plus tard.

« C'est ça ton kiff en fait ? souffla-t-il. Me regarder faire ? »

Je souris largement et glissai ma main sur sa taille.

« Qui sait.

Alors tiens-toi prêt. Regarde-moi bien. Je vais t'exciter comme jamais et tu auras le plus gros orgasme de ta vie sans même avoir eu à te toucher.

Tu es bien confiant, souris-je.

Je le peux. »

Un petit « clic » retentit, et la lampe de chevet fut soudain allumée. Mon cœur s'arrêta et mon souffle se coupa lorsque je me retrouvai face à son visage rouge et brillant, ses lèvres tout aussi rouges et gonflées, ses cheveux en bataille, son torse nu et son érection plus que visible à travers son boxer. Lorsque je replongeai mes yeux dans les siens, je réalisai dans quel état je devais être, alors je le lâchai et remontai mes bras à mon visage pour me cacher. Il rit doucement, et je sentis bientôt mon t-shirt quitter mon ventre.

« Retire-le...

Non.

Hayden, retire-le.

Non.

Très bien. Garde-le, mais dans ce cas, tu devras dormir sans.

Pourquoi ? »

Je rouvris un œil en écartant légèrement mes avant-bras.

« Parce que si je viens dessus, il faudra le mettre à laver.

Parce que tu comptes me... »

Je déglutis et me cachai de nouveau. Bordel, ce mec allait avoir ma peau.

« Allez, retire-le...

Tu me fais chier. »

Pourtant, je me redressai autant que je le pus et je me rallongeai en cachant mon visage du tissu, le tour de cou abandonné plus loin sur le lit. Il rigola franchement, puis tenta de tirer sur le vêtement.

« Tu ne vas pas pouvoir me voir, avec ça.

Et toi non plus. C'est pas plus mal.

Fais comme tu veux. J'aime ce que je vois sur le reste de ton corps. »

Un frisson me provoqua une chair de poule dans tout le corps, et lorsque je sentis l'un de ses doigts venir taquiner mon téton gauche, je rejetai le t-shirt et saisis sa main avant de me cacher de nouveau sous mon avant-bras droit.

« Arrête ça.

Tu n'aimes pas ?

Pourquoi j'aimerais ?

Parce que c'est une zone érogène. J'aime quand on joue avec les miens.

Je vois...

Pas toi ?

J'ai jamais... essayé. Les femmes ne s'attardent pas sur ça...

Et c'est dommage. Je vais te montrer.

Jimin...

Regarde-moi. »

Je sentis son souffle brûlant et haché cogner contre la peau tatouée de mes bras. Il déposa un baiser dessus, puis glissa ses lèvres sur ma gorge.

« Regarde-moi, Hayden...

Je peux pas...

Pourquoi ?

Parce que je vais crever. »

Je l'entendis rire et je serrai les dents. Je n'aurais pas dû dire ça.

« Ok, reste caché. Dis-moi si tu n'aimes pas, j'arrêterai. »

J'hochai simplement la tête, et il reprit ses baisers. Il descendit le long de mon sternum et je dus lutter pour lâcher prise. Je sentis ses doigts effleurer mon pectoral doucement, à plusieurs reprises, puis passer sur mon téton. Ça me déclenchait des frissons, et il continua avec douceur.

Ce fut étrange. Pas désagréable, mais pas plaisant non plus. Il poursuivit ses caresses doucement et reprit ses baisers. Ces derniers devinrent de plus en plus mouillés, et lorsque ses lèvres s'approchèrent de mon mamelon, je soulevai mes bras légèrement, rouvris les yeux et relevai un peu la tête. Je manquai de tourner de l'œil alors je repris aussitôt ma position initiale tandis qu'il joua avec moi. C'était étrange. Vraiment étrange. Tellement étrange que mon cœur et ma respiration accélérèrent. Il finit par cesser et par remonter à mon visage qui était toujours caché.

« Hayden...

Mmh...

Tu as aimé ?

C'était bizarre, dis-je en avalant ma salive.

Bizarre ?

Oui.

Bizarre désagréable, ou bizarre bon ?

Bizarre j'ai froid.

Froid ?

Oui.

Je ne comp... Oh. Parce que tu as la chair de poule ?

Ouais. »

Il rit et je tentai d'avaler ma salive sans m'étouffer.

« Alors c'est que c'est plutôt bon signe.

Si tu le dis.

Je vais les laisser tranquilles pour ce soir. On réitérera une prochaine fois.

Une prochaine fois ? demandai-je en dévoilant un peu mon visage.

Oui. Tu vas me claquer entre les doigts si je continue.

N'importe quoi, répliquai-je en me sentant piquer un fard.

Si. Regarde-moi, maintenant.

Sûrement pas. »

Il rit, bougea sur le matelas, puis vint embrasser mes bras.

« Regarde-moi, Hayden.

Non.

S'il te plaît...

Non.

Alors embrasse-moi au moins. »

Je finis par capituler et retirer mes bras. Je m'empressai de l'embrasser pour ne pas qu'il puisse voir davantage la gêne sur mon visage. J'allais exploser, j'étais à bout. Qu'on en finisse, putain...

Tout reprit alors là où nous nous étions arrêtés un peu plus tôt. Nos baisers s'enflammèrent de nouveau, mes mains reprirent l'exploration de son corps, et comme la veille, à un moment, ses baisers furent moins précis et plus appuyés contre ma bouche. Il commença à gémir, à jurer, à souffler mon prénom, et plus le rythme accéléra, plus mes ongles s'enfoncèrent dans la peau de ses cuisses. Et puis soudain, tout bascula.

Je le repoussai, me redressai, et échangeai nos places avant de me jeter sur sa bouche. Il fut pétrifié plusieurs secondes, et lorsque je posai mes mains de nouveau sur ses cuisses mais cette fois pour les écarter et me glisser entre elles, ses bras vinrent aussitôt s'agripper à moi, ses ongles s'enfonçant entre mes omoplates et ses doigts tirant sur mes cheveux sans aucune retenue. Nous nous dévorâmes littéralement, et une décharge nous électrisa lorsque mon bassin se plaqua contre le sien pour effectuer un mouvement de hanche.

« Hayden... » hoqueta-t-il.

Je ne répondis pas. Je n'étais plus là, il n'y avait plus que mon corps aux commandes, mes hormones et mon envie désormais intenable. C'était pour ça que je n'avais jamais voulu céder. Mais cette fois, je n'avais pu tenir plus longtemps, il avait gagné.

Dans un dernier sursaut de lucidité, je me jetai sur la lampe de chevet pour éteindre la lumière, et je revins l'embrasser.

Trouant ma peau et arrachant mes cheveux, il se cambra à de nombreuses reprises en gémissant, essayant parfois de prononcer des choses incompréhensibles, des insultes ou mon prénom, tandis que mon bassin continuait de rouler contre le sien à la recherche de plus de friction, plus de plaisir. Parce qu'il n'y avait plus que ça dans ma tête, à ce moment-là. La recherche de plaisir.

« Hayden ! » couina-t-il.

Ma bouche plongea sur sa gorge et mordit sa peau. Cette dernière était luisante. La mienne probablement aussi. J'avais chaud, ma tête tournait, mais je ne cessai pas.

Ça ne dura pas très longtemps car l'excitation que nous ressentions tous les deux était déjà là depuis un moment. Nous nous libérâmes l'un et l'autre, et je me figeai dans ses bras, tremblant de plaisir, mais également de froid, après que la température de mon corps se soit réadaptée à celle de la pièce.

Un sentiment de gêne et de honte gigantesque s'empara de moi lorsque je réalisai ce que je venais de faire, et je voulus aussitôt m'enfuir, mais Jimin me retint contre lui. Il me remercia et me murmura qu'il m'aimait dans le creux de l'oreille, et je le pris dans mes bras tendrement.

Nous restâmes ainsi cinq bonnes minutes, et nous nous serions bien endormis en l'état si je n'avais pas trouvé la force de me lever pour aller me nettoyer. Jimin fit de même, nous nous changeâmes en silence, et lorsque je revins dans la chambre, je vis qu'il s'était endormi. Je me couchai à ses côtés et le pris dans mes bras. J'avais déconné. Cependant, je ne voulais plus y penser pour le moment. C'était ma dernière nuit ici, le dernier soir où je pourrais le tenir dans mes bras. Il fallait que j'en profite pleinement.

[...]

Lorsque mon téléphone sonna, je pressai immédiatement mon doigt sur l'écran. Je ne dormais plus depuis une bonne heure déjà et ça me rendait dingue.

Je baissai les yeux sur Jimin qui était toujours au pays des rêves contre moi, mes bras autour de son corps, et je le regardai pendant de longues secondes avant de tourner la tête vers le lit à côté. Il était vide ; son colocataire n'avait pas passé la nuit ici. Est-ce que c'était pour nous laisser un peu d'intimité, étant donné que c'était ma dernière soirée ? Est-ce qu'il avait juste eu mieux à faire ? Est-ce qu'il n'avait pas voulu venir pour ne pas avoir à tenir la chandelle ? Je n'en savais rien et je m'en tapais.

Tout ce que je savais, c'était que j'avais franchi une limite hier, avec Jimin. Je n'avais pas pu me contrôler, et je le regrettais. Je m'en voulais. Dire que ça me dégoûtait serait mentir, mais je n'étais pas du tout à l'aise avec ça. M'enfuir comme un lâche ne me dérangerait pas. M'enfuir avant qu'il ne se réveille pour ne pas voir ses yeux s'embuer ne me dérangerait pas non plus.

Je savais que je ne supporterais pas de le voir pleurer. Est-ce que je devais filer à l'anglaise, ou est-ce que je devais le réveiller ? Je regretterais de ne pas l'avoir pris dans mes bras et de ne pas l'avoir embrassé une dernière fois. Je ne pouvais pas nier que ça me faisait du bien, même si je ne comprenais toujours pas comment c'était possible.

Je reposai mes yeux sur lui et caressai doucement son dos avant de monter ma main à sa chevelure et de glisser mes doigts entre ses mèches brunes. J'avais mal au cœur. Je ne voulais pas rentrer. Ça faisait trois mois que j'étais ici, et j'avais le sentiment de ne plus rien connaître de chez moi. Que je n'allais plus savoir faire ce que je faisais avant, que j'allais être totalement décalé, perdu. Et puis surtout, je devais bien admettre que je n'avais pas envie de m'éloigner de lui.

Mon téléphone finit par sonner une fois de plus et je coupai immédiatement la sonnerie. Je redressai mon visage autant que possible et posai mes lèvres dans ses cheveux.

« Jimin, murmurai-je en déposant un baiser. Il faut que je me lève... Je vais devoir y aller... »

Il ne me répondit pas et ne fronça même pas un sourcil. Je n'avais pas le cœur à le réveiller. Il avait aussi sa journée de travail à assumer, je ne voulais pas qu'il fasse un caprice et plante ses obligations pour m'accompagner, et encore moins le voir pleurer en tentant de me retenir. Je ne le supporterais pas.

Alors doucement, je tentai de me détacher de lui et de le repousser de façon à le faire rouler sur le côté. Je rabattis la couette sur son corps, puis je récupérai mes vêtements avant de filer à la salle de bain. Je me lavai, m'habillai, puis j'étendis ma serviette humide sur l'étendoir afin qu'elle sèche un minimum avant qu'ils ne la jettent dans la panière avec le reste du linge à laver. Je fermai le petit boitier de ma brosse à dent, et quittai ensuite la pièce pour rejoindre la chambre. Jimin n'avait pas bougé et semblait toujours profondément endormi sous la couette sombre. Je rangeai mes affaires le plus silencieusement possible, et lorsque mon téléphone sonna une énième fois, je coupai la sonnerie définitivement. Il fallait que je m'en aille.

Alors, le cœur lourd, je me rapprochai de lui et m'accroupis devant le lit, face à son visage. Je levai ma main droite et caressai doucement ses cheveux, puis ma paume descendit et je laissai mon pouce passer sur sa joue.

« Je vais y aller, Jimin. »

Il ne me répondit pas, continuant de respirer calmement. Je ne voulais pas le réveiller alors qu'il avait tant besoin de sommeil, mais me sauver de cette manière me faisait mal. Je le regardai encore dormir pendant de longues secondes, puis je me redressai un peu et rapprochai mon visage du sien. Mes lèvres se posèrent près du coin de sa bouche, et elles y restèrent un court instant avant que je ne trouve le courage de m'en aller.

« Je reviendrai vite. »

Je caressai sa joue avec tendresse une nouvelle fois, puis je me redressai. Je remontai la chambre pour saisir mes affaires sur son bureau, puis je passai la porte et la refermai dans mon dos. J'avais le cœur serré et le ventre noué. Mais ça allait le faire. Une fois rentré, ça irait mieux. J'allais retrouver ma famille, mes amis, mon boulot, j'aurais l'esprit bien occupé, tout irait bien. Jimin ne serait même pas si loin que ça, au final. À quelques heures de vol et quelques centaines de dollars, plus un virus de merde, mais il serait à quelques messages. Ça irait.

J'expirai longuement et enfilai ma veste. Je me regardai dans le grand miroir posé à l'entrée, réajustai le col, mes manches, puis mes cheveux, et je soufflai. J'étais bouffé par le stress, ça me rendait malade. Calme-toi, Hyde. Qu'est-ce que tu nous fais, mon vieux ?

Satisfait de mon apparence, je tirai mes chaussures du meuble et retirai les pantoufles qu'ils m'avaient prêtées afin de lacer mes docs.

« Hayden ! »

Je me figeai, puis tournai lentement la tête sur ma droite. En voyant Jimin, uniquement vêtu d'un t-shirt et d'un boxer à deux mètres de moi, je me redressai immédiatement.

« Tu... Je t'ai réveillé ? » bredouillai-je.

Les yeux brillants, il n'attendit pas une seconde et parcourut la distance qui nous séparait pour se jeter sur moi. Instinctivement, mes bras vinrent l'enserrer pour le rapprocher de moi, et je sentis tout son corps trembler.

« Tu allais vraiment t'enfuir comme ça ?

Je ne voulais pas te réveiller...

Je ne dormais plus...

Quoi ? Mais...

Je faisais semblant... souffla-t-il. Je ne voulais pas qu'on se dise au revoir parce que je savais que j'allais pleurer mais je... »

Il craqua contre moi et j'écrasai son corps contre le mien.

« Mais j'ai pas tenu... termina-t-il. Imagine que... qu'on ne puisse pas se revoir...

On y arrivera, Jimin. Ne panique pas pour ça.

Tu en es certain ?

Oui. Je te le promets. On se reverra vite. »

Il renifla contre ma gorge, puis sa prise se défit petit à petit. Son visage se releva lentement et il essuya ses larmes avant de tenter de plonger ses yeux dans les miens.

« Promis ? Vraiment ?

Promis, lui souris-je en hochant la tête. On se reverra avant la fin de l'année.

Tu reviendras alors ? Moi je ne pourrai pas bouger d'ici avant l'année prochaine...

Je reviendrai. Quand, je ne sais pas, mais je trouverai un moyen.

Si tu as besoin d'a-

Je me débrouillerai, le coupai-je. Par mes propres moyens.

D'accord. Je t'attendrai, alors... »

Je lui souris, puis j'inclinai mon visage et le rapprochai du sien pour poser un baiser sur ses lèvres. Il me répondit immédiatement en resserrant ses bras autour de mon cou, et je raffermis ma prise autour de sa taille.

Lorsque nous entendîmes du bruit dans la maison, nous sursautâmes avant de nous séparer. Il essuya rapidement ses yeux et ses joues, puis replongea ses pupilles dans les miennes.

« Pardon. Je ne me suis pas brossé les dents, pouffa-t-il avant de détourner le regard.

Ne t'en fais pas. Maintenant je suis habitué à tes mauvaises odeurs. »

Il retint un petit rire, puis se retourna pour regarder dans son dos, avant de revenir à moi et de lever ses bras pour me serrer contre lui une dernière fois.

« Reviens vite.

Promis, Jimin. »

Je le serrai à mon tour dans mes bras, puis nous relâchâmes notre étreinte et je glissai ma main droite sous sa mâchoire pour lui voler un dernier baiser.

« Hayden, souffla-t-il en voulant me retenir.

Oui ?

Je t'aime. »

Mon ventre se retourna et je ne pus m'empêcher de lui dérober un nouveau baiser. C'était ma réponse, et je ne pouvais pas faire mieux. J'espérais qu'il la comprenait.

Nous finîmes par nous résoudre à nous séparer, et il recula d'un pas. Je me repenchai vers mes chaussures pour terminer mes lacets, puis je me redressai. Je posai ma main sur la poignée de la porte avant de tourner mon regard vers lui une fois de plus, et il se contenta de me sourire avant d'hocher la tête.

« Tiens ta promesse. »

Je lui souris et hochai la tête à mon tour avant d'appuyer sur la poignée et de tirer la porte.

« Je la tiendrai. Alors tiens la tienne également.

Je t'attendrai.

Alors je reviendrai. »

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