
𝟎𝟒:𝟖𝟔 - Falling In Reverse, 𝑆𝑡𝑟𝑎𝑖𝑔ℎ𝑡 𝑇𝑜 𝐻𝑒𝑙𝑙
[20/03/2023]
Bonsoir bonsoir !
Un sketch encore, aujourd'hui.
Après avoir posté mon chapitre vendredi, j'ai remarqué qu'il restait une virgule à un endroit, qui n'avait plus lieu d'être, alors aujourd'hui, première chose que je devais faire en allumant mon ordi : éditer mon chapitre 85.
Là, je me suis rendue compte qu'il n'existait pas sur Fanfic-fr. J'ai pensé qu'il y avait eu un problème lorsque je l'ai publié, un bug, et que finalement il n'avait pas chargé, alors j'ai voulu le reposter. Quand j'ai vu que le champ pour le titre connaissait déjà le titre de ce chapitre, puisqu'il me le proposait en suggestion, j'ai compris. Je l'avais posté dans LTELD. Ne me demandez pas pourquoi 🤡
Bref, j'ai supprimé ça, posté le bon, édité la version Wattpad, tout allait bien. Puis j'ai ouvert le fichier du chapitre d'aujourd'hui. Non seulement je n'avais pas fait la mise en page, mais en plus... 20 pages et 6349 mots. HAHAHAHA 🤡
Je pensais mettre entre 6 et 7 heures pour corriger ce pavé, au final je n'en ai mis "que" 4. Un miracle mdr
Bref.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Nous étions le vingt-trois août. Déjà. Il ne me restait plus que deux jours ici avant mon retour à Los Angeles. Mon départ était un mercredi, et Jimin allait travailler.
Depuis que j'avais changé mon billet d'avion, il chouinait pour me faire partir plus tard, prétextant que comme mon visa était bon jusqu'au vingt-neuf, il était idiot que je parte plus tôt, et qu'en plus, il pouvait me payer la différence sur le prix du billet d'avion. Malheureusement pour lui, j'étais toujours aussi fier et têtu, alors j'avais refusé.
Par conséquent, malgré son emploi du temps chargé, nous passions chaque minute de son temps libre ensemble. Il était même venu dormir dans mon dortoir une semaine plus tôt, malgré la présence de mes trois colocataires que je ne connaissais pas. Par chance, ils ne s'étaient pas attardés sur moi ni sur le fait qu'il y avait quelqu'un de couché avec moi. Et heureusement, parce qu'autrement, nous aurions été finis. Enfin, surtout lui. Moi, personne ne me connaissait ici, ou vraiment très peu de monde. Mais lui, c'était différent. Bien différent.
Je soupirai profondément et pliai mon dernier pantalon afin de le mettre dans ma valise. Préparer mes bagages rendait mon cœur lourd, mais il fallait que je le fasse maintenant. Je savais que si j'attendais le dernier moment, non seulement ça réduirait mon temps passé auprès de Jimin, mais en plus ça risquerait de me faire accepter sa proposition de report de vol car mes affaires ne seraient pas prêtes.
Tout ce qui allait encore me servir d'ici mon départ était posé sur le pied de mon lit, le reste était dans la valise et n'allait plus en sortir avant mon retour à la maison.
Après de longues minutes supplémentaires, je me redressai rapidement, puis me figeai le temps que ma tête arrête de tourner. Je poussai ma valise sous mon lit et m'emparai d'une bouteille d'eau que je vidai à moitié. Je sortis ensuite mon téléphone de ma poche et vis qu'il était presque dix-huit heures. Jimin n'allait pas tarder à être libre.
Je me préparai donc, puis enfilai ma veste, un masque, et quittai mon petit dortoir. Je me retrouvai bien vite dans le centre de Myeongdong, étrangement calme pour l'heure, et je me dirigeai vers la station de métro. Nous avions prévu de nous retrouver près de la station Anguk, au nord de la ville, afin d'aller manger dans un barbecue coréen qu'il adorait.
J'eus à peine un quart d'heure de trajet alors je me retrouvai bien vite à l'air libre, et je me baladai un peu dans le quartier pour visiter. Je finis par arriver devant le restaurant sans même le chercher, et la décoration épurée me plut assez. De grandes baies vitrées, un intérieur clair avec des poutres de bois, c'était joli.
Je finis par reprendre ma route, et un long moment plus tard, Jimin me prévint enfin qu'il arrivait. Je rebroussai donc lentement chemin pour revenir au restaurant, et une dizaine de minutes plus tard, un véhicule le déposa au bout de la rue. Il s'empressa de me rejoindre et se retint de justesse de se jeter contre moi.
« Coucou, me dit-il en souriant derrière son masque.
– Salut. Ça a été ?
– Oui. C'était fatiguant, mais ça a été. C'est passé vite.
– Tant mieux alors !
– Oui. J'avais trop hâte de te retrouver. »
Je souris tendrement à mon tour derrière mon masque, et je vins saisir discrètement son poignet.
« Tu as faim ?
– Oui ! Je meurs de faim.
– Tant mieux, moi aussi.
– C'est vraiment ultra bon ! Ils ne font que du porc, mais la qualité... Tu vas en tomber par terre !
– J'aime le porc donc aucun souci.
– Viens ! Ils nous attendent probablement.
– Me dis pas que t'as réservé le restaurant, Park Jimin.
– Non, pouffa-t-il, je savais que tu serais contre. Du coup j'ai demandé à ce qu'on ait une table excentrée.
– Mouais.
– Promis ! »
Je ris doucement et serrai ses doigts une seconde entre les miens lorsqu'il glissa sa main dans la mienne avant que nous nous lâchions.
« Viens. J'ai faim. »
Je finis par le suivre, et nous fûmes rapidement accueillis par les restaurateurs.
[...]
Nous avions passé plus de deux heures dans le restaurant, à manger, à boire, à discuter et à rigoler. Même si nous avions été près du mur, et qu'il avait été dos au reste de la salle, j'étais convaincu que son rire n'avait pu échapper à personne. Par chance, personne n'était venu nous aborder, et pour le moment, il n'y avait rien sur Twitter. Et heureusement pour moi, je ne prévoyais pas de me faire démolir par Steven en rentrant s'il apprenait via les réseaux sociaux que j'avais été en date avec son copain virtuel.
Il était maintenant près de vingt-deux heures, les lumières artificielles brillaient dans la ville, et nous nous baladions tous les deux en rigolant. Il avait essayé de prendre ma main plusieurs fois, mais je m'étais échappé. Il était bien pompette, peu discret, et j'étais quasiment certain qu'on l'avait reconnu. Ça aurait été trop beau de ne croiser personne le connaissant durant toute la soirée. Par conséquent, il fallait se montrer discrets au moins concernant notre relation, quelle qu'elle puisse être.
Lorsque nous arrivâmes près d'un arrêt de bus, il avança jusqu'au banc et se laissa tomber dessus avant de me faire signe de le rejoindre. Un sourire aux lèvres, je m'exécutai donc, et une fois assis près de lui, il se rapprocha et laissa sa tête tomber sur mon épaule en soupirant lourdement.
« Je suis éclaté.
– Ça ne m'étonne pas, souris-je en tournant le visage vers lui autant que possible afin de le regarder. Vu ce que tu as fait aujourd'hui et ce que tu as bu...
– Mais j'ai pourtant mangé pour éponger...
– Mais la fatigue était déjà là.
– Mmh... On rentre ?
– "On" ? demandai-je. Où ça ?
– Chez moi ?
– Tous les deux ?
– Mmh, fit-il en venant saisir ma main. Tu pars dans deux jours... Je ne suis toujours pas d'accord. »
Je soufflai bruyamment par le nez, puis resserrai mes doigts sur les siens.
« Ok, je veux bien t'accompagner.
– Vrai ?
– Oui. Il faut que je profite de toi.
– Tu n'as pas idée d'à quel point j'ai envie de te frapper et de t'embrasser, pour ça. »
Je pouffai, et sa main bougea dans la mienne pour venir entrelacer nos doigts.
« J'appelle un taxi ?
– Ou on prend le premier qui passe.
– J'appelle. Ça sera plus sûr.
– Comme tu veux. »
Il attrapa difficilement son téléphone dans sa poche et composa un numéro. Je l'écoutai faire, les yeux désormais clos et l'arrière du crâne reposant contre la vitre de l'abribus, et lorsqu'il raccrocha, sa tête retrouva sa place sur mon épaule.
« Je n'ai pas envie que tu partes... murmura-t-il.
– Je n'ai pas envie de partir non plus, mais je n'ai pas le choix...
– Il n'y a vraiment aucun autre visa possible ?
– Non. Déjà celui-là, j'ai eu de la chance...
– Connerie de virus...
– Je ne te le fais pas dire...
– Et si tu venais t'installer ici ? Mmh ? »
Je souris, les yeux toujours clos et le crâne toujours penché en arrière contre la vitre.
« Honnêtement, je ne pense pas que j'arriverais à vivre dans ce pays. La mentalité est bien trop différente de là-bas...
– Je comprends...
– Et puis Ally a besoin de moi.
– C'est vrai. Je suis certain qu'elle va vouloir me tuer pour t'avoir retenu aussi longtemps.
– Pas si tu viens t'excuser en face, souris-je en caressant doucement son pouce du mien. Je crois qu'elle serait disposée à te pardonner.
– Je le ferai, alors. »
Le silence s'étendit de nouveau entre nous, mais je compris bien vite que quelque chose le perturbait, et j'avais peur de savoir ce que c'était.
« Hayden ? murmura-t-il.
– Oui ?
– On fait quoi ?
– Comment ça ?
– Toi et moi. »
Je m'en doutais. Je ramenai ma tête en avant et rouvris les yeux. La sienne quitta mon épaule et il bougea légèrement pour se tourner vers moi. Je plongeai donc mes yeux dans les siens et le regardai pendant quelques secondes.
« Je sais seulement que j'ai envie de t'avoir près de moi, avouai-je. Peut-être que ce n'est que pour un moment, peut-être que ça sera pour des années, ou pour toute la vie. Je n'en sais rien. Mais actuellement, c'est ce que je veux, et je suis conscient du fait que c'est plus qu'égoïste. Mais si ça te convient, alors ça me convient. Et comme je te l'ai déjà dit, on ne pourra jamais savoir de quoi l'avenir sera fait.
– Je sais...
– Il est trop tard pour se poser la question. Trop tard, ou trop tôt, souris-je. Profitons juste de l'instant présent, non ?
– Je suis d'accord... mais... »
Il détourna le regard une seconde, puis revint à moi.
« Quand on est ensemble, c'est simple à faire. Quand tu seras reparti, je n'aurai qu'une hâte : qu'on se retrouve. Mais... si ça dure des mois, des années, ou toute la vie... Tu penses que notre vie se résumera à ça ? Vivre chacun d'un côté du globe et ne se voir que quelques jours par-ci par-là ?
– Sans compter le fait qu'on devra continuer de se cacher. »
Ses yeux continuèrent de valser entre les miens, attendant une réponse. Malheureusement, je n'en avais pas à lui donner, ou pas qui puisse le satisfaire. Je ne voulais pas penser à l'avenir, ça me faisait trop peur. Je ne voyais pas aussi loin, en plus. Et par chance, une voiture se rapprocha de nous et s'arrêta.
Nous nous séparâmes donc rapidement, puis nous nous levâmes lorsque nous réalisâmes qu'il s'agissait du taxi. Nous montâmes à l'intérieur, et le trajet se passa dans un silence pesant.
En arrivant, il sortit plusieurs billets de son portefeuille qu'il tendit au chauffeur avant de le remercier et de descendre sans un mot à mon égard. J'avais dit que je voulais bien l'accompagner. Devais-je descendre ou repartir ?
« Merde. »
Je détachai alors ma ceinture, saluai le conducteur, puis je descendis à mon tour. Je refermai la portière et partis à la poursuite de Jimin qui avait commencé à s'enfoncer dans l'immense complexe immobilier.
« Attends-moi ! »
Il ralentit le pas mais continua tout de même d'avancer sans m'adresser un regard. Je finis par arriver à son niveau et je l'observai en silence. Quelque chose n'allait pas. C'était à cause de notre dernière discussion ?
Mon cœur se serra. Ça me faisait peur aussi. Et contrairement à lui, je n'arrivais pas à accepter ce que je ressentais pour lui. Ça devait être dix fois pire de son côté. Il devait être terrifié. Mais est-ce que je pouvais le rassurer ? Je ne m'en sentais même pas capable. Je ne voulais pas le décevoir ou le blesser davantage, à la fin. Si jamais il y avait une fin. Parce qu'il y en aurait forcément une, non ?
« Hayden ? »
Je relevai la tête et revins petit à petit à moi. Je n'avais pas remarqué que je m'étais arrêté.
« Tu fais quoi ?
– Pardon, je pensais, dis-je en le rejoignant.
– À quoi ?
– À tout ce que j'allais devoir faire en rentrant, mentis-je.
– Oui, j'imagine que tu ne vas pas beaucoup pouvoir te reposer...
– Non. »
Il reprit la route et je le suivis en me reconcentrant. Je ne devais pas penser, pas maintenant.
Nous arrivâmes devant leur immense maison et il tapa le code de la porte afin que cette dernière s'ouvre. J'hésitai, mais je finis par le suivre en retirant mon masque.
Le logement était entièrement plongé dans le noir, signe qu'il était désert ou alors que tout le monde était retiré dans sa chambre. Pourtant, Jimin poussa la porte de sa chambre sans discrétion et alluma le lustre sans même se demander si son colocataire était là ou non. Je fus soulagé en voyant que le deuxième lit était vide, et je refermai la porte de la chambre dans mon dos.
Jimin se retourna d'un coup vers moi et manqua de perdre l'équilibre. Il ferma fortement ses yeux pour retrouver sa stabilité, rejetant mon aide, puis il ouvrit ses paupières.
« Du coup, tu dors ici ?
– Je pense, non ? souris-je.
– Parfait. Je vais te préparer des trucs. »
Il partit immédiatement en direction de la salle de bain et du dressing géant et je le suivis. Lorsqu'il eut quelques vêtements dans les bras, il se retourna vers moi et me les tendit. Je le regardai gravement, sans faire le moindre geste, et il fronça les sourcils.
« Quoi ? Prends, c'est pour toi. »
Je continuai de l'observer, puis je glissai ma main droite sur sa gorge sans prévenir, afin de l'amener à moi et de l'embrasser. Surpris, son corps se tendit sur l'instant, mais tout s'effaça rapidement. Il répondit à mon baiser, puis posa son front contre le mien après de longues secondes.
« Dépêche-toi de te laver. »
Il me colla les vêtements dans les bras et s'échappa dans mon dos. Je souris, amusé, puis je tournai les talons à mon tour pour me diriger vers la salle de bain. Je m'y enfermai, pris une serviette sur l'étagère, puis je m'empressai de me laver et de me changer. Une fois de retour dans la chambre, il passa près de moi en coup de vent avant de s'enfermer dans la salle d'eau à son tour. Je restai interdit pendant quelques secondes, me demandant bien ce qu'il avait, puis je m'approchai de son bureau. J'y posai mes affaires et je recommençai à réfléchir.
Le manque de nicotine se fit soudain beaucoup trop sentir alors je quittai la chambre pour récupérer mon paquet dans la poche de ma veste que j'avais déposée à l'entrée. Je revins ensuite dans la chambre en fermant la porte dans mon dos, et je me dirigeai vers la baie vitrée que je déverrouillai avant de la faire coulisser et de sortir sur le balcon. Je refermai derrière moi et posai mes yeux sur le paysage tout en faisant sortir une cigarette de mon paquet. Je la glissai entre mes lèvres, rangeai le paquet en le coinçant contre ma hanche grâce à l'élastique du pantalon de pyjama, puis je fis sortir une flamme du briquet et inspirai fortement.
J'expirai ensuite en lâchant un léger râle de satisfaction. Je n'avais que peu fumé de toute la soirée pour ne pas incommoder Jimin, même s'il me disait toujours que ça ne le dérangeait pas, et j'étais arrivé à ma limite. Ça me faisait du bien. Je me sentis d'un coup plus détendu, la nicotine se dispersant dans tout mon corps. Ce n'était pas au niveau d'un pétard, mais ça me suffisait.
J'entendis soudain la fenêtre s'ouvrir alors je sursautai une seconde, puis jetai un coup d'œil dans mon dos.
« Tu m'as fait peur, soufflai-je.
– Pardon. »
Je reposai mes yeux sur le paysage nocturne en face de moi, accoudé sur la balustrade, et je sentis ses bras passer autour de ma taille. Je me redressai et il put se coller contre mon dos.
« Tu n'as pas froid ? me demanda-t-il en faisant courir son nez contre mes omoplates.
– Non, pourquoi j'aurais froid ? Tu ne ressens pas la température extérieure ?
– Si, mais je me disais que ça serait une excuse pour te serrer encore plus fortement contre moi. »
Je ris, puis tentai de pivoter dans ses bras. Il relâcha légèrement sa prise pour me laisser faire et nous nous retrouvâmes bien vite face à face. J'éloignai ma cigarette de lui, le fis bouger de quatre-vingt-dix degrés afin que mon ombre ne le cache pas, puis je portai ma main gauche à son visage et je le caressai doucement. Il se laissa faire en me regardant sans comprendre, puis il pouffa.
« Qu'est-ce que tu fais ?
– Toi, tu as froid ?
– Mmh ? Non.
– Dommage. »
Il continua de me regarder, puis un large sourire s'étendit sur son visage.
« En fait si, un peu.
– Alors viens, il ne faudrait pas que tu attrapes froid. »
Il comprit de suite et ne se fit pas prier. Il resserra ses bras autour de moi et se colla contre mon torse, son visage caché contre ma gorge. Mon bras gauche passa autour de ses épaules et je posai doucement ma joue sur le dessus de sa tête. Il laissa échapper un petit rire, puis inspira profondément tout en me serrant contre lui.
« Il faut que j'achète ton gel douche. Ça me perturbe que tu ne sentes pas comme d'habitude, souffla-t-il contre ma gorge.
– Il me reste deux nuits ici... Ne prends pas cette peine.
– Tu prévois de passer les deux ici ?
– Peut-être, répondis-je en tirant sur ma cigarette. Ça dépendra de toi.
– Pourquoi est-ce que je serais contre ? Au contraire. Si tu pouvais rester ces deux jours avec moi, entièrement, sans me quitter d'une semelle, je serais le plus heureux des hommes.
– Pas certain que ton agence accepte que je vienne sur vos plateaux.
– Ça aurait pu être négociable, mais...
– Je sais. »
Il expira bruyamment et me serra encore plus fortement contre lui.
« J'aimerais tellement pouvoir les envoyer chier et t'afficher aux yeux du monde...
– Déconne pas, ris-je en recrachant ma fumée.
– Tu imagines ? Si on n'avait pas à se cacher ?
– Je ne peux pas. On aura toujours à se cacher, même si ton agence m'accepte, même si tu décides de révéler ça au monde entier. Tu es une célébrité, Jimin. Les célébrités ne vivent jamais en paix, elles sont obligées de se cacher.
– Mais dans une autre vie ?
– Dans une autre vie, alors oui, murmurai-je en resserrant également ma prise sur lui. Ça aurait été beaucoup plus simple.
– J'aimerais tellement que ça soit possible dans celle-là », soupira-t-il.
En réponse, je grognai en grattant le filtre de ma cigarette.
Il ne dit rien d'autre et je finis par terminer ma clope et par l'écraser contre la rambarde avant de rapidement nettoyer la cendre pour ne pas faire de tache.
« Allez, rentrons. Tu dois dormir.
– J'en ai pas envie, souffla-t-il en m'écrasant presque contre lui.
– Tu veux qu'on reste dehors toute la nuit ? Ne fais pas l'enfant.
– Mmh, on peut rentrer. Mais j'ai pas envie de dormir.
– T'es pas en état de regarder un film ou quoi que ce soit, dis-je en retirant ses bras de mon dos. Allez, viens. »
Je glissai ma main dans la sienne et repoussai la baie vitrée pour que nous rentrions dans la chambre. Je refermai derrière lui, tirai les rideaux, puis je me tournai vers le lit. Le plafonnier était éteint, et sa lampe de chevet allumée.
Je le regardai retirer son pantalon et se glisser sous la couette. J'hésitai quelques secondes, puis je m'y couchai à mon tour, en l'état, avant de plonger la pièce dans le noir.
Jimin roula immédiatement sur le côté et se blottit contre moi. J'expirai en gémissant de bien-être et je sentis sa bouche se poser sur mon bras.
« Tu as l'air d'avoir décuvé un peu, dis-je doucement.
– Mmh. Je ne suis plus du tout fatigué, du coup.
– Mais il faut que tu dormes quand même.
– Mais je n'en ai plus envie... »
Il déposa un nouveau baiser sur mon épaule, puis je sentis ses lèvres se balader de plus en plus sur le tissu de mon t-shirt.
« Jimin, il faut que tu dormes, ce n'est plus le moment pour les bisous.
– Tu dis ça, mais on ne s'est embrassés qu'une seule fois, aujourd'hui.
– Sérieusement !? m'écriai-je.
– Oui, en rentrant, quand je t'ai donné des vêtements. Tu n'as même pas remarqué ?
– Non... »
Il resta silencieux et ne bougea plus pendant de longues secondes. L'avait-il mal pris ?
« Il faut réparer ça alors... » souffla-t-il.
Soulagé, je pouffai et il se hissa légèrement pour rapprocher sa tête de la mienne. Grâce à sa respiration, je compris où était sa bouche, et il vint m'embrasser une seconde plus tard. Je lui répondis bien évidemment et remontai mon bras droit pour glisser ma main dans ses cheveux noirs. Nos baisers se succédèrent et s'enflammèrent, et ma main gauche dans ses reins ne pouvait s'empêcher de griffer sa peau de plus en plus brûlante à travers son t-shirt.
« Hayden... soupira-t-il soudain.
– Oui ?
– J'ai envie de toi... »
Mon cœur s'arrêta et j'eus du mal à déglutir.
« Quoi ? »
Il ne me répondit pas et revint m'embrasser tandis que sa main glissait dans ma nuque pour presser mon visage contre le sien. Perdu, je continuai de répondre à son baiser, mais sa main fit rapidement demi-tour et caressa ma gorge avant de glisser sur ma clavicule et de descendre lentement le long de mon torse. Je dus donc me résoudre à mettre fin à son baiser et à retirer ma main de ses mèches sombres pour venir saisir son poignet.
« Jimin...
– J'ai envie de toi... Hayden... »
Il revint me voler un baiser et je lui répondis avant d'y mettre fin de nouveau.
« Jimin, je ne peux pas...
– Mais si, tu peux...
– Non. Pas maintenant.
– Quand alors ? chouina-t-il en donnant un coup dans mon nez du sien.
– Quand je serai prêt. »
Il ne répondit pas, puis je l'entendis expirer fortement avant de retomber dans son oreiller.
« Jimin... Ne le prends pas mal... »
Son front vint bientôt se coller contre ma poitrine, et sa main, que je tenais toujours, se défit de ma prise pour passer dans mon dos.
« Tu vas finir par me tuer...
– Je suis désolé...
– Je suis encore tellement frustré de l'autre jour, j'étais tellement certain qu'on allait enfin le faire vu la façon dont tu m'avais retourné comme une crêpe...
– Cette fois-ci j'avais bu.
– Justement, ce soir aussi.
– Pas autant, mais raison de plus. Je ne suis toujours par prêt pour ça, Jimin, et je ne veux toujours pas agir avec toi comme un animal qui a des pulsions.
– Tu penses que moi je suis un animal avec des pulsions ? s'indigna-t-il en se détachant de moi.
– Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je me connais, quand j'ai bu. Et même si je suis juste un peu éméché ce soir, je ne veux pas me servir de ça pour tirer mon coup, tu vois.
– Mais moi je veux que tu le tires, murmura-t-il en venant embrasser mon pectoral à travers mon t-shirt.
– Je ne veux pas faire ça avec toi, pas de cette manière. Il y a trop de choses à prendre en compte, je te l'ai déjà dit.
– Ok, je capitule.
– Merci, soufflai-je en me courbant pour déposer un baiser dans ses cheveux.
– Mais...
– Oui ?
– Si... Si tu ne veux pas me toucher ou me prendre... est-ce que moi je peux... te...
– Jimin...
– Hein ?
– Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas non plus... Je ne pourrais pas... Je ne pourrais sûrement pas me retenir et je sais que je le regretterais. Je ne veux pas aller jusque-là. Pas maintenant. »
Il expira bruyamment, puis remonta à mon visage. Sa main gauche se posa sur ma gorge tandis que ses lèvres glissèrent sur ma joue.
« Mais j'ai tellement envie de toi... murmura-t-il. Je vais devenir fou...
– Je le sais... et je pense que c'est réciproque. Mais je ne peux pas. Et c'est trop dangereux de toute manière.
– Mais personne ne le saura !
– Je ne veux pas avoir le sentiment de m'être servi de toi. On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait.
– Tu ne te seras pas servi de moi puisque c'est moi qui te le demande.
– Jimin, essaie de comprendre s'il te plaît, soufflai-je en lui volant un baiser.
– Alors est-ce que je peux... »
Il ne termina pas sa phrase et vint légèrement me surplomber.
« Quoi donc ?
– Est-ce que je peux... Est-ce que je peux me toucher en t'embrassant ?
– Jimin... soufflai-je en écarquillant les yeux, ne m'attendant pas à une telle demande.
– Est-ce que tu veux bien ? soupira-t-il avant de m'embrasser fiévreusement. Est-ce que je peux ? »
J'avalai difficilement ma salive, puis réfléchis et hochai la tête faiblement.
« Si tu veux... »
J'aperçus son sourire se dessiner sur son visage avant qu'il ne vienne m'embrasser plus passionnément, sa main gauche s'enfonçant désormais dans mon épaule. Puis, petit à petit, sa paume descendit le long de mon corps pour se diriger vers son bassin qui était plaqué contre ma hanche.
« Hayden... »
Il m'embrassa une fois de plus et je relevai ma main droite que je plongeai dans ses cheveux. Il me donnait bien trop chaud, je n'aurais jamais dû accepter...
Soudain, ses expirations se firent plus lourdes, ses baisers plus pressants contre ma bouche et moins précis. Il ne cherchait plus à mordre mes lèvres, à les pincer, à venir attaquer ma langue de la sienne. Il voulait juste les écraser encore et encore, sa respiration difficile passant uniquement par son nez, cognant contre mon visage.
« Mmh... »
Son gémissement étouffé me donna un gros coup de chaud. Il continua ses baisers comme si de rien n'était mais je sentis bientôt le dos de sa main longer la peau de ma hanche à ma taille doucement, de haut en bas. C'était trop pour moi, je sentais déjà ma propre érection se dresser contre le tissu de mon boxer. J'allais avoir besoin de me toucher aussi si ça continuait, c'était une certitude, mais pourtant je devais tenir, je me l'étais promis.
Je resserrai alors mes doigts sur ses cheveux noirs et il gémit une fois de plus, décollant cette fois-ci ses lèvres des miennes.
« Hayden...
– Tu me fais perdre la tête, bordel... »
Il replongea sur ma bouche pour écraser son sourire, plus descendit son visage dans le creux de mon cou. Je sentis son corps bouger, puis j'entendis les bruits de son plaisir devenir soudain plus humides et plus rapides. Je tirai plus fortement sur ses cheveux, puis les relâchai pour poser ma main sur sa gorge.
« Pourquoi tu utilises ta main gauche ? soufflai-je. Tu es droitier, non ?
– Je... Je suis droitier oui, mais comme ça, j'ai l'impression que c'est toi qui me touches... comme je suis peu adroit de la gauche... »
Je lâchai un léger rire mais ça ne le fit pas cesser ses gestes. Mon pouce glissa doucement sur sa peau, traçant de petits cercles invisibles tandis que son souffle butait contre l'épiderme humide de ma gorge.
« Tu veux croire que je ne suis pas adroit pour ça ?
– Oui, comme ça je ne risquerai pas d'être déçu lorsque tu le feras vraiment... Mmh... »
Je pinçai mes lèvres. Je me serais bien moqué de lui s'il n'avait pas gémi une nouvelle fois, créant une énième vague de chaleur dans tout mon corps.
« Hayden... »
Je fermai les yeux fortement. Il ne fallait pas que je le regarde. Pas que je l'entende. Pas que je le sente. Pas que je le touche. J'étais beaucoup trop excité. Mais je devais tenir.
Ma main droite glissa doucement sur son épaule, puis le haut de son bras. Mais installés comme nous l'étions, je ne pouvais rien faire d'autre. C'était une bonne chose. Mais c'était aussi affreusement frustrant.
« Hayden... »
Bordel.
« Hayden... »
Tais-toi. Tais-toi putain, Jimin.
« Hay... Hay... aah... »
Bordel. Je tirai sur ses cheveux, puis les relâchai pour descendre ma main dans sa nuque et appuyer dessus afin d'écraser sa bouche. Je ne pouvais plus l'entendre, il me rendait dingue.
Nos baisers furent durs, précipités, et je ne me concentrai plus que sur le bruit de ces derniers et ma respiration pour ne plus entendre ses gémissements et le bruit de sa main sur son entrejambe.
Je ne pus malheureusement pas échapper au son de son orgasme comme il relâcha ma bouche pour écraser son visage contre l'oreiller, dans le creux de mon cou. J'inspirai alors profondément en fermant les yeux pour me calmer. Il fallait que ça passe. Tout de suite.
De longues minutes s'écoulèrent avant que sa respiration et son rythme cardiaque redeviennent normal, et surtout, qu'il ne bouge. Sa main gauche quitta son bassin, son avant-bras vint se poser sur mon torse, sa paume contre lui, et il tenta de se redresser.
« Je suis désolé... souffla-t-il.
– Quoi ? Pourquoi ?
– J'aurais pas dû faire ça... J'ai...
– T'en fais pas.
– Non, je... J'ai été ultra égoïste et je... Pardon. »
Je plongeai ma main droite dans ses cheveux et je l'attirai à moi pour lui dérober un baiser.
« C'est bon. Si tu te sens mieux, c'est le plus important.
– Ah ça, pour me sentir mieux, souffla-t-il en baissant la tête. Mais toi ? Tu... Je ne t'ai pas... mis mal à l'aise ?
– Non. C'est la première fois que j'entends un mec se toucher à côté de moi, mais bon...
– Je suis sérieux, Hayden. Je m'en veux...
– Je ne t'en veux pas. Tu as des envies et des besoins, c'est normal. Je ne te jugerai jamais là-dessus, et sûrement pas maintenant que nous sommes... Enfin, tu comprends. Et si je ne suis pas capable de te satisfaire, alors je peux au moins faire ça.
– Ne va pas penser ça !
– De quoi donc ?
– Que tu ne peux pas me satisfaire.
– C'est un fait, souris-je en lui volant un baiser avant de le relâcher pour me retourner.
– Hayden...
– Oui ? »
Il resta silencieux et je m'éloignai davantage en direction du bord du lit.
« Tu vas où ?
– Nulle part, pourquoi ?
– Tu... »
J'attrapai quelques mouchoirs, puis je revins vers lui pour lui donner.
« Tiens. J'imagine que ça va te servir. »
Il ne bougea pas et ne répondit pas non plus, puis je sentis les carrés de papier m'échapper des mains. Il me tourna le dos et je tentai d'ignorer les bruits qu'il faisait en se nettoyant. Il se leva ensuite pour aller s'enfermer dans la salle de bain.
Mes efforts portèrent leurs fruits parce que lorsqu'il revint se coucher près de moi, mon excitation était miraculeusement presque retombée.
« Hayden... souffla-t-il.
– Oui ?
– Tu...
– Quoi ?
– Tu veux que je...
– Quoi, Jimin ?
– Que je te touche ?
– Quoi ? m'écriai-je. Non.
– Tu... n'as pas besoin ?
– Non.
– Ah ?
– Tout va bien. Alors dors, maintenant. D'accord ? »
Il ne me répondit pas et remua doucement sous la couette avant de se rapprocher de moi et de simplement déposer un baiser sur mon épaule.
« Je peux t'embrasser ? murmura-t-il.
– Bien sûr. Pourquoi tu me le demandes ?
– Je... J'ai l'impression de t'avoir mis mal à l'aise...
– Non, Jimin. Je t'assure que ça va. Alors viens contre moi avant que je ne me retourne pour dormir dans mon coin. »
Il se rapprocha de moi, se suréleva un peu, et chercha mes lèvres pour m'embrasser. J'en profitai pour passer mon bras gauche sous son corps, et il finit par se détendre.
« Hayden ?
– Oui ?
– Je t'aime... »
Je ne pus m'empêcher de sourire, et je l'embrassai une fois de plus. J'avais des papillons dans le ventre, et c'était quelque chose de vraiment peu commun. Je me sentais bien, à chaque fois que j'étais avec lui, et à chaque fois qu'il prononçait ces mots.
Il finit par se coucher contre moi, son bras gauche passant autour de mon corps, et je déposai un baiser sur le dessus de sa tête tendrement. Je ne dis rien et lui non plus, et nous finîmes par sombrer tous les deux.
[...]
Lorsque je me réveillai, entendant du bruit autour de moi, je sentis tout de suite le poids de Jimin qui était toujours partiellement allongé sur mon corps. Je tentai alors d'ouvrir les yeux, et quand je vis que son colocataire était debout entre les deux lits et qu'il nous regardait avec un sourire tout en ajustant les manches de sa chemise, j'eus un étrange mouvement de panique et je saisis la couette pour la ramener sur Jimin afin de le cacher.
Le musicien ricana, et je sentis mon amant bouger et râler.
« Bonjour, Hayden.
– Bonjour, grognai-je en frottant mes yeux.
– Pas besoin de vous cacher, tu sais.
– Je ne cache rien ! »
Il pouffa et me tourna enfin le dos.
« Hyung, dit-il plus fermement à destination de Jimin, bouge-toi, on va encore être en retard par ta faute. »
Jimin ne répondit pas, probablement toujours endormi contre moi. Je glissai donc ma main droite sous la couette et la posai sur son épaule pour la secouer doucement. Il grogna une fois de plus, alors je recommençai jusqu'à ce qu'il semble s'éveiller.
« Quoi ? ronchonna-t-il.
– Il faut qu'on y aille, dis-je doucement.
– Pourquoi ?
– Parce que tu dois aller travailler ?
– Flemme.
– Hyung, je suis là et je t'entends, dit son ami.
– Je t'emmerde.
– Et tu sais, ça serait sympa que tu amènes ton mec la journée plutôt que la nuit, histoire qu'on fasse plus ample connaissance ! »
Jimin se redressa d'un coup et la couette tomba dans son dos.
« Qu'est-ce que tu racontes ?
– Je ne suis pas idiot, hyung, répondit-il avec un sourire. Et tout le monde s'en doute. Félicitations, d'ailleurs, rajouta-t-il en me jetant un coup d'œil amusé.
– Je ne vois pas de quoi tu parles.
– Bien sûr. Tu colles ton érection matinale contre tous tes potes, toi ? »
Je manquai de m'étouffer, et Jimin eut le sifflet coupé. Il referma la bouche et je vis sa mâchoire se serrer.
« Je te signale que quand on dort avec Taehyung, c'est pareil. Il refuse de dormir s'il n'a rien ni personne dans les bras. Tu n'en fais pas tout un plat.
– Parce que Taehyung est Taehyung.
– Et Hayden est Hayden.
– Tu m'en diras tant. »
Les poings de Jimin se serrèrent.
« Dans tous les cas, bouge-toi, t'es en retard. Et je t'assure que tout le monde est super curieux à propos de ton "ami", souligna-t-il d'un sourire en coin.
– Tu m'étonnes, il est canon et super classe. »
Le musicien pouffa, puis se pencha vers sa table de nuit pour attraper son téléphone.
« Je ne vais pas démentir. Yoongi-hyung n'arrête pas de demander pourquoi est-ce que tu n'as toujours pas fait de vraies présentations.
– Justement pour ça.
– Tu es ridicule, rit-il. Quoi qu'il en soit, bouge-toi. Et bon retour à toi, Hayden.
– Merci, répondis-je simplement.
– À une prochaine, si Jiminie se décide enfin à te ramener à la maison à un moment où il fait jour ! »
Il quitta enfin la chambre, et Jimin et moi nous retrouvâmes seuls. Mon compagnon soupira lourdement, puis se laissa retomber sur moi et je couinai.
« Je t'ai fait mal ?
– Non, ça va.
– Ok. »
Il passa ses bras sous mon corps et me serra contre lui tout en refermant les yeux.
« Tu fais quoi ? demandai-je.
– Je me rendors.
– Quoi ? Mais tu dois y aller !
– Je préfère rester avec toi et continuer ma nuit. Ils n'ont qu'à dire que je suis malade. »
Je pouffai en écrasant l'oreiller, les yeux sur le plafond. C'était un gamin.
« Déconne pas, Jimin. Lève-toi. Je vais y aller aussi.
– J'ai pas envie. »
Je le pris à mon tour dans mes bras et je le serrai fortement contre moi avant de poser un baiser dans ses cheveux.
« Allez, Jimin. On se revoit ce soir. Ok ?
– Mais c'est loin, ce soir, pleurnicha-t-il en se redressant.
– Ça passera vite, tu verras.
– Mmh. Tu sais que ta voix est encore plus bandante au réveil ?
– Je te demande pardon ? lâchai-je dans un éclat de rire. Quel est le rapport ?
– Aucun, c'est juste un constat.
– D'accord. Eh bien merci, alors, ris-je.
– Ça me donne envie de te bouffer.
– Je suis certain qu'il y a un copieux petit déjeuner qui t'attend à la cuisine.
– J'ai envie de t'embrasser.
– Moi aussi ?
– Alors embrasse-moi. Je préfère ça à un petit dej'. Pas toi ?
– Si. Et je l'aurais fait si je ne puais pas de la gueule. »
Il pouffa en baissant la tête, puis remonta ses yeux dans les miens.
« Quoi ? demandai-je. Je suis réaliste.
– J'adore cette franchise chez toi. »
J'arquai les sourcils et restai muet. Je ne m'attendais pas à ça.
Il rapprocha son visage du mien et me vola malgré tout un baiser.
« Un jour, je serai habitué à tes mauvaises odeurs. »
Je ricanai, comprenant qu'il répétait une chose que j'avais dite quelques jours plus tôt, et il reprit la parole.
« Alors autant commencer tout de suite, tu ne crois pas ?
– Je crois surtout qu'il est l'heure de te lever, de te préparer et d'aller travailler.
– Hayden... » chouina-t-il.
Je saisis sa nuque fermement et lui dérobai un baiser.
« Allez, Jimin. Il est l'heure. »
Il continua de faire la moue, mais il se leva finalement. Ce manque de sérieux de sa part était amusant, et presque attendrissant. Cependant, je n'étais pas certain de réussir à l'envoyer tous les jours au travail, à l'avenir. Partir d'ici vingt-quatre heures ne me semblait plus si mal.
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