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𝟎𝟑:𝟕𝟔 - Siamese, 𝐺𝑖𝑣𝑒 𝑀𝑒 𝑈𝑝

[08/02/2023]

Bonjour bonjour !

Wow, je poste si tôt que ça, je suis choquée XD

Ça me fait bizarre aussi de publier un chapitre aujourd'hui, ça me perturbe xD

Dans deux semaines, je serai en plein M&G avec All Time Low. Vous ne pouvez pas savoir ce que j'ai hâte omgomgomg

Et dans 3 semaines je ferai la queue pour Panic! At The Disco. De base je ne pensais pas y aller même si je le voulais, mais comme Brendon Urie a annoncé la fin de sa carrière, j'aurais trop regretté de rater ma dernière occasion de pouvoir le voir une fois en concert 🤧

BREF.

(Je serai vraiment en PLS dans 2 semaines omg 😭)

J'espère que ce chapitre vous plaira !

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque je me réveillai, mon ventre criant famine, je tendis la main pour trouver mon téléphone, mais je réussis seulement à le faire tomber par terre. Je m'insultai et me couchai sur le ventre afin que mon bras gauche puisse atteindre le sol et je le cherchai du bout des doigts. Quand je réussis à m'en emparer, je le ramenai à mon visage et ouvris les yeux difficilement sous la lumière du jour qui passait à travers la fenêtre et son minuscule rideau. Il était dix heures. Il ne fallait pas que je traîne.

Je me redressai avec toute la mauvaise foi du monde, puis je laissai mon téléphone sur mon lit et me déshabillai. Je fis deux pas et me retrouvai dans ma minuscule salle de bain faisant un mètre sur une cinquantaine de centimètres. Je vidai ma vessie, sachant qu'une fois douché, je ne pourrais plus remettre les pieds dans la pièce sans qu'ils ne soient trempés, et je me brossai ensuite les dents avant d'allumer le jet d'eau et de me laver. Niveau confort, c'était vraiment le strict minimum, mais j'allais faire avec.

Une fois rincé, je repoussai la petite porte vitrée et m'emparai de ma serviette pour me sécher rapidement le corps avant de la mettre à sécher comme je le pouvais sur le dossier de la chaise de bureau. Je m'emparai ensuite de vêtements que j'enfilai difficilement, ma peau restant encore un peu humide, puis je passai un coup de peigne dans mes cheveux pour les coiffer avant qu'ils ne sèchent seuls. Je pris ensuite ma crème hydratante que je passai sur mon visage, puis regrettai de ne pas m'être rasé. Oh et puis merde, dans tous les cas, personne ne verrait mon visage, je m'en fichais. Mon ventre grogna fortement alors je dus me résoudre à accélérer le mouvement et aller manger quelque part. Je mourrais littéralement de faim.

Je pris donc ma veste, mon téléphone, un masque et quelques billets, et je quittai ma chambre. Je saluai les locataires que je croisai dans le salon et continuai mon chemin. J'avais trop faim. Je sortis donc de la résidence après avoir récupéré mes chaussures à l'entrée, et je regardai autour de moi à la recherche d'un café. N'y avait-il pas un Starbucks dans cette foutue ville ?

Je remontai vers la station de métro où je me souvenais avoir vu des cafés, puis arrivé sur la grande rue, j'aperçus un Dunkin' Donuts, puis un Starbucks derrière. Parfait. Je regardai les menus des deux, puis finis par rentrer contre toute attente dans l'enseigne au logo orange. J'avais envie de sucré, et leurs donuts donnaient envie. Si jamais leur café était dégueulasse, je n'aurais qu'à passer à côté avant de partir.

Je pris donc un plateau et le remplis allègrement avant de me présenter à la caisse et de demander un Americano en plus. Je payai, puis allai m'asseoir à une table, assez loin des autres personnes présentes. Je retirai ma veste, puis commençai à déjeuner en regardant mes notifications attentivement.

Il n'y avait rien sur ma présence ici. Les trois filles avec qui j'avais pris des photos hier avaient donc bien tenu leur parole. Elles avaient vraiment été adorables. Je regrettais presque de ne pas avoir pris leur contact, surtout celui de la chef de bande, Yeonmi, si je me souvenais bien. C'était une jeune femme très agréable. Elle parlait beaucoup, mais elle était plaisante. Enfin, c'était comme ça. De toute manière, je ne pouvais pas prendre les contacts de toutes les personnes dont je faisais la connaissance et avec qui ça se passait bien, sinon croulerais sous les messages.

En voyant qu'il était près de dix-neuf heures à Los Angeles, je lançai un appel. Au bout d'une minute, la voix de ma mère décrocha et je me sentis immédiatement bien mieux.

Nous parlâmes pendant quasiment un quart d'heure, puis elle me passa Ally qui me hurla dans l'oreille pour savoir si j'avais pu voir Jimin et si j'allais bientôt revenir. J'eus du mal à raccrocher, mais une fois que ce fut fait, le mal du pays me gagna aussitôt. J'avais beau avoir des racines en Corée du Sud, mon pays, c'était les États-Unis. Je ne me sentirais jamais à ma place, ici, et loin de ma famille. Enfin, loin de ma mère et de ma sœur. Et de mes potes. Et pour une raison qui m'échappait, ce constat me mit encore plus mal à l'aise.

Je reposai alors mon téléphone en soupirant, passai mes mains dans mes cheveux, puis je pris mon café et le terminai d'une traite. Il n'était pas si mauvais, finalement. J'engloutis ensuite la fin de mon dernier donut, puis je remis mon masque sur mon visage, ma veste sur mes épaules, et en voyant que je m'en allais, un homme s'approcha de moi pour débarrasser mes affaires et tout désinfecter. Je le laissai faire, presque surpris qu'on ne me laisse pas jeter moi-même mes déchets, mais je n'insistai pas et le saluai avant de quitter le café. Peut-être avaient-ils des règles strictes en termes d'hygiène avec ce virus.

Je repris le chemin de la guesthouse tout en réfléchissant à la manière dont j'allais pouvoir aller devant la salle de concert sans me faire repousser par des hordes de fans, puis pour tenter de passer le staff afin d'avoir accès à la salle. Une fois à l'entrée du logement, je me grillai rapidement une cigarette sur les marches, écrasai mon mégot dans le cendrier, puis je rentrai dans la bâtisse. Il n'y avait personne dans les pièces communes alors je ne m'attardai pas et filai dans ma chambre.

Une fois la porte refermée derrière moi, je retirai mon masque, ma veste, puis je me laissai tomber sur mon lit et basculai bien vite en arrière. Il fallait que je réfléchisse.

Le concert était à six heures de l'après-midi, donc dans un peu moins de sept heures. Il était évident qu'ils seraient sur place au moins deux heures avant, rien que pour le maquillage, les costumes, les dernières vérifications de son. Ils allaient devoir s'échauffer, aussi. Bref, je finis par en venir à la conclusion que je devrais y être pour deux heures.

Je pris mon téléphone et fouinai sur mon application de transport pour savoir quelles lignes de métro je devais prendre, et combien de temps il allait me falloir pour arriver là-bas. J'en avais pour trois quarts d'heure avec un changement. Il fallait donc que je parte dans une heure et demi au maximum. J'avais encore du temps.

J'expirai longuement en me redressant, puis je me levai et m'assis devant mon ordinateur. Je relevai l'écran et tapai mon mot de passe dès que j'en eus la possibilité. J'allais travailler un peu, m'acheter un truc à manger sur la route, même si ça pouvait sembler impoli – je m'en moquais comme de l'an quarante –, puis j'irais trouver Jimin. Ça allait le faire.

[...]

Lorsque je descendis enfin du métro, je ne me posai pas de question et imitai les jeunes filles qui se dirigeaient en courant vers un couloir. Je pouvais deviner où elles allaient sans avoir à leur adresser un mot. Ainsi, en quelques minutes, je me retrouvai hors de la station de métro, et je les suivis de loin sur le béton gris. Nous montâmes une légère côte menant à une sorte de long couloir, puis une large place se dessina devant nous, entre deux immenses salles.

Il y avait une cinquantaine de personnes présentes ici, et j'étais surpris qu'en raison des conditions, personne n'ait cherché à les faire partir.

Je m'arrêtai alors et regardai autour de moi. Je ne savais pas dans quelle salle c'était, et je n'avais pas envie d'aller poser la question et de possiblement me faire reconnaître. Comment se faisait-il qu'il n'y ait pas des véhicules partout ? Des personnes pour la sécurité ? Puis, du bruit se fit soudain entendre et des cris fusèrent en face de moi. Je tournai la tête sur ma droite, comprenant qu'il avait s'agit des enceintes de ce stade, et donc que c'était très probablement ici qu'allait avoir lieu leur concert en ligne.

Ma main droite se posa au niveau de mon abdomen et je pressai le bout de mes doigts contre le badge pendu à mon cou à travers le cuir de ma veste. Étaient-ils déjà là ? Est-ce qu'il n'y avait que l'équipe technique ? Dans tous les cas, je n'en pouvais plus d'attendre.

J'observai comment était fait le bâtiment, puis je partis vers celui-ci. Je ne me dirigeai pas vers les portes servant visiblement à l'entrée générale, mais vers le côté. Ils avaient dû entrer par l'arrière. Si je voulais pénétrer à l'intérieur, c'était par la sortie des artistes qu'il fallait que j'essaie.

Je pressai le pas, jetai des coups d'œil dans mon dos pour m'assurer qu'on ne me suivait pas, puis je fis le tour de la salle. Je tombai bien rapidement sur une grille, malheureusement fermée, et je donnai un coup de pied dedans en jurant. Putain, c'était pas vrai. Il fallait que je fasse le tour par l'autre côté ? Que je grimpe par-dessus ?

Je commençai à tourner sur moi-même en tirant mes cheveux, quand je vis deux hommes sortir de je-ne-sais-où et ouvrir le coffre d'un gros véhicule noir.

« Excusez-moi ! Eh oh ! Messieurs ! »

Ils finirent par se retourner vers moi et je fus soulagé une seconde. Seulement une seconde, parce qu'ils retournèrent à ce qu'ils faisaient.

« Eh ! S'il vous plaît !

Quoi ? demanda l'un des deux.

Est-ce que vous pourriez me faire entrer ?

Et puis quoi encore ?

Je suis un ami ! dis-je en sortant mon badge de ma veste. Regardez ! Je suis un ami du groupe. »

Ils se regardèrent quelques secondes en discutant, puis l'autre abandonna son collègue et s'approcha de moi.

« T'es un ami du groupe ?

Oui ! Regardez, j'ai un pass !

Pourquoi t'es ici alors ?

Parce que je voulais leur faire une surprise. Malheureusement, je ne sais pas par où entrer. »

Il s'avança vers moi et je plaquai mon pass contre le grillage, lui montrant les deux côtés. Puis, il remonta ses yeux sur moi, d'un air sceptique.

« Je t'ai jamais vu.

Je ne suis pas coréen, je ne peux leur rendre visite que lorsqu'ils sont à l'étranger.

Ça ne change rien.

Écoutez, il vous suffit d'aller leur dire que je suis là et ça sera plié. Sinon, vous m'ouvrez et j'y vais par moi-même ; tout le monde gagne du temps et tout le monde est content.

Même si je voulais t'ouvrir cette grille, je ne peux pas. Pour rentrer dans cette zone, il faut que tu rentres par le portail qui est de l'autre côté.

C'est pas vrai, soupirai-je en levant les yeux au ciel.

Malheureusement.

J'ai juste à faire le tour ?

Oui. Tu longes la salle, l'allée sous les arbres, et tu vas arriver au portail de l'autre côté, m'indiqua-t-il en pointant son doigt en arrière. Ton pass a l'air vrai alors on devrait te faire entrer. Si c'est pas le cas, faudra rester dehors.

Vous rigolez !?

Écoute, mon garçon, tu n'imagines pas le nombre de personnes qui ont tenté de s'introduire dans des salles de spectacle, à l'agence ou même à des événements privés en se faisant de faux pass pour pouvoir s'approcher des membres.

J'ai l'air d'être une groupie de quinze ans ?

Il y a de tout dans leurs fans, comme dans leurs sasaeng. C'est pas parce que t'es un mec qu'on te laissera entrer plus facilement.

C'est pas vrai, soupirai-je.

Je peux pas t'aider. Tout ce que je peux te dire, c'est de faire le tour et de te présenter à l'entrée. Si tu arrives à passer la sécurité, ça sera bon. Si tu tombes sur quelqu'un de compréhensif, il est possible qu'il te fasse passer à la simple vue de ton pass, ou qu'il ira demander confirmation. On connaît toutes les familles et tous les amis des membres, maintenant, alors dès que quelqu'un de nouveau approche, on se méfie.

J'ai compris. Je vais faire le tour et je vais croiser les doigts.

C'est ça. Bon courage.

Merci, à vous aussi. »

Il tourna les talons pour retourner à son travail, et je fis de même en rangeant mon tour de cou sous ma veste. Bordel, c'était bien ma veine. Il fallait espérer que je tombe sur quelqu'un de compréhensif. Si je me faisais recaler dès l'entrée, ça allait me gonfler, et je n'aurais plus qu'à aller péter un scandale à l'agence le lendemain.

Je pressai alors le pas, dus m'éloigner du bâtiment à cause de l'infrastructure, puis traçai une fois de nouveau sur la place afin qu'on ne m'observe pas ou que ça ne vienne à l'idée de personne de me suivre ou de se poser des questions. Je baissai la tête en arrivant sur le petit chemin piéton entouré d'arbres afin que mes yeux ne croisent ceux de personne, et lorsqu'il commença à s'éloigner de la salle, j'en sortis et me rapprochai de nouveau du stade.

Sans surprise, je tombai sur de nouveaux grillages, et des agents de sécurité qui gardaient le portail par où passaient les véhicules. Je ne restai pas là et poussai le grillage autant que possible pour me faufiler dans la zone. Évidemment, on m'aperçut de suite et on vint à ma rencontre.

« Va-t'en, gamin, t'as rien à faire là », me lança l'un des hommes en costume.

Je serrai les dents et déglutis sous l'appellation que je reçus presque comme une insulte. Je passai mon pouce autour du tour de cou pour sortir mon badge de ma veste et leur présenter.

« On se calme, dis-je doucement en levant la carte au niveau de mon visage. Je suis un ami du groupe.

Un ami ? On n'est pas au courant que quelqu'un doit venir.

Je suis de passage en Corée alors je viens leur faire une surprise. »

Ils se concertèrent tous, puis l'un d'entre eux s'approcha de moi.

« C'est la première fois que tu viens ? Je ne crois pas me rappeler de toi.

Oui. »

Il observa mon pass et ses sourcils se froncèrent.

« Je n'ai même jamais entendu parler de toi, après réflexion.

C'est très récent. »

Il me regarda longuement, puis glissa sa main dans sa poche.

« Bouge pas. »

Il s'éloigna un peu tandis que ses collègues continuaient de me surveiller. Je vis l'homme qui m'avait approché porter son téléphone à son oreille, et je soufflai profondément pour essayer de calmer mon impatience.

Ils devaient déjà être là. Il devait déjà être là. À quelques mètres, comme la dernière fois à New York. Et une fois de plus, on me barrait la route parce qu'on ne me connaissait pas alors que pourtant, cette fois, j'avais ce pass qui devait m'ouvrir toutes les portes.

Je passai ma main dans mes cheveux en me retenant de tourner en rond. Je ne voulais pas paraître nerveux non plus.

L'homme revint enfin vers moi et je pus respirer.

« C'est bon ? demandai-je.

Non, personne ne semble te connaître.

Vous vous moquez de moi ?

Ton nom n'est pas sur les listes.

Elles ne sont sans doute pas à jour !

Ou c'est un faux. Ça arrive souvent, tu sais. On ne se laisse plus avoir.

Vous vous payez ma tête !? explosai-je. Je suis venu de Los Angeles juste pour les voir, et-

D'autres n'ont pas hésité à venir de Londres ou Madrid. Allez, rentre chez toi.

Sûrement pas ! rétorquai-je en repoussant l'un des gardes qui avait posé sa main sur mon bras. Écoutez, demandez à Jimin.

Tu crois qu'il a le temps de s'occuper de ça ? ricana un autre.

Demandez-lui. Il a fait faire deux pass comme ça il y a quatre mois : un pour moi, et un pour ma cousine. Il nous les a donnés en personne au mois de février quand le groupe est passé à Los Angeles pour tourner une émission. Demandez-lui !

Inutile. Tu serais sur les listes si c'était le cas.

Allez lui demander ! dis-je en retirant le tour de cou et en lui tendant. Je vous en supplie. Allez le voir et montrez-lui. Maintenant, à la fin du concert, je m'en fiche. Vous voyez bien que c'est un vrai, comment est-ce que j'aurais pu savoir quelles informations mettre dessus, hein ? »

Les quatre hommes costumés se concertèrent une seconde, posèrent leurs yeux sur mon pass, puis celui à qui je m'adressais depuis le début saisit l'objet et je lui abandonnai.

« Il est possible que la liste ne soit pas à jour, admit-il. Mais dans tous les cas, les membres sont en pleine répétition. Il n'aura sans doute pas le temps de nous confirmer ça avant la fin du concert, et ça ne t'avancera à rien.

Au moins il saura que je suis là. Que je le voie maintenant ou dans deux heures, je m'en fiche. »

Il me regarda longuement dans les yeux, puis hocha la tête.

« Je reviens. Mais reste calme, compris ? Sinon on te fout dehors.

Je ne bouge pas.

Bien. »

Il tourna les talons et s'éloigna. Il aurait pu simplement prendre une photo et l'envoyer à quelqu'un pouvant approcher Jimin afin qu'il confirme. Pourquoi est-ce que je lui avais donné ? Peut-être y avait-il quelque chose dedans qui puisse différencier les vrais des copies ? Je n'en savais rien. Dans tous les cas, je me sentais désormais totalement nu. J'avais donné ma seule carte me permettant d'avoir accès à Jimin à un homme que je venais de rencontrer.

J'attendis, encore et encore, et l'homme ne revint pas. Je ne le sentais pas.

J'avais besoin de fumer, mais mon masque et l'endroit où nous étions m'en empêchaient. Je me retenais de tourner en rond comme un fauve et j'avais mal dans tous mes muscles à force de m'obliger à rester debout et immobile. Ça me rendait fou. Qu'il revienne, qu'on me fasse entrer, et que je me jette aux pieds de Jimin en lui demandant pardon. Il fallait que je le voie. Il fallait que je m'excuse.

« Putain... »

Je passai mes mains dans mes cheveux et fis un tour sur moi-même. Je devenais fou. C'était quoi, ce système de sécurité digne d'un homme politique ? Je voulais juste parler à mon pote, putain, pourquoi les choses étaient si compliquées ?

J'entendis soudain des bruits de pas dans les petits graviers et je me retournai immédiatement. Les trois hommes restants s'étaient également retournés, et je vis que le quatrième revenait enfin.

« Alors ? m'écriai-je en faisant un pas vers lui. C'est bon ? Vous pouvez me laisser passer maintenant ?

Désolé mon gars, mais c'était bien tenté.

Quoi !? Comment ça ?

On ne sait pas comment tu t'es débrouillé pour te faire faire ce pass, mais on dirait réellement un vrai. Seulement personne ne te connaît.

Vous rigolez ? m'écriai-je en tentant de repousser les mains de ses collègues qui voulaient me mettre dehors. Vous lui avez demandé ? Vous avez demandé à Jimin ? Les autres ne me connaissent que de vue, c'est lui qui-

Je lui ai demandé, je lui ai même montré. Il m'a répondu qu'il ne savait pas qui tu étais, et qu'il ne t'avait jamais vu. Et il m'a dit de balancer le pass.

Vous vous moquez de moi... soufflai-je, me laissant repousser.

Non. Pourtant ton histoire était plutôt convaincante, félicitations.

Je vous assure que... Attendez ! J'ai des photos ! Je peux vous-

N'importe quelle personne de calée en informatique peut retoucher une photo. Allez, rentre chez toi. »

Sans que je ne m'en rende compte, j'étais déjà de l'autre côté du grillage.

Ce n'était pas possible. Il n'avait pas pu demander à Jimin... Ou alors il...

« S'il vous plaît ! Attendez ! »

L'homme à qui je parlais depuis le début fit signe à ses collègues de retourner à leur poste, et il revint face à moi.

« Écoute, bonhomme. Peut-être que ce que tu dis est vrai, mais ton nom n'est pas dans nos listes, et la personne que tu dis connaître dit, elle, ne pas te connaître. Je ne peux rien faire.

Il... »

Jimin mentait.

« Vous avez vraiment jeté le pass ? demandai-je, la voix brisée.

Oui.

Pourquoi ne pas me l'avoir ramené ?

Qu'est-ce que ça aurait changé ? Même s'il te l'a effectivement fait faire, le problème est qu'il a refusé de reconnaître que vous vous connaissiez. S'il ne veut pas te voir, je ne peux sûrement pas te faire entrer.

Je comprends, murmurai-je, abattu. Merci.

De rien. Tu peux toujours rester là jusqu'à la fin du concert. Peut-être qu'il aura changé d'avis ou que s'il t'aperçoit, il regrettera. Mais actuellement, il dit qu'il ne te connaît pas. Je suis obligé de faire mon travail.

Je comprends, répétai-je. Tant pis. Je n'ai plus qu'à prier pour qu'il m'envoie un message.

C'est ça. Prie.

Merci encore d'avoir essayé.

De rien. Si j'avais laissé un de leurs proches dehors, je me serais fait engueuler, alors je n'avais pas d'autre choix que de vérifier pour être honnête, ricana-t-il.

C'est vrai. Enfin, tant pis, c'est comme ça. Je vais y aller, ça ne sert à rien que je reste là.

Tu ne veux pas attendre la fin du concert ?

Non. Je le connais, il est têtu. Il ne changera pas d'avis si facilement. Il me contactera s'il veut me parler.

C'est ça. Garde espoir. »

Il parvint à me tirer un petit sourire et j'en fus le premier surpris.

« Allez. Bon courage, me dit-il.

Merci, à vous aussi. Vous risquez d'avoir du travail.

On s'en sortira. Ça devrait être moins compliqué qu'avec toi. »

Je lâchai un petit rire, puis reculai d'un pas.

« Merci. Au revoir.

De rien. Bonne soirée ! » me répondit-il.

Je lui tournai le dos et m'éloignai sans un regard en arrière. Je rejoignis rapidement le petit chemin pavé sous les arbres, et je glissai mes mains dans mes poches, la tête basse. Jimin avait dit qu'il ne me connaissait pas. Il avait dit que ce pass me ferait entrer n'importe où. Il m'avait dit que grâce à lui, nous pourrions nous revoir. C'était mon seul moyen d'entrer en contact avec lui, et il venait de disparaître. Il venait de me retirer mon seul espoir.

Je me laissai tomber sur un banc sans même réaliser que je m'en étais approché. Je me pliai en avant, posant mes coudes sur mes cuisses, puis je plongeai mes mains dans mes cheveux. Jimin m'avait de nouveau rejeté, malgré toutes mes tentatives, et désormais, je n'avais plus rien.

Je l'avais perdu. Définitivement.

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