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𝟎𝟑:𝟔𝟕 - Bad Omens, 𝑁𝑒𝑣𝑒𝑟 𝐾𝑛𝑜𝑤

[09/01/2023]

Bonsoir bonsoir !

Je m'étais lancé le défi de réussir à poster avant 22h30, autant pour ne pas encore y passer 4h, que parce qu'à cause de la grosse MAJ Wattpad de demain matin, il est possible que vos notifs sautent, et que vous ratiez la sortie de ce chapitre, ce qui serait fort dommage.

Bref, c'est du coup un échec, mais j'ai au moins réussi à finir ma correction à 22h27, je suis fière de moi xD

Plus d'un an que ce chapitre est écrit, plus d'un an que je sais qu'il aura ce titre, et je n'avais toujours pas réussi à me décider sur la version de la chanson que je devais mettre. La normale, ou l'acoustique ? Au final ça sera la version normale pour le côté plus rock (Hayden m'voyez) et pour la typo du titre qui sera plus claire, mais je vous conseille de prêter aussi une oreille à la version acoustique. Elle est magnifique, vous ne regretterez pas !

Bref. Je sais que vous êtes plusieurs à ne pas avoir lu le chapitre de vendredi afin d'en avoir deux d'un coup, parce que la frustration lundi dernier était trop grande. Espérons que ça ne soit pas pire ce soir HAHAHAHAHA

Re bref, je vous laisse, je pense que vous avez hâte de lire cette update. Moi, je m'en vais me refaire l'EP acoustique de Bad Omens.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Aussitôt l'histoire du soir de ma petite sœur terminée, j'avais éteint la lumière en attendant qu'elle s'endorme. Je m'étais ensuite levé pour aller aux toilettes, et en apercevant la porte de ma chambre, mon ventre s'était serré. Qu'est-ce que j'aurais fait si Ally n'était pas intervenue ?

Je m'étais enfui lâchement. C'était moi cette fois, qui m'étais enfui. J'avais insisté pour changer les draps pendant qu'il prendrait sa douche mais je n'en avais rien fait ; je m'étais cloîtré dans la chambre d'Ally pour ne pas avoir à l'affronter, perturbé par les dernières minutes passées ensemble. Comme en plus, dans ma précipitation, j'avais oublié mon téléphone dans ma chambre, je n'avais aucun moyen de voir s'il avait cherché à me contacter.

J'étais ensuite retourné me glisser dans la chambre de ma sœur avant de me coucher à côté d'elle en essayant de ne pas la réveiller. Par chance, elle semblait déjà endormie bien trop profondément, ses poupées et peluches dans les bras et tout autour de son oreiller. Seulement moi, je n'avais pas réussi à fermer l'œil tout de suite. Lorsque j'avais enfin pu m'endormir un peu, ma mère était rentrée dans la chambre pour venir chercher Ally parce qu'il était l'heure qu'elle se lève. Je m'étais retourné en grognant et avais fini par me rendormir avant de me réveiller quelques heures plus tard, l'esprit embrumé par des rêves sans queue ni tête.

Et là, il était dix heures du matin. J'étais attablé sur la terrasse, rendu à ma troisième cigarette depuis mon réveil, et une deuxième tasse de café dans la main qui allait bientôt être froide comme la fin de la première. Ma cuisse gauche sautillait nerveusement tandis que je mordais mes lèvres quand elles ne tiraient pas sur ma clope, et les doigts de ma main gauche griffaient la céramique de ma tasse quand ils n'étaient pas en train de se torturer à s'arracher eux-mêmes leur peau près des ongles.

Il y avait quelque chose qui n'allait pas avec moi. Vraiment pas. J'avais mal dormi, j'étais fatigué, et en plus j'étais désormais de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur.

Je terminai ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier et d'en allumer une quatrième. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été dans un état pareil et ça me faisait peur. Et lorsque j'entendis du bruit dans la maison, je me tendis immédiatement. Je continuai de fumer comme si je n'entendais rien, ma jambe continuant de bouger follement et ma main gauche se resserrant sur l'anse de mon café avec nervosité.

« Bonjour ! »

Je serrai les dents, puis recrachai ma fumée avant de répondre.

« 'morning. »

C'était à cause de lui que j'étais dans cet état, j'en avais maintenant la certitude. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait dans mon corps. Surtout, j'avais peur de comprendre et je refusais que ça puisse être ça.

« Tu as bien dormi ?

Peu. Plutôt mal.

Je suis désolé...

Pourquoi tu t'excuses ? demandai-je en tournant la tête vers la cuisine et en fronçant les sourcils. Ce n'est pas de ta faute.

Si, tu aurais bien mieux dormi dans ton lit...

Laisse, c'est bon je te dis.

Hayden...

C'est bon, Jimin, dis-je en grattant le filtre de ma cigarette. C'est bon.

Mmh. »

Je roulai des yeux alors qu'il repartit vers l'intérieur de la cuisine. Je l'entendis se préparer un café et je me penchai doucement en arrière pour le regarder faire. Il avait remis son pantalon mais il avait enfilé le t-shirt que je lui avais prêté la veille. Il semblait un peu grand pour lui mais peu importe. Je l'entendis soupirer alors qu'il passa sa main droite dans ses cheveux noirs aux reflets bleus. Ally avait raison, ça lui allait bien, ça le changeait.

Putain.

Ouais. La discussion que nous avions eue hier soir avait finalement eu une sorte de double sens. En tout cas, les dernières paroles que nous avions échangées avaient été d'un tout autre genre. Une heure avant, on s'était tapé dessus en gueulant, puis on s'était expliqués et pardonnés en se disant mutuellement qu'on oubliait parce que c'était idiot, et derrière nous... Mais ensuite ça ? Alors qu'on parlait d'un sujet totalement random ? C'était ça qui me perturbait. Son envie de chanter avec moi, sa voix, ses murmures... et sa façon de s'accrocher à moi. Il l'avait pourtant déjà fait plusieurs fois et c'était quelque chose que j'avais trouvé enfantin et qui m'avait fait sourire. Mais cette fois, ça avait été différent.

Je me rassis correctement et fis glisser mon pouce sur l'émail de ma tasse qui continuait de refroidir.

Pourquoi est-ce que ses gestes avaient été si contradictoires avec ses paroles prononcées quelques minutes plus tôt ? Ou alors c'était moi qui surinterprétais ? C'était possible après tout, je n'étais juste pas familier avec le comportement entre amis en Corée. Les choses étaient bien différentes d'ici. Mais moi... J'avais semblé être comme envoûté... Non ? Il y avait eu comme une tension... Non ? Je perdais la tête ? C'était la fatigue ?

« J'ai repensé à ce qu'on disait hier soir, dit-il soudain. Tu sais, l'histoire de chanson... »

Ah. Ça.

« Enfin, je ne veux pas non plus t'obliger à quoi que ce soit, tu sais, reprit-il. Ce n'est pas parce que j'aimerais chanter avec toi que tu dois te forcer.

Tu ne me forces pas. Après réflexion, ça pourrait être sympa.

Tu le penses vraiment ?

Oui. »

Un petit silence s'étendit. Il m'interpella, je clignai des yeux et me retournai. Il était derrière la porte vitrée et me regardait.

« Oui, je le pense. Il faut que j'aille de l'avant et que je reprenne la musique, je le sais. C'est ça qui me fait vibrer. Il faut que j'y aille petit à petit.

C'est une bonne idée.

Donc faire une cover est une première étape plutôt évidente. Et puis comme tu le disais, si j'ai besoin d'argent...

Ça marche, rit-il. J'ai eu des idées de titres cette nuit. Pas sûr que ça te convienne par contre, mais il faut bien commencer quelque part. En vrai, j'ai eu du mal à dormir aussi, malgré la fatigue.

Ah oui ?

Oui. Peut-être parce que paradoxalement, je pensais trop. J'étais excité par cette idée. »

Je restai silencieux. Cette fois encore, il y avait un décalage entre nous. J'étais pas tant emballé que ça par cette idée, moi, même si ça pourrait effectivement être sympa.

Les oiseaux continuèrent de chanter un instant avant qu'il ne mette un pied sur la terrasse.

Il s'approcha de moi en trempant ses lèvres dans sa tasse fumante. Il m'observa un instant, puis posa ses yeux sur ma main gauche qui tenait toujours fermement ma boisson. Il tendit alors ses doigts vers elle et ils effleurèrent les miens avant que je ne lâche l'objet, mais il retira sa main avant que je ne la repousse. Je le regardai, les sourcils froncés, puis il échangea les deux récipients.

« Qu'est-ce que tu fais ? demandai-je en le voyant poser sa tasse fumante contre ma paume.

Ton café est froid. Bois le mien, je vais me refaire une tasse. »

Je le regardai faire demi-tour, surpris, sceptique et bien d'autres choses encore. Pourquoi me donner la sienne ? Pourquoi ne pas me laisser avec mon café froid, en fait ?

Je me levai. Je tirai une dernière fois sur ma cigarette avant de l'écraser et retournai dans la maison. Il fallait que j'en aie le cœur net.

« Jimin.

Mmh ? Quoi ? »

Il se retourna vers moi et sursauta, ne s'étant pas attendu à ce que je me trouve à côté de lui.

« Tu m'as fait peur.

Est-ce que je te plais ? »

Ses yeux s'écarquillèrent.

« Je te demande pardon ?

Tu as compris.

Mais pourquoi tu me demandes ça ?

Parce que tes paroles et tes actes ne sont pas cohérents. »

Il fronça les sourcils une seconde et ferma la bouche. Sa mâchoire se contracta, et il recula légèrement. Cependant, je n'allais pas lâcher l'affaire.

« Est-ce que je te plais ? Est-ce que c'est pour ça que tu m'as embrassé l'autre jour, en réalité ? Que tu as failli recommencer il y a quelques semaines quand je t'ai un peu chauffé ? Est-ce qu'il y a autre chose ?

Non, j'ai... Je te l'ai dit, j'ai juste... C'était l'ambiance, et la discussion, et surtout j'avais bu.

Réponds-moi juste. Je te jure que je ne le prendrai pas mal. »

Il recula encore et se retrouva coincé contre le frigo. Sa respiration était rapide et son regard effrayé. Il finit par baisser la tête et déglutir, et je vis ses muscles se tendre sous la peau de sa gorge.

« Jimin... Ne te braque pas.

Je ne me braque pas, affirma-t-il en relevant les yeux sur moi. C'est juste que je ne m'attendais pas à ce genre de question dès le réveil.

Je suis désolé, souris-je, mais je me pose des tas de questions depuis hier soir et j'ai besoin d'avoir des réponses. Ça me rend dingue.

C'est à ça que tu pensais cette nuit ? Tu m'étonnes que tu n'arrivais pas à dormir. Quelle idée de te torturer avec ce genre de question à la con avant de dormir...

Est-ce que je te plais alors ? »

Ses pupilles valsèrent entre les miennes avant qu'il ne déglutisse une nouvelle fois.

« Dans quel sens tu me demandes ça ?

Tous les sens possibles.

Ça ne m'aide pas franchement à trouver la réponse.

T'as compris de quoi je parlais, dis-je doucement.

Il y a "plaire" et "plaire".

Explique-moi la différence dans ce cas.

Je ne t'aime pas si jamais c'est cette hypothèse qui te fait flipper.

Ce n'est pas ce que je t'ai demandé.

Et que veux-tu que je te réponde ? Je t'apprécie énormément, et être avec toi me fait du bien parce que je décroche totalement de ma vie et de mes problèmes. Je tiens beaucoup trop à notre amitié et ça me fait peur dans un sens. Je t'ai déjà dit tout ça hier. Quant à ton physique, tu plairais à n'importe qui, tu t'es vu dans un miroir ? Tu as vraiment besoin de moi pour te rassurer là-dessus ? »

Il monta les yeux au ciel et continua.

« Par contre tu as un caractère de merde, mais on est deux. Je persiste aussi à dire que tu fumes beaucoup trop en ce moment et que tu empestes. Heureusement, ça n'enlève rien à ta prestance, ou à ton charisme. Tu es classe en toute condition. Bref, que veux-tu que je te dise d'autre ? Ça répond à ta question débile ? »

Je ne répondis pas et le coin de sa bouche se contracta, créant ainsi une petite fossette dans sa joue.

« Hayden ? »

Je remontai mes yeux dans les siens et tentai de lire à l'intérieur.

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? »

Je ne répondis pas.

« Réponds-moi quand je te parle », grogna-t-il.

Il me donna un coup de poing mais je n'esquivai pas. Je ne grognai pas. Je ne réagis absolument pas.

« Hey, ça va ? Pourquoi tu ne dis plus rien ? trembla sa voix après quelques secondes. Tu veux que- »

J'avais arrêté de réfléchir, et c'était pour ça que la fin de sa phrase s'était écrasée contre mes lèvres tandis que ma main droite était venue se jeter dans ses cheveux pour tirer dessus. Je m'écartai après quelques secondes, et il lâcha contre ma bouche :

« P-pourquoi ?

Je ne sais pas.

Je peux te poser une question ?

Oui.

Moi... je te plais ? »

Je n'en savais rien, mais ma main glissa dans sa nuque. Elle appuya dessus, et je vins m'emparer de ses lèvres une seconde fois. Mon ventre se tordit. Il répondit à mon baiser, ses mains venant frôler mon corps sans aucune hésitation. Mon ventre se tordit encore plus.

Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait, mais je me sentais bien alors je me laissai entraîner.

Nos baisers devinrent rapidement enflammés, et n'en pouvant plus de caresser uniquement sa taille ou ses fesses, je vins saisir l'arrière de ses cuisses et il s'agrippa à moi pour enrouler ses jambes autour de ma taille. J'avais chaud. Horriblement chaud. Tellement chaud que ma tête tournait.

Je nous fis pivoter et vins le poser presque trop brutalement sur le plan de travail central. Il gémit contre ma bouche avant de plonger ses mains dans mes cheveux et de tirer dessus, sa langue venant donner de temps en temps des coups à la mienne ou à mes lèvres tellement il semblait impatient, trop impatient pour partager un vrai french kiss pendant plusieurs secondes. Je le laissai cependant faire, le ventre en feu, et mes mains longèrent ses cuisses pour finir dans ses reins.

J'avais du mal à respirer, mon cœur battait à tout rompre, et Jimin me serrait contre lui comme s'il voulait que nous fusionnions.

Après un énième baiser presque trop torride pour être décent, j'arrêtai mes caresses sur le tissu de son pantalon et abandonnai sa bouche une seconde pour le regarder, mais ses mains, toujours plongées dans mes cheveux, attirèrent de nouveau mon visage à lui. Il embrassa cependant le coin de mes lèvres, puis ma joue, le souffle court, et j'en profitai pour plonger ma bouche sur sa gorge.

« Hayden... » murmura-t-il près de mon oreille.

J'eus un nouveau coup de chaud et mon ventre se retourna. Jimin continua de murmurer mon nom en gémissant de temps en temps, ses mains tirant toujours mes cheveux et ses mollets exerçant une pression sur mes fesses pour plaquer mon bassin contre le sien. Je revins finalement plonger de nouveau sur ses lèvres pour qu'il arrête de m'appeler de cette manière. Je perdais la tête.

Mes doigts s'enfoncèrent dans ses cuisses lorsqu'il lâcha un gémissement plus que suggestif contre ma bouche, et mes mains glissèrent ensuite accidentellement sous son t-shirt. Elles continuèrent cependant leur chemin en âme et conscience, caressant sa peau brûlante avant de la griffer doucement. Ses mollets, eux, appuyaient encore contre mes fesses pour me rapprocher de lui et m'amener à effectuer une pression sur son bassin.

Je ne m'étais pas trompé, il y avait bien eu quelque chose hier à la fin de notre discussion, et probablement toutes ces autres fois aussi. Il attendait bien quelque chose d'autre de moi, au moins pour un soir. Mais le plus surprenant était que je semblais le vouloir aussi, ou en tout cas que je n'étais pas le moins du monde dégoûté par ce que j'étais en train de faire alors que jamais, de ma vie entière, je n'avais eu envie et ne m'étais imaginé embrasser un homme.

Mais est-ce que c'était une bonne idée ? N'aurait-on pas dû parler, plutôt ? Je ne pus cependant pas réfléchir plus longtemps à la question car un énorme bruit retentit dans la pièce et nous fit sursauter tous les deux. Je m'éloignai d'un bond.

« Je... Pardon, je file en cours, s'excusa Sooyeon en ramassant rapidement son plateau déjeuner qu'elle venait de lâcher. À plus tard ! »

Elle déposa le plateau de plastique sur le bout du plan de travail et s'enfuit. Son verre avait explosé, et les morceaux qu'elle avait ramassés gisaient dans quelques gouttes de café et quelques grains de sucre n'ayant pas eu le temps de fondre, vomis par sa tasse brisée en deux.

Elle nous avait vus. Elle avait tout vu. Mais qu'avait-elle vu ?

J'avalai ma salive et tournai la tête vers Jimin qui fixait le sol, sa main droite resserrée sur le col du t-shirt comme s'il avait du mal à respirer.

J'avais totalement oublié ma cousine. Mes parents étaient partis travailler depuis plusieurs heures, Troy était en cours et Ally à l'école... mais j'avais totalement oublié que Sooyeon m'avait dit la veille qu'elle commencerait les cours plus tard, ce matin.

Enfin, je l'avais oublié, mais je n'y avais surtout pas pensé une seule seconde.

Alors, sans un mot, je tournai les talons et fuis la cuisine aussi vite que je le pus, des morceaux de verre crissant sous mes semelles, et abandonnant mon récent partenaire à sa confusion. Je filai dans ma chambre et saisis des vêtements avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain. Je pris une douche froide pour me remettre les idées en place, en vain. Mais qu'est-ce que j'avais fait ? Et pourquoi ? J'avais complètement disjoncté.

Je m'habillai ensuite rapidement et redescendis au rez-de-chaussée. En jetant un coup d'œil vers la cuisine, je vis que Jimin était descendu du plan de travail et qu'il s'était avancé vers l'évier. Ses cheveux paraissaient plus foncés et tirés vers l'arrière alors que son visage était penché vers l'avant. Avait-il eu besoin de se rafraîchir pour se remettre les idées en place, lui aussi ? Cependant, il dut sentir ma présence et il rouvrit les yeux avant de tourner la tête vers moi.

« Hayden... »

Ma gorge se serra. J'allais vomir.

« Excuse-moi, j'ai oublié que j'avais des trucs à faire. Je file, à ce soir.

Quoi ? Mais... »

Je m'enfuis alors littéralement de ma propre maison et le laissai totalement seul.

[...]

Ça faisait une éternité que j'errais dans les rues de Los Angeles. Je n'avais rien pris, ni téléphone, ni portefeuille, ni même mes clés. J'avais laissé Jimin seul chez nous. Allait-il partir ? Après tout, il n'avait pas besoin de clé pour fermer la porte d'entrée, elle ne s'ouvrait pas sans.

Quoi qu'il en soit, j'étais horriblement confus.

J'avais déjà eu des coups de cœur, des coups d'un soir, des personnes avec qui j'avais ressenti énormément de choses en l'espace de quelques secondes, autant que des personnes avec qui je savais que je n'étais là que pour me vider, mais ce que j'avais ressenti avec lui était dix fois plus puissant, comme si j'avais été sous substances illicites. Il ne m'avait suffi que d'un baiser pour perdre la tête. Et c'était un homme. Je n'avais jamais embrassé un homme de ma vie, même pour un pari ou un jeu à la con en soirée. Jamais. Mais là, je n'avais pas hésité une seconde, et surtout, mon corps s'était embrasé.

Je n'avais pas ressenti de telles choses depuis très longtemps.

Si Sooyeon n'était pas arrivée, ou si elle n'avait pas fait tomber son plateau et était partie sans signaler sa présence, je n'aurais pas quitté cette cuisine, son corps si chaud, ses bras si accrocheurs. Ses baisers passionnés. Je le savais. Mais qu'est-ce que j'aurais fait, ensuite ? Est-ce que j'aurais repris mes esprits ? Est-ce que je serais parti comme je venais de le faire ? Ou est-ce que nous aurions continué ? Est-ce que nous serions allés plus loin ?

Je n'avais jamais embrassé un homme donc j'avais encore moins couché avec l'un d'entre eux. De plus, ce n'était pas du tout quelque chose qui était dans ma To-do list, malgré ma très grande ouverture d'esprit. Après tout, comme diraient les plus beaufs d'entre nous, un trou était un trou, mais est-ce que j'aurais pu ? Bordel, quelle question, bien sûr que non. Et puis merde, mais qu'est-ce que j'étais en train de me demander ? C'était Jimin. Mon ami. Et c'était aussi Park Jimin de BTS. Je ne pouvais pas faire ça, jamais.

Et puis lui... Qu'en était-il de lui ? Même s'il avait plus ou moins évité la question, il n'avait pas nié que je lui plaisais physiquement. Et ce qui venait de se passer le prouvait. Mais est-ce que c'était tout ? Est-ce qu'il y avait autre chose ? Est-ce qu'il pourrait m'aimer, malgré son démenti ? Non, qui pourrait aimer un type comme moi ?

Dans tous les cas, je ne pouvais pas me permettre de faire n'importe quoi avec lui. Pas uniquement parce qu'il était mondialement connu et que le moindre pas de travers de sa part pourrait flinguer sa vie, mais parce que moi aussi je l'appréciais énormément. En y réfléchissant, tous les points de notre amitié auxquels il tenait étaient réciproques. Moi aussi, tous mes problèmes s'envolaient quand il était là. J'oubliais le monde quand nous étions ensemble. Sa présence me faisait du bien.

Si jamais il avait fini par avoir des sentiments pour moi... Non, il ne fallait pas. Ça ne pouvait être que physique. De cette manière, nous pourrions passer outre. Il fallait qu'on passe outre. Mais s'il y avait autre chose ?

Putain.

Je ne pouvais pas faire ça. Je n'aurais pas dû faire ça. Même si ce n'était que physique, je n'aurais jamais dû faire ça. Il fallait que je le repousse, pas que je cède à des pulsions animales et que je lui brise le cœur davantage. Parce que même s'il ne m'aimait pas, il allait forcément être blessé par ma fuite, comme je l'avais été par la sienne trois semaines plus tôt, à la différence que la mienne était beaucoup plus violente.

Putain, mais pourquoi j'avais fait ça ? Frustration ? Envie ? Parce que c'était lui ? Je n'avais pas le droit de me servir de lui. Et même s'il n'avait pas de sentiments pour moi, il était hors de question qu'on s'aventure davantage sur ce terrain glissant. C'était mon ami. Et c'était un mec en plus, bordel. Pourquoi est-ce que j'avais embrassé un ami mec ? Et putain, qu'est-ce qu'il se serait passé si Sooyeon ne nous avait pas surpris ? Bordel de merde. J'aurais sûrement pas couché avec, quelle horreur. C'était hors de question. C'était un mec. C'était Jimin, putain. Alors pourquoi est-ce que je l'avais embrassé ? C'était moi qui avais commencé tout ce bordel. Mais merde, qu'est-ce que j'avais fait ?

« Hyde ? »

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