
𝟎𝟑:𝟔𝟓 - A Day To Remember, 𝐹.𝑌.𝑀
[02/01/2023]
Bonsoir bonsoir !
Bonne année 2023 !
Je vous souhaite plein de bonnes choses, et j'espère que nous passerons cette année ensemble jusqu'au bout !
J'espère également que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d'année, et que la reprise demain ne sera pas trop dure.
Pour ma part, il faut que je fasse ma rétrospective de 2022 et que je fasse le plan de mes projets de 2023. Je vais croiser les doigts pour que 2023 soit meilleure que 2022, pour moi comme pour vous.
Oh ! Cette histoire a passé le cap des 10k vues dans la nuit du 31 au 1ᵉʳ, j'ai remarqué ça hier soir. Je suis trop émue 🤧
Merci de l'aimer 💙
Bref, je m'arrête ici pour cette intro. J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
« Hayden ! » s'écria ma mère après quelques secondes.
Je l'ignorai, ignorai également ses yeux écarquillés, ceux de Sooyeon, et la petite tête d'Ally qui faisait des allers et retours entre mon visage et celui de Jimin pour essayer de comprendre pourquoi les choses étaient visiblement si tendues entre nous. Je vis mon « ami » bouger nerveusement sa mâchoire, puis détourner le regard avant de déglutir et de remonter ses yeux dans les miens.
« On était de passage aux États-Unis... du coup j'ai-
– On le sait, oui. Et je viens de passer trois jours à New York. Mais tu l'ignorais, toi, non ? »
Il ne me répondit pas mais ses yeux continuèrent de valser entre les miens.
« Tu as mangé, Jimin ?
– Quoi ? demanda-t-il en posant son regard sur ma mère, surpris par ce changement de conversation.
– Il est bientôt l'heure du dîner. Est-ce que tu as eu le temps de manger ce midi avant ton avion ? Tu as faim ?
– J'ai mangé, oui, il y a plusieurs heures. Mais je ne veux pas...
– Tu ne nous dérangeras jamais, lui sourit-elle. Si tu comptes repartir ce soir, reste au moins pour le dîner, s'il te plaît. Ça nous fera plaisir à tous.
– Alors d'accord, accepta-t-il finalement. Merci, ma tante.
– Je t'en prie. Repose-toi, tu dois être fatigué. Si tu as besoin de quelque chose, tu n'as qu'à demander, mais fais comme chez toi, comme toujours.
– Merci. »
Ma mère repartit en cuisine, laissant Sooyeon, moi, ma sœur et Jimin dans une ambiance plutôt pesante. Ally tenait toujours ma main et continuait de nous regarder à tour de rôle.
« Pourquoi t'es pas content ? me demanda-t-elle au bout d'un moment.
– Pas content ? Mais je suis content, Ally. Je suis juste fatigué. Tu sais, j'ai travaillé dur et très tard pendant que j'étais à New York. Tu penses bien que je suis fou de joie de voir que Jimin est de retour.
– Oppa, souffla Sooyeon.
– Quoi ? C'est vrai ! lui répondis-je avec un immense et faux sourire. Mais tu m'excuseras, Jimin, tu tombes mal. Je vous laisse, je vais me coucher.
– Oppa ! répéta Sooyeon.
– Tu as Jimin pour toi toute seule, ce soir. Profites-en ! Enfin, tu as Ally pour te faire de la concurrence.
– Oui ! Je suis là aussi ! s'exclama-t-elle. En plus tu es trop beau aujourd'hui !
– Oh, merci, répondit Jimin, qui ne s'attendait pas à ce soudain compliment et sa maladresse.
– Moi aussi je veux des cheveux bleus !
– Quand tu seras plus grande. »
Je roulai des yeux, lâchai la main de ma sœur qui ne me retint pas une seconde, et je tournai les talons pour remonter à l'étage. J'entendis la voix de Sooyeon tenter de me retenir, mais Jimin dut lui faire comprendre de ne pas insister, parce qu'elle ne me suivit pas.
Je rejoignis ma chambre en furie, claquai la porte, et je me ruai vers mon bureau. J'arrachai mon tiroir puis ma fenêtre, allumai une cigarette, puis j'inspirai et recrachai ma fumée brutalement.
Nan mais il se payait ma tête ? Il se sauvait à l'anglaise, me foutait dans la merde par rapport à mon père, m'ignorait pendant un mois, ne refaisait toujours pas surface alors que j'avais traversé le pays pour tenter de le voir, et maintenant il débarquait chez mes parents comme une fleur ? C'était une blague ? En plus, il avait eu l'air presque surpris de me voir. Il pensait que j'étais encore là-bas ? Il avait voulu m'éviter encore une fois ? Qu'il n'essaie même pas de jouer le rôle de la victime. Je le démolirais en deux secondes. Il n'avait aucune excuse, et si vraiment il avait réussi à en trouver une, il y avait intérêt qu'elle tienne la route.
Je fumai deux cigarettes comme ça, les nerfs à vif, puis je me laissai tomber sur mon lit. J'avais envie de le frapper. Il me prenait vraiment pour un con. Je n'étais son pote que quand ça l'arrangeait ? Connard.
Je me retournai une fois, encore une fois, encore une... puis j'arrêtai de compter. La nuit était tombée, la lumière des lampadaires éclairait un peu l'intérieur de ma chambre, et je n'arrivais pas à m'endormir tellement j'étais énervé. Ça me prenait la tête.
Je saisis mon téléphone pour essayer de me changer les idées, et quand je tombai sur KakaoTalk et notre conversation où il n'avait toujours pas ouvert le moindre message, je commençai à ricaner. Il se payait vraiment ma tête.
Je fermai l'application, et en voyant l'heure, je réalisai soudain que toute ma famille devait être en train de dîner. Troy y compris. J'hésitai une seconde à descendre, puis je me rallongeai confortablement. Qu'il se démerde. C'étaient plus mes affaires.
J'ouvris ensuite WhatsApp et la conversation de groupe que j'avais avec tous mes potes. Tous étaient partants pour qu'on aille boire un coup, même si, pour certains, ça ne serait qu'un verre étant donné qu'ils bossaient le lendemain. Je répondis que c'était ok, que moi je prévoyais de me prendre une murge, et que ça ne me dérangerait pas de me faire abandonner au fur et à mesure que la soirée avancerait de toute manière. Je me perdis ensuite sur mes réseaux sociaux puis sur YouTube, quand j'entendis frapper à ma porte.
« J'ai aucune envie de parler. Tu peux repartir. »
Seulement la porte s'ouvrit quand même dans mon dos. Je me figeai une seconde, puis continuai de faire ce que je faisais avant comme s'il n'était pas là. La porte se referma. Je savais parfaitement qui était là, et je n'allais pas laisser passer.
Il ne prononça pas un mot et je me demandai ce qu'il attendait. Seulement lorsque je sentis le matelas s'affaisser dans mon dos, je me redressai immédiatement et me retournai vers lui.
« Tu fous quoi ?
– Tu as dit que tu n'avais pas envie de parler.
– Et tu crois que ça veut dire que j'ai envie de dormir avec toi ? Tu te fourres le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
– Hayden...
– Quoi ? explosai-je en me levant. Tu regrettes ? De t'être enfui, de ne m'avoir laissé aucune chance alors que je voulais te parler le mois dernier ? Tu ne m'en as pas laissé l'occasion. Pourquoi est-ce que moi je te laisserais parler ?
– S'il te plaît...
– Justement, ça ne me plaît pas. Tu m'as planté comme un con, mon père m'en a foutu plein la gueule en disant que j'étais incapable et j'en passe. Et après ça, tu m'as littéralement ignoré. Tu n'as même pas ouvert mes messages. Pas un seul. En un mois. Je suis venu jusqu'à New York pour te voir, pour te parler, j'ai fait savoir au monde entier que j'étais là. Certains de mes abonnés m'ont cherché dans toute la ville pour me rencontrer, prendre une photo ou échanger quelques mots avec moi. Mais la seule personne que je voulais voir n'a même pas daigné me répondre qu'elle n'était pas disponible et que je ne pourrais pas la voir. Tu m'as fait me sentir pitoyable pendant tout ce mois, et encore plus pendant ce weekend. Et maintenant tu te pointes chez moi comme une fleur et tu penses que je vais te sauter dans les bras ? Mais sur quelle planète tu vis ? Tu me fais me sentir encore plus pitoyable. J'ai mis tout en œuvre, à mon niveau, pour avoir ne serait-ce qu'un signe de ta part. Un "vu" sur notre conversation m'aurait suffi. Mais même ça, tu n'as pas été capable de me le donner. Mais toi, tu débarques comme ça, comme si de rien n'était ? Tu te fous de moi ? »
Il soutint mon regard pendant quelques secondes, puis le détourna et baissa la tête.
« Je sais pas si c'est un caprice ou autre chose, mais je refuse d'être pris pour un con, Jimin. Je ne sais pas ce que tu pensais ou voulais en venant ici, mais t'aurais pas dû venir. D'ailleurs, si t'as pas lu mon dernier message, je t'y disais que-
– Je l'ai lu, me coupa-t-il.
– Alors je pense que tu as compris que si tu as amené des bagages, il n'est pas utile de les défaire.
– J'ai lu tous tes messages.
– Et alors ? Tu regrettes ? Tu te rends compte à quel point tu m'as foutu mal ? J'ai été en colère, rancunier, inquiet... Je suis passé par toutes les émotions durant ce mois. Ça t'a fait plaisir ?
– Non, rétorqua-t-il en relevant les yeux sur moi. Je les ai tous lus tout à l'heure, mais je les avais lus avant. Presque tous.
– Te fous pas de moi, ils étaient encore indiqués comme non ouverts tout à l'heure.
– Dans mes notifications. À chaque fois que tu m'en as envoyé un, j'ai lu ce que tu m'y disais.
– Et alors ? Ça ne change rien. Tu m'as laissé dans le noir.
– Tu te rappelles de ce que je t'ai dit, il y a trois mois ?
– Non. Mais ça ne doit plus être d'actualité. »
Je lui tournai alors le dos et me rapprochai de mon bureau avant d'ouvrir ma fenêtre. Je m'emparai d'une nouvelle cigarette que j'allumai. Je l'entendis se lever du lit et s'approcher de moi mais je ne bougeai pas.
« Je t'avais dit que je ne voulais pas partir. Que je me sentais bien avec vous, que je me sentais libre.
– Et alors ? Tu es revenu parce que tu as besoin de liberté ?
– Je suis revenu parce que j'ai besoin de toi. »
Je pouffai et roulai des yeux une fois de plus.
« Drôle de façon de le montrer, vu que pendant un mois ça n'a visiblement pas été le cas. »
Je sentis ses doigts se poser sur mon poignet gauche mais je le repoussai et reculai un peu. Je ne voulais pas qu'il me touche.
« Si je suis parti sans te le dire il y a un mois, c'était parce que je savais que je n'aurais pas pu prendre l'avion si tu étais là, comme la dernière fois. Et aussi parce que, justement, tu voulais parler et que lâchement, je n'en ai pas eu le courage. Je n'ai pas d'excuse et si tu refuses de me pardonner pour ça, je le comprendrai et je l'accepterai. J'ai été lâche et égoïste. Je n'ai pas pensé que ça se retournerait contre toi et je suis désolé. Je suis désolé aussi que ça t'ait inquiété que je sois parti comme ça. Mais plus je viens ici, plus je passe de temps avec vous... avec toi... plus je me sens bien, et moins j'ai envie de repartir. Mais je n'ai pas le choix. Et ça me tue. »
Je ne répondis pas. C'était trop facile.
« Dès que tu m'as envoyé un message pendant ce mois, j'ai regardé mon téléphone pour le lire dans la notification. Je savais que si j'ouvrais ta conversation, j'aurais mal au cœur parce que tu me manquerais encore plus. Et évidemment que je savais que tu étais venu jusque New York. À chaque photo ou vidéo que tu as postée, j'ai eu envie de planter le groupe et tout le staff pour te rejoindre. À chaque putain de tweet. J'ai espéré au fond de moi te voir débouler pendant un tournage, j'ai presque rêvé que tu viennes faire un scandale devant les bâtiments où on tournerait afin qu'on te fasse entrer, rigola-t-il doucement. Dès que j'entendais quelqu'un entrer dans la pièce, que je croisais quelqu'un, j'avais l'espoir que ça soit toi.
– Ça aurait pu être moi si tu avais décroché ton foutu téléphone, dis-je sèchement. Te prends pas la tête à essayer de me convaincre, tu n'y arriveras pas. Je suis hyper remonté contre toi.
– Je sais, et je le comprends parfaitement. Je ne voulais pas venir à l'origine. Justement parce que j'ai abusé, et parce que je n'en avais pas le droit. Mais j'ai craqué.
– Tu m'en vois ravi, soufflai-je en recrachant ma fumée, avant d'écraser mon mégot puis de me tourner pour prendre une nouvelle cigarette.
– Tu me manquais trop. Tu... Toi, ta famille, cette maison, cette ville... Nos soirées... Nous. Tout ça est devenu une drogue. J'ai essayé de me sevrer, mais je n'ai pas réussi. »
J'appuyai sur la roulette de mon briquet et il continua.
« Alors j'ai dit à mon agence que je revenais et je ne leur ai pas laissé le choix. J'avais besoin de ma dose.
– Fais gaffe, la drogue c'est dangereux, dis-je en recrachant ma fumée.
– Je sais. Mais je suis déjà trop atteint. »
Je levai les yeux au ciel, et je sentis ses doigts saisir de nouveau mon poignet. Je tentai de le repousser une fois de plus mais il mit quelque chose dans ma main.
« Fais-en ce que tu veux. Mais à mon tour, à mon niveau, ça sera bientôt la seule chose que je pourrai faire pour te voir. »
Je baissai les yeux sur ce que je tenais désormais, et il recula d'un pas. Je remontai ma main vers mon visage, et lorsque j'identifiai l'objet, je lui jetai dessus.
« Garde-le. Je n'ai aucune intention de venir te voir. C'était bien beau comme discours, mais c'est trop facile, Jimin. Je suis peut-être un peu trop fier, mais j'ai horreur qu'on se serve de moi. Je ne veux pas être le guignol qui te sert de distraction quand tu t'ennuies ou que tu en as marre de ta petite vie de star mondiale. Je-
– C'est vraiment ce que tu penses de moi ? éleva-t-il soudain la voix. Que je me sers de toi ?
– Oui, pourquoi d'autre reviendrais-tu ici après un mois de silence radio ? C'était déjà pareil la dernière fois, mais je t'ai excusé parce que je savais que tu avais du taf. Et surtout, tu lisais mes messages, même si tu n'y répondais pas. Là, tu m'as totalement ignoré. C'était comme si je n'existais pas. Tu-
– Mais je viens de t'expliquer ! Tu ne m'as pas écouté ou quoi ?
– Oh si, je t'ai écouté, ricanai-je. Et c'est sûrement pas tes explications qui vont me faire changer d'avis.
– T'es un gros con. »
J'écarquillai alors les yeux, surpris, et il s'approcha de mon bureau pour balancer le pass qu'il m'avait fait faire dans ma poubelle.
« Tu ne veux plus entendre parler de moi ? Très bien. Je m'en vais.
– Parfait. »
Il me fit un doigt d'honneur et tourna les talons. Je ricanai et le regardai s'éloigner, puis ouvrir la porte de ma chambre et la claquer dans son dos. Bon débarras.
Je tirai fortement sur ma cigarette, mais j'eus à peine le temps de la retirer d'entre mes lèvres que la porte de ma chambre se rouvrit et claqua de nouveau.
« C'est trop simple, vociféra-t-il.
– Quoi donc ? De t'excuser ? Je suis d'accord.
– Non, de refuser de m'écouter.
– Je t'ai écouté, dis-je en tournant le visage vers lui. Tu-
– Non, tu es tellement borné et fier que-
– Je le suis et ce n'est pas nouveau. Tu n'as-
– Putain mais laisse-moi parler ! me coupa-t-il en plaquant sa main sur ma bouche. J'ai autant-
– Me touche pas, dis-je en retirant sa main, mes ongles enfoncés dans son poignet.
– J'ai autant souffert que toi, si on peut dire que tu as-
– Non, on va pas aller jusque-là, le coupai-je à mon tour.
– Laisse-moi parler ! cria-t-il en tentant de poser son autre main sur mes lèvres.
– Non, j'en ai aucune envie. T'as eu mille occasions, maintenant c'est trop tard.
– Mais putain, Jung Hayden, t'as tes règles ou quoi ? Pourquoi tu ne veux pas-
– Et toi alors ? Ou alors c'est de la bipolarité ? »
Son poing s'enfonça durement dans ma clavicule et je grimaçai en reculant d'un pas. Je remontai mes yeux noirs dans les siens et serrai la mâchoire.
« Dégage, dis-je entre mes dents.
– Tu vas la fermer et-
– Non, et toi tu vas quitter ma chambre et la maison.
– Ferme-la ou je t'en colle un deuxième.
– Vas-y, tu ne me fais pas peur. »
Une seconde plus tard, son poing s'écrasa dans mon menton et mon visage partit sur la droite. Je lâchai ma cigarette sous la surprise, qui chuta jusqu'au sol à travers la fenêtre. Je ne bougeai pas pendant un instant, choqué, puis mes doigts vinrent frotter durement ma mâchoire avant que mon regard noir vienne se poser sur Jimin qui me regardait toujours de la même manière.
« C'est bon ? T'es calmé ? »
Je le regardai sans répondre, puis je me courbai en deux et lui fonçai dessus. Il étouffa une plainte lorsque mon épaule cogna contre son ventre, et je me redressai en le soulevant.
« Qu'est-ce que tu fous ? hurla-t-il. Repose-moi !
– Te reposer ? demandai-je en me retournant vers la fenêtre. Avec plaisir.
– Mais t'es malade ? Arrête ça ! Je vais te buter !
– Tu ne seras pas en état, après avoir fait une chute de cinq mètres.
– Lâche-moi ! Je vais t'éclater ! ragea-t-il en enfonçant ses poings dans mon dos. Arrête ça ! Laisse-moi descendre ! Immédiatement !
– Piètre choix de mot. Tu vas descendre au rez-de-chaussée dans une seconde.
– T'es cinglé ? Hayden ! »
Il continua de se débattre et d'enfoncer ses poings dans mon corps, quand le plat de sa main claqua soudain ma fesse gauche. J'eus un sursaut, et je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il recommença à hurler.
« Lâche-moi ! Jung Hayden ! Je vais te coller un procès au cul ! hurla-t-il en continuant de me frapper. Je vais tout te prendre jusqu'au dernier centime ! Tes guitares, ton ordi, tes caméras, tes albums dédicacés, tout ! »
Je tournai alors et partis dans l'autre sens.
« Ouais, t'as raison, une chute dans les escaliers ça sera moins évident.
– Lâche-moi ! »
Je pivotai finalement vers mon lit après qu'il m'ait une fois de plus violemment claqué le derrière, et je le balançai sur le matelas. Je ne lui laissai pas le temps de se redresser et enjambai son corps pour le paralyser entièrement.
« Lâche-moi ! grogna-t-il entre ses dents. Je vais te tuer.
– Essaie. »
Il releva violemment son genou, qui me fit plus mal que je ne l'aurais imaginé, et je relâchai ma prise sur lui. Il me repoussa alors et échangea les rôles.
« Tu vas m'écouter, maintenant !
– Cause toujours », répondis-je entre mes dents.
Nous continuâmes de nous battre et de nous insulter pendant plusieurs minutes, hurlant en nous coupant la parole à chaque fois, quand on frappa à la porte. Nous nous figeâmes, nous regardâmes, puis il fit un bond en arrière pour s'asseoir en tailleur au moment où la porte s'ouvrit.
« Ça va, vous deux ? Qu'est-ce que vous faites depuis tout à l'heure ? demanda la voix de Sooyeon avant que son visage n'apparaisse. Vous vous tapez dessus ou quoi ?
– Pas, pas du tout, où tu vas chercher ça ? bégaya Jimin.
– Pourquoi on se battrait ? ricanai-je en venant taper sur son épaule à deux reprises. On est les meilleurs amis du monde !
– Je ne sais pas, j'ai cru vous entendre hurler par la fenêtre alors je m'inquiétais. Comme vos retrouvailles n'étaient pas franchement heureuses, répondit-elle avec un sourire triste.
– C'est bon, on s'est rabibochés, mentis-je. File dormir, tu vas être fatiguée demain matin.
– Je commence un peu plus tard que d'habitude donc je peux traîner une heure, mais oui, je file. À demain Jimin-ah !
– À demain. Dors bien !
– Merci, toi aussi. Et toi aussi, oppa.
– C'est ça. Bonne nuit ! »
Elle referma la porte et de longues secondes s'ensuivirent. Nous étions ridicules, tous les deux. Moi et ma fierté, lui et ses mensonges ou ses non-dits.
« "Rabibochés" ? Qui utilise encore ce mot en 2020 ? »
Je baissai la tête et pouffai doucement, avant d'envoyer un poing dans son épaule à l'aveugle. Il commença alors à rire, je l'imitai sans pouvoir m'en empêcher, et nous finîmes par partir dans un fou rire incontrôlable.
Après plusieurs minutes, tous les deux allongés l'un à côté de l'autre sur mon lit, les jambes pendant dans le vide, nous tentâmes de reprendre notre respiration et de nous calmer. Il fallait qu'on parle.
« Jimin...
– Je sais. Tu avais raison ; il fallait qu'on parle, y a un mois. Alors on va parler. Après je m'en irai, mais je veux mettre les choses au clair avant de disparaître. Tu le mérites. »
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro