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𝟎𝟑:𝟓𝟗 - Simple Creatures, 𝐴𝑑𝑟𝑒𝑛𝑎𝑙𝑖𝑛𝑒

[12/12/2022]

Bonsoir bonsoir !

Déjà le 12 décembre, omg, on est à la moitié du calendrier de l'Avent 😱

Il me reste encore un cadeau à faire, j'suis dans la merde XD

Du coup pour le petit clin d'œil dans mon chapitre précédent, il s'agissait d'un design que Jimin regarde dans le book de flashs du tatoueur. Le serpent avec le "soleil étrange". C'est une petite référence à mon histoire L'aurore d'Apophis, et pour l'anecdote, je l'ai, ce tatouage, je l'ai fait cet été 🤭

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira !

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je raccrochai le pommeau de douche et me redressai en grognant. J'avais mal au dos.

Je sortis de la cabine et saisis rapidement une serviette propre, puis je commençai à éponger mon bras doucement. Je me retournai ensuite pour faire face à l'évier et au miroir, et je m'avançai près de Jimin qui nettoyait également son nouveau tatouage.

« Ça va ? demandai-je en me rapprochant au maximum du miroir pour observer mon nouvel encrage.

Oui, me répondit-il, la tête baissée. Pourquoi ça n'irait pas ?

Parce que ce n'est que ton deuxième.

Et alors ? Tu as vu où est mon premier ? me sourit-il à travers le miroir. T'inquiète, je gère. Et puis ce n'est pas comme si c'était un aplat, c'est très fin, je n'ai quasiment rien senti.

Vraiment ? Même ici ?

Oui, même ici. »

Il rebaissa ses yeux sur sa hanche et je glissai les miens sur ses côtes, toujours à travers le miroir, pour voir une partie du mot qui décorait le dessous de son pectoral, et petit à petit, ils descendirent sur sa hanche et le haut de son aine découverts par le bord de son boxer qu'il avait baissé. Je l'observai rincer proprement sa peau en maintenant une serviette en dessous du tatouage pour ne pas que l'eau dégouline le long de sa cuisse.

« Je ne te dérange pas ?

Hein ? Pourquoi tu me demandes ça ? » l'interrogeai-je en remontant mes yeux sur son visage, avant de tourner la tête quand je remarquai qu'il me regardait moi et non mon reflet.

Il sembla mordre dans sa joue pour retenir son sourire, puis il secoua la tête avant de la baisser de nouveau sur son tatouage.

« Pourquoi tu me demandes ça ? répétai-je.

Tu sais que je te vois, dans le miroir ?

Et alors ?

Et alors tu me matais ouvertement. Sois un peu plus discret la prochaine fois, s'il te plaît. »

Je pouffai en levant les yeux au ciel.

« Je regardais juste si tu t'en sortais bien. Y a rien à mater.

Si je montais sur scène habillé comme ça, je peux te dire qu'il y aurait plusieurs malaises dans le public.

C'est évident, ricanai-je. Il y a quatre-vingt-dix pour cent d'adolescentes dans ton public.

Je peux aussi faire tomber les hommes comme des mouches.

Je te crois sur parole, mais je tiendrai debout, ne t'en fais pas. Et je peux te faire concurrence, je pense.

Mmh, tu as moins de muscles.

Mais j'ai plus de tatouages.

En même temps ce n'est pas compliqué. »

Il ramena ses yeux sur sa hanche, puis commença à tamponner son aine doucement pour la sécher. Je finis par déglutir et arrêter de le regarder pour me concentrer sur mon propre tatouage. Enfin, mes propres tatouages, puisqu'à cause de lui, j'en avais eu un deuxième. Au final, Michael m'avait tatoué la phrase près du creux de mon coude gauche, près du petit gland que j'avais fait suite au pari avec Steven. C'était le bon endroit.

Ma peau étant sèche, je posai ma serviette sur le bord du lavabo et m'emparai du tube de crème cicatrisante. Je l'ouvris, en mis une noisette sur le bout de mon doigt, et je commençai à l'appliquer soigneusement sur le haut de mon bras. Je vis Jimin venir me piquer le tube dans ma vision périphérique et je le laissai faire.

Il eut terminé de l'appliquer bien avant moi, et il se lava les mains avant de commencer à découper un morceau de cellophane afin de refaire son pansement. Je l'entendis grogner à plusieurs reprises mais n'y prêtai pas attention, et lorsque notre tatouage en commun fut également hydraté, je me lavai les mains à mon tour pour refaire mes pansements.

« Tu vas pas en chier pour la cicatrisation ? demandai-je soudain en enroulant la cellophane autour de mon bras.

Si. Il va falloir que je fasse du tri dans ma garde-robe, je ne vais pas pouvoir mettre de trucs trop serrés. Je ne sais même pas si j'ai ce qu'il faut dans mon sac...

Au pire, je peux te prêter des trucs.

Au pire j'irai faire du shopping, oui, me répondit-il en m'envoyant un sourire à travers le miroir.

J'en étais sûr, ricanai-je.

Tu commences à me connaître ! »

Il rigola doucement et reposa ses yeux pour coller le dernier morceau de sparadrap sur son pansement afin de le faire tenir.

« Parfait. »

Je le regardai remonter le bord de son boxer doucement sur sa hanche, et quand il referma ensuite son pantalon, il soupira de soulagement.

« Fini.

Quelle idée de faire ça là, aussi, dis-je en soufflant par le nez.

Je n'ai malheureusement pas beaucoup d'endroits sur tout le corps où ça peut passer inaperçu, hein.

Y a tes fesses, déjà.

Tu pensais vraiment que j'allais montrer mes fesses à ton tatoueur ? dit-il dans un éclat de rire.

Et pourquoi pas ? »

Il lâcha un autre éclat, et un large sourire se dessina sur mon visage. Je reportai mon attention sur mon deuxième tatouage qu'il fallait que je couvre, et Jimin s'approcha de moi.

« Attends, je vais te le mettre.

Si tu veux. »

Il déchira un morceau de cellophane qu'il posa soigneusement en dessous de mon coude, et il fit le tour de mon avant-bras du mieux possible avant de s'emparer du sparadrap pour en découper plusieurs morceaux.

« Je t'en mets en haut aussi ? Ça risque de glisser sinon, non ?

Ouais, vas-y. »

Il s'assura d'abord que le petit pansement du bas ne puisse pas bouger tout seul, puis il commença à sceller celui protégeant mon phénix. Je le regardai faire, et lorsqu'il arriva sur mon épaule et qu'il releva la tête vers moi en me soufflant un « voilà », nous nous rendîmes compte que nous étions très près l'un de l'autre. Il recula alors rapidement d'un pas tandis qu'un chatouillis étrange se balada une seconde dans mon ventre, et il reposa le petit rouleau près du lavabo pour récupérer son t-shirt et le remettre.

« Bon, on fait quoi ? Il est à peine quinze heures.

Comme tu veux, répondis-je en bougeant mon bras pour voir si mes pansements tiendraient bien. Dans tous les cas, on va éviter de marcher des kilomètres ou de faire du sport parce que transpirer avec ça n'est pas la meilleure idée au monde.

Sans façon, oui. On reste traîner alors ?

Si tu veux ? Moi je m'en fiche. C'est toi qui es de passage ici, alors c'est à toi de me dire si tu veux faire quelque chose en particulier.

Juste passer du temps avec toi me convient, pas besoin de visiter la ville de fond en comble, répondit-il en haussant les épaules tout en pliant soigneusement sa serviette et en la posant avec le reste de ses affaires.

Tu veux regarder un film ? Jouer à un jeu de société ? Traîner sur YouTube ? Écouter de la musique ? Dormir ? Discuter ?

Tout ça ? ricana-t-il en me jetant un coup d'œil. Je m'en fiche. Tu ne dois pas bosser ?

Ce qui est bien dans mon métier, c'est que je peux adapter mes heures et mes jours de boulots assez facilement, souris-je en attrapant mon propre t-shirt.

Si tu as une vidéo à tourner, tu peux le faire. Je te regarderai bosser.

Comment tu veux que je bosse si t'es là à me fixer ? pouffai-je.

On peut tourner une vidéo tous les deux, sinon. Non ? C'était marrant la dernière fois. »

Il ouvrit la porte de la salle de bain et je lui emboîtai le pas en hochant la tête.

« Ça me va. Tu as un sujet en tête ?

Pas pour le moment. Dis, si on reste ici et que tu as un truc genre un jogging à me passer, je suis preneur en fait, j'ai peur que mon pantalon me serre trop à cet endroit si je m'assois.

Je vais te passer ça », dis-je en passant mes bras dans mon t-shirt.

Je levai mes bras au-dessus de mon corps et passai la tête dans mon vêtement pour le faire ensuite glisser sur mon torse, quand soudain je cognai contre quelque chose. Je m'empressai de faire sortir ma tête du col, quand une voix me fit serrer les dents.

« Bien le bonjour, mon cher Jimin. »

Je tirai sur mon t-shirt pour couvrir mon corps et contournai Jimin dans qui j'étais rentré accidentellement.

« Bonjour, répondit ce dernier.

Vous venez de prendre une douche ensemble ? C'est mignon.

Ferme ta gueule, Troy, cinglai-je en le fusillant du regard.

Tu es tellement sur la défensive, mon frère, je suis inquiet pour toi.

Dis, tu ne te lasses jamais ? demanda doucement Jimin.

Me lasser ? De quoi donc ?

De nous casser les couilles.

Vous casser les couilles ? Loin de là, je voulais juste plaisanter. Je suis désolé si ça vous a blessé.

Arrête de te foutre de nous. Et qu'est-ce que tu fous là à cette heure-là, déjà ?

Je voulais travailler à la maison. Et puis je me suis dit que ça serait l'occasion pour moi et Jimin de faire plus ample connaissance. »

Je fronçai les sourcils. Ce dernier avait posé ses yeux sur mon ami et ne me regardait donc plus.

« Faire plus ample connaissance avec moi ? Tu as bu ? »

Je soufflai discrètement par le nez. Bonne répartie, Jimin.

« Disons plutôt que j'essaie de faire amende honorable. Je sais que je n'aurais pas dû être insultant comme je l'ai été les dernières fois. Sooyeon m'a ouvert les yeux. »

Jimin me jeta un coup d'œil furtif, puis revint à mon frère.

« Quoi qu'il en soit, ma porte est ouverte, si jamais tu veux parler. »

Jimin resta silencieux tandis que je pouffai en roulant des yeux. Il voulait faire gober ça à qui ?

« J'y réfléchirai, répondit alors Jimin. Mais je ne suis pas un idiot. Si tu essaies de me la faire à l'envers, tu-

Je ne suis pas aussi diabolique, sourit mon frère. Sur ce, je vous laisse, je dois travailler. À plus tard ! »

Il nous sourit largement, puis nous contourna pour rentrer dans sa chambre. Jimin et moi nous tournâmes légèrement pour le suivre du regard jusqu'à ce qu'il s'enferme dans la pièce, puis je repris la route pour rentrer dans ma tanière. Jimin me suivit et referma la porte dans son dos après quelques secondes.

Je me dirigeai vers mon bureau et me laissai tomber sur mon fauteuil en gémissant. Les yeux fermés, je me fis tourner légèrement pendant un moment, avant de rouvrir les paupières sur Jimin, qui était toujours adossé à la porte, l'air pensif.

« Jimin ? demandai-je alors.

Mmh ? Oui ?

Ça va ?

Oui. Je réfléchissais.

À quoi ?

À ton frère. Ce changement radical ne me dit rien qui vaille.

On est d'accord. Je suis certain qu'il veut juste nous poignarder dans le dos. Méfie-toi de lui encore plus qu'avant.

Mmh. »

Il se rapprocha de moi et je tirai sur le tabouret présent sous mon bureau pour qu'il puisse s'asseoir.

« Ou tu veux que j'aille te chercher le fauteuil du bureau plutôt ? Tu vas avoir mal au dos là-dessus.

Tu as raison. Mais je vais aller le chercher moi-même, t'inquiète. Allume ton ordi en attendant, je fais vite.

D'accord. »

Il se releva, et je le suivis des yeux jusqu'à ce qu'il quitte ma chambre. J'étais soupçonneux.

Je refis un quart de tour sur mon fauteuil, allumai mon unité centrale, puis je tournai de nouveau et me levai pour aller fouiner dans ma penderie. Je finis par tomber sur un jogging quasiment neuf et je le sortis avant de le balancer sur le lit et de retourner prendre place à mon bureau. Les roulettes du fauteuil de la pièce à côté finirent par venir crisser sur mon parquet. Jimin referma derrière lui puis me rejoignit et se laissa tomber sur le siège en soupirant.

« Je t'ai trouvé un jogging si tu veux.

Ah ?

Oui. Il est sur mon lit.

Parfait. Merci !

Je t'en prie. »

Il se releva pour se changer et je tapai mon mot de passe. Il finit par venir se rasseoir à côté de moi et nous restâmes silencieux pendant quelques minutes.

« Bon, alors, t'as une idée ?

Mmh ? Quoi ?

Est-ce que tu as une idée de ce que tu veux qu'on fasse ?

Pour ? »

Je fronçai les sourcils et me tournai pour être totalement face à lui.

« T'es sûr que ça va ?

Oui, pardon. J'étais dans mes pensées.

J'ai vu ça...

Pour une vidéo tu veux dire ?

Oui. C'est Troy ?

Quoi ? De quoi donc ?

Qui te rend si pensif.

Mmh, dit-il en hochant la tête. C'était limite cordial, ça m'a...

Effrayé ? Dégoûté ?

Perturbé.

Je peux comprendre. C'est tellement rare qu'il soit aimable...

Et c'est dommage.

Pourquoi ?

Parce que s'il n'était pas aussi con habituellement, on aurait pu devenir amis.

C'est pas grave, rétorquai-je en haussant les épaules.

Si, l'ambiance aurait pu être bien meilleure. Rien qu'entre toi et lui.

Ouais, nan, je suis tellement habitué qu'imaginer une vie où on s'entend me donne l'impression de faire un cauchemar.

Tu exagères, sourit-il.

Du tout.

Mais... Il n'y a qu'avec toi qu'il est comme ça ? Enfin, et moi du coup ?

Oui, que moi et mes potes. Enfin, après ça dépend lesquels. Steven et Dean, ils s'entendent avec, ils se connaissent depuis qu'ils sont petits. Mais moi, non.

Même quand vous étiez enfants ?

On était plutôt proches quand on était petits, mais ça a commencé à partir en vrille vers ses huit ans, je dirais, à la louche.

Pourquoi ?

Aucune idée, et je m'en tape.

C'est dommage...

Je fais avec », soupirai-je en refaisant face à mon écran.

Je posai ma main sur ma souris et appuyai sur le raccourci de mon navigateur internet.

« J'imagine qu'il ne doit jamais ramener quelqu'un à la maison, du coup.

Non, jamais.

Il a des amis au moins ?

Oui. Probablement des copines aussi, mais il n'a jamais ramené personne à la maison. C'est pas le lieu pour d'après lui, et puis je suis une tache dont il a honte, tu vois.

Mais pourquoi ?

Mon passé. Le groupe, la fin, la désintox', tout ça.

Ah... Je comprends, mais bon, ça peut arriver à tout le monde...

C'est mieux quand c'est chez les autres que chez soi, j'imagine. »

Il ne répondit pas et je reposai mes yeux sur mon écran.

« J'aimerais bien le voir en dehors d'ici...

Comment ça ? demandai-je en tournant le visage vers lui, les sourcils de nouveau froncés.

Je me dis que ça doit être quelqu'un de totalement différent. Ça me rend curieux.

Maintenant que tu es en lien avec moi, laisse tomber, tu ne verras jamais ses autres facettes. Je suis certain qu'il ne doit pas être si con et qu'il doit avoir des bons côtés, malheureusement il ne me les a jamais montrés et il ne le fera jamais. Et à toi non plus du coup, il ne le fera jamais. Ne te laisse pas embobiner parce qu'il a été aimable deux minutes.

Ne t'en fais pas pour ça, je ne suis pas idiot.

Bon, alors tout va bien.

Mmh. Je me dis aussi que s'il est "normal" en dehors d'ici, il doit avoir pas mal de succès.

Quoi ? m'étouffai-je. Qu'est-ce que tu racontes ?

Il est en fac d'ingénieur, non ?

Oui, mais c'est quoi le rapport ?

Bah c'est qu'il doit en avoir dans la tête. Il va bien gagner sa vie à l'avenir, et il est canon.

Il est quoi ? T'es sûr de l'avoir bien regardé ?

Oui, me sourit-il en arquant son sourcil gauche. Il est canon.

Pas du tout. »

Je roulai des yeux mais il pouffa bruyamment alors je ramenai mes pupilles sur lui.

« Quoi ? Je te dis juste ce qui est. Tu vois, tu te laisses embobiner parce qu'il t'a dit bonjour. T'es une bonne poire, Jimin.

Et toi tu es de mauvaise foi.

Absolument pas.

Si. Tu es jaloux ?

Jaloux ? De lui ? Sûrement pas.

Alors reconnais qu'il est canon.

C'est mon frère, pourquoi je devrais reconnaître ça ? demandai-je en fronçant mon nez.

Bah, vous vous ressemblez.

Et alors ? Je dois prendre ça pour un compliment détourné ?

Il n'est pas du tout détourné ; tu es canon. »

Je pouffai en roulant des yeux, puis refis face à mon ordinateur.

« Allez, un peu de sérieux, monsieur Park Jimin. »

Il gloussa en montant sa main à son visage et je me raclai la gorge afin de lui proposer les idées qui venaient soudain de me venir en tête.

[...]

Je rentrai dans ma chambre et refermai la porte dans mon dos. Je fus surpris de trouver Jimin dans mon lit qui pianotait sur son téléphone.

« Oh, tu as réussi à t'enfuir, alors ? rigolai-je doucement.

Oui, dit-il en relevant les yeux sur moi une seconde en souriant. C'était marrant.

Tant mieux alors.

C'était bizarre aussi de me voir à la télé avec toute ta famille autour, mais c'était marrant.

Si t'as profité de ta soirée alors c'est le principal.

Mmh, c'était cool.

Il est sympa le présentateur ?

James Corden ? Oui. Je l'appelle "Papa Mochi". Je crois qu'il me kiffe. »

Je ricanai et soulevai la couette avant de me laisser tomber à côté de lui.

« À bien y réfléchir, je crois que tout le monde te kiffe.

Possible.

Aaaaah, soupirai-je en me laissant glisser et en croisant mes bras derrière ma tête. Si tous ces gens savaient que c'est dans mon lit que tu dors. Ils deviendraient fous. »

Il éclata de rire et un immense sourire s'étendit sur mon visage.

« Si le monde savait, répéta-t-il doucement. Oh oui. Imagine si le monde savait ça. Si le monde savait qu'on venait de se faire un tatouage en commun. Si le monde savait qu'on s'était pris des cuites ensemble, qu'on avait tourné des vidéos ensemble et qu'on s'était avoué nos plus noirs secrets.

Si le monde savait que tu portes des strings... »

Le dos de sa main s'écrasa dans mon ventre et je gémis une seconde en expirant bruyamment.

« Strings que tu as l'air d'apprécier il me semble, non ?

Si c'est pas toi dedans, j'imagine que je peux apprécier, oui. »

Il expira par le nez, et deux secondes plus tard, il m'enjamba et rapprocha d'un coup son visage du mien. Je perdis immédiatement mon sourire et le regardai avec des yeux ronds.

« Si le monde savait dans quelle position on était actuellement, souffla-t-il contre moi.

J'imagine que les fanfics couleraient à flots. »

Il pouffa alors, puis recula et se rallongea à sa place.

« Oh oui. Tu n'as pas idée. Je suis certain qu'il doit déjà y en avoir, d'ailleurs.

Ah bon ?

Oui. Quand j'ai répondu à ton tweet, je suis sûr que ça a fait fourmiller quelques esprits. Alors si à ça, les ARMYs enquêteurs m'ont repéré sur la photo du concert où toi tu étais, et qu'on m'a reconnu sur la vidéo que tu avais postée lors de notre dernière cuite, il y a de quoi alimenter.

C'est vrai, j'y avais pas pensé. »

Il ne répondit pas et se contenta de soupirer après quelques secondes.

« Je suis fatigué. Je ne sais pas si c'est le tatouage, mais je sens que je vais bien dormir. Et pourtant, j'ai fait un truc minuscule.

Ça fatigue quand même, acquiesçai-je. Dormons, du coup.

Oui. »

Je ramenai mes bras le long de mon corps en faisant la grimace, puis me retournai pour éteindre ma lampe de chevet quand Jimin reprit la parole.

« Tu as réussi à refaire tes pansements ?

Oui. J'ai un peu galéré mais ça a été.

Attends, laisse-moi regarder.

C'est bon, t'en fais pas.

Il vaut mieux vérifier. Ton phénix va pas mal dégorger cette nuit, alors si la cellophane glisse, il va y en avoir plein tes draps.

Je sais, j'en suis pas à mon premier tatouage.

Laisse-moi regarder quand même. »

Je levai les yeux au ciel et relevai ma manche jusqu'en haut de mon épaule. Il se redressa et se rapprocha de moi pour vérifier, et je sentis ses doigts se poser sur mon bras. Je tournai alors la tête pour le regarder et sa main glissa doucement jusqu'à mon poignet afin de tendre mon bras pour regarder le deuxième tatouage qui était près du creux de mon coude.

« Ça a l'air bon.

Je te l'avais dit, soupirai-je. Allez, dormons maintenant.

Oui. »

Il se recoucha et j'éteignis ma lampe avant de me rallonger sur le dos en gémissant. Je fermai les yeux et commençai à somnoler, mais je finis par entendre un murmure après quelques minutes.

« Dis, Hayden...

Mmh ? gémis-je.

Je suis vraiment désolé, tu sais, pour le Nouvel An... Et puis pour ne t'avoir envoyé aucun message pendant presque un mois... On a eu tellement de-

C'est pas grave, je t'ai dit, le coupai-je doucement. Je comprends. Tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit.

Quand bien même, je me sens mal...

Tu es revenu. On rattrape le temps perdu.

On peut dire ça.

Je le dis. Du coup arrête de te prendre la tête. Et arrête de t'excuser, surtout, je vais finir par te cogner autrement. »

Il laissa échapper un petit rire, puis expira longuement.

« Très bien, j'arrête. Bonne nuit.

Merci, bonne nuit à toi aussi, Jimin. »

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