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𝟎𝟑:𝟓𝟖 - All Time Low, 𝑇𝑖𝑚𝑒-𝐵𝑜𝑚𝑏

[09/12/2022]

Bonsoir bonsoir !

Bordel, soirée mouvementée, j'ai encore cru que je n'allais jamais arriver à poster x'D

J'ai finalement craqué et contacté une tattoo artist coréenne qui est en guest à Paris fin décembre parce que j'avais eu un coup de foudre pour l'un de ses flashs y a plus d'un mois, et il lui restait un créneau pile pour le jour qui m'intéressait. J'étais tellement contente que c'était impossible de me concentrer x'D

Mais du coup, je n'ai jamais eu une intro aussi raccord avec le chapitre du jour xD

D'ailleurs, dedans, il y a une référence à une autre de mes histoires héhéhé. Qui la trouvera ? 👀

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque j'émergeai au son de mon téléphone, je grognai et me retournai sous la couette. Malheureusement, je sentis presque aussitôt Jimin gigoter près de moi, et je l'entendis soupirer fortement.

« Lève-toi.

Mmh.

Faudrait pas que tu sois en retard.

Mmh.

Tu vas te faire tatouer quoi d'ailleurs ?

Mmh.

Dis ! Tu ne me l'as pas dit l'autre jour.

Mmh. »

Il bougea sous la couette et je sentis bientôt son poing venir taper contre ma taille.

« Allez, debout.

Mais lève-toi toi-même, t'as pas dit que tu voulais venir avec moi ? grognai-je.

Si, mais moi je ne me fais pas tatouer donc je n'ai pas besoin de manger comme un porc pour ne pas tourner de l'œil. J'ai juste à me lever dix minutes avant qu'on parte et c'est bon. »

Je pouffai, puis saisis son poignet que je maintins durement pour qu'il arrête de taper contre ma taille avec et il grogna en tentant de se libérer.

« Me fais pas rire, tu vas passer une heure à te coiffer, une autre pour te maquiller et une troisième pour choisir tes fringues.

Faux. J'y vais à poil, pas besoin de tout ça. »

Je ricanai, puis le relâchai avant de tourner dans les draps pour me mettre face à lui.

« Encore dix minutes », soufflai-je en tentant d'ouvrir les paupières.

Je tombai alors nez à nez avec lui, qui me regardait avec de petits yeux.

« Salut, souris-je.

Salut, me répondit-il avant de refermer les paupières. Du coup, tu vas faire quoi ?

Surprise, répondis-je avant de fermer les yeux à mon tour.

T'es chiant.

Surprise. C'est tout. »

Il grogna et cela me fit sourire. J'expirai ensuite et tentai de me rendormir pour quelques minutes, mais mon téléphone sonna de nouveau bien trop tôt.

Je gémis de frustration, puis me tournai avant de me redresser et de tenter de me lever. Il avait raison, il fallait bien que je mange. Je ne craignais pas trop la douleur des tatouages – au contraire, des fois je la trouvais étonnamment satisfaisante – mais je préférais tout de même être en forme.

Une fois assis, je m'étirai bruyamment, puis je posai les pieds au sol et traversai ma chambre. J'ouvris la porte et sortis en refermant dans mon dos, et je descendis directement à la cuisine.

Arrivé dans la pièce, je piquai une cigarette à mon père dans son paquet posé sur une étagère comme toujours, et je me fis couler un café avant de sortir sur la terrasse. Je fumai rapidement car l'air était frais, sautillant presque sur place pour me réchauffer, puis je rentrai pour déjeuner.

Je sortis tout ce que je trouvai dans les placards et m'empiffrai de plusieurs choses tout en descendant mon café lentement.

Alors que j'étais en train de terminer mon troisième donut, j'entendis des pas dans les escaliers, et quelques secondes plus tard, Jimin passa l'arche de la cuisine. Je me figeai, les dents à peine plantées dans la pâte, et je le regardai de haut en bas à plusieurs reprises.

« Ne te gêne pas, gloussa-t-il en passant sa main dans ses cheveux.

Nan mais... C'est quoi ces fringues ? T'as un rencard de prévu ou comment ça se passe ?

Bah oui, me répondit-il en haussant son sourcil gauche. On va chez le tatoueur, tu as déjà oublié ?

Tu prévois de te taper mon tatoueur ?

C'est toi mon rencard, tu es idiot ou tu le fais exprès ? »

Je fermai les yeux en secouant la tête de droite à gauche, puis je repris mon petit déjeuner. Il s'assit en face de moi et tira sur la boîte pour se servir.

« Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas mangé ça, murmura-t-il en glissant ses doigts autour de l'un des anneaux.

Ah oui ?

Oui. Trop sucré.

Le sucre, ça donne de l'énergie.

Trop gras aussi.

Le gras aussi ? »

Il rigola doucement en amenant le donut à son visage, ses dents se découvrant.

« On évite quand même.

C'est tellement triste d'être idol.

J'te le fais pas dire. Des fois j'aimerais tellement avoir le droit de m'empiffrer... »

Il soupira, puis ouvrit la bouche et planta ses dents dans le glaçage. Il en arracha une bouchée, puis commença à la mâcher en fermant les yeux de plaisir.

« C'est bon ?

Tellement. »

Je rigolai légèrement, puis terminai mon propre beignet avant d'avaler les dernières gouttes de mon café. Je me levai ensuite et il rouvrit les yeux pour me regarder faire, puis je léchai mes doigts avant de me tourner vers l'évier.

« J'vais me laver et m'habiller, dis-je en me lavant les mains rapidement. Fais comme chez toi, comme d'hab.

Mmh. À tout à l'heure ! »

J'essuyai mes mains dans le torchon, puis je quittai la pièce pour retourner à l'étage.

[...]

Je coupai le moteur et expirai longuement. Il n'était même pas dix heures qu'il faisait déjà chaud. Et nous n'étions que fin janvier. Génial.

J'entendis la ceinture de Jimin se décrocher, et je fis de même avant de retirer mes clés du contact, puis de prendre mon téléphone près du tableau de bord. Il ouvrit sa portière pour sortir de voiture et je fis de même, puis je le rejoignis rapidement sur le trottoir après avoir verrouillé ma voiture.

« C'est par là.

Je te suis. »

Je rangeai mes clés, mis mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon, puis je glissai mes mains dans les poches de ma veste en cuir. Nous longeâmes le trottoir sur une trentaine de mètres avant que je ne pousse la porte du salon. La jeune femme qui s'occupait de l'accueil et du secrétariat nous salua, et lorsqu'elle me reconnut, son sourire s'agrandit encore.

« Oh, salut ! Tu es en avance !

Toujours, souris-je. Tu vas bien ?

Oui, comme d'habitude écoute. Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus, la dernière fois tu es venu entre deux rendez-vous, non ?

Oui, suite à un pari avec un pote.

Oui, j'ai vu ta vidéo sur le sujet », rigola-t-elle.

Elle pencha doucement sa tête sur le côté et je sentis que son regard s'était posé sur Jimin.

« Un de tes amis ?

Oui. Il a tenu à m'accompagner. En général ça ne dérange pas Michael, mais si jamais...

Je me ferai un plaisir de lui tenir compagnie, me dit-elle en ramenant ses yeux sur moi une seconde. Comment tu t'appelles ?

Euh, Jimin, hésita mon ami, surpris qu'on s'adresse à lui.

T'es jamais venu dans ce salon, si ? lui demanda-t-elle en le regardant de haut en bas.

Non, c'est la première fois. »

Je pouffai alors et ses yeux me fusillèrent immédiatement tandis que son coude tapa contre ma taille.

« Vous pouvez vous asseoir en attendant, je vais lui dire que tu es arrivé.

T'inquiète, on n'est pas pressés. S'il est encore sur une pièce, on va attendre.

Comme tu veux. Vous voulez boire quelque chose ?

Ça ira pour moi, si j'ai envie de pisser en pleine séance ça va être problématique. Tu veux quelque chose ? demandai-je à Jimin en coréen.

Comment ça ?

À boire. Tu veux boire quelque chose ?

Euh... oui, pourquoi pas.

Comme d'hab' ? demandai-je à la jeune femme.

Comme d'hab', acquiesça-t-elle. Eau, café, thé.

Un café alors, s'il vous plaît, répondit-il en anglais.

Je te fais ça !

Merci. »

Elle s'affaira quelques secondes sur son bureau, puis tourna les talons. Je sentis Jimin se pencher légèrement vers moi alors je tournai la tête.

« Oui ?

Ton tatoueur s'appelle Michael ?

Ouais. Je l'appelle Mike souvent, il aime pas, pouffai-je, il dit que ça lui donne l'impression d'avoir mon âge alors qu'il a vingt ans de plus.

Vingt ans ?

Oui, ça pourrait être mon père. Mais il fait du super taf. C'est lui qui m'a quasiment tout fait. Il sait tout faire, et c'est ça, sa marque de fabrique. Il est doué dans tout, autant le old school que le réalisme. Y a juste l'ornemental ou les trucs trop fins qu'il ne fait pas trop. Mais genre ça, dis-je en relevant ma manche pour lui montrer une phrase sur mon bras, c'est de lui. Ça aussi. La croix non, par contre, c'est un de mes premiers. Je l'ai fait, j'avais même pas dix-huit ans mais j'avais donné une fausse carte d'identité au tatoueur, pouffai-je. Enfin bref. »

Je rabaissai ma manche et remontai de nouveau mes yeux sur Jimin qui s'était redressé et souriait doucement.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

Rien, me répondit-il en continuant de sourire. J'aime bien quand tu me parles de toi, que tu me donnes des petites anecdotes, comme ça. Je suis curieux, et j'adore connaître ce genre de détail. Ça me donne le sentiment de connaître encore mieux la personne en face de moi. Et j'ai envie de te connaître plus.

Plus ?

Oui. Plus que n'importe qui. »

Je me figeai, mes yeux dans les siens, et il pouffa après quelques secondes. Je finis par papillonner du regard et ouvris la bouche pour rétorquer quelque chose, mais la jeune femme s'approcha de nous avec le café de Jimin.

« Tiens.

Merci ! »

Il s'inclina par automatisme lorsqu'elle posa la tasse sur la petite table basse devant lui, et je déglutis avant de me coller contre le dossier de mon fauteuil en croisant mes bras contre ma poitrine. Jimin s'empara de sa boisson et l'approcha de son visage pour souffler dessus.

« Et un à zéro pour moi. »

Je pouffai à mon tour en roulant des yeux.

« Tu veux remettre ça ?

Oui. Je suis certain que j'avais gagné la dernière fois, mais à cause de toi on a perdu le compte.

À cause de moi ? T'avais qu'à pas boire !

Toi même !

T'étais pire que moi !

Comment tu peux le savoir, tu étais torché !

Je dormais pas à poil, moi ! »

Jimin ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Il la referma alors, puis hocha la tête.

« Bon, ok. Mais ça ne veut rien dire. Si ça se trouve, je me suis foutu à poil et tu t'es évanoui, et j'ai gagné comme ça. »

Je retins un gloussement en secouant la tête de droite à gauche. C'était ridicule.

Une porte s'ouvrit alors au fond du shop, et deux voix nous parvinrent. Des bruits de pas s'ensuivirent, et après quelques secondes, mon tatoueur habituel apparut avec un client. Je me redressai et me raclai la gorge, puis posai mes yeux sur Jimin qui buvait désormais son café en silence. J'écoutai d'une oreille distraite Michael répéter une fois de plus les premiers soins à apporter au nouveau tatouage de son client, puis j'entendis Jimin reposer son café sur la table basse.

« Au fait, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu allais faire.

Surprise, répondis-je avec un sourire.

Mais je veux savoir !

Tu le sauras dans dix minutes.

Mais je veux savoir maintenant !

C'est ta tête sur mes fesses, t'as oublié ?

En vrai, dit-il en me donnant un coup de poing dans l'épaule.

Tu verras.

Tu fais chier. »

Il se renfrogna contre le dossier de son fauteuil, et quelques secondes plus tard, mon tatoueur se retourna et m'aperçut.

« Oh, Hayden, t'es déjà là !?

Oui, j'avais hâte, rigolai-je doucement.

Salut, ajouta-t-il pour Jimin.

Bonjour.

Il est avec moi. Il peut assister à la séance ou tu préfères qu'il reste là ?

Il peut venir, aucun souci. Je vais désinfecter la pièce et préparer le matériel, j'en ai pour quelques minutes.

Prends ton temps, je ne suis pas pressé.

Ça marche. »

Il tourna les talons et je sentis l'adrénaline monter en moi. C'était comme ça avant chaque séance. J'avais hâte.

Je commençai alors à taper du pied, ma cuisse sautillant, et après une bonne minute, je sentis la main de Jimin se poser sur mon genoux.

« Arrête de faire ça, tu me stresses.

Désolé. J'ai juste trop hâte.

Je comprends. Mais arrête quand même. »

Je rigolai plus ouvertement et il fit de même. J'avais hâte.

[...]

Michael se redressa alors, puis se retourna vers son meuble pour poser sa machine et s'emparer d'une nouvelle lingette et d'une solution antibactérienne. Il en imbiba mon bras avant de passer le papier dessus afin de retirer les résidus d'encre et de sang.

« Dis-moi ce que t'en penses. »

Je me redressai, gémis en bougeant parce que j'avais mal à force d'être resté dans la même position pendant près d'une heure, puis j'avançai jusqu'au miroir afin de mieux me rendre compte. Le phénix qui occupait désormais la moitié de mon bras gauche était aussi beau que je l'avais imaginé.

« C'est parfait. Comme d'habitude. T'as vraiment géré, et pour le dessin, et pour la réalisation.

Content que ça te plaise. Je me suis éclaté à le dessiner.

T'en penses quoi ? demandai-je en coréen en me retournant vers Jimin.

Il est vraiment très beau. Je suis presque jaloux.

Le jour où tu ne seras plus idol, ricanai-je.

Ma peau ne sera plus assez souple pour les tatouages, ricana-t-il à son tour.

Alors fais-en un sur tes fesses, personne ne le verra.

Sans façon, dit-il dans un éclat de rire.

Pas que vous regarder discuter me dérange, mais je comprends rien, rit alors Michael.

Ah, pardon, m'excusai-je en lâchant Jimin du regard pour retourner m'asseoir sur la banquette. Il disait qu'il était jaloux.

Je peux lui en dessiner un, s'il veut.

Mmh, t'embête pas. Il n'est que de passage ici, et surtout, il ne peut pas faire des tatouages comme il veut.

Ah bon ? Pourquoi ça ?

Parce qu'il est connu.

Et en quoi ça gêne ? rit-il en revenant passer une lingette avec du produit dessus pour nettoyer mon tatouage. T'es connu et t'es couvert.

On est pas dans le même domaine. Et surtout pas du même côté de la planète, dis-je en replongeant mes yeux dans ceux de Jimin qui ne comprenait sans doute pas tout ce que nous disions.

Je te suis pas, répondit mon tatoueur en se retournant pour chercher de la crème à appliquer sur mon bras.

T'as entendu parler de la K-pop ?

Ah, m'en parle pas. Ma fille me casse les pieds avec ça, je peux plus rien écouter de correct dès que je rentre à la maison. »

Je ne pus retenir un éclat de rire et Jimin me regarda en plissant ses yeux. Il avait compris qu'on parlait de lui.

« Eh bien justement, Jimin ici présent, est chanteur dans un groupe de K-pop.

Nan, c'est vrai ? s'étonna Michael en lui jetant un coup d'œil.

Oui, et pas un petit. Un des plus connus du monde. Hein, Jimin, que t'es dans un des groupes les plus connus au monde.

Oui, c'est vrai.

Eh bah...

Du coup, l'image est ultra importante là-bas. Enfin, même hors de ce monde, les tatouages sont mal vus, mais pour les idols, c'est difficile d'en porter parce qu'à la télé, c'est interdit.

À ce point ?

Oui. Je crois même que certaines agences interdisent à leurs artistes d'en faire. Hein, Jimin ? Les tatouages, ça peut être interdit dans vos contrats selon l'agence, non ?

Si.

Ouais, c'est bien ce qu'il me semblait, soufflai-je.

Tu m'étonnes qu'il te jalouse. Les tatouages, c'est fun.

Je suis d'accord, souris-je en soulevant mon bras pour qu'il puisse mettre du film autour. Mais bon, il en a quand même un.

Ah oui ? Où ça ?

Sur les côtes.

Sérieusement ?

Toi aussi t'es surpris ? pouffai-je. C'est un malade, hein.

J'aurais jamais fait mon premier ici. »

Jimin continuait de me regarder d'un air soupçonneux. Je sentais aussi sa frustration de ne pas comprendre tout ce que nous pouvions dire sur lui, alors qu'il était présent dans la pièce.

« Et il voudrait pas que je lui en fasse un, là ?

Quoi ? T'es sérieux ?

J'ai personne après toi. Je peux lui offrir un flash.

Tu veux qu'il te fasse de la pub ? pouffai-je.

Même pas, vu qu'il ne devra pas le montrer, si j'ai bien compris, non ?

Tu as bien suivi, Mike, bravo !

Commence pas ou je te fais payer le double, toi ! me menaça-t-il.

Tu ferais ça et tu lui offrirais un flash ? Tu déconnes ?

Les tatouages, c'est une passion. Je suis triste pour lui.

Crois-moi, si vraiment il en voulait un, il le ferait sans réfléchir. Il est blindé.

Blindé ?

Blindé. Il a pas besoin que tu lui offres quoi que ce soit, pouffai-je.

Je vais quand même le faire.

Mike...

Ton tatouage vient de prendre cinquante dollars. »

Je roulai des yeux et il se leva pour quitter la pièce sans un mot. Jimin resta assis mais s'avança un peu sur sa chaise.

« C'est fini ?

Oui.

On va y aller, alors ? Je commence à avoir mal au cul. Ce n'est pas ultra confortable. »

Je pouffai, puis me laissai tomber contre le dossier de la banquette.

« Figure-toi qu'il a pitié de toi.

Pourquoi ? Parce que je suis dans un groupe de K-pop ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Ouais, parce que je lui ai dit que les tatouages c'était compliqué pour vous, tout ça. Et il s'est mis dans la tête de t'offrir un flash.

Quoi ? s'écria-t-il en se relevant d'un coup. Tu déconnes ?

Non. Et mon tatouage a augmenté de cinquante dollars parce que je l'ai appelé deux fois Mike et qu'il aime pas ça, ricanai-je.

Mais pourquoi il veut m'offrir un flash ? Il ne me connaît pas... et c'est cher un flash en général... Et puis ça prend du temps, il faut tout qu'il redésinfecte et tout... Et puis le matériel...

Il est têtu. Bon courage pour le faire changer d'avis, pouffai-je.

Non mais... »

La porte se rouvrit alors sur Michael qui tenait un portefolio dans les mains. Il le tendit à Jimin qui le saisit maladroitement en le remerciant.

« Je t'en offre un. Si tu veux que je te tatoue, choisis celui que tu veux. Je te le fais dès que j'ai tout nettoyé.

Je...

Tu as compris ?

Oui, oui, j'ai compris, répondit Jimin en anglais. Mais... Vraiment ?

Oui. Personne ne devrait pouvoir empêcher quelqu'un de faire ce qu'il veut. Si quelque chose te plaît dans mon travail, je te l'offre. Si tu as autre chose en tête et que ça ne demande pas des heures de travail, je te le fais.

T'as compris ? demandai-je à Jimin.

Oui, merci, je ne suis pas si nul que ça en anglais, me répondit-il en me jetant un regard noir. Je... Je vais regarder dehors.

Ça marche », répondit Michael.

Je regardai Jimin quitter la pièce, puis je sentis le regard de mon tatoueur se poser sur moi.

« Tu fous quoi ? me demanda-t-il.

Comment ça ? m'étonnai-je en reposant mes yeux sur lui.

Bah j'ai fini de m'occuper de toi, dégage !

C'est comme ça que tu traites tes clients, toi ? Je vais te foutre des avis négatifs sur Google et Facebook, tu vas voir ! »

Il éclata de rire en commençant à nettoyer son plan de travail, et je récupérai mon t-shirt que j'enfilai difficilement vu mon bras gauche que je ne devais pas trop bouger sous peine de faire sauter le bandage.

« Pas besoin de te rappeler les mesures d'hygiène, je pense ? me demanda-t-il avec un sourire dans la voix.

Ça devrait être bon, ricanai-je. J'te laisse nettoyer, je vais le retrouver.

Ça marche. »

Je quittai donc la pièce et rejoignis Jimin. Il était assis sur le même fauteuil qu'une heure auparavant et il feuilletait le porte-document où étaient rangés de nombreux dessins. Je m'assis silencieusement à côté de lui et me penchai légèrement vers le classeur.

« Alors, tu trouves ton bonheur ?

Je ne sais pas... Je suis un peu décontenancé pour tout t'avouer, je ne m'attendais pas à une telle proposition, même si en réalité, je crevais de jalousie parce que moi, je dois me refreiner.

C'est peut-être l'occasion, justement ? Ton agence ne t'interdit pas les tatouages, toi, si ?

Non, on est assez libres. Le problème, c'est surtout les médias, la société, et nos fans.

Je comprends. Mais c'est ton corps. Tu es le seul à pouvoir décider ce que tu veux en faire.

Oui, je sais. Mais je ne peux m'empêcher de penser à tout ça à chaque décision que je prends. »

J'hochai doucement la tête et soupirai. Je n'aimerais pas avoir sa vie. Vraiment pas.

« J'aime bien celui-là... me dit-il en posant son index sur un serpent enroulé autour des rayons d'un soleil étrange. Mais je pense qu'il faudrait le faire plus grand, et je ne peux pas me permettre de sacrifier tout mon bras comme tu viens de le faire.

C'est toi qui vois...

Mmh... »

Il continua de feuilleter pendant quelques secondes, puis il referma le classeur en soupirant.

« Alors ? Tu refuses ?

Il fait des portraits ?

Euh... Oui, mais il n'aura jamais le-

Et des lettrages ?

Tu as une idée en tête ?

Oui. »

Il se leva d'un coup et je lui emboîtai le pas après avoir réalisé ce qu'il se passait.

« Tu vas faire quoi ?

Tu vas voir.

Dis-moi !

Tu verras quand il me posera le calque sur la peau, me répondit-il avec un sourire en coin.

Petit con, soufflai-je pour moi-même.

Je peux te dire que ça sera sur mes fesses, déjà.

Sérieusement, pouffai-je.

Je suis sérieux. Ta tête et ton nom sur mes fesses.

Jimin.

Je t'assure ! »

Je m'arrêtai alors, puis saisis son bras et tirai dessus pour qu'il se retourne vers moi.

« T'es pas sérieux ?

Si. Pourquoi ?

Parce que c'est complètement con. Et stupide. Et... Et débile, tout ce que tu veux ! Tu vas pas faire ça quand même ?

Tu voulais bien faire ma tête sur le tien, de cul.

Mais moi je te faisais marcher !

Tu finiras par le faire un jour.

Jimin, déconne pas, qu'est-ce que tu vas lui demander ?

Je viens de te le dire !

Mais tu peux pas faire ça !

Et pourquoi pas ? »

J'ouvris la bouche pour rétorquer, mais je ne savais pas quoi dire de plus.

« Tu vas le regretter, c'est complètement con. Et il te le fera pas. Je vais lui interdire.

Tu n'oserais pas.

Et pourquoi pas ? »

Il me regarda longuement dans les yeux, puis un sourire se dessina sur son visage. J'expirai alors de soulagement en fermant les paupières et en baissant la tête.

« T'es vraiment con.

Je sais.

Tu vas lui demander quoi, en vrai ?

Je voulais lui demander mon chiffre porte-bonheur, ou le titre d'une de nos chansons que j'aime beaucoup. Mais j'ai trouvé mieux.

Ah oui ? Quoi donc ?

Je te le dis à une condition.

Laquelle ?

Tu le fais avec moi.

Comment ça ? arquai-je un sourcil.

Tu te fais tatouer avec moi. »

Je plissai mes yeux, soupçonneux, puis j'hochai la tête.

« Vendu, souris-je. Tu veux faire quoi ? Et où ?

Ma hanche.

Sur ta hanche ?

Oui.

Pourquoi ?

Et pourquoi pas ? me répondit-il avec un sourire.

Très bien. C'est ton corps, tu fais ce que tu veux, souris-je de nouveau. Et du coup, tu veux faire quoi ? Un lettrage ?

Oui.

Quoi ?

"Et pourquoi pas ?"

De quoi ?

"Et pourquoi pas ?", répéta-t-il. Je trouve que cette question est très représentative de ces cinq dernières minutes. Tu ne trouves pas ? »

Je repensai aux minutes qui venaient de s'écouler, puis je lui souris de nouveau. C'était vraiment un coup de tête, une idée eue sur l'instant. Mais elle représentait aussi toute la complexité qu'était Jimin.

« Ça marche. Faisons ça.

Super, me répondit-il avec un large sourire. Tu vas le faire où ?

Il me reste de la place ici, lui dis-je en lui montrant le dessus de mon coude gauche. Ou ici à droite, à côté du loup.

Tu ne veux pas le faire sur la hanche, comme moi ?

Non, c'est trop sexy pour moi. »

Il pouffa alors, puis remonta ses yeux dans les miens.

« Après tout, pourquoi pas. »

Je ris à mon tour, puis je posai mes mains sur ses bras pour le faire avancer jusqu'à la salle de tatouage où Michael nous attendait sûrement.

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