[02/12/2022]

Bonsoir bonsoir !

Bon, finalement on est vendredi, je suis en retard XD

Il est exactement 1h05 à l'instant où j'écris ça... Et je n'ai pas encore fait mes screens. Je m'en vais compléter mon chapitre et je terminerai cette intro dès que les screens seront faits, on va rire 🤡

(Update : il est 1h57 à l'heure où j'ajoute les screens lol)

(Update 2 : il est 2h13 et je suis seulement sur le point de poster parce que j'ai dû refaire ma mise en page plusieurs fois, ON ADORE :D)

Autrement, je remonte sur Paris ce week-end pour la Y/CON (et du coup le réveil va piquer dans 6h mdr). Je ne vous raconte pas le karma de merde que j'ai. Entre les trains pleins, les covoits qui me passent sous le nez, la grève SNCF et l'annulation de mon retour... Quelque chose ou quelqu'un ne veut pas de moi à Paris, cette semaine 🤡

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Je garai ma voiture devant la maison et en descendis après avoir enfilé ma veste et mon écharpe. Il faisait horriblement froid aujourd'hui.

J'appuyai sur ma clé pour verrouiller mon véhicule, puis je remontai l'allée jusqu'à la porte d'entrée. J'y glissai ma clé et la poussai pour entrer rapidement.

« Oh bordel... »

Je refermai derrière moi, sautillant sur place pour me réchauffer, puis je commençai à me dévêtir.

« C'est toi, Hayden ?

– Oui, maman. »

Je retirai mes chaussures, puis enfilai des sandales et me dirigeai vers la cuisine.

« Coucou, la saluai-je en m'approchant d'elle. Ça a été ta journée ?

– Oui, comme d'habitude. Et la tienne ?

– Nickel. »

Elle passa sa main dans mes cheveux avec affection, puis je me tournai vers l'évier pour me laver les mains.

« J'ai tourné trois vidéos chez Fine Brothers, et ensuite j'ai retrouvé Dean en ville après ses cours. C'était sympa.

– Comment il va ?

– Bien. Il bosse toujours dans son supermarché le matin, et il donne toujours des cours de batterie les après-midis.

– Bon, tant mieux pour lui alors.

– Oui. Il se plaint pas, répondis-je en secouant mes mains avant de les essuyer dans le torchon.

– Et tes vidéos, c'était sur quoi ?

– Le dessin animé Rick and Morty, une vidéo qui s'appelle Racist Mario, et l'autre c'étaient des vidéos drôles et je devais essayer de ne pas rire, ni de sourire.

– Et tu as réussi ?

– Oui.

– Tant mieux si tu es content de toi alors, me sourit-elle.

– Je le suis, répondis-je à son sourire. Tu veux que je t'aide ?

– Non, c'est bon, j'ai presque fini. Sooyeon te cherchait en rentrant d'ailleurs, elle avait visiblement quelque chose d'important à te dire, mais elle n'a pas réussi à te joindre.

– Ah bon ? Ma batterie m'a lâché, j'ai dû oublier de mettre mon téléphone à charger cette nuit. J'espère que ce n'était pas quelque chose d'urgent.

– Je ne pense pas.

– Bon, je monte alors. Ally a fait ses devoirs ou tu veux que je la surveille ?

– Je les ai faits avec elle tout à l'heure.

– Ça marche. Tu m'appelles quand c'est prêt, je viendrai mettre la table.

– D'accord. À tout à l'heure. »

Je souris à ma mère, puis je tournai les talons pour quitter la cuisine. Je jetai un coup d'œil au salon mais il n'y avait personne, alors je pris les escaliers pour monter à l'étage. Je fus tenté d'aller voir ma sœur, mais si Sooyeon avait essayé de me joindre toute la journée, alors la priorité était peut-être elle. J'avançai donc un peu plus dans le couloir et je frappai à la porte de sa chambre.

« Oui ?

– C'est moi.

– Oppa ! »

Je pris ça pour une invitation alors j'appuyai sur la poignée, et quelques secondes plus tard, elle m'arracha la porte des mains.

« Pourquoi tu ne m'avais rien dit ? Et pourquoi tu ne m'as pas répondu de la journée ? J'ai tellement eu envie de te casser la gueule ! ragea-t-elle en m'envoyant un coup de poing dans l'épaule.

– Hey ! m'écriai-je en reculant tout en grimaçant. Mais de quoi tu parles ?

– De BTS évidemment !

– Je ne suis pas plus avancé, grognai-je en massant mon épaule.

– Je te parle de leur tournée ! Ils viennent de l'annoncer !

– Comment j'aurais pu le savoir, je ne les suis pas et en plus, ma batterie m'a lâché en plein tournage cet aprèm.

– Tu vas me dire que tu n'étais pas au courant ?

– Non, comment j'aurais pu l'être ?

– Bah, je ne sais pas, y a pas un des chanteurs qui a dormi dans ta chambre il y a un mois ?

– Il ne m'en a pas parlé, tranchai-je. Tout comme il ne m'avait pas prévenu pour le Rockin' Eve du Nouvel An. Ça fait un mois qu'on ne s'est pas parlé si tu veux tout savoir. Alors non, je n'étais pas au courant. Enfin, je savais qu'ils avaient une tournée de prévue pour cette année, mais tout le monde devait s'en douter, ça doit pas être une aussi grosse surprise que ça. Mais je ne savais pas que l'annonce sortirait aujourd'hui. »

Elle resta silencieuse, son regard fixé sur moi.

« Quoi ? finis-je par demander après quelques secondes, les sourcils froncés.

– Vous ne vous êtes pas parlé depuis un mois ?

– Non, pourquoi ça te surprend ? C'était pareil l'année dernière, il y a eu de grosses périodes de silence. Il a d'autres priorités que moi dans la vie, tu sais.

– Oui mais quand même... Vous vous connaissez depuis un an et il est déjà venu deux fois ici ; si tu n'es pas devenu un de ses meilleurs amis, je ne comprends pas...

– Sa vie est compliquée, Sushi. Même avec sa famille ça doit être compliqué de communiquer, alors moi, je suis bien le cadet de ses soucis. Et puis même sans ça, ça ne t'aurait pas avancé à grand-chose, tu devais te douter qu'ils referaient une tournée.

– Oui mais bon...

– Donc voilà.

– Dis... tenta-t-elle de me retenir.

– Oui ?

– Tu viendras les voir avec moi ? Pour le moment il n'y a que Séoul d'annoncé, mais la suite va bientôt tomber, et ils reviendront ici, c'est obligé...

– Sans façon, souris-je. Et tu n'arriveras pas à me convaincre, il a essayé lui-même de me refourguer des places VIP à plusieurs reprises. Je lui avais dit de te les donner, mais comme il ne te connaissait pas, il ne l'a pas fait.

– Tu te fous de moi !?

– Non. Je suis sûr que d'ici quelques semaines, si des dates pour Los Angeles tombent, qu'il reviendra à la charge.

– Tu as intérêt à accepter.

– Je prendrai les billets si tu veux, mais je n'irai pas avec toi.

– Mais pourquoi ? Il sera déçu !

– C'est pas mon style, et j'ai pas envie de me faire tuer.

– Tu abuses, tout le monde t'a déjà oublié, tu sais.

– J'aimerais que tu aies raison, mais bon, même sans ça, ça ne sera jamais mon style. Je veux bien aller le voir en backstage, mais en concert, ça ne m'intéresse pas.

– T'es un connard.

– Pardon !? m'écriai-je en écarquillant les yeux.

– Si tu avais toujours ton groupe, je suis certaine qu'il serait venu te voir jouer, autant pour te faire plaisir que pour voir de quoi tu étais capable. S'il veut que tu viennes le voir, c'est que ça lui tient à cœur. C'est vraiment pas cool pour lui de refuser.

– Tu dis ça pour avoir une place gratuite.

– Pas du tout. Mais puisque tu en parles, ça va être l'enfer pour réussir à acheter des places. Si jamais il t'en propose une, tu as intérêt à y aller. Si tu refuses, je te casse la gueule et j'y vais à ta place. Ou alors je la donne à Steven. On verra-

– Pas un mot à Steven, la coupai-je.

– Ouais, à ce propos, tu comptes lui en parler quand ?

– C'est pas tes affaires.

– Si, un peu ! À ton avis, qui doit te trouver des excuses quand il me demande pourquoi tu le snobes encore depuis une semaine, hein ? »

Je détournai les yeux. Il était vrai que je n'avais plus vraiment d'excuse pour mes ghosts envers lui depuis que Sooyeon était arrivée en août. Je n'étais rien censé avoir à faire de particulier en dehors de mes vidéos, et personne à voir non plus qu'il ne connaisse pas déjà. Je n'allais pas pouvoir lui cacher encore longtemps. Mais la question était surtout la suivante : pourquoi est-ce que je lui cachais depuis tout ce temps ?

« Tu sais, des fois il se dit qu'il a fait quelque chose de mal pour que tu l'ignores comme ça, ou alors il s'inquiète pour toi en se disant que tu ne vas pas bien. Et puis c'est un de tes meilleurs amis, non ? Tu sais à quel point il aime BTS et à quel point il admire Jimin. Et de ce que j'ai pu découvrir de Jimin, je ne pense pas qu'il serait contre le rencontrer, bien au contraire.

– Je sais... Il a rencontré Dean, déjà. Accidentellement, on s'est juste croisés dans le bar de son oncle, mais du coup ils se sont déjà vus. Mais... Je ne sais pas. J'ai peut-être peur qu'il surréagisse, un peu comme toi y a dix minutes.

– Plus tu vas attendre, plus il va gueuler quand il va apprendre la vérité. Je suis certaine qu'il va se sentir trahi.

– Tu as sans doute raison. »

Elle soupira en levant les yeux au ciel, puis elle croisa ses bras contre sa poitrine.

« Bref, passons. Du coup voilà, tu n'étais pas au courant mais maintenant tu l'es, ils viennent d'annoncer leur nouvelle tournée. Elle commence le 11 avril à Séoul ; il va y avoir quatre dates. J'imagine que fin avril ou début mai, ils seront ici.

– C'est possible... »

Elle roula des yeux une fois de plus, puis recula d'un pas.

« Je te laisse, il faut que je finisse de travailler.

– Mmh, oui, je te laisse. Bon courage. À plus tard.

– Ouais, à tout à l'heure. »

Elle referma la porte et je me retrouvai seul dans le couloir, perdu dans mes pensées. Elle avait raison sur de nombreux points, et ça m'emmerdait grandement.

Je tournai les talons, puis entrai finalement dans ma chambre. J'allumai la lumière et refermai la porte dans mon dos avant d'avancer vers ma fenêtre. Je branchai mon téléphone pour qu'il charge, puis je sortis mon paquet de cigarettes du tiroir de mon bureau avant d'en fumer une rapidement à ma fenêtre afin de ne pas perdre trop de chaleur. Puis, une fois la vitre refermée, je me laissai tomber dans le fauteuil posé dans l'angle de la pièce tout en saisissant mon téléphone en tirant un peu sur le câble. Je l'allumai, et après quelques secondes, je pus le déverrouiller et regarder tout ce que j'avais manqué dans la journée.

Sans surprise, je reçus plus d'une dizaine de messages de Sooyeon, et quelques-uns de Steven, qui évidemment parlaient aussi de cette annonce. On ne pouvait pas dire que je lui mentais, mais ne pas lui dire était tout de même du mensonge par omission. Cependant, je n'étais pas prêt. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'étais pas prêt. Je ne pouvais pas encore lui annoncer.

Je continuai de regarder mes notifications, fis un tour sur Twitter pour voir l'annonce de mes propres yeux, puis j'ouvris KakaoTalk de nouveau. J'ouvris la conversation que j'avais avec Jimin, mais rien n'y avait été envoyé depuis fin décembre. Nous ne nous étions même pas souhaités la bonne année... Est-ce que, pour ma part, c'était parce que j'avais malgré tout été un peu vexé qu'il ne m'ait pas parlé de sa performance ici pour le Nouvel An ?

J'hésitai pendant plusieurs secondes, puis je finis par poser mon pouce sur l'écran afin de faire apparaître mon clavier.

Mon quatrième message partit et j'attendis quelques secondes devant mon écran sans trop savoir pourquoi. Je passai ma main dans mes cheveux, puis balançai mon téléphone toujours en charge sur mon lit avant de me laisser aller contre le dossier de mon fauteuil. Ça me prenait la tête.

Les yeux clos, je fis le vide dans ma tête pendant de longues minutes, jusqu'à ce que j'entende la porte de ma chambre s'ouvrir.

« Oppa ! cria alors Ally. Maman t'a appelé ! »

Je rouvris donc mes paupières, lui souris doucement, puis j'hochai la tête en lui ouvrant mes bras.

« Viens là. »

Un large sourire s'étendit sur son visage et elle traversa ma chambre en courant avant de se jeter sur moi. Je retins un gémissement de douleur lorsqu'elle bondit sur mes cuisses, et je la serrai fortement dans mes bras.

« Alors, comment s'est passée ta journée ? lui demandai-je. Ça a été à l'école ?

– Oui ! J'ai eu un A en calcul !

– Vraiment ? C'est génial, bravo ! m'exclamai-je en caressant doucement ses cheveux.

– Dis, Unnie a dit que Minie-oppa allait revenir, c'est vrai ? »

Je perdis mon sourire et détournai les yeux une seconde.

« J'en sais rien ma puce. Jiminie est très occupé avec son travail, il n'a pas eu le temps de me le dire.

– Oh... Et il t'a pas renvoyé de vidéo pour moi ?

– Non. Je suis désolé.

– C'est pas grave. J'ai qu'à lui en envoyer une, moi !

– On fera ça, lui souris-je. Allez, allons voir maman si elle m'attend. »

Elle se leva sans discuter, saisit ma main, puis prit le chemin du rez-de-chaussée en me traînant derrière elle.

[...]

Lorsque je sortis de la chambre de ma sœur après l'avoir couchée, c'est en m'étirant que je rentrai dans la mienne afin de prendre de quoi me changer après ma future douche.

En voyant mon téléphone clignoter sur mon lit, je l'attrapai et regardai ce que je venais de recevoir comme notification, mais lorsque je vis que j'avais deux appels manqués de Jimin plus quatre-vingt-quatre messages, je m'empressai de le déverrouiller pour lire tout ça. J'étais presque inquiet de voir autant de signes de vie de sa part après un mois.

La conversation s'ouvrit alors et je la remontai jusqu'à son premier message.

Bordel. J'étais fatigué rien qu'à lire tout ça. Je n'attendis pas une minute de plus et lançai un appel. Je n'avais pas le courage de tout relire et de répondre à tout. Ça sonna quelques secondes, puis la musique d'attente abominable de l'application cessa au moment où je me laissai tomber dans le fauteuil près de ma fenêtre.

« Hayden ! Salut ! s'exclama-t-il, essoufflé. Ça va ?

– Je vais bien, mais toi ? répondis-je en haussant un sourcil.

– Oui ! Oui, ne t'en fais pas ! Je n'avais pas mon téléphone sur moi, j'ai dû courir !

– T'es sûr ?

– Oui ! Oui, ça va ! Je suis content que tu appelles ! Je suis vraiment-

– Si tu t'excuses encore une fois, le coupai-je, je raccroche. »

Il resta silencieux, puis un petit rire me répondit.

« D'accord, alors je ne le referai pas. »

Il rigola encore une fois et un sourire s'étendit sur mon visage.

« Je suis content que tu aies appelé. Ça sera plus pratique pour parler, dés... enfin, je t'ai spammé, je n'aurais pas dû.

– J'avoue que j'ai eu un peu peur sur le moment, mais t'en fais pas. J'ai la flemme de te répondre par écrit alors c'est aussi pour ça que je t'appelle.

– Comment va ta famille, du coup ?

– Tout le monde va bien. Mais on parlera des détails plus tard. Tu viens tourner ici dans une semaine ?

– Des détails ? pouffa-t-il.

– Oui, ce sont des détails, dis-je en soufflant par le nez. Alors ?

– Alors oui ! Enfin, on arrive le lundi, l'émission est tournée le mardi, et c'est diffusé le mercredi mais on part tôt, bref, mais oui, on vient à Los Angeles.

– Et tu penses que tu pourrais t'éclipser ?

– Ça va être compliqué. Il faut que je voie avec l'agence. La dernière fois ça les a fait chier.

– En décembre ?

– Non, l'été dernier, quand je suis repassé par chez toi avant de partir en Europe pour la suite de la tournée.

– Ah, oui, bah je les comprends en même temps. Si jamais y avait eu une couille quelque part, c'est toute la tournée qui aurait pu en pâtir.

– Je sais... C'est pour ça qu'il faut que je voie ça au plus vite avec eux. Même si je repars juste un jour plus tard que les autres comme la dernière fois, ça peut avoir un gros impact. Puis faut s'organiser, tout ça.

– Mmh, fis-je, songeur. Mais les autres ils font ça aussi des fois ?

– De quoi donc ?

– De voir des potes en plein milieu du boulot quitte à chambouler l'emploi du temps ?

– Je ne chamboule pas l'emploi du temps, rigola-t-il doucement.

– Au moins le tien. Du coup ?

– Mmh, non.

– Il n'y a que toi ? T'es le chieur du groupe en fait ?

– Je ne fais pas ça tout le temps ! C'est exceptionnel !

– Ça va quand même faire deux fois, souris-je en me laissant un peu glisser dans mon fauteuil.

– Oui bah ce n'est pas de ma faute si tu habites à l'autre bout du monde, hein. Mes autres potes, je peux les voir quand je veux, pareil pour les membres du groupe. La plupart, on les retrouve même au boulot quand on tourne des émissions. C'est facile pour eux.

– Je suis donc l'exception à la règle ? souris-je davantage.

– Qu'est-ce que tu veux me faire dire, Jung Hayden ? rigola-t-il à l'autre bout du fil.

– Rien du tout, rigolai-je à mon tour. Enfin bref, revenons aux choses sérieuses. Tu arrives quand ici ?

– Le vingt-sept. L'émission sort le vingt-neuf.

– Dans six jours ?

– Sérieux ?

– On est le vingt-et-un, Jimin.

– Euh... alors oui, dans six jours.

– Ça va faire court...

– Clairement... Laisse tomber, je n'avais pas capté que c'était aussi proche, on-

– J'ai pas envie de laisser tomber maintenant que tu m'as appâté comme ça.

– Non mais... L'agence va refuser, c'est évident. Et toi tu as sans doute des trucs de prévus, non ? »

Je restai silencieux, hochant la tête, puis je décollai mon téléphone de mon oreille pour quitter l'écran d'appel.

« Hayden ? me demanda-t-il.

– Lundi, le vingt-sept, donc, j'ai un tournage à Fine Brothers. Le jour où tu arrives, donc on s'en fout. Le lendemain, mardi, j'ai rien, mais toi tu as ton tournage, c'est ça ?

– Oui. Et on rentre dès le mercredi...

– Effectivement, ça va faire court... Après, on peut se voir le mardi soir si tu veux. Si on limite la consommation d'alcool, tu devrais pouvoir prendre ton avion à l'heure avec ton staff.

– L'avion est dans la matinée, de mémoire. Ça va être chaud...

– Je ne propose même pas lundi soir.

– Après le vol, je ne serai pas en état, non...

– Écoute, voilà ce que je te propose, dis-je en ramenant mon téléphone contre mon oreille. Tu essaies de voir avec ton agence si tu peux reculer ton départ. Si tu peux, tu viens ici quelques jours. Le mercredi, j'ai rendez-vous chez mon tatoueur à dix heures par contre alors je devrai t'abandonner quelques heures. Mais-

– Vraiment ? Je pourrai venir avec toi ?

– Euh, oui, si tu veux, pourquoi ?

– Parce que j'adore les tatouages ! Et je suis curieux ! Tu vas faire quoi ?

– Continuer ma manchette.

– Gauche ?

– Oui.

– Elle est quand même pas mal pleine, déjà, contrairement à ton bras droit.

– Mais elle n'est pas terminée, souris-je.

– Je pourrai venir avec toi ? Allez ! S'il te plaît !

– On verra, ris-je doucement en frottant mes yeux de mon pouce et de mon index. Du coup je disais que mercredi matin j'ai ça, sinon j'ai encore des tournages le jeudi en début d'après-midi. Donc je devrai t'abandonner quelques heures, à part si tu tiens vraiment à m'accompagner, mais sinon je n'ai rien de prévu qui soit incompatible avec ta venue ici. Et la fin de la semaine est assez calme.

– D'accord...

– Et si jamais tu ne peux pas rester, eh bien on peut toujours se voir après ton tournage mardi, pourquoi pas passer la soirée ensemble, et puis tu repars le lendemain matin et c'est plié.

– Au pire, oui...

– Si ça ne te va pas, on peut ne pas se voir du tout, hein, je ne vais pas en mourir, ricanai-je.

– Pff, tu mens, je suis certain que je te manque horriblement.

– Parle pour toi.

– Pas du tout. Oh, tu viendras nous voir quand on viendra performer à Los Angeles ? »

Je pouffai et passai ma main dans mes cheveux.

« Tu vois que c'est moi qui te manque.

– Pas du tout ! Je veux juste savoir si tu as changé d'avis.

– Non, désolé.

– Même pour me voir ?

– Même pour te voir, souris-je.

– Et avec ta cousine ?

– Elle va me tuer, mais non.

– Même si je vous offre des places ?

– Une seule sera suffisante.

– Hayden...

– Mais je réfléchirai quant à l'idée de venir te voir en backstage si tu veux.

– Vraiment ?

– Oui. Même si j'imagine que ça sera compliqué, mais-

– Je te ferai faire un pass ! J'en ferai faire un pour Sooyeon-ssi aussi. Comme ça vous pourrez venir tous les deux ! D'accord !?

– Vraiment ?

– Oui ! J'aurai juste besoin de photos de vous, le staff est pointilleux quand il ne connaît pas...

– Ce qui est normal. Je t'enverrai ça.

– Super ! Et... »

Il s'arrêta dans sa phrase et je fronçai les sourcils.

« Oui ?

– Pardon, il faut que j'y aille... On en reparle plus tard ?

– On fait ça. Dans tous les cas, je bloque mon mardi après-midi et soir pour toi. Tiens-moi au courant !

– Oui ! Promis ! À plus tard !

– À plus tard. Bon courage pour ta journée !

– Merci ! Bonne nuit à toi !

– Merci. »

J'attendis quelques secondes, puis il raccrocha. Je ramenai mon téléphone face à moi, regardai l'écran qui avait changé de couleur et affichait de nouveau la conversation, puis je le verrouillai et balançai l'objet sur mon lit. Je m'étendis en gémissant bruyamment, puis je croisai mes bras derrière ma tête en fermant les yeux. J'avais d'un coup super hâte d'être dimanche, et j'en connaissais une qui allait me hurler dessus d'ici peu.