
𝟎𝟐:𝟓𝟐 - Good Charlotte, 𝑇ℎ𝑒 𝑅𝑖𝑣𝑒𝑟
[14/11/2022]
Bonsoir bonsoir !
J'ai capté ce weekend qu'on arrivait bientôt à la fin de la partie 2... Déjà. Le dernier chapitre sera le 54. Que va-t-il se passer dans ces trois dernières updates, à votre avis ? 👀
La chanson du titre, bordel, je l'écoutais quand j'étais au collège. Quel coup de vieux. Mais je l'aime toujours autant XD
Ah, et concernant la fin du chapitre 49 : Hayden et Jimin sont forcément rentrés ensemble, étant donné qu'il n'y avait qu'une clé pour deux. Voilà voilà 🙃
J'espère que celui-là vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Jimin poussa la porte de ma chambre puis saisit le bas de son pull pour le retirer. Je le suivis et fermai derrière moi.
« Je t'avais dit que j'allais t'écraser.
– Je t'ai laissé gagner, démentis-je.
– Tu es d'une telle mauvaise foi, c'est dingue ! éclata-t-il de rire.
– Baisse le son, Sooyeon dort à côté.
– Je croyais que ta chambre était la pièce la mieux insonorisée de la maison !? s'étonna-t-il en se retournant après avoir jeté son vêtement sur la chaise près de ma fenêtre.
– Tu rigoles comme un poussin qu'on égorge ; mes murs ne sont pas faits pour ça. »
Il éclata de rire une fois de plus et se laissa tomber sur mon lit. Je serrai les dents, autant irrité par son rire que par le fait qu'il venait de se laisser tomber sur mon lit avec ses vêtements, et je lui donnai un coup de pied dans les chevilles.
« Tu es tellement mauvais perdant ! prononça-t-il difficilement entre deux rires.
– T'as pas idée, grognai-je en me dirigeant vers ma fenêtre.
– Du coup j'ai gagné ! Hahahaha !
– T'as juste gagné une partie de billard, c'est rien. Et c'était un coup de chance.
– Mais comme on a perdu le compte du pari initial, on a dû revenir à zéro. Et là, j'ai gagné la partie. Je suis le meilleur. Point.
– Ton pari initial, auquel tu étais le seul à jouer, soit-dit en passant, dis-je en prenant mon paquet de cigarettes dans le tiroir de mon bureau, ne consistait pas à gagner des parties de billard, Park Jimin.
– Ouais bah fallait y réfléchir avant de me faire prendre une cuite, hein ! bougonna-t-il. Mais je suis quand même certain de t'avoir éclaté, hier.
– Bien sûr.
– Je te le dis. Donc j'ai gagné.
– Si ça te fait plaisir de le croire.
– Pas de le croire, Hayden, de le savoir. J'ai gagné.
– T'as rien gagné du tout, Jimin.
– Si ! J'ai gagné. »
Je repoussai la cigarette que je venais de saisir dans mon paquet et je tournai les talons. Je me rapprochai de lui, qui était toujours sur mon lit et qui se maintenait redressé sur ses coudes, puis je vins poser mes genoux l'un après l'autre de chaque côté de ses hanches, avant de mettre mes mains sur ses épaules et de pousser dessus.
« Tu fais quoi ? rigola-t-il.
– Je t'écrabouille, Jimin.
– Tu n'y arriveras pas, pouffa-t-il tout en se laissant allonger.
– Si. Regarde. »
Il arqua son sourcil gauche et me regarda dans les yeux pendant quelques secondes avant de déglutir et de détourner le regard.
« Que veux-tu que je regarde ?
– T'arrives même pas à tenir un eye-contact, Jimin.
– Bien sûr que si, rétorqua-t-il en revenant plonger ses yeux dans les miens. C'est juste que tu me fous mal à l'aise.
– C'était le principe de la chose, non ? »
Il fit la moue, puis croisa ses bras sur sa poitrine.
« C'est pas drôle, là.
– Moi je trouve que si, souris-je en observant son visage grognon en dessous du mien.
– Pas moi. Ce n'est pas naturel.
– Naturel ? Tu veux que je te mette mal à l'aise naturellement ?
– Qu'est-ce que tu racontes ? ricana-t-il en fronçant les sourcils.
– Je ne sais pas... Et toi, tu entends quoi par "naturel", honey ? »
Il se figea et déglutit difficilement. Je commençai alors à rire en reculant petit à petit.
« Je crois que je viens de marquer un point... sweetie.
– Non, répondit-il entre ses dents.
– Si, soufflai-je en rapprochant mon visage du sien. Ou tu préfères "kitty" ?
– Pas du tout.
– T'es sûr ? murmurai-je contre son oreille.
– Sûr et certain, dit-il en me repoussant de ses deux mains. Du coup, quand tu auras fini d'essayer de me chauffer, tu finiras peut-être par accepter ta défaite ?
– Accepter ma défaite ? demandai-je en reculant avec un sourire narquois. Je n'ai pas perdu, Jimin. Tu te prends la tête tout seul pour des choses futiles.
– Ce n'est pas futile. Je voulais gagner.
– Pourquoi donc ?
– Pour ma fierté.
– C'est bien ce que je dis. C'est futile.
– Dit celui qui a un égo de la taille du mont Everest.
– C'est l'hôpital qui se fout de la charité, ris-je.
– Bien sûr. Et sinon, quand tu auras fini de me regarder comme si tu allais me bouffer, tu vas me laisser aller me laver ?
– De quoi tu parles ?
– Tu fixes ma bouche depuis trente secondes en susurrant. Désolé, mais ça ne marche pas.
– T'es tellement frustré que tu t'imagines des choses, ricanai-je en me redressant pour le laisser s'échapper. C'est triste.
– Je suis persuadé que je me suis envoyé en l'air hier, alors je pense être le moins frustré des deux, hein.
– C'est dans ta tête, ça, Jiminie.
– Ah oui ? Et mes suçons, ils sont apparus tous seuls ?
– Ça ne veut pas dire que tu t'es envoyé en l'air pour autant. Des suçons, t'en chopes à la pelle en soirée.
– À la pelle ? Non, pas franchement, à part si tu finis la soirée avec quelqu'un en particulier.
– Alors c'est que tes soirées sont d'un ennui mortel, darling.
– Si tu le dis, dit-il en se redressant. Sur ce, je vais me laver.
– T'as une valise à faire !
– Je la ferai après, je-
– Je vais me laver ! le coupai-je en m'enfuyant.
– Hayden !
– À tout à l'heure ! »
Je l'entendis repousser la porte de ma chambre en m'insultant tandis que je m'enfermai dans la salle de bain. Je restai quelques secondes plaqué contre la porte, perdu dans mes pensées. Il y avait quelque chose de bizarre, ce soir, et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Ça commençait à m'énerver.
[...]
Lorsque je passai la porte de ma chambre en bâillant et en grattant l'arrière de mon crâne, je tombai rapidement sur Jimin qui était accroupi devant sa valise, ouverte au pied de mon lit. Il se retourna pour me jeter un bref coup d'œil, puis retourna à son rangement.
« Tu fous quoi à moitié à poil ?
– Je suis parti tellement vite que j'ai pas eu le temps de prendre des vêtements.
– J'ai vu ça. »
Un sourire amusé se dessina sur mon visage, mais je le perdis petit à petit en le regardant plier ses affaires et les ranger les unes à côté des autres soigneusement de manière à ne pas perdre de place. Je m'approchai de lui et m'assis au pied de mon lit en posant mes mains entre mes cuisses.
« Ça va me faire bizarre demain soir, soufflai-je.
– De quoi donc ?
– De me retrouver tout seul. »
Il se figea dans ses mouvements une seconde, puis continua ce qu'il faisait.
« J'imagine. Je ne dors pas seul alors ça ne changera pas grand-chose pour ma part. C'est le changement de rythme qui va être violent. Et la reprise du régime habituel.
– Régime ?
– Mmh, je ne mange pas ce que je veux, et puis je vais devoir reprendre la danse de façon intensive, le sport... Je suis certain que j'ai beaucoup perdu en quelques jours. Et puis, je ne te l'ai pas dit pour ne pas t'inquiéter, mais mes muscles me font régulièrement souffrir si je ne les entraîne pas, avoua-t-il en relevant la tête vers moi avec un petit sourire. C'est pour ça que ça ne me dérangeait pas de sortir, même si c'était juste pour marcher.
– Je comprends. Mais tu aurais dû me dire ça depuis le début. On aurait pu faire d'autres choses.
– Non, je ne voulais pas, justement. Je ne voulais pas que ça devienne comme un handicap ; tu te serais focalisé là-dessus.
– D'accord.
– Donc la prochaine fois, fais comme si tu ne le savais pas, ok ? me demanda-t-il en se relevant.
– Ok. Promis. »
Nous nous sourîmes doucement pendant plusieurs secondes, puis je vis ses yeux descendre sur le haut de mon corps.
« Ah, oui, je me suis pas habillé...
– J'adore tes tatouages, souffla-t-il.
– Merci... »
Je regardai sa main gauche s'approcher de moi, et lorsqu'elle se dirigea vers mon pectoral, je me tendis et eus un mouvement de recul. Ses doigts glacés effleurèrent le tatouage qui se trouvait sur mes côtes, et ma peau se couvrit de chair de poule.
« Celui-là est magnifique, murmura-t-il. Et je l'envie, dans un sens. J'aimerais un jour trouver la personne qui serait capable de me graver dans sa peau de cette manière.
– Tu dois avoir des milliers de fans qui se sont tatoué ton nom ou ton visage, non ? dis-je avec un sourire pour cacher mon malaise.
– Oui, me répondit-il en souriant également, sans quitter mon tatouage des yeux. Certains sont carrément flippants d'ailleurs... Mais ce n'est pas pareil. Ces personnes ne me connaissent pas, elles ne m'aiment pas moi mais l'image que je leur envoie tous les jours par le biais du groupe. Ce n'est pas moi.
– Ne dis pas ça, dis-je doucement en venant saisir son poignet droit. Même si tu dois tenir un rôle, tu es quand même toi.
– Je suis un joueur invétéré qui n'aime pas perdre et en fait des caisses quand il gagne, qui s'envoie en l'air avec certains de ses potes et parfois avec plusieurs d'entre eux en même temps, qui a un caractère de merde et grogne souvent, qui-
– Ce sont des détails, ça, Jimin.
– Des détails peut-être, mais ils font toute la différence, répondit-il en ramenant ses yeux dans les miens.
– Tu te prends trop la tête, souris-je.
– Mmh. Peut-être.
– Je t'assure. »
Ses yeux redescendirent sur mon flanc et je continuai de fixer son visage, jusqu'à ce que son poignet, que je tenais toujours, se détache doucement de ma main et qu'il la prenne dans la sienne. Je déglutis difficilement et m'apprêtais à lui demander ce qu'il faisait, quand je compris qu'il observait mes tatouages. Je le laissai alors faire sans prononcer un mot, bougeant mon bras comme il le souhaitait afin de le voir sous tous les angles.
Je fixai son visage pendant de longues minutes jusqu'à ce qu'il arrive à mon poignet droit et ait assouvi sa curiosité.
« Ils sont trop beaux...
– Merci », répondis-je simplement.
Ses yeux remontèrent à ma gorge, et il appuya doucement sur ma mâchoire pour me faire tourner la tête.
« J'ai quelque chose avec celui-là que je n'arrive pas à expliquer non plus, murmura-t-il.
– Tout le monde aime mon corbeau, répondis-je bêtement.
– Il est beau, et le placement est parfait. Mais il y a autre chose. »
Il glissa deux doigts sur ma peau, et mes poils se dressèrent de nouveau.
« Tu as dû avoir mal par contre.
– Ça piquait un peu, ouais. »
Il lâcha un petit rire et je tournai la tête pour lui refaire face.
« J'aimerais tellement en avoir partout aussi... mais c'est compliqué.
– J'imagine... »
Il remonta soudain son regard dans le mien et je me tendis, ne m'y étant pas attendu.
« Quoi ? pouffa-t-il. C'est quoi cette tête ?
– Rien, je... Je m'attendais pas à ce que tu me regardes d'un coup.
– Alors que tu me dévores des yeux depuis cinq minutes ?
– Pardon ? Qui dévore qui des yeux depuis cinq minutes ? C'est toi qui me regardes sous toutes les coutures depuis tout à l'heure !
– Je regardais tes tatouages, pas toi, nuance !
– C'est pareil, Park Jimin ! »
Il pouffa une fois de plus, puis posa ses genoux sur le bord du lit, comme je l'avais fait avec lui un peu plus tôt. Ses mains glissèrent sur mes épaules et il me fit basculer. J'eus à peine le temps de vouloir résister que mon dos s'écrasait déjà dans les draps frais.
« Je t'assure, tu me dévores des yeux depuis tout à l'heure... me nargua-t-il. À croire que tu veux m'embrasser...
– Qui sait, répondis-je avec un sourire en coin pour cacher mon trouble, c'est peut-être le cas. Kitty.
– Je t'ai dit d'arrêter avec ça, sourit-il en s'élevant au-dessus de moi.
– Je fais ce que je veux, sweetheart.
– Non. C'est gênant.
– C'est le principe de la chose. Et t'as de la chance que je n'aie que ma serviette autour de la taille, sinon je t'aurais déjà retourné comme une crêpe. Ne crois pas pouvoir marquer le moindre petit point ou je-ne-sais-quoi parce que je ne bouge pas.
– Je ne suis pas si vicieux que ça.
– Bah voyons.
– Je t'assure. Sinon je me serais déjà assis sur toi, pouffa-t-il.
– Tu fais ça et je t'éclate, rigolai-je à mon tour.
– Mais il n'empêche que ça serait un point de qualité, répondit-il en rapprochant son visage du mien, ses mains venant s'écraser dans le matelas.
– Si tu le dis.
– Je te le dis. Alors ? murmura-t-il.
– Alors quoi ?
– Ça ne te donne pas un petit peu chaud ?
– Quoi donc ? Le fait que tu sois à quatre pattes au-dessus de moi ? Désolé mais non, ricanai-je.
– Même pas un petit peu ? sourit-il en rapprochant son visage du mien.
– Non. Tu manques de seins, tu le sais bien. Tu ne m'auras pas comme ça.
– Comment, alors ?
– Tu crois que je vais te le dire ? pouffai-je.
– Oui ?
– Non. Par contre, je peux te donner chaud, moi.
– Tu es bien confiant.
– Je peux. »
Je relevai mon visage autant que possible vers lui et posai mon nez contre le sien. Il se figea et déglutit difficilement, et un large sourire s'étira sur mes lèvres.
« Je crois que ça fait un point pour moi, souris-je davantage.
– Pas du tout, répondit-il en rapprochant son visage du mien, ses lèvres à quelques centimètres des miennes. C'est toi qui vas craquer. »
Je levai alors lentement ma main droite le long de son corps, et sans le quitter des yeux, je mordis mes lèvres et lui donnai une violente claque.
« Ah ! » lâcha-t-il en ayant un sursaut.
Sa bouche effleura la mienne accidentellement et je reculai mon visage pour l'observer. Il était rouge comme une pivoine.
« Un point pour moi, dear », souris-je.
Son regard resta vide et il ne répondit pas. Je fronçai donc les sourcils et m'apprêtai à lui demander ce qu'il avait, mais je n'eus pas le temps de prononcer un mot qu'il vint plaquer ses lèvres contre les miennes.
J'écarquillai les yeux tandis que mon cœur s'arrêta sous la surprise. Ses lèvres quittèrent ma bouche et il inclina légèrement son visage pour m'embrasser une seconde fois, puis pencha sa tête sur la gauche pour me voler un troisième baiser.
Je finis par reprendre mes esprits et posai mes mains sur ses bras pour le repousser, mettant ainsi fin immédiatement à son baiser.
« Jimin... Qu'est-ce que tu fais ? »
Il passa discrètement sa langue sur sa lèvre inférieure avant de la pincer de la supérieure. Ses yeux plongèrent ensuite dans les miens tandis qu'il recula un peu, et son regard resta perdu quelques secondes avant que sa tête ne tombe en avant sous un petit pouffement.
« Dommage.
– Quoi ?
– Aucune réaction. Je m'attendais à quelque chose de plus intéressant.
– Qu'est-ce que tu racontes ? »
Les sourcils froncés, je le regardai descendre de mon corps pour se coucher à côté de moi.
« Je pensais marquer plusieurs points d'un coup, mais je m'avoue vaincu. Je suis dégouté. »
Quoi ? Il était encore dans son petit jeu ?
« Cela dit, tu as quand même l'air surpris, dit-il en tournant la tête vers moi.
– Évidemment, dis-je en me redressant. Même pour gagner un pari, j'aurais jamais embrassé un pote, moi.
– C'est pour ça que je pensais gagner. Mais je te ferais remarquer que tu m'as quand même foutu une fessée, hein.
– C'est pas pareil.
– Si tu le dis. »
L'ambiance était tendue. Il finit par tourner la tête en inspirant profondément.
« Désolé pour tes draps. Je t'aiderai à les changer demain.
– T'auras plus urgent à faire, je m'en occuperai, t'en fais pas.
– Comme tu veux.
– Je vais fumer.
– D'accord.
– Je vais en bas. Comme ça tu peux t'endormir si tu veux.
– Tu peux rester ici, ça ne me dérange pas. Et puis il faut que j'aille me laver.
– Ouvrir la fenêtre alors qu'il y a du chauffage, c'est bof.
– Pas faux.
– Je reviens. M'attends pas, il faut que tu dormes, on a bien trop abusé.
– Tu as raison.
– Bonne nuit du coup.
– Oui, à toi aussi. »
Je me levai alors, enfilai rapidement des vêtements puis quittai ma chambre d'un pas rapide. Je ne me sentais pas bien. J'avais une boule dans la gorge, dans l'estomac ; quelque chose n'allait pas. Et ça allait pourtant très bien, jusqu'à ce qu'il fasse ça.
Arrivé en bas, j'ouvris la porte de la cuisine menant sur la terrasse et piquai le paquet de cigarettes de mon père. J'en allumai une et refermai derrière moi. Il faisait froid et j'étais frigorifié, mais je ne voulais pas rester à l'intérieur. J'étouffais.
Je terminai la cigarette bien trop rapidement alors j'en allumai une deuxième. Cette boule dans mon estomac ne voulait pas disparaître. J'étais mal à l'aise. Voilà, ce que j'avais. Même s'il avait fait ça pour rire, pour gagner ce stupide jeu, ça me mettait foutrement mal à l'aise.
C'était pourtant juste un baiser, ce n'était rien... mais c'était Jimin. C'était juste pas possible. C'était comme si Steven ou Dean venaient m'embrasser.
Un frisson remonta ma colonne, autant de froid que de dégoût. Beurk. Jamais de la vie.
Mais c'était de ma faute. On aurait dû mettre des limites dès le départ. On les avait déjà franchies depuis longtemps d'ailleurs, pour ma part.
J'avais toujours taquiné mes potes sans retenue, mais Jimin avait fait plus que me taquiner en retour. Il avait carrément flirté avec moi, même si c'était pour plaisanter, et j'avais fini par faire de même. On avait poussé la blague bien trop loin depuis longtemps. C'était presque évident que ce genre de chose finirait par arriver.
Pourquoi est-ce que je lui avais mis une main au cul, moi aussi ? Et lui alors ? C'était parce que j'avais été trop loin ? Ou il était honnête et il avait juste voulu gagner ? J'étais tellement surpris et mal à l'aise que je n'avais pas pensé à voir s'il mentait ou non.
Et s'il ne mentait pas ? S'il m'avait embrassé parce que...
Non. C'était impossible. C'était forcément pour gagner ce pari à la con. Putain. On aurait dû se limiter sur la dose d'alcool, hier. Ainsi, on n'aurait pas oublié la soirée, et son petit jeu stupide aurait été bouclé. On n'aurait pas dérapé comme ça. Quel abruti j'étais.
J'écrasai rageusement la fin de ma cigarette et en allumai une autre. Et encore une autre. Jusqu'à ce que le paquet de mon père soit vide et que j'aie envie de casser tout ce qu'il se trouvait devant moi. Je devais empester.
Je refermai la porte de la cuisine, jetai le paquet vide dans la poubelle, puis j'allai chercher le mien dans la poche de ma veste pour remplacer celui que je venais de vider. Je me lavai longuement les mains sous l'eau, puis quittai la cuisine en direction de l'étage.
Une fois en haut, j'hésitai entre rentrer dans ma chambre et retourner à la salle de bain. Je tentai finalement la salle de bain, et en voyant qu'il n'y avait personne, je retournai m'y laver les dents, puis marchai silencieusement jusqu'à ma chambre.
Je poussai la porte et rentrai dans la pièce qui était plongée dans le noir. Je refermai derrière moi, puis marchai jusqu'à mon lit. Je retirai mon pantalon et mon sweat, et en réalisant que je ne portais plus que mon boxer, j'allai chercher un t-shirt au hasard dans mon armoire que j'enfilai. Dormir à moitié nu à côté de lui me semblait soudain extrêmement gênant.
Je soulevai le drap et m'y glissai silencieusement. Jimin ne bougea pas et ne prononça pas un mot. Est-ce qu'il dormait déjà ? Je n'en savais rien, et je n'avais pas envie de lui demander. Je fermai donc les yeux et tentai de m'endormir, mais en vain.
De longues minutes passèrent, et ses baisers n'arrêtaient pas de me tourner dans la tête. Je ne comprenais pas pourquoi il avait fait ça, même si c'était pour jouer. Ça me dépassait. C'était... trop intime.
Je risquai un coup d'œil derrière moi mais je ne vis évidemment rien. Il devait probablement me tourner le dos, et c'était parfait. Je savais qu'il n'était qu'à quelques centimètres de moi car je sentais la chaleur de son corps se diffuser sous la couette, mais pourtant, j'avais paradoxalement le sentiment qu'il était loin. Très loin. Et ça me faisait mal au cœur.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro