𝟎𝟐:𝟒𝟓 - Our Promise, 𝑀𝑎𝑦𝑏𝑒
[22/10/2022]
Bonsoir bonsoir !
Bordel, déjà 19h30, ça me rend dingue de voir le temps que je passe sur mes chapitres quand je ne suis pas concentrée ou qu'il y a des éléments extérieurs (comme ma proprio et coloc *tousse tousse*) qui fait du bruit ou vient me demander de l'aide ou me montrer ce qu'elle a acheté alors que je m'en tamponne le coquillard :D
BREF.
Hier, c'était mon dernier jour dans mon boulot de merde. Je capte pas encore, on verra lundi, quand j'aurai le plaisir de rester au lit et de ne pas me lever pour aller bosser gratuitement comme depuis deux mois mdr
L'EP de Black Veil Brides est d'ailleurs sorti, mais je n'ai pas eu le temps de l'écouter. Je fais ça ce soir. J'ai trop hâte.
Du coup, comme j'ai quitté mon boulot, je pourrai reprendre mes publications le lundi et le vendredi comme je faisais avant. Je vais y réfléchir avec ce que j'ai de prévu dans les semaines qui viennent.
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira. Je l'ai rallongé, en plus mdr
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque j'ouvris les yeux, je restai dans le flou de longues secondes, puis je me redressai d'un coup en me rappelant le rêve que je venais de faire. Je soulevai la couette, soupirai de soulagement lorsque je vis ma tenue, puis je me laissai retomber sur le dos. Jimin grogna à mes côtés, puis émergea et se retourna vers moi.
« Salut, grogna-t-il, les yeux toujours clos. Il est quelle heure ?
– Aucune idée, répondis-je avant de tourner la tête vers la table de nuit. Bientôt neuf heures et demie.
– D'accord. »
Il commença à s'étirer en gémissant, puis je me redressai.
« J'ai fait un cauchemar à cause de toi.
– Mmh ? De moi ? demanda-t-il en se redressant à son tour.
– Ouais. J'ai rêvé que j'étais dans une pièce avec toi, Sooyeon, Steven et tous tes potes, et que je devais défiler en string sous des caméras qui rediffusaient ça en direct sur Internet. »
Il éclata de rire et je tournai la tête vers lui pour lui jeter un regard noir.
« C'est pas drôle du tout.
– Si ! C'est tordant ! Ton subconscient te parle ! Je peux t'en prêter, tu sais !
– Jamais de la vie. »
Il continua de rire et je passai mes mains sur mon visage avant de pivoter et de me lever. Je traversai ma chambre et quittai la pièce. Bon, j'étais finalement plutôt de mauvaise humeur, mais lui semblait avoir arrêté de faire la gueule par rapport à hier soir alors c'était un mal pour un bien.
[...]
Nous venions de sortir de table et je débarrassais avec Sooyeon tandis que ma sœur avait enlevé Jimin afin qu'il lui lise son histoire du soir, et que mes parents discutaient au salon. Mon frère n'avait pas été là de la journée et ça avait été parfait.
Il était désormais près de vingt heures, et Jimin et moi devions sortir. Une fois de plus.
Nous avions passé l'après-midi à faire les cons devant mon ordi et ma caméra, et je lui avais donné les vidéos de la dernière fois comme promis. Nous avions bien rigolé, et maintenant, nous avions besoin de sortir un peu.
« Bon, je t'abandonne, me dit alors ma cousine en lançant le lave-vaisselle.
– Ça marche, repose-toi bien, et bon courage pour demain.
– Merci. Profitez bien de votre soirée aussi. Pas trop de bêtises, hein !
– C'est mal me connaître, répondis-je avec un sourire en coin.
– C'est ça. Et faites attention aussi !
– T'en fais pas pour ça ; je l'ai traîné à des dizaines d'endroits depuis l'année dernière et ça s'est toujours bien passé !
– Mouais, me dit-elle, soupçonneuse.
– Mais oui. Ne t'en fais pas, je te ramènerai ton Jiminie chéri en un seul morceau.
– J'espère ! Allez, bonne soirée !
– À toi aussi ! »
Après un dernier sourire, elle quitta la cuisine et je terminai de ranger et de nettoyer. Je finis par partir à mon tour après avoir verrouillé la porte menant dehors, et je repassai par le salon où mes parents discutaient toujours. Je m'enfermai aux toilettes une minute, et en voulant remonter à l'étage, je croisai Jimin dans les escaliers. Nous nous arrêtâmes alors l'un en face de l'autre et je pris la parole.
« Ça y est, Ally t'a libéré ?
– Oui. J'ai failli partir sur une troisième histoire, mais ça aurait été sans fin, me sourit-il.
– Très clairement, elle est douée, rigolai-je. T'es prêt ?
– Oui, je pense. Enfin, en réalité non, je ne suis pas coiffé, pas maquillé comme il faudrait, mais-
– T'es très bien comme ça, le coupai-je avec un sourire en mettant un pied sur la marche d'en dessous. Allez, on y va.
– D'accord. »
Nous descendîmes, commençâmes à nous préparer, quand il posa doucement sa main sur mon bras.
« Dis...
– Oui ? fis-je en relevant la tête vers lui.
– Ta cousine ne veut pas venir avec nous ?
– Je pense qu'elle en meurt d'envie, mais elle a cours demain matin.
– Et si on ne rentre pas tard ? »
Je fronçai les sourcils et lui jetai un regard soupçonneux.
« Oui ? Tu as quelque chose à me faire comprendre, Park Jimin ?
– Quoi ?
– Je te demande si tu as quelque chose à me dire.
– Comment ça ? Je ne te suis pas, dit-il en fronçant les sourcils à son tour.
– Tu as souvent envie qu'elle nous accompagne...
– C'est normal, on s'était bien amusés tous les trois la dernière fois. Et puis surtout, elle avait l'air de vouloir venir avec nous, quand on en parlait tout à l'heure.
– Mmh. »
Je croisai mes bras sur ma poitrine en le toisant, et il arqua les sourcils.
« Quoi ? C'est un fait. Mais bon, si tu préfères être en tête-à-tête avec moi, je comprendrai.
– N'importe quoi, pouffai-je. Je monte pour lui demander, si tu insistes.
– Ça marche, sourit-il. Je lace mes chaussures en attendant.
– Vas-y, je serai revenu avant que tu aies terminé de toute manière. »
Il retint un petit rire et se baissa pour attraper ses chaussures tandis que je retirai mon écharpe de mon cou pour me diriger vers les escaliers.
Je les montai rapidement tout en faisant attention à ne pas glisser en chaussettes, et une fois devant la chambre d'amis, je frappai doucement la porte. J'étais surpris, agréablement, et autant que curieux. J'étais satisfait qu'il s'entende aussi bien avec ma cousine, jusqu'à vouloir qu'elle passe du temps avec nous, mais j'étais également un peu sceptique. Qu'on le voie avec moi, ça pouvait être rattrapable. Qu'on le voie avec une fille, moins.
« Jimin ? C'est moi, tu dors déjà ? » demandai-je en frappant une fois de plus à la porte.
J'attendis quelques secondes, puis la porte s'ouvrit devant moi.
« Je crois que tu t'es trompé de chambre, me répondit alors ma cousine avec un sourire taquin.
– Pourquoi donc ? demandai-je en fronçant les sourcils. C'est toi que je viens voir.
– Tu es sûr ?
– Évidemment, pourquoi ?
– Je ne sais pas, tu viens de m'appeler "Jimin". Une fois de plus.
– La fatigue te monte à la tête, laisse tomber.
– Je t'assure ! La fatigue n'a rien à voir avec ça, je suis même super en forme pour un soir !
– La preuve que non.
– Bon, qu'est-ce que tu voulais me demander ?
– Moi, rien, mais Jimin voulait savoir si tu ne voulais pas nous accompagner.
– Vraiment ? couina-t-elle en écarquillant les yeux.
– Oui. Soi-disant que tu avais envie de venir avec nous.
– Je mentirais si je disais que ce n'était pas le cas, mais j'ai cours demain matin, et puis je ne veux pas non plus m'incruster à chaque fois...
– Tu ne t'incrustes pas, tu sais que tu es la bienvenue, Sushi. Mais Jimin voulait que je te demande, alors c'est fait. Maintenant tu fais ce que tu veux. On ne rentrera pas trop tard je pense, ce soir. Dans deux heures on devrait être de retour.
– Ouais, c'est toujours comme ça, et au final on fait les fermetures de bar, ricana-t-elle.
– C'est comme tu veux. Je t'ai proposé, tu fais ce que tu veux de l'invitation. On va dans un bar où ils passent du vieux rock.
– Oh.
– N'est-ce pas, souris-je.
– Vous partez quand ?
– Tu n'as pas cours, demain matin ? ricanai-je.
– Si dans deux heures on est rentrés, ça passe !
– On part tout de suite. On te laisse cinq minutes si tu veux.
– J'arrive tout de suite ! »
Elle me referma la porte au nez et je ris encore un peu avant de tourner les talons. Je redescendis au rez-de-chaussée et rejoignis Jimin qui m'attendait devant la porte d'entrée.
« Alors ? me demanda-t-il.
– Alors elle arrive. On part dans cinq minutes.
– Chouette, sourit-il.
– Je te l'ai déjà dit : pas touche.
– Et je t'ai déjà dit que tu étais parano, répondit-il en roulant des yeux.
– Je peux.
– J'ai pourtant été clair en faisant comprendre à ton frère que si je devais séduire quelqu'un dans cette famille, c'était toi, non ? »
J'éclatai alors de rire et il me suivit un peu plus modérément. Mes parents se retournèrent vers nous, surpris, et nous échangeâmes quelques mots avec eux, jusqu'à ce que Sooyeon nous rejoigne, et que nous partions ensuite.
[...]
Alors qu'un vieux titre de Queen passait dans les enceintes, la serveuse revint vers nous et déposa trois verres sur la table. Nous la remerciâmes, et elle repartit en souriant.
« Alors, quel jeu, maintenant ? demandai-je.
– Sam yuk gu ! s'exclama Sooyeon.
– Tu vas tenir le choc ? ricanai-je. T'es déjà à ton troisième verre, je te signale.
– Il n'est pas encore dix heures ! J'ai le temps de rentrer et de dormir pour comater !
– Mais on est trois, ça ne va pas être très compliqué, si ? demanda Jimin.
– Pas faux, murmura-t-elle. Un Baskin Robbins 31 ?
– C'est quoi, ça ? ricanai-je en portant mon verre à ma bouche.
– Chacun notre tour on dit un, deux ou trois chiffres, et le but est de ne pas être celui qui va prononcer le trente-et-un. Par exemple je commence, je dis "un, deux", toi tu dis "trois, quatre, cinq", Jimin dit "six, sept", et on continue. Et le but est de ne pas se retrouver à être celui qui prononce le trente-et-un, sinon c'est un cul sec.
– Je vois, c'est de la stratégie, dis-je en hochant la tête. J'aime bien.
– Et toi, t'as pas des jeux d'alcool américains à nous faire connaître ? Je suis curieux, avoua Jimin.
– Si, mais le but est de te faire devenir ivre mort alors...
– Ah, oui, on va éviter ce soir dans ce cas, ricana-t-il.
– Il y a le jeu du King's cup qui est sympa, mais ça nécessite un jeu de carte. Et de savoir parler anglais.
– Je ne me sens pas du tout visé, ronchonna Jimin en ramenant son verre vers lui.
– Je suis certain que ça existe en coréen aussi, mais je ne connais les formules qu'en anglais. C'est de la rapidité, souvent.
– Mmh.
– La plupart des jeux d'alcools que j'ai pu faire ici, c'était soit avec des jeux de carte, soit des trucs basiques, soit alors dans le style Bière-Pong.
– Ah, ouais, on n'a pas de table, ricana Jimin.
– C'est ça, ricanai-je à mon tour.
– Du coup ? demanda Sooyeon.
– On peut faire ce que tu viens de proposer, si tu veux. Si Jimin est d'accord.
– Ça me va. J'ai encore pas mal de mes capacités intellectuelles alors ça devrait aller, rigola-t-il.
– Super ! Je commence ! »
Sooyeon se racla la gorge et prit une grande inspiration.
« Un, deux, trois !
– Quatre, cinq, enchaînai-je.
– Six, sept, huit », dit Jimin à son tour.
Ça s'enchaîna, et Jimin se retrouva obligé de boire son verre cul sec. Nous nous moquâmes gentiment de lui avec Sooyeon, puis lui commandâmes un nouveau verre avant de recommencer. Après plusieurs parties, je me levai en m'excusant parce qu'il fallait que j'aille pisser un coup, puis fumer.
Après m'avoir assuré qu'ils ne feraient rien dans mon dos tant que je ne serais pas revenu, je m'en allai, tout de même un peu sceptique, en direction des toilettes. Je vidai ma vessie, le visage béat de plaisir ; ça faisait un bien fou. Pourtant, je n'avais bu que quatre verres.
Je me lavai ensuite les mains avant de me recoiffer dans le miroir. Je soupirai, passai un peu d'eau sur mon visage pour me rafraîchir, puis je quittai la pièce.
J'allais passer le paravent séparant les toilettes et la possible file d'attente du reste du bar, quand je me pris quelqu'un de plein fouet. Je reconnus immédiatement le parfum hors de prix de Jimin, mais je n'eus pas le temps de prononcer un mot qu'il posa ses mains sur mes bras, me poussa, puis se retourna en jetant des petits coups d'œil vers l'intérieur de la salle.
« Qu'est-ce que tu fous, Park Ji-
– Ferme-la ! On est dans la merde !
– Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Et t'as fait quoi de-
– Chut ! revint-il vers moi en plaquant sa main sur ma bouche. Des ARMYs sont entrées dans le bar, et elles ont reconnu ta cousine au comptoir. Si tu te montres, t'es perdu, mais moi aussi. »
Il se retourna et jeta un nouveau coup d'œil vers l'intérieur de la salle, alors je le suivis et fis de même.
« Excuse-me, guys. »
Nous sursautâmes tous les deux et nous retournâmes vers un homme qui voulait visiblement passer pour aller aux toilettes à son tour.
« Sorry », bredouilla Jimin.
Il recula encore et encore, comme s'il voulait disparaître dans le mur, sauf qu'il y avait moi, avant le mur. Je finis donc par me retrouver plaqué contre ce dernier, Jimin contre moi. Et notamment, ses fesses contre mon bassin.
J'avalai ma salive en tentant de ne pas faire attention à la pression accidentelle qu'il exerçait sur moi, puis il s'éloigna de nouveau pour jeter un coup d'œil dans la salle, comme si de rien n'était. Il n'avait visiblement rien capté, mais bordel. Fallait que je baise, l'abstinence c'était pas top.
J'inspirai profondément, puis me rapprochai de lui en me décalant sur le côté pour que la même chose ne se reproduise pas si quelqu'un débarquait de nouveau.
« Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?
– Si le champ est libre. Comment tu veux qu'on aille récupérer nos affaires si notre table est surveillée ?
– Où est Sooyeon ?
– Toujours au bar. »
Je la cherchai des yeux et tombai effectivement sur elle.
« T'as des trucs de valeur dans ta veste ?
– Oui, tous mes papiers. Je ne peux pas me barrer en courant, et je ne me vois pas laisser ta cousine ici. »
Je saisis son bras pour le ramener derrière le paravent, puis je sortis mon téléphone de ma poche pour appeler ma cousine. Heureusement, après quelques secondes, elle décrocha.
« Oui, oppa ?
– Je suis avec Jimin, il m'a prévenu. Tu t'en sors ?
– Oui, très bien. Vous faites quoi ?
– Ça te va si on fonce récupérer nos affaires et qu'on sort ? Tu nous rejoins après ?
– J'étais venue recommander des shots, je ne vais pas tout boire toute seule...
– Les fans sont toujours avec toi ?
– Oui.
– Offre-leur. Ou bois avec elle, peu importe, je te rembourse après. Mais si elles t'ont reconnue, c'est que ce ne sont pas des viewers occasionnelles.
– Ah ça non, je te le confirme, elles ont l'air de connaître vos deux biographies par cœur, rigola-t-elle.
– Je vois...
– Faites ce que vous avez à faire. Je vous rejoins dès que j'ai fini.
– Super, t'es la meilleure.
– Je sais !
– Je prends ta veste pour que tu n'aies pas à revenir à la table. Ça te va ?
– Oui, j'ai mon portefeuille avec moi.
– Super. À tout de suite alors. Je t'envoie un message quand on est dehors.
– D'accord ! »
Je raccrochai, puis jetai un nouveau coup d'œil au bar, avant de revenir faire face à Jimin qui ne m'avait pas quitté des yeux tout du long de l'appel.
« Elle les retient au bar. On fonce à la table aussi discrètement que possible, on prend tout, et on sort.
– Tu es sûr ?
– Oui. T'en fais pas, elle va s'en sortir, elle gère.
– D'accord...
– Viens. »
Je posai ma main sur son épaule, et la laissai inconsciemment glisser le long de son bras jusqu'à son poignet que je saisis, puis je tirai légèrement dessus pour l'inviter à me suivre avant que nous ne nous dirigions vers notre table, les yeux toujours aux aguets.
Nous récupérâmes nos affaires, puis je m'emparai de celles de ma cousine avant de jeter un dernier regard au comptoir, puis de faire signe à Jimin qu'on se barrait. Nous marchâmes rapidement entre les tables sous « Just Dance » de David Bowie, et une fois à l'extérieur, nous nous empressâmes d'enfiler nos vestes et nos écharpes avant d'éclater de rire, maintenant que nous étions éloignés de l'entrée du bar.
« Punaise, finit-il par réussir à prononcer entre deux rires.
– Mec, j'ai jamais eu à fuir un de ces bars avant que tu te ramènes, t'es pas fréquentable !
– Au contraire, trop fréquentable, rigola-t-il.
– Mouais, nan, j'suis pas convaincu. »
Il continua de rire tout en enroulant son écharpe autour de son cou et en dissimulant la moitié de son visage avec, et je pris toutes les affaires de ma cousine dans mon bras gauche afin de lui envoyer un message pour lui dire que c'était bon.
Je glissai ensuite mon portable dans la poche de mon pantalon, puis attrapai mon paquet de cigarettes dans la poche de ma veste.
« Donne-moi ses affaires, me dit Jimin en tendant les bras vers moi.
– Oh, merci.
– Je t'en prie. »
Je lui donnai donc le sac et les vêtements de ma cousine qu'il serra contre lui pendant que j'allumai ma cigarette.
« Bon, au moins, on aura bien rigolé, pouffai-je.
– Ah ça, j'aurai une anecdote à raconter en rentrant, gloussa-t-il.
– C'est ça. »
J'inspirai profondément, puis recrachai ma fumée et un léger silence s'installa entre nous. Après une bonne minute, Sooyeon débarqua enfin. Jimin s'empressa de lui tendre sa veste et de l'aider à s'habiller et elle le remercia chaudement tandis que je terminais ma cigarette à côté.
« Alors ? Ça a été ? demandai-je en écrasant mon mégot.
– Oui ! Elles étaient sympas. Bon, j'ai eu le droit à des centaines de questions sur vous deux, mais elles étaient sympas. Pas trop insistantes. Et j'ai accepté de prendre une photo avec elles pour pouvoir m'enfuir.
– Et personne ne t'a suivie, visiblement, constatai-je en regardant dans notre dos.
– Non, je leur ai dit que les trois shots étaient pour moi parce que tu m'avais mis au défi. J'ai dû me les envoyer en me filmant pour qu'elles ne se doutent de rien.
– Les trois ?
– Oui, tiens, regarde. »
Elle me tendit son téléphone après avoir fouiné dedans, et je la regardai s'adresser à moi à travers l'écran avant de s'enfiler les trois verres.
« Bravo, Sushi. Tu vas tenir le coup ?
– Je pense que je vais avoir mal à la tête demain, et ça sera de ta faute.
– Je te revaudrai ça, ris-je. Mais elles ne t'ont pas demandé pourquoi tu étais venue faire ça ici et toute seule ?
– J'ai dit que j'étais venue avec une copine de fac et qu'elle venait de partir. Pour noyer le poisson, je leur ai proposé de leur offrir des shots. J'en ai donc avalé quatre pour vous sauver la peau des fesses à tous les deux, alors que j'ai cours demain matin. J'espère que vous êtes conscients de la dette que vous avez envers moi !
– Plains-toi à Jimin, c'est lui qui a tenu à ce que tu sois là, moi je lui avais dit dès le départ que tu avais cours demain matin et que ce n'était pas raisonnable.
– Menteur, c'est juste que tu voulais un petit date en tête-à-tête !
– C'est ce que je pense aussi, intervint alors Jimin avec un sourire en coin.
– Même si ça avait été le cas, il a tenu à ce que tu sois là parce que lui avait peur de se retrouver en tête-à-tête avec moi, l'ignorai-je.
– Normal qu'il ait peur, tu es totalement raide dingue de lui !
– En admettant que ça soit le cas, pourquoi il devrait avoir peur ? Je suis canon, il devrait se sentir privilégié d'avoir un date avec moi !
– Peut-être que lui ne voulait pas de date avec toi, justement !
– Tu ne voulais pas de date avec moi, Jimin ? »
Pris de cours, il pouffa seulement en baissant la tête avant de répondre.
« On l'aura tout à l'heure, notre date, ne t'en fais pas.
– Tout à l'heure ? Tu veux qu'on continue la soirée ?
– On va la continuer dans ta chambre. Dans ton lit. »
Je commençai à ricaner, et quand je vis les yeux de Sooyeon s'écarquiller, je lâchai un éclat de rire. Puis, lorsque Jimin vit la tête de ma cousine, il s'empressa de démentir.
« Je plaisante, hein !
– Tu es sûr, sweetheart ? »
Il roula des yeux, un sourire caché derrière son écharpe, et il revint à ma cousine.
« Rentrons. Il est tard et tu as cours demain.
– Je n'ai pas envie... mais bon, je n'ai pas le choix. Mais je peux rentrer toute seule, ne vous en faites pas pour moi.
– Non, on va rentrer tous les trois, dis-je en sondant Jimin du regard, qui hocha la tête. De toute façon on ne voulait pas traîner, et cette aventure nous a fatigués. Allez, go. »
Nous prîmes alors la direction du métro afin de nous rapprocher le plus possible du quartier où nous vivions.
[...]
En arrivant à la maison, tout était plongé dans le noir. Nous nous dévêtîmes donc rapidement, puis montâmes les escaliers à pas de velours. Il ne fallait réveiller personne.
« Je vais juste me brosser les dents, je prendrai ma douche demain matin. Dormez bien ! nous dit Sooyeon.
– Merci, toi aussi, bon courage pour demain matin !
– Merci !
– Bonne nuit, Sooyeon-ah.
– Merci, Jimin-ah... »
L'embarras se senti dans sa voix et je pouffai en silence. Elle s'enfuit vers la salle de bain, et la porte se referma derrière elle. Jimin et moi nous dirigeâmes donc vers ma chambre et je refermai le battant dans mon dos avant d'allumer la lumière.
« Bordel, je suis mort, soupira le chanteur. Faut que j'aille me laver.
– Moi aussi, mais j'ai la flemme.
– Tu veux y aller en premier ?
– Comme tu veux.
– On la prend ensemble, au pire ?
– Je te demande pardon !?
– Quoi ? Tu n'as jamais fait ça ?
– Prendre une douche avec un de mes potes ? Jamais, t'es dingue ou quoi ?
– Pourquoi ?
– Tu me poses vraiment la question ? Tu fais ça tout le temps, toi peut-être ?
– Tout le temps non, mais ça m'arrive.
– T'as aucune pudeur ?
– Si, mais on est des hommes, et on se connaît bien. C'est comme les bains publics, les onsens au Japon...
– Je vais pas là-dedans, moi, répondis-je en faisant la grimace.
– Sérieusement ?
– Non.
– Jamais ?
– Jamais.
– Bon... Je vais y passer vingt bonnes minutes alors fais comme tu veux. Dis-moi si tu veux y aller en premier ou non.
– Pareil, vingt minutes. T'as qu'à y aller après Sushi, je me laverai demain au pire.
– Il faut quand même que tu laves ton visage et tes dents. Viens.
– Où ça ? demandai-je lorsqu'il vint saisir mon poignet.
– On va se laver.
– Ensemble ? T'es malade ?
– Je prends ma douche pendant que tu fais ton visage et après on inverse, ou alors tu vas te coucher mais au moins tu auras lavé le plus important, on gagnera vingt minutes. Si tu es trop coincé pour entrer dans la cabine avec moi..., répondit-il en ouvrant la penderie pour prendre de quoi se changer.
– Je ne suis pas coincé. Je n'ai juste pas envie de te voir à poil, et inversement.
– Alors que tu voulais regarder mes fesses, hier ? ricana-t-il. Menteur.
– Je voulais vérifier ce que tu portais, nuance.
– Tu chipotes, répondit-il en m'envoyant des vêtements en plein visage. Allez, viens.
– J'te dis que je veux pas. Et Sooyeon doit encore y être.
– Tu ne le regretteras pas, je t'assure. Et ça fait cinq minutes que tu rechignes, elle doit avoir terminé. Viens. »
Je roulai des yeux, puis capitulai. Il alluma le flash de son téléphone pour remonter le couloir et je le suivis après avoir éteint la lumière de ma chambre et repoussé la porte.
Nous entrâmes dans la salle de bain qui était effectivement vide et je refermai derrière moi. Je tournai le verrou par automatisme, et je le vis se retourner dans ma direction.
« Quoi ? demandai-je en allumant les spots lumineux.
– Tu ne veux pas qu'on soit dérangés ? rigola-t-il.
– Je n'ai juste pas envie que Troy, par je ne sais quel hasard, se lève, ouvre la porte et remarque qu'on se lave ensemble.
– Oh, tu as changé d'avis alors ?
– Sûrement pas. »
Il rigola fortement, puis porta sa main à sa bouche pour faire moins de bruit.
« Bon, j'y vais. Fais ce que tu veux. »
Il me tourna le dos, saisit le bord de son pull et le remonta au-dessus de sa tête pour le retirer. Il fit ensuite de même avec son t-shirt et je le regardai faire, sans trop savoir pourquoi. Quand il commença en revanche à ouvrir son pantalon, je tournai les talons.
« Je vais pisser. Fais gaffe à ce que personne n'entre dans la salle de bain si t'es à poil.
– Ça marche. À tout de suite. »
Je quittai la pièce, entrai dans la voisine en allumant la lumière et m'assis sur la cuvette avant de plonger mon visage dans mes mains. Je le sentais mal. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était une mauvaise idée. Est-ce que je devais rester là jusqu'à ce qu'il ait terminé sa douche ? Je n'aurais qu'à prétexter que l'alcool n'était pas passé.
Je fis la grimace. Très peu crédible.
Je finis par me relever, passai ma main dans mes cheveux pour les ébouriffer, puis je finis par ouvrir mon pantalon et vider ma vessie. C'était vrai après tout ; quand j'étais gamin et que j'avais des cours de piscine ou que j'y allais avec des copains, on se changeait devant les autres. Pourquoi je semblais coincé, d'un coup ? Il avait raison.
Je quittai la pièce après avoir terminé et retournai dans la salle de bain. Il fallait que je verrouille la pièce pour que personne ne puisse le voir.
« Oh, c'est toi, me fit alors la voix de Jimin. J'ai eu peur.
– Désolé, répondis-je en fermant la porte. C'est bon, personne ne peut entrer.
– Merci. »
Je me rapprochai des lavabos et posai mes mains sur le rebord du meuble afin de m'observer dans le miroir. Il fallait que je me rase, mais ça attendrait demain matin.
Je m'emparai de ma brosse à dents et de mon dentifrice, et je commençai à me brosser les dents quand j'entendis chantonner. Je jetai alors un coup d'œil au reflet de Jimin, qui était sous l'eau dans la cabine de douche dans mon dos, et ma main se stoppa petit à petit.
Je finis par tourner la tête discrètement et le reluquai sans gêne de haut en bas. Je revins ensuite à mon reflet, puis levai le bas de mon sweat pour m'observer. Sans commentaire. Mais ouais, il avait l'air bien foutu, l'animal. Tu m'étonnes que les nanas s'évanouissent devant.
Je lui jetai un nouveau coup d'œil, plus précisément au niveau des reins, et repris ensuite mon brossage tout en ricanant. Tu m'étonnes que des mecs puissent s'évanouir devant aussi. Et que le fait de porter des strings plaise ; il avait la silhouette qu'il fallait.
Je gémis soudain de douleur après avoir tapé dans ma gencive avec ma brosse, et j'insultai tout ce qui passa dans ma tête à ce moment-là.
Je tentai de me reconcentrer, pensai à la réaction de Sooyeon si jamais elle apprenait que j'avais vu son idole quasiment à poil, puis je recrachai mon dentifrice et me rinçai la bouche. J'expirai ensuite bruyamment tout en m'étirant, puis reposai mes yeux sur le reflet de la vitre embuée dans mon dos, et la forme qui bougeait derrière.
Bon. Maintenant que j'étais là, j'allais me laver aussi.
Je me dirigeai vers le chauffe-serviettes que j'allumai, puis j'y en plaçai deux avant de commencer à me déshabiller.
Je m'observai dans le miroir quelques secondes et finis par hausser les épaules en me rendant compte qu'effectivement, niveau musculature, je ne cassais pas des briques, mais que je m'en fichais comme de l'an quarante. Après tout, ça ne m'avait jamais posé problème pour draguer, alors quelle importance.
Une fois nu, je m'arrêtai devant la porte de la douche et je l'ouvris alors qu'il glissait ses mains dans ses cheveux. En m'entendant faire, il s'empressa de ramener son visage en avant et d'essuyer ses yeux pour tourner la tête vers moi.
« Tiens, tu as changé d'avis ? me sourit-il.
– Ça va économiser l'eau.
– On va dire ça, rigola-t-il. J'ai fini de toute manière.
– Nickel. J'ai mis des serviettes à chauffer sur le porte-serviettes. Pas sûr qu'elles soient très chaudes par contre, il n'était pas allumé.
– Ce n'est pas grave, c'est gentil d'y avoir pensé. Je te laisse la place, me dit-il en se retournant pour faire coulisser la porte et sortir.
– Merci. »
J'avançai alors sous la tête de douche pour me laver à mon tour. Dès que l'eau chaude entra en contact avec ma peau, ma précédente réticence à me laver ce soir s'envola. Ça faisait un bien fou.
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