𝟎𝟐:𝟑𝟗 - Siamese, 𝑇ℎ𝑒 𝐵𝑎𝑠𝑡𝑎𝑟𝑑𝑠
[01/10/2022]
Bonjour bonjour !
Je suis contente de réussir à poster à cette heure-là, je vais pouvoir essayer d'avancer sur mes autres projets, et aussi sur la fin de cette histoire. Ces derniers mois sont vraiment un enfer niveau écriture, je n'ai le temps de rien faire et ça me déprime. Sans compter le nombre de nouvelles idées qui se bousculent dans ma tête, c'est d'une frustration, vous n'avez pas idée 😭
Du coup je ne vais pas m'attarder ici.
Je fais une petite FAQ dimanche sur Instagram, si jamais il y a des choses que vous souhaitez me demander mais pour lesquelles vous n'osez pas (ne rêvez pas, je ne spoilerai pas la fin de l'histoire non plus XD)
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je verrouillai la voiture et jetai un coup d'œil à Jimin qui la contournait pour me rejoindre. Il remonta son masque sur son visage et passa une fois de plus sa main dans ses cheveux.
« Tu sais, il va faire chaud dans le magasin.
– Je me doute, mais je ne veux pas prendre le risque de me montrer à visage découvert. Et les lunettes de soleil seraient pires.
– Je ne vais pas démentir pour ça... mais il est encore tôt, c'est d'ici une heure que les gens vont se ruer dans le magasin pour faire leurs courses à la sortie du boulot.
– Je préfère quand même limiter les risques. Et puis, toi, tu dois être connu dans le coin, non ?
– Juste par les jeunes, et encore, pas tous, je suis bien moins grand public que toi. Et puis les gens qui me connaissent, comme ils me voient passer souvent, ils n'ont pas le même rapport à la célébrité que pour quelqu'un d'autre.
– C'est bien ça le problème, justement.
– Écoute, monsieur la star planétaire, tu as voulu venir faire les courses avec moi alors tu assumes. Point barre. »
Il leva les yeux au ciel et glissa ses mains dans les poches de sa veste. Il était bien moins râleur et chiant cet été. C'était l'hiver qui le rendait comme ça, ou il y avait autre chose ? Je soupirai simplement et continuai ma route jusqu'à l'entrée du magasin. Peu importe ; s'il avait des problèmes, il m'en parlerait plus tard de lui-même.
Nous passâmes les portes automatiques puis le dispositif anti-vol, et j'allai chercher un chariot que je lui tendis.
« Tiens, t'as qu'à le pousser, on fera peut-être moins attention à toi.
– Si tu le dis, dit-il en venant croiser ses bras sur le dessus. Alors, tu vas prendre quoi ?
– Faut que je fasse des courses pour toute la fin de semaine donc il y aura la bouffe habituelle, mais pour ce soir, je ne sais pas encore. Tu as envie de manger quelque chose en particulier ?
– Non, rien ne me vient à l'esprit pour le moment.
– D'accord. Bon, on a qu'à se balader dans les rayons, il y a peut-être quelque chose qui nous inspirera.
– Oui, tu as raison. »
J'hochai la tête et nous avançâmes dans le magasin. Nous fîmes plusieurs rayons où je pris divers trucs, et lorsque nous arrivâmes au rayon viande, je m'arrêtai devant le large étalage. Je regardai attentivement ce qu'il y avait et m'emparai d'une barquette contenant des tranches de bœuf.
« T'as déjà mangé une fondue ?
– Une quoi ? m'interrogea-t-il en arquant un sourcil, ses yeux de nouveau sur moi.
– Une fondue. Il y a une sorte de petite marmite qui chauffe au milieu de la table et tu y fais cuire de la viande au bout d'une pique.
– Ah, comme un shabu-shabu ?
– C'est ça, sauf que là, ça serait du vin à la place de l'eau bouillante.
– Alors non, jamais.
– Ça te dit pour ce soir ?
– Si tu veux.
– C'est un plat assez convivial. Je me dis que ça pourrait être pas mal.
– Ça me va.
– Tu préfères la volaille du coup ?
– À choisir, oui, c'est moins calorique, mais je mange de tout.
– On va prendre de tout alors. Sooyeon aussi préfère la volaille. »
Je posai la barquette dans le chariot, puis partis à la recherche de viande pouvant servir à la fondue. Je pris plusieurs barquettes contenant des filets, inspectai les morceaux et la date d'emballage, puis je posai tout ça avec le reste des courses que Jimin poussait bien sagement sans se plaindre.
Nous finîmes par arriver à la caisse sans trop d'encombres. Personne ne nous avait arrêtés dans les rayons ni pris en photo à la sauvette ; je l'avais retrouvé même si je l'avais perdu à deux reprises parce qu'il était resté bloqué sur un rayon alors que j'avais continué mon chemin, et inversement ; et nous avions fini par n'acheter aucune bouteille d'alcool parce que nous avions été incapables de nous mettre d'accord sur le choix d'un possible cocktail à faire prochainement.
Il m'aida à ranger les courses dans les sacs, et alors que je sortis ma carte bancaire pour régler, il me poussa d'un coup d'épaule et inséra la sienne dans l'appareil. Quel trou du cul. Je gardai cependant mes insultes, n'allant pas râler pour une centaine de dollars économisés, et je remerciai la caissière avant de prendre deux sacs et de me diriger vers la sortie du magasin. Il finit par me rejoindre alors que je venais d'ouvrir mon coffre et nous y plaçâmes les trois sacs et le pack d'eau. Je refermai l'arrière de la voiture et nous allâmes prendre place à l'avant. Une fois assis, j'entendis Jimin soupirer fortement. Je tournai alors la tête vers lui et haussai un sourcil.
« Quoi ?
– Je ne pensais pas que porter un pack de neuf litres d'eau et un sac avec quelques trucs m'épuiserait autant.
– C'est la fatigue qui doit te retomber dessus. Mais on rentre, t'en fais pas, dis-je en glissant ma clé dans le contact. Après, tu surprends tout le monde, on bouffe, et tu te tapes la meilleure nuit de toute ta vie.
– Faisons ça, sourit-il en retirant son masque. Par contre, je risque d'avoir besoin de quelque chose pour me donner un coup de fouet, sinon je ne serai pas présentable pour ta cousine, et je n'arriverai pas à faire face à l'énergie de ta sœur.
– Quelque chose ou quelqu'un ?
– Comment ça ? demanda-t-il en fronçant les sourcils tout en stoppant ses gestes alors qu'il était sur le point de faire passer la ceinture de sécurité devant lui.
– Pour te donner un coup de fouet. »
Il mit quelques secondes à comprendre, puis un large sourire s'étendit sur son visage alors qu'il roulait des yeux.
« Quelque chose, pour le moment. Nous ne sommes pas encore assez familiers, mon ami.
– Je ne parlais pas de moi, mais si ça peut te faire plaisir de l'imaginer, ricanai-je en allumant mon moteur.
– Qui sait. »
Nous verrouillâmes nos ceintures et prîmes la direction de la maison.
[...]
Lorsque nous arrivâmes, je réalisai avec effarement qu'il était déjà cinq heures, et donc que ma mère et ma sœur devaient déjà être là. La surprise concernant Jimin allait tomber à l'eau.
« Tu passes devant ou j'y vais ? demandai-je.
– Peu importe. Ça change quelque chose dans le fond ?
– Non, pas vraiment. Attends ; on laisse les courses dans la voiture, on va d'abord vérifier.
– Vérifier ?
– Qui il y a dans la maison.
– Ok. »
Je refermai le coffre et nous avançâmes jusqu'à la maison. Je glissai mes clés dans la porte et la poussai avant d'entrer, et Jimin me suivit. Il ne fallut pas plus de deux secondes pour que j'entende la voix de ma petite sœur hurler.
« Oppaaaaaaaaa ! Tu viens dormir avec moi ce soir ?
– Passe devant, soufflai-je à Jimin.
– Ok, si tu veux », sourit-il.
Je me décalai alors sur la droite et il avança un peu, les yeux rivés sur les escaliers.
« Oppa ! Tu viens... »
Elle se figea alors, les yeux comme des soucoupes et la bouche grande ouverte, puis un immense sourire illumina son visage avant qu'elle ne se mette à courir vers nous avec les bras tendus vers Jimin.
« Oppaaaaaaaaaaaaaa ! Tu es revenuuuuuuuuuuuu ! »
Elle sauta sur mon ami qui l'attrapa au vol, et je m'empressai de reculer. Il se redressa difficilement après quelques secondes tout en la serrant contre lui.
« Oui, je suis revenu, souffla-t-il contre son épaule. Je te l'avais promis.
– Je suis trop contente ! Tu m'as trop manqué ! Tu restes longtemps ? Tu vas faire Noël avec nous ?
– J'aurais adoré mais non, je ne vais pas pouvoir, je repars la semaine prochaine.
– Mais pourquoi ? demanda-t-elle d'une petite voix en desserrant sa prise.
– Parce que je travaille, ma puce, répondit-il doucement en glissant une mèche de cheveux derrière sa petite oreille. Je ne peux pas rester aussi longtemps.
– Mais t'as pas des vacances à Noël comme moi à l'école ? Ou papa et maman ?
– Non, mon travail est différent. Mais je reviendrai vite quand même après ça. C'est promis.
– D'accord. Du coup c'est toi qui dors avec moi ? demanda-t-elle ensuite, un sourire revenant prendre place sur son visage.
– Non, c'est-
– C'est moi, intervins-je alors. Comme Sushi est dans la chambre d'ami, je prête la mienne à Jimin.
– Mais je t'ai dit que je ne voulais pas te chasser de ta chambre, me répondit-il en fronçant les sourcils.
– Et je t'ai répondu que tu ne le faisais pas. Dans tous les cas, aujourd'hui, tu es fatigué alors je te laisse dormir tranquillement, et moi je dormirai avec Ally. On verra pour demain.
– Moi je veux bien partager ma chambre avec toi, dit ma petite sœur.
– C'est gentil, rigola Jimin.
– Très gentil. Bon, je t'enlève Jimin cinq minutes ma puce, il faut qu'on vide la voiture pour ramener les courses et faire à manger.
– Je peux faire avec vous ?
– Tu as fini tes devoirs ?
– Oui, presque ! J'ai plus qu'une nouvelle poésie à apprendre !
– Alors va l'apprendre et après tu pourras venir avec nous. D'accord ?
– D'accord ! »
Jimin la reposa à terre et elle repartit en courant vers les escaliers pour remonter à l'étage. Je soupirai alors, puis me retournai et posai la main sur la poignée de la porte.
« Bon, au moins une surprise de réussie.
– Oui. Elle est adorable.
– On verra si tu penses toujours ça d'ici deux jours.
– Deux jours ? demanda-t-il en me suivant à l'extérieur.
– Oui. Elle me tanne tellement pour te revoir depuis cet été qu'elle risque de ne plus te lâcher d'une semelle. Tu vas finir par en avoir marre.
– Ne t'en fais pas pour ça, rigola-t-il doucement. Tu risques d'avoir marre de me croiser tous les jours bien plus rapidement que moi d'elle.
– Ah oui ? Tu prévois de devenir insupportable ? ricanai-je.
– Qui sait. J'ai le souvenir que ta cousine m'ait proposé de te faire tourner en bourrique.
– Ah, ça... Mmh. On verra, il faudra déjà qu'elle arrive à soutenir ton regard plus d'une seconde. »
Il lâcha un léger rire et s'arrêta près de moi pour récupérer le pack d'eau et le sac de courses. Il repartit ensuite vers la maison et je le suivis avec le reste après avoir verrouillé ma voiture. Je rentrai à mon tour et le retrouvai bien vite à la cuisine où ma mère l'avait accaparé. Je les laissai cependant discuter et commençai à ranger les courses dans le frigo, puis partis vers le cellier pour ranger les conserves et le surgelé au congélateur. Lorsque je revins prendre le pack d'eau que Jimin avait toujours près de lui, il s'arrêta en pleine phrase et posa ses yeux sur moi.
« Oh, pardon, laisse, dis-moi où ça va et je vais le ranger.
– C'est bon, t'en as déjà fait bien assez. Repose-toi.
– Mais...
– C'est bon, Jimin, lui souris-je en soulevant le pack. Si tu insistes, tu peux m'aider à préparer à manger.
– D'accord, ça me va.
– Tu as acheté quoi pour ce soir, Hayden ? me demanda ma mère.
– J'ai acheté de la viande pour faire une fondue. Jimin n'en a jamais mangé, et je me suis dit que ça serait sympa.
– Oui, tu as bien choisi, me sourit-elle en hochant la tête. Je vais vous aider.
– Non, c'est bon, repose-toi aussi, t'as eu une longue journée.
– Tu veux que je laisse notre invité préparer le repas et que je me tourne les pouces ? me reprocha-t-elle.
– Exactement », conclus-je en quittant la cuisine.
Je l'entendis commencer à rétorquer, mais la voix de Jimin l'interrompit doucement, probablement pour lui dire que ça lui faisait plaisir. Je revins dans la pièce quelques secondes plus tard, puis je réfléchis un instant à ce que j'allais devoir sortir des placards.
« Bon, eh bien je vous laisse si vous ne voulez pas de moi, les garçons.
– Reposez-vous ma tante, nous allons nous débrouiller, sourit Jimin.
– C'est ça. Et si on fout le feu à la cuisine ou qu'il se coupe un doigt, on t'appellera à l'aide, ricanai-je en prenant deux bols dans le placard.
– Très bien. Je vais voir comment Ally se débrouille avec sa poésie. Appelez-moi si vous avez besoin d'aide.
– Ça marche ! »
Je posai les bols sur le plan de travail central, puis cherchai des planches à découper, des couteaux, et je retournai prendre la viande que j'avais mise au frigo quelques minutes plus tôt. Jimin ramena ses cheveux en arrière tout en me regardant faire, puis remonta ses manches et se dirigea vers l'évier pour se laver les mains.
« L'essuie-main est le blanc.
– Ah, merci. »
Je posai le tout sur la table, éventrai les barquettes de viande, puis allai allumer les néons présents sous les placards pour qu'il y ait plus de lumière dans la pièce. Ensuite, je me lavai les mains à mon tour, et enfin je me retournai vers le plan de travail.
« Comment je peux t'aider ?
– Alors... Tiens, t'as qu'à faire ça. »
Je saisis la barquette de volaille que je fis glisser vers lui, puis fis de même avec une planche à découper et un couteau.
« Faut découper des petits blocs.
– Avec un couteau ?
– Oui.
– Tu n'as pas un couteau électrique ? Genre une scie, mais pour la viande ?
– J'ai cassé une des lames il y a quelques mois et j'en ai toujours pas racheté.
– Comment as-tu pu casser une lame ? s'étonna-t-il en arquant le sourcil gauche.
– Sans importance. Mais ces couteaux coupent bien, même si la viande est crue, alors fais attention à ne pas te blesser.
– Ne t'en fais pas, j'ai l'habitude.
– L'habitude ? haussai-je la voix en relevant la tête vers lui. Toi ? Tu cuisines ?
– Pourquoi as-tu l'air aussi surpris ? pouffa-t-il. Je dois manger, comme tout le monde. Et puis on a une sorte d'émission où on fait tout et n'importe quoi, les sujets changent à chaque fois, et il y en a eu plusieurs où on a dû cuisiner des trucs. C'était marrant.
– Marrant ne veut pas dire que tu sais manier des couteaux aussi tranchants que ça.
– Je maîtrise, t'inquiète, rit-il en saisissant la pièce de boucherie pour la déposer sur la planche à découper. Quelle taille ?
– Entre deux et trois centimètres sur la même chose ? Des cubes, tu fais au mieux ?
– Comme ça ? me demanda-t-il en posant la lame sur la viande.
– Un peu plus, dis-je en attrapant doucement sa main. Comme ça.
– Ok. Je fais tout ?
– Oui. Si jamais on ne mange pas tout ce soir, ça servira pour demain, t'en fais pas.
– Ça marche. »
Il commença alors à couper le morceau de viande et je le regardai faire pendant quelques secondes. Quand je remarquai qu'il se débrouillait effectivement très bien tout seul, je m'emparai du bœuf et de mon couteau afin de faire de même.
Ensuite, Ally débarqua en courant dans la cuisine et je la réprimandai en lui disant de faire attention. Après plusieurs secondes d'arguments stériles, elle finit par grimper sur l'une des chaises de bar de l'autre côté du plan de travail et par croiser ses bras sur le marbre en nous regardant continuer de couper la viande. Si elle se tenait tranquille, alors je n'allais rien dire, mais ça aurait été trop demander.
« T'as du sang partout, dit-elle en faisant la grimace.
– C'est du bœuf, c'est normal, c'est une viande saignante.
– Maman elle en a pas partout quand elle en fait.
– Bon, si t'es venue là pour me casser les pieds, tu peux retourner à ta poésie, hein, grognai-je.
– J'avoue que... commença Jimin.
– De quoi je me mêle ? sifflai-je.
– Je ne fais qu'attester de la chose. Tu en as plein les mains. Tu as essuyé le fond de la barquette avec ou quoi ?
– C'est ta gueule que je vais essuyer avec.
– N'importe quoi, tu es ridicule, ricana-t-il.
– Ridicule ? »
Ma main gauche vint alors s'écraser sur sa joue et le temps qu'il réalise ce que j'étais en train de faire, son nez et sa bouche avaient déjà été joliment bariolés.
« Mais qu'est-ce que tu fous, putain !? hurla-t-il en lâchant son couteau sur le marbre.
– T'as dit un gros mot ! s'exclama Ally.
– T'as dit que j'étais ridicule, ignorai-je ma petite sœur. Je te montre que je fais toujours ce que je dis.
– Tu vas me le payer. »
Il se retourna alors vers l'évier et ouvrit le robinet afin de faire couler de l'eau pour se nettoyer. Je le regardai faire pendant quelques secondes en ricanant, puis je revins à mon morceau de viande, mais tandis que je réalisais qu'il fallait maintenant que je me lave la main, la porte d'entrée s'ouvrit et la voix de ma cousine retentit dans la maison.
« Merde... »
Je tournai immédiatement la tête vers Jimin et nous nous regardâmes avec de gros yeux alors que son visage était encore dégoulinant de gouttelettes. Je me retournai vers Ally et lui fis signe de rester là et de ne rien dire. Elle hocha la tête avec un petit sourire complice, et nous attendîmes que Sooyeon s'approche.
« Salut ! nous salua-t-elle. Je suis épuisée.
– Salut, répondis-je.
– Attends, vous faites la cuisine ? Et vous ne vous entretuez pas ? » s'étonna ma cousine.
Je pinçai mes lèvres et tentai de ne pas rire.
« C'est pas Troy.
– Je me disais aussi... Bonsoir », dit-elle en faisant un pas de plus, les sourcils froncés, tout en passant sa main dans ses longs cheveux noirs pour les ramener en arrière.
Je tournai alors la tête vers Jimin qui était toujours figé au-dessus de l'évier. Je le vis prendre une grande inspiration, puis essuyer son visage dans le bas de son t-shirt, n'ayant plus d'autre alternative pour se sécher dans la seconde, et il se retourna enfin.
« Bonsoir. Je m'appelle Park Jimin. Je suis ravi d'enfin faire ta connaissance », s'inclina-t-il en avant.
Je regardai avec délectation le visage de ma cousine changer tandis que mon ami se redressa. Elle resta totalement immobile pendant plusieurs secondes, les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouvertes, et ses pupilles finirent par venir sur moi une seconde avant de repartir sur Jimin.
« Tu peux respirer, pouffai-je alors bruyamment. Il ne va pas te manger. »
Elle sembla revenir à ses esprits, cligna des yeux plusieurs fois, puis s'abaissa à deux reprises.
« Pardon. Bonsoir. Jung Sooyeon. Je suis enchantée aussi de faire votre connaissance et... et...
– Tu peux me parler moins formellement, intervint Jimin, mal à l'aise. Je ne suis pas Jimin de BTS, ici. Juste Park Jimin. »
Sooyeon se releva et posa ses yeux une seconde sur Jimin avant de revenir à moi. J'hochai la tête en lui souriant doucement, et ses pupilles repartirent vers mon ami.
« Je vais essayer... mais je ne promets rien... sourit-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Je... Pardon, je... je vous admire. Vraiment. Je vous adore, tous les sept, et... et je vais tenter d'oublier tout ça pour ne pas vous mettre mal à l'aise et...
– Commence par oublier le langage soutenu, rigolai-je doucement.
– Ah, oui, dit-elle, ses pupilles revenant sur moi une seconde. Je vous laisse, il faut que j'aille me changer, et j'ai du travail...
– Alors bon courage, lui sourit Jimin.
– Merci... Merci beaucoup... dit-elle avant de s'incliner une fois de plus. À vous aussi. À plus tard ! »
Je n'eus pas le temps de prononcer un mot qu'elle s'enfuit hors de la cuisine. Je mordis mes joues pour ne pas rire, puis je me tournai vers Jimin qui fixait l'ouverture avec un sourire aux lèvres. Après quelques secondes, il ramena ses pupilles dans les miennes et expira bruyamment par le nez.
« T'abuses. J'étais aussi mal à l'aise qu'elle au final.
– Ah oui ? J'ai trouvé tout ça ultra drôle, moi, répondis-je en pinçant mes lèvres.
– Tu m'étonnes. J'ai dû virer le peu de maquillage qu'il me restait en plus, je ne devais pas du tout être présentable.
– T'es beau quand même ! s'exclama alors Ally.
– Voilà, écoute-la. Tu te prends trop la tête, je te dis. Et ici, comme tu viens de le dire, tu es juste Park Jimin. T'as pas besoin de maquillage.
– Mmh...
– Je te le dis. Bon, allez, faut finir ça, dis-je en me retournant pour me laver les mains de nouveau.
– Oui. »
Une fois les mains propres, je me rapprochai du plan de travail en souriant et repris ce que j'étais en train de faire jusqu'à ce que Sooyeon n'arrive. Cette semaine promettait.
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