𝟎𝟐:𝟑𝟕 - Black Veil Brides, 𝑇ℎ𝑒 𝑉𝑒𝑛𝑔𝑒𝑎𝑛𝑐𝑒
[24/09/2022]
Bonsoir bonsoir !
Steven Deng vient de poster une vidéo de son nouvel appartement. Ce mec me vend du rêve mdr
Et je suis trop contente parce que du coup, maintenant je pourrai me servir de ça à l'avenir pour imaginer son chez-lui 😏
S'il savait à quel point ça va me servir 😈
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira ! J'avais super hâte de vous le poster 👀
Bon, j'en ai littéralement chié pendant 3h30 minimum pour tous les screens (rentrer tous les messages dans l'appli, changer TOUTES les heures manuellement, tout screener puis TOUT DEVOIR RESCREENER PARCE QU'IL Y EN AVAIT PLUS DE 20 DONC WATTPAD M'A DIT STOP OGHEIUSR), mais ça en valait la peine. J'espère en tout cas mdr
Et j'espère surtout que ça sera lisible, vu qu'il y en a qui sont assez grands afin que tout puisse passer. Je vais croiser les doigts 🤞😭🤞
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
J'expirai fortement par le nez, un large sourire sur le visage, quand de nouveaux messages apparurent.
Bon, j'allais lui répondre ; il allait me faire une attaque autrement.
J'allais lui répondre, mais j'allais m'amuser un peu. Il avait sûrement du staff autour de lui pour le sauver en cas d'attaque.
Je quittai l'application pour chercher rapidement deux photos de lui sur Google que j'enregistrai avant de lui envoyer.
Je commençai à taper un autre message, quand mon écran changea de couleur et que la musique horrible de Kakao résonna entre mes mains. Il m'appelait, carrément ? Il allait me faire un AVC, c'était pas possible...
J'attendis quelques secondes, histoire de le faire mariner davantage, puis je décrochai.
« Oui ? demandai-je, innocemment.
– JUNG HAYDEN ! hurla-t-il. Dis-moi que tu rigoles ! Je t'en supplie, dis-moi que tu vas pas faire ça !
– Pourquoi ? Je pensais que tu serais flatté au contraire !
– Tu plaisantes ? Je vais être putain de mal à l'aise, oui ! T'es mon pote, comment je pourrais être flatté par ça ? Dès que je te verrai je ne penserai qu'à ma tête sur ton cul !
– Drôle d'idée, pouffai-je.
– Ma tête tatouée sur ton cul, joue pas au plus malin ! Mec, sérieusement ! Comment tu veux pouvoir baiser en plus avec ça ? La méga honte !
– N'empêche, pour quelqu'un qui trouvait bizarre de me parler à travers des vidéos, tu brûles un peu les étapes en m'appelant directement. Les audios n'auraient pas été une étape intermédiaire ?
– Tu crois vraiment que c'est le moment ? Je te parle sérieusement ! En plus j'ai mal dormi, j'ai une journée horrible à venir, et voilà ce que j'apprends au réveil !? C'est vraiment-
– T'as mal dormi ? le coupai-je. Pourquoi ?
– On s'en tape, réponds-moi !
– Toi aussi, réponds-moi ! T'as picolé ?
– Oui mais c'est pas le sujet. Je suis de mauvais poil, alors réponds-moi. Est-ce que t'es sérieux ? »
Bon, il allait me claquer dans les bras si je ne démentais pas. Il y avait bien trop de panique dans sa voix que c'en était d'ailleurs étrange.
« Non, bien sûr que non, Jimin, je te fais marcher. »
Rien, aucun mot, aucun souffle. Était-il encore en vie ?
« T'es mon pote, quelle idée j'aurais de faire ça, sérieux. Pourquoi tu paniques comme ça ? T'as pas regardé la vidéo jusqu'au bout ? Je pensais que ça se voyait quand même, que ce n'était pas l'idée de Steven que j'allais choisir.
– Je vais te démonter...
– Il y a quelque chose qui ne va pas ? m'inquiétai-je alors. Et puis tu me connais un minimum maintenant, comment tu as pu imaginer que je puisse faire un truc comme ça ?
– Je suis fatigué, soupira-t-il. Pardon.
– C'est bon... Je m'excuse de t'avoir fait tourner en bourrique, je n'aurais pas dû m'amuser avec toi.
– Non, t'en fais pas, c'est moi, j'aurais dû réfléchir au lieu de sauter aux conclusions. Un pote m'a envoyé le tweet de ton ami, où il disait qu'il t'avait proposé ça, et en regardant la vidéo, j'ai cru comprendre que tu disais que tu hésitais avec moi et un autre truc, et j'ai paniqué bêtement. Pardon.
– Arrête de t'excuser, c'est bon. »
Un petit silence s'étendit entre nous, et j'inspirai profondément avant de reprendre la parole.
« Du coup, j'imagine que tu as bien fêté ton anniversaire, hier ?
– Ouais. On vient de rentrer d'un concert en Arabie Saoudite et je suis éclaté. Je pense que j'ai un peu trop bu, du coup j'ai mal dormi. Je suis vaseux, et on a un shooting cet aprèm en plus d'une vidéo à tourner. Et puis y a un mec qui a rejoint notre staff depuis quelques semaines, j'arrive pas à l'encadrer. Du coup, dès qu'il me regarde ou me parle pour me dire quoi faire, j'ai envie de faire comme si je ne l'entendais pas. Je me suis fait engueuler à plusieurs reprises et du coup ça m'énerve encore plus. J'ai pas envie.
– Tu ne peux pas en parler à quelqu'un ? Il peut être balancé ailleurs, non ?
– C'est pas possible. Et ils ne peuvent pas le virer pour moi, alors je suis coincé avec.
– J'espère que ça ira...
– Je n'ai aucun espoir pour être honnête. Enfin bref. Du coup, ne change pas de sujet. Tu vas faire quoi, comme tatouage ?
– J'en sais rien. J'en sais vraiment rien, j'y ai pas encore réfléchi, mais faut que je me bouge. D'ailleurs, tu crois vraiment que mon tatoueur aurait eu le temps de me redessiner un de tes portraits en quelques jours et de me le tatouer entre deux rendez-vous ? rigolai-je doucement.
– Écoute, je viens de dire que j'avais un peu sauté aux conclusions et que je m'excusais, grogna-t-il.
– Tu aurais pu t'éviter tout ça, souris-je. Du coup je ne sais pas. Mais je me dis que le gland pourrait être pas mal au final.
– Ah ?
– Ouais. Je peux l'ajouter à ma manchette, ça ne sera pas choquant, et comme j'y place des éléments randoms qui me rappellent des choses, des gens, des évènements, ça me va.
– Je vois... Pourquoi pas, écoute...
– Le seul truc qui me chiffonne est que je ne sais pas s'il a une connotation spéciale...
– Connotation spéciale ? me demanda-t-il.
– Oui, tu sais, comme l'aubergine, la pêche, le chapiteau...
– Aaaaah, comme ça... Pas à ma connaissance.
– Moi non plus, mais je ne suis plus ado depuis longtemps alors il y a peut-être des choses qui m'échappent.
– Te prends pas la tête. C'était quoi les autres propositions ? Je n'ai pas tout compris, les sous-titres étaient bancals, et je n'ai pas eu la patience d'attendre la fin de la vidéo comme tu as pu le comprendre... »
Je souris doucement et me laissai aller contre le dossier de mon fauteuil.
« Alors, y avait quelque chose en rapport avec toi proposé par Steven ; y avait ça ; y avait la phrase "I'm a jerk", que j'aurais pu faire d'ailleurs, mais si l'idée était venue de moi, car me faire insulter par des gens que je ne connais pas c'est moyen...
– Tu m'étonnes... Mais le faire montrerait que ça te passe au-dessus.
– Oui, tu as raison. Mais je ne leur donnerai pas ce plaisir.
– Je comprends totalement. Et le dernier ?
– Mmh... un truc en rapport avec Twilight. Un truc comme "Team Edward Cullen", tu vois le genre.
– Je vois. Je suis team Jacob personnellement.
– On est d'accord.
– Bien plus mignon et bien mieux foutu.
– Je m'abstiendrai de donner un avis sur la chose, rigolai-je doucement. Steven a lu ce qu'il y avait dans les deux commentaires qui arrivaient après, mais c'était pas ouf.
– J'imagine...
– Donc voilà.
– Et du coup, tu penches plus pour le gland ?
– Oui.
– C'est mignon...
– On va dire ça. »
Un silence s'étendit alors entre nous et je fermai les yeux en faisant tourner doucement ma chaise. Il s'écoula presque une minute où aucun mot ne fut prononcé, et où seule sa respiration retentit à mon oreille. Je me décidai à reprendre la parole en parlant doucement.
« Tu dors ?
– Mmh ? Non, je pensais. Mais j'avoue que j'aurais pu me rendormir si tu ne m'avais pas parlé.
– Tu pensais à quoi ?
– À plein de choses. »
Bon. Je n'allais pas insister.
« Il est quelle heure chez toi ?
– Un peu plus de neuf heures.
– Grasse mat' du coup ?
– Ouais. Mais comme j'ai mal dormi, bof.
– Bois de l'eau et essaie de te reposer au maximum.
– Je vais d'abord aller pisser. J'ai visiblement bu beaucoup d'eau avant de me coucher et j'en ai mal à la vessie.
– Alors je ne vais pas te retenir, rigolai-je doucement, je compatis à ta douleur.
– Merci, c'est gentil, rigola-t-il à son tour.
– Tiens-moi au courant si le nouveau mec de ton staff te casse les couilles, je viendrai lui en coller une.
– Si te retrouver au poste ne te fais pas peur, on fait ça.
– Ça marche. Allez. Bon courage.
– Mmh, merci. Bonne fin de journée à toi.
– Je vais bosser un peu aussi et me coucher.
– Bon courage alors. Et bonne nuit.
– Merci.
– Et tiens-moi au courant pour ce tatouage.
– Si tu veux. Mais ça ne sera pas en rapport avec toi, je te le promets.
– J'espère bien, sinon je débarque et je te tatoue moi-même mon nom par-dessus.
– On fait ça, rigolai-je. Allez, file. À plus.
– Mmh. Oh, d'ailleurs, tu ne veux pas venir me voir ?
– Te voir ?
– Oui, pour le Final ? Je peux t'avoir une place.
– Ah, non merci. Pour ma cousine à la rigueur...
– À la limite, c'est négociable. Mais tu viens avec elle.
– Sans façon.
– Et si tu viens juste me voir en coulisses ?
– Jimin, je ne peux pas me permettre un aller-retour L.A.-Séoul juste pour venir te voir.
– Alors je vaux si peu à tes yeux ? dit-il en faisant semblant de pleurnicher.
– Une tournée au bar. C'est pas le même tarif, et c'est tout aussi bien.
– Tant pis. Tu vas rater quelque chose.
– Je veux bien te croire.
– Je t'assure. Je vais être canon.
– Parce qu'habituellement tu ne l'es pas ? »
Il resta silencieux et un large sourire étira mes lèvres.
« Quatre à deux ? rigolai-je.
– Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-il. Mais je vais être canon, encore plus que d'habitude.
– C'est quand ?
– 26, 27 et 29. Dans deux semaines.
– Alors nan, laisse tomber. Même si tu nous fais entrer ou nous file des places gratos, on aura jamais les moyens de se payer des billets d'avion pour dans deux semaines, ça doit être hors de prix.
– Je peux te les payer.
– Non merci, monsieur le milliardaire, rigolai-je doucement.
– Tant pis. Tu rates quelque chose.
– Je veux bien te croire.
– Je t'assure. Et quand ta cousine apprendra que tu as refusé mon offre, elle te haïra jusqu'à la fin de ses jours.
– Je te crois sur parole concernant ce point-là. Mais t'en fais pas. Si tu repasses par ici et qu'elle a la chance de te croiser en vrai, ton concert, ça ne sera rien en comparaison.
– Je ne sais pas. Un concert est quelque chose de spécial.
– Je ne vais pas démentir. Mais je t'assure que je serai pardonné sur le champ.
– Bon. Si tu le dis. Mais tu vas rater quelque chose.
– T'auras qu'à m'envoyer des photos, rigolai-je. Allez, file !
– Mmh. J'y vais. Salut ! »
J'attendis quelques secondes et il finit par raccrocher. Je soupirai longuement, puis reposai mes yeux sur mon écran, et donc la conversation qui s'afficha de nouveau. Avec tout ça, il n'avait même pas vu mes messages, ni la photo du dessin d'Ally. Tant pis. Il finirait bien par les remonter. Et dans le pire des cas, il aurait la surprise le jour où il reviendrait ici. Je posai alors mon téléphone sur mon bureau, écran contre le bois, et je reposai ma main droite sur ma souris. Il était temps que je bosse un peu.
[...]
29 novembre. J'étais devant mon ordinateur, la page YouTube de Black Veil Brides affichée, et j'attendais que les minutes s'écoulent. Leur EP sortait aujourd'hui, et on allait avoir le droit à deux MV. Leur nouveau bassiste avait une tête sympathique en plus, alors j'avais hâte de l'entendre jouer. Et puis surtout, j'avais hâte de voir ce qu'allait donner cette nouvelle era. Elle ne durerait peut-être que le temps de cet EP, mais j'étais curieux.
Impatient, je m'emparai de mon paquet de cigarettes et en allumai une. Encore dix minutes à attendre. C'était trop long.
Je coinçai ma clope entre mes lèvres le temps de traîner un peu sur mon téléphone, et lorsqu'il fut presque dix heures, j'écrasai ma clope, vérifiai mon apparence dans mon retour une nouvelle fois, et je commençai à présenter ma vidéo réaction. Quand l'heure sonna, j'actualisai la page et le premier clip vidéo apparut. Je le lançai alors, les tripes en effervescence, et je me laissai porter par la musique, par les paroles, et par la voix d'Andy.
Ce mec me faisait vraiment un effet de malade quand il chantait, c'était dingue. Je dégustai cette première écoute en faisant seulement de petits commentaires, et lorsque la vidéo fut terminée, je revins en arrière pour réécouter certains passages en particulier et faire des commentaires plus précis ou plus détaillés.
Je retournai ensuite en arrière pour retomber sur la chaîne de leur label, et je cliquai sur le deuxième MV. Je fis la même chose, regardai et écoutai avec attention lors de la première écoute, fis une réaction à chaud à la fin, puis je relançai le clip pour me faire un deuxième avis.
En conclusion, j'étais satisfait et ces sons me rendaient nostalgique, comme si le groupe était un peu revenu aux sources. C'était perturbant après leur dernier album, mais je n'allais pas me plaindre ; j'aimais beaucoup. De toute façon, est-ce que j'étais objectif ? J'aimais toujours quand ça venait de ce groupe. Et leur nouveau bassiste se débrouillait pas mal, même s'il se démarquait des autres. Ça finirait par se lisser avec le temps, j'en étais sûr. C'était chouette.
Je clôturai mon tournage et me laissai retomber contre le dossier de mon fauteuil. Je m'allumai une nouvelle cigarette, puis je repris mon téléphone. Je découvris alors le nom de Jimin, affiché sur mon écran. Surpris de le voir dans mes notifications à cette heure-là, j'écarquillai les yeux, les sourcils arqués, et je finis par cliquer sur la notification.
J'expirai fortement par le nez, un sourire aux lèvres, et j'ouvris mon clavier.
Je pouffai alors doucement et secouai la tête de droite à gauche.
Je roulai des yeux et quittai l'application. Il était tellement contradictoire qu'il me sortait par les narines. Je vis mon écran s'allumer mais je l'ignorai, retournant à ma caméra que j'éteignis avant de récupérer les fichiers de mon enregistrement. Mais en voyant mon écran continuer de clignoter, j'hésitai entre le retourner et ouvrir les messages. Au final, la curiosité fut plus grande et je m'emparai de mon téléphone.
Mon sourire s'élargit tandis que j'expirai avec amusement. Il me suppliait de venir ici, maintenant ? Il était vraiment illogique, incohérent et bien d'autres choses encore. Foutue balance.
Je ne répondis pas, et après une bonne minute passée à fixer la conversation, je dus me rendre à l'évidence qu'il s'était enfin couché. Parfait.
Je reposai donc mon téléphone sur mon bureau et tentai de me concentrer pour commencer mon montage, mais les minutes précédentes n'arrêtèrent pas de tourner dans ma tête. Je repris donc mon portable, remontai dans la conversation, puis relus plusieurs fois son message parlant de sa date de vacances afin de me l'imprimer dans la tête.
D'ici une semaine et demi voire deux semaines, si rien ne changeait, il allait revenir ici. J'en connaissais qui ne tiendraient plus en place. Ma mère serait heureuse, mon père probablement curieux de ses nouvelles réussites. Mieux valait ne pas penser à mon abruti de frère.
Je reposai mon téléphone pour me remettre au travail, mais un petit sourire refusa de quitter mes lèvres, et cette conversation refusa de quitter ma tête. C'était foutu, je n'allais pas réussir à monter cette vidéo pour le moment.
Je me levai donc, pris mon paquet de cigarettes pour en allumer une nouvelle, puis j'allai m'accouder à ma fenêtre où le soleil de fin novembre tapait bien moins que quelques mois plus tôt.
Je ne pouvais pas mentir : mine de rien, moi aussi j'avais hâte de le voir repointer son nez ici.
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