𝟎𝟐:𝟑𝟏 - Our Last Night, 𝐷𝑟𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠 𝐿𝑖𝑐𝑒𝑛𝑠𝑒 ⁽ᶜᵒᵛᵉʳ⁾
[02/09/2022]
Bonsoir bonsoir !
Ce chapitre a vraiment failli ne pas être posté, aujourd'hui. La nuit de 2h à cause du combo voisine qui s'envoie en l'air de minuit à une heure trente et que j'entends comme si on partageait la même chambre tellement elle hurle + moustique qui m'a tourné autour toutes les 30 minutes à partir de 3h du matin...
Puis mon boulot me mine physiquement comme psychologiquement. Et ne parlons pas de ma collègue qui arrive 30 minutes en retard tous les jours depuis le début de la semaine, et que je suis donc obligée d'attendre avant de partir 😑
Bref. J'ai réussi à trouver la force de corriger ce chapitre pour vous le poster, je suis fière de moi. Mais vivement la fin de tout cet enfer quand même mdr
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je vérifiai une dernière fois l'état de la pièce, puis je soupirai en refermant la porte. Tout était propre, tout était rangé. Personne ne pourrait deviner que quelqu'un avait passé la nuit dans cette chambre pendant près d'une semaine. Et c'était parfait. Sooyeon ne devait jamais apprendre que quelqu'un avait dormi ici quelques jours avant son arrivée.
Enfin, le réel problème était l'identité de cette personne ; nous pouvions bien faire ce que nous voulions de cette chambre d'amis. Si elle apprenait que Jimin de BTS avait dormi dans cette chambre et dans ce lit quatre jours avant elle, elle me tuerait. Vraiment.
Je me dirigeai vers les escaliers et descendis au rez-de-chaussée. Je vérifiai l'heure, allai me servir un verre d'eau, puis je mis mes chaussures, pris ma veste et mes clés, et je quittai la maison. Ma mère et Ally avaient failli venir avec moi, mais elles étaient finalement allées faire des courses afin de préparer un bon repas pour fêter l'arrivée de ma cousine.
Je m'assis derrière le volant, passai ma ceinture, glissai ma clé dans le contact, la tournai, puis j'allumai une cigarette avant de débloquer le frein à main, de passer la première, et de partir en direction de l'aéroport.
Après trois bons quarts d'heure, je finis par me garer sur le parking blindé, soulagé de tout de même avoir pu trouver une place, puis je sortis de ma voiture. Je n'étais jamais allé à l'aéroport aussi souvent de toute ma vie. Cette pensée me fit sourire doucement, et je glissai mes lunettes de soleil sur mon nez avant de partir vers l'entrée de l'immense bâtiment.
Comme quelques jours plus tôt, une fois dans le terminal, je cherchai l'endroit où ma cousine allait arriver. Je tournai en rond pendant de longues minutes, étant visiblement plus en avance que je ne l'aurais cru, et enfin, mon téléphone vibra. Je le sortis rapidement de ma poche et vis que c'était Sooyeon qui me disait qu'elle venait de passer les contrôles à la douane, et qu'elle arrivait. L'impatience commença à monter de plus en plus. J'avais tellement hâte de la revoir.
Je continuai de faire les cent pas au milieu de nouvelles personnes venues attendre des membres de leur famille ou des amis, et enfin, les portes s'ouvrirent et des voyageurs tirant de lourdes valises commencèrent à arriver. J'arrêtai alors de marcher sans but et cherchai ma cousine du regard.
« Oppa ! »
Mes yeux se posèrent immédiatement sur elle et un large sourire décora mon visage sans que je ne puisse le retenir. Elle se mit à courir, puis lâcha sa valise pour sauter dans mes bras. Je la serrai contre moi en rigolant.
« Alors, ça a été ton voyage ? lui demandai-je.
– Oui ! Je n'ai pas du tout dormi tellement j'étais excitée ! Je suis trop contente !
– Je suis content aussi. Même si je vais devoir te supporter un an...
– Dis pas ça ; quand je repartirai tu seras là à t'accrocher à mes jambes pour me retenir en pleurant !
– Peu probable, je pourrai enfin circuler dans la maison librement sans entendre de la K-pop à chaque coin de mur !
– Ce que tu es mauvais, pouffa-t-elle.
– Pas du tout, dis-je en attrapant sa valise. Allez, viens vite. Il va faire une chaleur à crever dans la voiture alors ne traînons pas trop.
– Ta mère et Ally ne sont pas venues ?
– Non, elles sont allées faire des courses pour te préparer un bon gros repas !
– Ah... C'est que je n'ai pas très faim pour le moment, me dit-elle avec un sourire gêné.
– T'en fais pas, on finira les restes ce soir s'il le faut. Allez, suis-moi ! »
Elle remonta les anses de son sac à dos sur ses épaules et m'emboîta le pas.
[...]
Nous avions discuté tout le long du chemin. Elle m'avait raconté son départ qui avait tout de même été dur, son voyage qui s'était fait sans accroc, ses derniers jours à Séoul, aussi. Je lui avais demandé si sa famille, ses amis et la Corée n'allait pas lui manquer et elle m'avait répondu que si, mais que j'étais là alors que ce n'était pas comme si elle partait totalement à l'aventure sans aucun repère. Elle m'avait dit que les concerts allaient aussi lui manquer, et qu'elle allait d'ailleurs rater le Final de BTS. Je n'avais rien dit et m'étais contenté de sourire.
En arrivant à la maison, Ally lui avait sauté dessus. Ma mère était ensuite venue la prendre dans ses bras en lui disant des tas de choses, et j'avais abandonné les trois femmes de ma famille au rez-de-chaussée pour monter à l'étage afin de déposer les affaires de ma cousine dans la chambre d'amis. Elle m'avait rejoint quelques minutes plus tard et je l'avais ensuite aidée à ranger ses affaires. En tombant sur ses sous-vêtements, je m'étais moqué d'elle en lui demandant si elle comptait me séduire, et elle m'avait envoyé une paire de chaussettes dans la tête en me hurlant de dégager. J'étais finalement resté, mais dès qu'un petit ricanement m'avait m'échappé, je m'étais pris un coup de pied dans les mollets.
Lorsque toutes ses affaires furent rangées dans la penderie, elle se laissa tomber sur le lit en gémissant et roula sur la couette pendant quelques secondes. Je finis par m'assoir près d'elle et l'observai avec un sourire aux lèvres.
« Ça y est, le décalage horaire commence à cogner ? demandai-je doucement.
– Mmh, je crois...
– Tu veux quand même manger ?
– Oui, ta mère a dû se donner du mal, je ne vais pas faire l'enfant gâtée.
– Ce n'est pas la question, te forcer ne mènera à rien non plus.
– Je sais. Mais bon, de toute façon il ne faut pas que je dorme maintenant, sinon je vais mettre une semaine à prendre le rythme.
– Je suis d'accord sur ce point. Allez, viens, dis-je en saisissant sa main.
– Maintenant ?
– Oui, je suis certain qu'Ally tape des pieds en bas en attendant que tu arrives.
– Tu as raison, sourit-elle en se redressant.
– C'est souvent le cas, tu ne devrais pas être surprise, ricanai-je. Tu veux sortir un peu cet aprèm ? Ou tu préfères rester à la maison ?
– Ça m'est égal. On verra après manger ?
– Faisons ça. »
Nous quittâmes la chambre et descendîmes au rez-de-chaussée. Ally nous sauta évidemment dessus, et nous allâmes ensuite retrouver ma mère à la cuisine. Je l'aidai à finir de préparer le repas, et vers treize heures, mon père revint du travail. Il parla longuement avec ma cousine jusqu'à ce que nous passions à table, et mon frère préférant visiblement rester dehors, nous mangeâmes sans lui.
Au final, Sooyeon et moi sortîmes de la maison sur le coup de quinze heures. Il faisait beau, et elle sentait qu'elle allait s'endormir si nous nous posions quelque part. Nous partîmes alors à pied pour faire le tour du quartier, et au final, nous marchâmes une bonne heure et tournâmes un peu dans East Los Angeles. Nous finîmes par nous poser au Chami Tea Bar sur le Beverly Boulevard près de la Whittier Junction. Nous commandâmes des boissons histoire de nous désaltérer, et cela nous fit un bien fou.
Nous discutâmes longuement, et même si elle continuait d'être enjouée à l'idée d'être enfin ici et avec moi, je voyais bien que la fatigue commençait à lui taper énormément dessus. Elle ne cessait pas de rentrer et sortir sa paille de plastique rose de son gobelet inlassablement, comme si le crissement entre les deux objets allait la maintenir éveillée. Nous finîmes donc par lever le camp et repartir en direction de la maison.
Lorsque nous rentrâmes, il était près de dix-huit heures trente. Et malheureusement pour moi, la première personne sur laquelle nous tombâmes, ce fut mon frère.
« Salut noona ! Heureux de te revoir !
– Moi aussi ! s'exclama-t-elle en lui sautant dans les bras.
– Tu as fait un bon voyage ?
– Oui, super ! Mais je t'avoue que je suis un peu fatiguée.
– Je comprends. Il faut que tu te couches pour récupérer.
– Je ne vais pas tarder, oui. Je pense que j'ai assez veillé aujourd'hui pour prendre le rythme.
– Si mon frère a réussi à te garder éveillée aussi longtemps alors je pense que oui, en effet, répondit-il avec un sourire en coin. Tu vas quand même manger avec nous, ce soir ?
– Je vais essayer de tenir.
– Te force pas, lui dis-je alors. Personne ne t'en voudra.
– Non, personne, sourit mon frère en me regardant une seconde. Autrement, tu es toujours fan de K-pop ?
– Oui ! Pourquoi ? Tu t'y es mis ?
– Du tout. Mais maintenant, tu as un ami pour savourer avec toi, ricana-t-il tout en me jetant un coup d'œil.
– Je vais persister ! rigola-t-elle.
– Unnie ! s'exclama soudain Ally en déboulant du jardin. Viens voir !
– J'arrive ! Je reviens, dit alors Sooyeon à Troy.
– Ne t'en fais pas, on a tout le temps de discuter, maintenant. »
Elle saisit la main que lui tendait ma petite sœur et partit avec elle. Je la suivis du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la baie vitrée, puis je reposai mes yeux sur mon frère.
« À quoi tu joues ? lui demandai-je sèchement.
– À quoi je joue ? Comment ça ?
– Ne me prends pas pour un idiot.
– Mais loin de là, Hayden.
– Ne lui dis rien.
– Donc elle ne sait pas ? Intéressant.
– Je ne veux pas que ça sorte d'ici pour le moment. Elle le saura en temps voulu.
– Je vois. Je vais tenter de me retenir de glisser quelques mots sur ton changement de bord, dans ce cas.
– Pense ce que tu veux, je m'en branle. Mais je t'interdis de prononcer le nom de Jimin devant elle tant que je t'en ai pas donné l'autorisation. C'est clair ? »
Il se contenta de me sourire alors je fis un pas vers lui.
« C'est clair ? répétai-je.
– Comme de l'eau de roche. Mais tu sais, un accident est si vite arrivé...
– Tu ne crois pas si bien dire, lui lançai-je d'un ton tranchant. Surveille ta langue.
– Tu ne crois pas si bien dire. »
Mon sang ne fit qu'un tour et je dus lutter horriblement fort pour me retenir de lui en coller une. Je ne comprenais pas pourquoi il était de plus en plus insupportable, et en quoi la venue de Jimin ici semblait lui avoir ouvert tout un panel de nouveaux amusements à utiliser contre moi. Je ne comprenais pas comment ce type pouvait être de ma famille.
Je ne répondis pas et préférai quitter le rez-de-chaussée avant de faire quelque chose que je pourrais regretter. Je montai donc immédiatement dans ma chambre, claquai la porte dans mon dos, puis je me dirigeai vers mon bureau. J'ouvris violemment mon tiroir et arrachai une cigarette de mon paquet avant de l'allumer sans même prendre le temps d'ouvrir ma fenêtre. Je ne le fis qu'ensuite, après avoir inspiré de profondes bouffées de nicotine.
Il me sortait par les yeux. J'allais réellement finir par le tuer un jour, il me rendait dingue. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter qu'il me haïsse à ce point ? Pourquoi était-il en permanence si mauvais ? Avant, je m'en cognais. Mais maintenant qu'il avait montré une autre facette suite au passage de Jimin ici, ça me mettait hors de moi. Il était mauvais. Tellement mauvais. Je ne supporterais pas ce genre de comportement encore longtemps.
Je continuai de fulminer, ma cigarette coincée entre mes lèvres, puis je saisis mon téléphone. Je regardai rapidement mes notifications avant de tout balayer, puis j'ouvris Kakao Talk. Je n'avais aucun message de Jimin. Mais est-ce que je devrais en être surpris ? Sûrement pas. Je refermai l'application, puis posai mon portable sur le coin de mon bureau avant d'écraser mon mégot et de saisir une autre cigarette. J'étais sur les nerfs.
Après quelques minutes, j'entendis frapper à ma porte. J'invitai donc la personne à entrer sans même demander qui c'était, et je gardai mes yeux fixés sur le quartier qui s'étendait face à moi. Après tout, n'importe qui était le bienvenu dans ma chambre, en dehors de Troy, et je savais que ce dernier n'oserait jamais mettre un pied ici, et que s'il le faisait, il ne se donnerait même pas la peine de frapper. Sooyeon finit par me rejoindre à ma fenêtre et après un instant, elle leva sa main qu'elle passa dans mes cheveux doucement.
« Ça va ? »
Je recrachai ma fumée en hochant la tête, puis grattai le filtre de ma cigarette.
« Oui. Que te voulait Ally ?
– Me montrer ses poupées. Mais ne me mens pas, je vois bien à ta tête que quelque chose te chiffonne.
– Je me suis juste pris la tête avec Troy. Rien de nouveau.
– Quand ça ? s'étonna-t-elle.
– Entre le moment où tu es sortie et le moment où je suis remonté ici.
– Je vois...
– Il est encore plus infect que l'année dernière. Je le supporte plus.
– Je ne comprendrai jamais votre relation, dit-elle d'un ton triste. Ça allait pourtant, quand on était petits.
– On ne s'est jamais entendus, mais on arrivait à passer au-dessus. Désormais, il fait tout ce qu'il peut pour me pourrir la vie. Je fais avec, c'est tout.
– C'est dommage.
– Je m'en cogne. Du moment que ça n'impacte pas négativement ma vie...
– Mais moralement ça te touche, tu ne peux pas dire le contraire.
– Ça me prend la tête, surtout. Enfin bref. Tu voulais me dire quelque chose ? demandai-je en me tournant vers elle.
– Pas vraiment. En fait, j'ai un cadeau pour toi.
– Un cadeau ? Pourquoi ça ? l'interrogeai-je en fronçant les sourcils
– Ce n'est pas grand-chose. Je l'ai acheté il y a plusieurs mois ; je passais devant une petite boutique dans le métro et j'ai pensé à toi en le voyant alors je l'ai pris.
– Je vois...
– Disons que c'est un cadeau d'anniversaire en retard. Allez, tiens ! dit-elle en ramenant sa main gauche devant elle pour me tendre un objet plat de format A5.
– Bon, si tu insistes », répondis-je avec un sourire.
Je portai ma cigarette une dernière fois à ma bouche, puis j'inspirai fortement avant d'écraser mon mégot et de saisir le petit paquet en la remerciant.
« Où est-ce que tu avais caché ça ? demandai-je tout en tentant de retirer le scotch soigneusement. Il n'était pas dans ta valise.
– Il était dans mon sac à dos. J'aurais été trop frustrée de ne pas pouvoir te l'offrir tout de suite si jamais ma valise s'était trompée de vol, rigola-t-elle. Allez, ouvre vite !
– J'arrive, j'arrive ! » ris-je à mon tour.
Je finis par réussir à tout ouvrir soigneusement, et je poussai enfin l'emballage cadeau pour en retirer quelque chose de rigide. Lorsque mes pupilles se posèrent sur le visage qui m'apparut sur le papier glacé, je me retins de pouffer, un sourire en coin s'étirant tout de même sur mon visage.
« Alors !? s'écria-t-elle. Avoue, il te plaît !
– Il me plaît ? Un calendrier 2019 avec la tête de Jimin, évidemment qu'il me plaît ! ricanai-je.
– Et il fait aussi 2020 ! T'as juste à le retourner !
– Super ! rigolai-je en posant le papier cadeau sur mon bureau pour faire défiler les pages.
– Ça manquait de Jimin, dans ta chambre ! pouffa-t-elle.
– Tu m'en diras tant, dis-je d'un ton amusé tout en regardant le chanteur sous tous les angles.
– Alors, tu es heureux ?
– Évidemment ! Regarde quelle photo c'est pour août, en plus ! Il est trop sexy !
– Mais carrément ! rigola-t-elle. Tu vas le mettre où ?
– Sur mon bureau, à côté de mes écrans, enfin, quelle question ! Comme ça, je pourrai le voir dès que je travaille !
– C'est justement ce que je me disais !
– D'ailleurs, je vais l'inaugurer maintenant.
– Ah oui ?
– Oui. Faut que j'entoure la date du 8 novembre.
– 8 novembre ? Pourquoi ?
– C'est la sortie du réenregistrement de l'album Nothing Personal d'All Time Low.
– Ooooh... je vois. Je ne vais pas discuter, c'est bien comme inauguration.
– On est d'accord.
– Tu peux entourer la date du 13 octobre, aussi.
– Pourquoi ? demandai-je en attrapant un feutre rouge dans mon pot à crayon.
– Parce que c'est l'anniversaire de l'homme de ta vie.
– Quoi ? Non, Andy est né le 26 décembre.
– Je te parle de Jimin, andouille.
– Jimin est l'homme de la vie de Steven, tu sais bien que j'ai dû abandonner la course, souris-je en allant jusqu'au mois de novembre.
– Tu n'as pas le droit. Tu dois te battre !
– Nous verrons plus tard. Quand Andy me larguera.
– Il est marié depuis plusieurs années, tu ferais bien d'arrêter de te voiler la face.
– Va chouiner sur RM-oppa au lieu de me foutre le seum, fis-je semblant de bouder en entourant la date du 8 novembre.
– Pas besoin. Épouse Jimin et j'aurai accès à RM grâce à ça.
– Tu t'es déjà demandé si ton cher Jimin souhaiterait m'épouser ? »
Elle me regarda longuement, puis leva les yeux au ciel et se laissa tomber sur le petit tabouret près de mon bureau.
« Comment j'ai pu ne pas penser à ça... »
Je lâchai un éclat de rire et reposai mon feutre dans mon pot à crayon.
« Voilà.
– Il y a tellement plus beau, riche et intelligent que toi dans son entourage...
– Hey !
– Ne fais pas l'outré, oppa, tu le sais. »
Je fis la sourde oreille et elle reprit.
« Et puis tu n'as pas assez de seins.
– En effet. J'ai une paire de couilles et ça me convient parfaitement.
– Remarque, ça pourrait aussi lui plaire, qui sait. Mais il y a clairement mieux que toi.
– Quand tu auras fini d'essayer de me faire rager bêtement, tu me diras ce que tu veux vraiment ?
– Je voulais juste te donner ton cadeau, me sourit-elle en se redressant. Je suis fatiguée alors je vais aller me coucher. J'ai parlé un peu avec tes parents quand j'étais dans le jardin tout à l'heure, et ils ne m'en veulent pas de ne pas manger avec vous.
– Évidemment, personne ne t'en voudra, Maki-Sushi, souris-je.
– Arrête avec ça ou je te tape, grogna-t-elle en se relevant.
– Même pas peur, répondis-je en me laissant aller contre le dossier de mon fauteuil et en croisant mes bras contre mon torse.
– Tu devrais. RM-oppa te cassera la gueule quand on sera mariés.
– J'attends de voir ça. J'ai hâte, souris-je. Allez, va te coucher.
– Oui, je file, je ne tiens plus. Passe une bonne soirée.
– Et toi dors bien. Tu veux faire quoi, demain ?
– Ce que tu veux, ça m'est égal.
– Mmh... Bon, je vais y réfléchir.
– Super ! me sourit-elle.
– Allez, file. Repose-toi bien.
– Oui ! Bisous !
– Bisous ! »
Je la suivis du regard jusqu'à ce qu'elle quitte ma chambre, puis je soupirai avant de faire tourner mon fauteuil. Je me retrouvai alors face au calendrier où Jimin souriait de toutes ses dents, et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Je n'avais pas réalisé à quel point ce dernier était communicatif. Cependant, je savais que ça allait me déconcentrer si j'avais ça sous les yeux lorsque je tournais, alors j'allais le pousser derrière mon écran. Mais juste avant de le faire, je récupérai mon téléphone pour prendre une photo de mon bureau, puis j'allai la poster sur Twitter avec un sourire. J'avais étrangement hâte de voir si ça pourrait susciter des réactions, et si oui, lesquelles.
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