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𝟎𝟐:𝟐𝟗 - Escape The Fate, 𝐹𝑜𝑢𝑟 𝐿𝑒𝑡𝑡𝑒𝑟 𝑊𝑜𝑟𝑑

[26/08/2022]

Bonsoir bonsoir !

J'ai cru que je n'allais jamais venir au bout de cette correction, encore une fois. Je préfère ne pas regarder à quelle heure est-ce que je m'y suis mise.

Mercredi, je suis enfin retournée chez le tatoueur, après un an de sevrage mdr. J'ai commencé ma plus grosse pièce, et j'en suis amoureuse. Ma tatoueuse est vraiment trop talentueuse. Elle en a fait les 3/4 en freehand, en plus 😭

Pour l'anecdote, c'est un tatouage en rapport avec une de mes histoires héhé. C'est le 3e de la sorte 👀

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque je sortis du sommeil, je plissai les yeux fortement avant d'ouvrir le droit pour tester le degré de luminosité. Il faisait visiblement très beau ; le soleil entrait sans se faire prier. Il allait faire une chaleur à crever ce soir si je ne fermais pas mes stores rapidement. Mais flemme. Je fis la grimace et m'étirai, puis basculai sur le ventre, mais mon bras retomba sur quelque chose qui grogna et bougea.

Je rouvris donc immédiatement les yeux en ramenant mon bras vers moi, et c'est là que je tombai nez à nez avec Jimin. Je tentai de me rappeler de notre soirée, mais je me souvins seulement que j'avais parlé de Chelsea, encore et encore, jusqu'à visiblement m'endormir. Est-ce qu'il s'était endormi avant moi, ou l'inverse ?

Je le regardai dormir en silence pendant quelques secondes avec un sourire aux lèvres, puis je me redressai un peu pour jeter un coup d'œil à l'heure dans mon dos. Il était près de neuf heures alors on avait encore un peu de temps.

Je repliai donc mon bras sous ma tête et fermai les yeux. Je me sentais étonnamment léger, ce matin. Est-ce que Dean avait raison, Steven et Jimin aussi ? Est-ce que je pouvais passer à autre chose ? Je n'en avais pas envie, mais je me sentais bien malgré tout ; c'était agréable. J'expirai calmement, puis je tentai de faire le vide dans ma tête pour sombrer de nouveau.

Je somnolai pendant un long moment, et je quittai définitivement Morphée lorsque je sentis un doigt passer sur ma pommette droite, puis glisser dans mes cheveux. Je rouvris donc les yeux difficilement en fronçant les sourcils, et je tombai sur Jimin qui me regardait avec un léger sourire.

« Salut, murmura-t-il. Tu as bien dormi ?

Mmh, grognai-je en hochant la tête contre mon oreiller. Et toi ?

Oui.

Tu t'es endormi avant moi ?

Je n'en ai aucune idée pour tout t'avouer... Je me suis réveillé sur le coup de deux heures du matin, mais tu avais un sommeil agité alors j'ai préféré rester...

C'est gentil », souris-je tout en me retournant pour basculer sur le dos.

Je gémis longuement et bruyamment de plaisir en m'étirant, puis j'expirai fortement en rouvrant les yeux.

« Il est quelle heure ?

Bientôt onze heures, me répondit-il.

On se prépare et on décolle, du coup ? Journée balade dans le centre-ville ?

Oui, si tu es toujours ok pour m'y accompagner, me sourit-il en passant sa main dans ses cheveux.

Bien sûr. On mange en ville aussi ?

Si tu veux.

Nickel. Tu veux prendre une douche ?

Oui, mais je peux y aller après toi.

Non, non, vas-y. Faut que je check mes notifications, ça peut prendre un moment.

Ok, j'y vais alors, répondit-il en sautant du lit. À tout de suite !

À tout de suite, bonne douche ! »

Il ne me répondit pas et quitta la chambre tandis que je me redressai pour récupérer mon téléphone. Je le déverrouillai et commençai à regarder mes notifications.

J'avais encore des messages de Steven qui me demandait quand est-ce qu'on pourrait se voir, et qui attendait toujours une réponse claire et officielle quant à notre précédent pari.

Je lui répondis que nous pouvions nous voir mercredi s'il le souhaitait, tout en m'excusant une fois de plus pour n'avoir quasiment pas donné signe de vie dernièrement. J'ajoutai également qu'il n'avait qu'à faire cette cover puisque ça semblait tant lui tenir à cœur, bien que quelques jours plus tôt, je lui avais dit qu'il pouvait laisser tomber.

Après une dizaine de minutes, je sortis de mon lit et traversai ma chambre. J'ouvris la porte et regardai dans le couloir, et en voyant que la porte de la salle de bain était fermée, je me dirigeai vers les escaliers pour descendre à la cuisine me préparer un café.

La maison était bien silencieuse, et ça me sembla étrangement bizarre. Pourtant, j'avais l'habitude d'être seul ici, en journée. Je ne me posai cependant pas davantage de questions et je me préparai un café rapidement. Je le bus en regardant à travers la porte-fenêtre, frustré que le soleil ne donne pas dans cette pièce le matin, puis je posai ma tasse dans l'évier le temps de vider le lave-vaisselle.

Je rangeai chaque objet à sa place, puis posai ma tasse sale à l'intérieur. Je refermai la porte, m'emparai du paquet de cigarettes de mon père pour lui en piquer une et me la griller en sortant sur la terrasse, puis j'écrasai mon mégot et rentrai. Je remontai à l'étage et vis que la porte de la salle de bain était entrouverte. J'allai donc chercher des vêtements dans ma chambre, puis partis me laver.

[...]

Lorsque je redescendis au rez-de-chaussée, Jimin était en train de s'observer dans le miroir de l'entrée, passant ses mains sur son visage et dans ses cheveux. Je le regardai faire avec un petit sourire, laissant mes pupilles glisser le long de sa silhouette pour voir comment il s'était habillé, puis je m'approchai de lui. Ses yeux croisèrent alors les miens dans le miroir et il me sourit avant de se retourner.

« Tu es prêt ?

Oui.

Tu ne vas pas avoir chaud, habillé comme ça ? me demanda-t-il en me regardant de haut en bas.

Tu peux parler ; ton pantalon te moule tellement qu'il risque de craquer à n'importe quel instant, et que je me demande comment ta peau peut respirer.

Ce n'est qu'un pantalon. J'ai un t-shirt léger. Toi, tu es tout en noir.

Je suis toujours tout en noir. Et regarde, rien que pour te faire chier, je vais mettre ces chaussures-là.

T'es sérieux !? couina-t-il, sa voix partant dans les aigus. Des bottes en cuir et montantes ?

Oui, mais surtout, qui ont une semelle de cinq centimètres, répondis-je en lui tendant l'une des bottes.

C'est quoi comme marque, ça ?

New Rock.

Je vois. Bah faut pas être pressé de baiser, hein.

Comment ça ? demandai-je en fronçant les sourcils.

Tu as vu le nombre de sangles que tu as là-dessus ? Et la longueur des lacets ? Déjà des Dr. Martens j'aurais envie de pleurer, alors ça...

Il y a un super truc qui a été inventé il y a un peu plus d'un siècle. Tu sais ce que c'est ? La fermeture éclair », répondis-je avec un sourire en lui montrant l'intérieur de la botte.

Il leva les yeux au ciel en soupirant.

« Tu as fait exprès de me montrer l'extérieur.

Parce que l'intérieur est lisse, il n'y a rien de bien intéressant.

Je t'attends dehors. »

Je pouffai et me baissai pour enfiler mes bottes tandis qu'il ouvrit la porte et quitta la maison. Quel caractère de cochon, il était pire que moi. Je récupérai mes lunettes de soleil que je glissai sur mon nez, puis pris ma veste et mes clés avant de fermer la porte derrière moi. Ma peau se réchauffa immédiatement au contact des rayons du soleil et ça me fit du bien. Ma veste tenue par deux doigts au dessus mon épaule droite, je rejoignis mon ami qui pianotait difficilement sur son téléphone, l'écran probablement invisible à cause du temps. Je m'approchai de lui et passai mon bras gauche autour de ses épaules.

« Alors, Jiminie. Où-

"Jiminie" ? Depuis quand sommes-nous aussi proches, monsieur ? »

Je pouffai et appuyai sur son épaule pour le secouer un peu.

« Tu préfères que je t'appelle "Jimin-ssi" ?

Non, ça ira. Juste "Jimin", comme d'habitude.

Je t'ai jamais posé la question, mais ça te dérange pas que je te parle aussi familièrement ?

Je t'aurais déjà fait une réflexion si c'était le cas, me sourit-il en plissant les yeux.

T'as pas de lunettes ?

Si, elles sont dans mon sac, mais je vois encore moins mon écran si je les mets.

Tu joueras avec ton téléphone dans la voiture. Protège tes yeux.

Oui papa, leva-t-il ses pupilles au ciel.

Bien. Allez, monte. »

Je retirai mon bras de son épaule et me dirigeai vers ma voiture avant de la déverrouiller et de monter à la place du conducteur. J'éjectai ma veste à l'arrière alors que Jimin prit place à côté de moi.

« T'as tout ce qu'il te faut ?

Oui. Lunettes, masque, téléphone, portefeuille. Je suis paré.

Super. On y va alors. »

Nous nous attachâmes, puis je démarrai pour partir en direction du nord-ouest de Los Angeles.

[...]

Ça faisait déjà dix bonnes minutes que nous marchions sur le célèbre Walk of Fame. Jimin observait attentivement chaque étoile que nous croisions, me posant de temps en temps des questions sur l'identité des personnes dont le nom était inscrit. Alors que nous attendions pour traverser la Nord Highland Avenue, je tournai la tête vers lui.

« Il y a une étoile que tu veux voir en particulier ou pas ?

Pas vraiment. Pourquoi ? Tu en as marre ?

Non, t'en fais pas. Je me disais que si tu cherchais quelque chose de précis, il suffirait de regarder où elle se trouve.

D'accord. Bah du coup non. Comme on est restés à peine vingt minutes avec le groupe la dernière fois et qu'on a tracé pour ne pas se faire repérer, c'est comme si on avait été dans une rue classique. J'ai envie de voir toutes les étoiles au moins une fois de mes propres yeux. Mais si c'est trop long...

J'ai pas dit ça. Vraiment. Ah, on peut avancer.

Ah, oui, me répondit-il en voyant que nous pouvions traverser.

Mais je dois t'avouer que je commence à avoir faim.

Moi aussi. Mon ventre grogne depuis tout à l'heure, mais tu ne l'as pas entendu, heureusement, rigola-t-il derrière son masque.

Malheureusement tu veux dire, je t'aurais embarqué dans un resto sans attendre ! ris-je à mon tour. On fait quoi ? On mange maintenant et on finit le boulevard après ?

Oui ! Comme ça on peut se goinfrer, et marcher après nous fera digérer !

Nickel, faisons ça, ris-je de nouveau. Alors... »

Je me retournai et observai ce qu'il y avait autour de nous.

« T'as le choix. Ou on peut bouger et revenir après.

Ce que je veux ?

Ce que tu veux.

Je veux aller là, me dit-il en tendant le bras vers le Dos Burritos en face.

Mexicain ?

Ouais. J'ai envie de bouffer beaucoup et de me faire exploser le bide.

Tes désirs sont des ordres, pouffai-je.

Parfait ! Go ! »

Il s'empressa de rejoindre le passage piéton pour traverser en face et je le suivis. Vu l'heure qu'il était, il fallait espérer que l'intérieur ne soit pas plein de travailleurs en pause déjeuner. Par chance, nous réussîmes à trouver une place après avoir passé commande. Nous étions au fond de la salle, mais ce n'était pas plus mal. L'absence de fenêtre et donc de passants derrière limitait le risque qu'il soit reconnu.

Après quelques minutes, alors que nous parlions des étoiles présentes sur le trottoir, un sourire amusé se dessina sur son visage et je fronçai les sourcils.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

Rien, répondit-il en secouant la tête de droite à gauche.

Dis.

J'ai juste pensé à un truc bête.

Quoi donc ?

Bah... les étoiles sont pour des grandes stars de la musique, du cinéma, du sport... Je me disais que ça serait amusant qu'un jour on ait la nôtre. Une étoile BTS, tu imagines ?

Elle deviendrait l'étoile incontournable du boulevard, rigolai-je doucement.

Nos ARMY viendraient faire la fortune des commerçants, c'est certain, pouffa-t-il. Ça serait chouette.

Je suis d'accord. Ça apporterait un peu de variété.

De variété ?

Oui. Entre Donald Trump et Donald Duck, une étoile BTS, ça rendrait bien. »

Il serra les dents et une seconde plus tard, son pied me rentra dans le tibia. Je grimaçai en retenant de justesse un cri de douleur, et il replongea son nez dans son assiette. Maudit caractère. Je finis par sourire et continuai de manger mon burrito.

[...]

Jimin avait eu l'air surprenamment heureux tout l'après-midi. Je lui avais demandé pourquoi, et il m'avait répondu qu'il se sentait incroyablement libre à cet instant. Personne ne faisait attention à lui, il était un inconnu, un simple mec d'une vingtaine d'années qui se baladait avec son pote, et c'était plaisant. J'avais été satisfait de réussir à lui apporter ne serait-ce qu'un peu de paix. Il allait repartir deux jours plus tard, et sa vie de folie allait reprendre. S'il s'était reposé et s'était senti bien pendant cette courte semaine, alors c'était le plus important.

Après Hollywood Boulevard, je l'avais emmené à Universal Studios Hollywood où ses yeux s'étaient mis à pétiller. J'avais bien fait de prendre des billets dès son arrivée vu la file d'attente qu'il y avait eu à l'entrée. Nous étions restés jusqu'à la fermeture, et nous étions partis rapidement pour ne pas nous faire mettre dehors de force. Nous avions rigolé sur le chemin tandis qu'il parlait fortement en faisant de grands gestes. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça ; on aurait dit un enfant, et c'était agréable de le voir aussi enjoué et presque innocent. Je me le répétais souvent, mais il n'avait rien à avoir avec l'image publique qu'il montrait. C'était un type rafraîchissant. J'étais content d'être tombé sur lui.

Nous avions ensuite traîné longuement dans le quartier, et nous nous étions promis d'aller voir un concert au Hollywood Bowl la prochaine fois qu'il viendrait, quel que soit l'artiste pouvant y performer. C'était une salle mythique et il avait été ébloui de le voir de loin. Il m'avait dit qu'il aurait rêvé faire un concert ici, et j'avais doucement ri. Cette salle n'avait rien de commun, c'était compréhensible. Cependant, je n'étais pas convaincu que niveau effets techniques et chorégraphie, ça puisse coller avec leurs concerts.

Nous avions fini par revenir à ma voiture, et peu de temps après que j'aie démarré, ma mère m'avait envoyé un message pour me prévenir qu'avec mon père et ma sœur, ils étaient invités à manger chez des voisins. Soit. Nous n'avions pas très faim à ce moment-là alors ça nous était égal qu'un repas ne nous attende pas en rentrant.

Seulement après une demi-heure de trajet, Jimin avait pouffé et tourné le visage vers la vitre pour se cacher. Je l'avais questionné, et il avait fini par me répondre que son ventre avait grogné. J'avais éclaté de rire, me demandant comment il pouvait avoir faim vu tout ce qu'il avait mangé le midi-même. En arrivant à la maison, je l'avais abandonné le temps d'aller acheter une pizza toute prête dans la supérette la plus proche, puis j'étais rentré et étais allé la mettre à cuire.

[...]

Ça faisait désormais plusieurs minutes que j'avais sorti la pizza du four.

Je reposai mon téléphone sur le plan de travail en soupirant, puis je relevai les yeux sur notre plat qui refroidissait petit à petit. J'avais appelé Jimin à de nombreuses reprises. Pourquoi est-ce qu'il n'était toujours pas revenu ? Il était juste monté se laver le visage et se changer lorsque j'étais reparti. Qu'est-ce qui lui prenait autant de temps ? Je repoussai le meuble doucement de mes mains pour me donner de l'élan, puis je sortis de la cuisine.

« Jimin ? »

Aucune réponse. Je fixai les escaliers, et lorsque j'entendis des voix, un horrible pressentiment m'envahit. Troy.

« Jimin ? »

Je m'empressai de monter les marches trois par trois et arrivai à l'étage. Je l'avais oublié, lui. Je serrai les dents en apercevant mon ami et mon frère qui étaient face à face dans le couloir.

« Qu'est-ce que tu lui veux ? demandai-je fortement.

Ah tiens, quand on parle du loup, dit mon frère avec un sourire mauvais. Sérieusement, tu lui trouves quoi à ce camé ? »

Jimin ne répondit pas alors mon frère reprit.

« Enfin, j'imagine que ça doit être le fantasme de toutes les tantouzes coréennes. Vous êtes tellement coincés chez vous, l'exotisme ça doit vous faire mouiller. »

J'allais le défoncer. Je bondis sans réfléchir pour lui casser la gueule mais Jimin se décala pour s'interposer entre lui et moi afin de m'en empêcher.

« Pousse-toi, dis-je en posant ma main sur son épaule, il est-

Je n'ai pas besoin de toi pour me défendre, me dit-il d'un ton cinglant. Quant à toi, sache que tu ne me fais pas peur. Tes tentatives d'intimidation ne fonctionnent pas avec moi. Je ne sais pas ce que tu cherches et je m'en moque. Tu penses que tu peux m'insulter et te moquer de ton frère en face de moi en anglais parce que je ne te comprendrai pas, mais manque de chance pour toi, je commence à apprendre l'anglais. Tu es lâche. Et tu sais quoi ? Ta haine envers mon pays, ma langue, ma personne, tout ça me fait penser que tu es au final juste un pauvre type coincé, fermé d'esprit, et probablement gay refoulé. Je ne m'abaisserai pas à répondre à tes attaques parce que je m'estime au-dessus de ça. Que ton frère me "fasse mouiller" ou pas ne regarde que moi. Mais étant donné que ça a l'air d'être l'un de tes plus gros fantasmes actuels, libre à toi de te l'imaginer me prendre dans tous les sens. Vu le nombre de fois dont tu en parles et donc y penses en une seule journée, tu ne sortiras plus beaucoup, mais ce n'est pas mon problème. »

Mon frère ricana et leva les yeux au ciel mais Jimin n'avait pas terminé.

« Tu me fais pitié, Jung Hoseung. Je te plains sincèrement. »

Jimin tourna les talons, me repoussa et s'en alla. Je reposai mes yeux surpris sur mon frère qui était aussi étonné que moi que le chanteur connaisse son nom coréen et l'utilise contre lui. Il l'avait bien remis à sa place. Cependant, je savais que ce n'était que temporaire. Troy posa son regard sur moi, et son sourire en coin vint soudain me donner envie de vomir.

« Ta chienne a du mordant, en fait. »

Mon sang ne fit qu'un tour et je m'approchai de lui d'un pas.

« Je sais pas quel est ton problème avec lui ou si tu es juste un gros connard, mais arrête. Je suis clair ? Si tu veux me pourrir la vie, attaque-toi à moi, mais arrête de toucher à mes potes. C'est lâche, et pitoyable. Et très bas, comme il te l'a parfaitement envoyé dans la gueule.

Je hais tout ce qu'il représente. Si tu ne voulais pas qu'il subisse mes critiques, alors il ne fallait pas le ramener ici. Tu te prends pour qui, de ramener tes vide-couilles sous le toit familial ?

Déjà d'un, on n'a pas ce genre de relation alors arrête de faire une fixette, de deux, même si c'était le cas, ça ne regarderait que moi, de trois-

Y a pas de trois, Hayden. Tu crois que je ne sais pas que vous avez bu ensemble hier soir avant de passer la nuit dans ta chambre ?

Mais c'est quoi ton problème, au juste ? Tu peux pas m'oublier ? élevai-je la voix. Tu peux pas t'occuper de ton cul au lieu d'espionner le moindre de mes faits et gestes ?

Il faut bien que quelqu'un te surveille. Tu as déjà assez pourri la réputation de la famille avec tes conneries à répétition. Si maintenant tu te mets à baiser n'importe quoi, on est foutus.

Jimin a raison. Ça ne sert à rien de s'abaisser à te répondre. Tu me fais pitié.

Tu me fais pitié aussi, tu sais. Tu n'iras jamais nulle part dans la vie. »

Je serrai les dents et tournai les talons. J'allais le démolir si je restais une minute de plus.

« N'oublie pas la laisse en descendant ! Tu sais, les chaleurs, tout ça.

Et toi ferme ta gueule si tu ne veux pas que je te ramène une muselière, sifflai-je en commençant à descendre les escaliers.

N'en mets pas à ta copine, ses aboiements sont divertissants.

Va te faire foutre. »

Je l'entendis rire et ça me mit davantage hors de moi. Pourquoi y avait-il fallu qu'il soit là, ce soir ? Que mes parents et Ally soient invités chez des voisins pour diner ? J'allais le tuer.

Je m'empressai d'aller dans la cuisine, seulement je n'y trouvai pas Jimin. Je fis le tour du rez-de-chaussée, sortis dans le jardin mais il n'était pas là, et en allant dans l'entrée, je vis que ses chaussures avaient disparu. Sans réfléchir plus longtemps, je m'empressai de mettre les miennes, mais lorsque je voulus prendre ma veste, je vis qu'elle avait également disparu. Tant pis.

J'ouvris la porte d'entrée après avoir pris mes clés, puis je claquai le battant avant de sortir avec empressement.

« Jimin ! » hurlai-je.

Seulement personne ne me répondit. Je n'avais aucune idée de l'endroit où il était allé et ça commençait à m'angoisser. Dans quel état était-il, d'ailleurs ? Je tournai sur moi-même pendant plusieurs secondes en jurant, puis j'optai pour le sud et je descendis la rue en courant tout en hurlant son prénom. N'importe quel riverain croirait que je criais « Jimmy » et non « Jimin », c'était une chance.

Je continuai de le chercher pendant une bonne dizaine de minutes, regrettant de ne pas avoir pris mon téléphone. Est-ce qu'il avait pris le sien, d'ailleurs ? Est-ce qu'il savait où il était ? Si jamais il se perdait sans moyen de communication... J'hésitai à faire demi-tour, quand je vis une silhouette un peu plus loin qui me parut familière. Je bondis alors en sa direction, et lorsque je reconnus Jimin, je lui sautai dessus et l'obligeai à se retourner vers moi.

Il fronça les sourcils en pivotant, puis écarquilla les yeux par surprise en se retrouvant face à moi. Il saisit ensuite la cigarette qu'il avait de coincée entre les lèvres alors que je le regardais avec des yeux ronds.

« Que... Tu fous quoi ?

Rien. Fous-moi la paix, me repoussa-t-il.

Non, tu restes là.

Je n'ai aucune envie de discuter, ni de te voir.

Je suis désolé ! C'est un gros con. Je... Je peux rien dire d'autre...

Je sais que c'est un gros con. C'est pour ça que je ne m'abaisserai pas à son niveau. Il est ridicule.

Alors c'est quoi, ça ? Si j'y suis pour rien, pourquoi tu me repousses ? Et je te signale que c'est ma veste, et que t'es pas censé fumer.

Je suis énervé. Et je n'ai pas de cigarettes dans ma veste. Si tu la veux, je te la rends, elle est trop grande de toute manière.

Non, garde-la, mais fume pas ça.

Je fume si je veux.

Jimin...

Ne dis rien. Laisse-moi juste me calmer. »

Je pinçai mes lèvres, puis hochai la tête. Je le laissai alors s'éloigner et lui emboîtai le pas lorsqu'il eut quelques mètres d'avance. Il finit par écraser sa cigarette et jeter le mégot, puis me regarda brièvement par-dessus son épaule. Ses yeux ne croisèrent pas les miens car ils se contentèrent de regarder le bas de mon corps, mais je compris le signal. J'augmentai alors l'amplitude de mes pas, et après quelques enjambées, je me retrouvai à sa hauteur.

« La journée avait bien commencé, souffla-t-il. Il a tout gâché.

Je suis désolé...

Ça me rend triste...

Je suis vraiment désolé, Jimin.

Ce n'est pas de ta faute. Tu sais, ce genre de remarque, moi comme les membres du groupe, on en reçoit tous les jours, sans relâche. On ne sait pas chanter et on performe en playback, on n'est là uniquement grâce à notre physique, on est refaits de partout, on est en réalité des femmes ou on est tous gays... Ça nous passe au-dessus maintenant. Ce sont des haineux qui s'ennuient et qui nous ont choisi pour cible. Mais là, me prendre tout ça en pleine face... Je mentirais si je disais que ça ne m'avait pas blessé.

Je ne sais pas quoi te dire de plus.

Tu m'avais prévenu en plus, c'est ça le pire, pouffa-t-il. Je me suis dit que tu exagérais. Que même s'il était violent dans ses paroles, ça ne me toucherait pas, comme toujours. Que peut-être tu avais en réalité juste peur que je le préfère à toi et que du coup tu ne voulais pas que je me rapproche de lui, qui sait. Mais il est foncièrement mauvais. Il veut me blesser, il veut te blesser aussi, et il nous utilise l'un contre l'autre. J'ai compris son petit jeu. Il est pitoyable. Mais je ne comprends pas pourquoi est-ce que du coup, ça me touche autant... »

Il s'arrêta et pencha la tête en arrière pour regarder le ciel. Ses yeux brillaient et mon cœur se serra. Alors sans réfléchir une seconde de plus, j'attrapai son poignet et tirai dessus pour le prendre dans mes bras.

« Je suis vraiment désolé. Tu peux le détester, me détester aussi, parce que c'est moi qui t'ai fait venir ici. Tu peux pleurer aussi, si tu veux. »

Il pouffa légèrement, puis posa ses mains sur ma taille pour me repousser.

« Je ne pleurerai pas. Je le refuse. Je ne pleurerai pas pour lui. Il ne mérite pas mes larmes. Je refuse de lui donner satisfaction. Je peux gérer.

Tu es sûr ? demandai-je en le relâchant.

Oui. Ne t'en fais pas, j'ai l'habitude des critiques basses. Il faut juste que je digère.

Tu veux une autre cigarette ? tentai-je. Ou boire un coup ?

Non merci, me sourit-il.

On s'incruste dans un bar-concert ?

Pourquoi pas. J'ai bien envie de me défouler un peu.

Tu sais jouer au basket ?

Oui. Pourquoi ? me demanda-t-il en arquant un sourcil.

Y a un terrain pas loin. Suis-moi. »

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