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𝟎𝟐:𝟐𝟑 - The Amity Affliction, 𝑆𝑒𝑡 𝑀𝑒 𝐹𝑟𝑒𝑒

[05/08/2022]

Bonsoir bonsoir !

Journée épuisante aujourd'hui. Et le pire est à venir. Je ne sais pas comment est-ce que je vais tenir jusqu'à la fin du weekend 😭

Bref, je vous poste ce chapitre (que j'avais hâte de vous faire lire 👀) et je file.

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Lorsque j'ouvris les yeux, je me rendis compte qu'il faisait plus que jour. Je me redressai alors d'un coup et regardai l'heure. Quatorze heures. Merde.

Je sautai hors du lit, enfilai des vêtements au hasard et sortis de ma chambre pour aller frapper à la porte de celle réservée aux amis. Cependant, je n'obtins aucune réponse. Je me risquai alors à pousser le battant, et j'eus la surprise de voir que Jimin n'était pas là. Mon cerveau planta un instant, puis je descendis les escaliers en une seconde. Lorsque j'entendis des voix venir de l'extérieur, je me ruai à la cuisine, là où la porte menant au jardin était ouverte. Je passai la tête dehors et eus la surprise de voir que Jimin était assis autour de la table, ma petite sœur lisant sur ses genoux, et qu'il discutait avec mes parents. En me voyant apparaître, il releva la tête vers moi, puis me sourit. En s'apercevant de cela, mon père et ma mère se retournèrent pour constater que j'étais là.

« Te voilà enfin ! s'exclama ma mère. On a fini de manger.

Mais pourquoi vous n'êtes pas venus me réveiller !? m'écriai-je. T'as mangé aussi ?

Oui, j'avais trop faim, me répondit Jimin en pinçant ses lèvres. Désolé.

C'est bon. Mais j'ai faim aussi, maintenant.

Il reste de la viande marinée sur le four et des légumes à côté.

D'accord. »

Je fis demi-tour et ils reprirent leur discussion où je les avais coupés. J'allumai le feu sous la casserole pour réchauffer un peu mon repas, puis j'allai récupérer mon assiette et mes couverts sur la table de jardin. Je patientai quelques minutes, puis me servis et retournai dehors. Je pris place à côté de Jimin mais personne ne me calcula. Bien.

« Ally, où est Troy ? demandai-je.

Il est parti chez ses copains pour réviser. Il a dit qu'il a pas pu travailler cette nuit parce que vous faisiez trop de bruit.

Quoi ? haussai-je un sourcil.

On a été trop bruyants apparemment, me répondit Jimin. Je me suis excusé, mais il m'a à peine calculé...

C'est Troy, faut pas chercher à comprendre, dis-je en levant les yeux au ciel. Il a qu'à mettre des bouchons d'oreille si un pet de mouche le dérange.

On a peut-être un peu trop ri, le défendit mon ami avec un sourire contrit.

On a une bonne isolation, surtout dans ma chambre ; j'ai tout refait quand j'ai commencé YouTube. Il a pas pu nous entendre à part s'il est venu réviser devant la porte. Il a dû se lever du pied gauche, comme d'hab. T'as pas à faire attention à ses sautes d'humeur, et encore moins à t'excuser s'il est mal luné, c'est pas ton problème.

Hayden, dit mon père.

Défends-le si tu veux, mais je sais ce que j'avance. On a pas fait autant de bruit que ça, hier. Ok on a regardé des vidéos jusque quatre heures du matin, on a rigolé et fait les cons tout du long, mais il n'a pas pu nous entendre. C'est de la mauvaise foi.

Mais... commença Jimin.

Non, le coupai-je. Ne t'excuse plus devant lui pour quoi que ce soit. Ok ?

Hayden, gronda mon père tandis que Jimin me regardait sans comprendre.

T'approche pas de lui non plus.

Hayden ! m'appela de nouveau mon père.

Quoi ? demandai-je en reposant mes yeux sur lui. Je sais que c'est ton petit chouchou, mais je m'en cogne. Il me regarde de haut continuellement, et maman peut confirmer mais elle ne le fera pas, dis-je en lui jetant un coup d'œil. Il est infect avec moi et je m'en branle, mais qu'il soit comme ça avec mes potes, je vais pas le supporter éternellement.

Alors trouve-toi ton chez-toi et invite tes potes là-bas, vous croiserez plus ton frère. »

Je serrai les dents et me levai d'un coup, faisant sursauter ma sœur et mon ami.

« Jimin, on y va.

Quoi !?

On s'en va.

Mais... »

Je pris mon assiette que j'avais à peine touchée, et je contournai la table pour rentrer dans la maison.

« Nous attend pas pour manger, maman.

Hayden ! se leva-t-elle pour tenter de me retenir.

Je vais me changer et on décolle. »

Je balançai mon repas à la poubelle et déposai mes affaires dans le lave-vaisselle avant de quitter la pièce. J'entendis des voix, dont celle de ma sœur, puis des pas rapides, et alors que j'allais poser le pied sur la première marche des escaliers, une main saisit mon poignet et je me retournai quand on tira dessus.

« Ça va ? »

J'arquai les sourcils sous le regard inquiet de Jimin.

« Oui. Je suis juste saoulé.

Je suis certain qu'il ne pensait pas à mal...

Je reviens et on s'en va. »

Je tirai sur mon poignet et il finit par me lâcher. Sans attendre une seconde de plus, je montai les escaliers et m'enfermai dans la salle de bain après avoir attrapé quelques vêtements dans ma chambre. Pendant un instant, j'avais failli lui balancer que ça ne le regardait pas et surtout qu'il ne nous connaissait pas. C'était vrai, mais ça aurait été affreusement blessant ; je n'avais pas envie de le blesser. La fuite était le meilleur moyen pour éviter de dire quelque chose que j'aurais pu regretter.

Une dizaine de minutes plus tard, je redescendis, les cheveux encore humides, et lorsque je vis Jimin et Ally assis sur l'un des canapés en train de visiblement lire un nouveau livre, je me raclai la gorge et me dirigeai vers l'entrée. J'entendis ma sœur murmurer à Jimin de rester avec elle, et lui, tenter de lui expliquer qu'il ne pouvait pas me laisser partir bouder tout seul.

Je ne dis rien, enfilai mes docs, puis je saisis ma veste, mes clés, et je sortis en claquant la porte bien fortement. En attendant que Jimin me rejoigne, j'allumai une cigarette rageusement. J'en avais marre. Mais comme après trente secondes, la porte ne s'était toujours pas ouverte, je donnai un coup de pied rageux dans le poteau tenant la boîte aux lettres, et je partis à pied pour descendre la rue.

Après quelques secondes supplémentaires, je finis par entendre la porte d'entrée se fermer, puis la voix de mon invité qui m'appelait. Mais ça y est, j'étais de mauvais poil. Tout le monde m'avait saoulé dans cette baraque. Je continuai alors de marcher en faisant la sourde oreille et en tirant sur ma cigarette à m'en étouffer. J'entendis ses pas se rapprocher de moi, sa voix m'appeler encore, mais je ne ralentis pas. Il finit par me sauter dessus et par tirer mon bras afin de me retourner vers lui, mais je n'avais pas envie de parler.

« Oh ! Je te parle ! »

Je continuai d'avancer, tirant sur mon bras pour qu'il me lâche, ce qu'il finit par faire, et alors que je pensais qu'il allait abandonner et me suivre en silence, il accéléra le pas, me passa devant, et s'arrêta face à moi. Je tentai alors de le contourner, mais il se décala.

« Dégage, grognai-je.

Je te demande pardon ?

J'ai dit "dégage", t'es sur mon chemin. »

Son visage changea. Il ne s'attendait visiblement pas à ce que je sois aussi agressif avec lui. Je tentai de forcer le passage, mais il attrapa mon bras et me fit reculer d'un pas d'un coup d'épaule.

« Écoute, mec. Je suis pas venu ici pour me prendre la tête avec qui que ce soit et encore moins pour me faire parler comme ça. Je connais pas ta famille ni tes relations avec elle, mais c'est pas parce que tu viens de t'engueuler avec ton père que je dois aussi en faire les frais, tu piges ? T'as voulu que je t'accompagne, alors je suis sorti et je t'ai suivi. Si maintenant tu me dis de dégager et que tu me parles aussi mal, soit je te casse la gueule, soit je fais demi-tour, je fais ma valise et je saute dans le prochain avion.

C'est du chantage ? ricanai-je.

J'aurais plus dit une menace, mais si tu veux. »

Nous nous regardâmes dans les yeux pendant de longues secondes en silence. Je n'avais encore jamais vu un tel regard chez lui. Bien entendu, je ne l'avais encore jamais entendu parler comme ça non plus, et je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse avec moi. C'était surprenant, mais c'était agréablement surprenant. Il avait du caractère et c'était plaisant. Il n'était pas que ce qu'il laissait paraître.

« Tes fans savent que t'es aussi sec quand t'es vexé ?

Et toi aussi con ? »

Mes yeux continuèrent de valser entre les siens pendant quelques secondes, puis je pouffai avant de porter ma cigarette à ma bouche. J'inspirai profondément, puis je laissai mon bras retomber le long de mon corps avant de lui sourire.

« Je m'excuse. »

Il continua de me regarder en silence, le visage fermé, puis il ferma les yeux et expira bruyamment.

« Excuses acceptées. »

Je continuai de sourire, tournai la tête rapidement sur le côté pour recracher ma fumée, puis je lui fis un signe de tête lui signifiant que je voulais reprendre ma route. Il se décala alors et avança lorsque je fus à sa hauteur.

« On va où ?

Boire. »

Il pouffa alors et glissa ses mains dans les poches de sa veste.

« Boire ? Vraiment ?

Ouais.

Tu viens de te lever !

Il n'y a pas d'heure pour boire. Et je suis vraiment saoulé.

Tu m'expliques ?

T'as compris, non ? C'est toujours la même chanson. Mon frère est le fils parfait : intelligent, doué, en études d'ingénieur, sérieux, toutes les qualités du monde. Ally est petite mais c'est pareil. Elle aurait pu sauter une classe mais elle n'a pas voulu quitter ses copines. Et puis, je te l'ai dit l'autre jour, mais c'était l'enfant qu'ils ne pensaient plus avoir. Même si c'était une gamine capricieuse, ils lui passeraient tout. Et à côté de ça, t'as moi : le mec qui n'a que son bac en poche parce qu'il n'a pas été capable de suivre sérieusement ses études à l'université, qui a fait toutes les conneries qu'il pouvait faire, qui aurait pu ruiner leur réputation avec ses caprices, et qui ne fait rien de sa vie à part tourner des vidéos dans sa chambre.

C'est... Je suis certain qu'ils ne te voient pas comme ça... me dit-il doucement.

Si. Mon père en tout cas. Je sais que je ne serai jamais assez bien pour lui. Troy remplit toutes les conditions pour être le fils modèle, et jamais je ne serai comme lui. Je ne veux pas l'être de toute manière, je ne veux pas vivre d'une façon qu'on me dicte. Je veux vivre comme j'en ai envie.

Mais pourtant, ça a l'air de te peser... non ?

Ça me pèse parce qu'il me le rappelle à chaque fois.

Je comprends... »

Quelques secondes s'écoulèrent, quand j'expirai profondément.

« Je suis désolé pour tout à l'heure. J'aurais pas dû te parler comme ça devant mes parents.

Ça va, ça aurait été pire si ça avait été les miens en face, rigola-t-il jaunement.

Je n'aurais plus jamais osé les croiser, ricanai-je. Mais quand même. Je t'ai... Je sais pas, je ne trouve pas le mot...

Ridiculisé ? Méprisé ? Humilié ?

Peut-être pas jusque-là non plus...

C'est bon. Tu t'es excusé, on n'en parle plus. Mais... il y a quelque chose qui me taraude plus que le reste.

Quoi donc ?

Ton frère.

Eh bien quoi ?

Pourquoi tu ne veux pas que je m'en approche ?

Je te l'ai dit. C'est un gros con.

Non. Il y a autre chose. »

J'ouvris la bouche, cherchant quelque chose à répondre tout en grattant le filtre de ma cigarette, puis je la portai finalement à mes lèvres pour tirer une dernière fois dessus.

« Ça va au-delà de la mésentente, entre nous deux. Les seules fois où on arrive à ne pas se taper dessus, c'est quand on est avec Ally ou Sooyeon. Il me méprise très clairement, et il prend un malin plaisir à me montrer ses réussites, à me mettre sous le nez mes échecs, à taper où ça fait mal, et à cracher sur mes amis parce qu'ils sont justement amis avec moi.

On dirait le résumé d'un drama, ricana-t-il. Pardon, mais je te jure...

Ouais, c'est pas faux. Mais surtout, je pense que ça doit lui foutre les boules que j'aie réussi à te ramener toi à la maison.

Moi ? Pourquoi ça ?

T'as vu comme tu l'as totalement éclipsé lors du repas, y a deux jours ? C'est la première fois qu'il est invisible de cette manière. D'une certaine façon, c'est moi qui l'ai effacé. Ça a encore moins dû lui plaire. Et puis t'es pas n'importe qui non plus, ça doit le mettre hors de lui que je sois devenu pote avec une star mondiale comme toi.

– "Star mondiale", pouffa-t-il.

Tu ne peux pas démentir, c'est un fait, rigolai-je. Et puis... il rejette ses origines coréennes, ça a dû encore plus lui casser les couilles qu'on ait un coréen natif sous notre toit, qui envoie du rêve à notre père comme ça en l'excluant, et qui en plus a monopolisé la conversation dans une langue qu'il ne veut pas utiliser.

Je vois...

T'as vu les piques qu'il m'a envoyées lors du repas. Si tu continues de le mettre sur les nerfs, même si c'est totalement inconscient, tu vas t'en prendre aussi. Et des fois, ça peut faire très mal. Crois-moi.

Je veux bien te croire, mais je n'ai pas peur de lui.

Tu devrais, Jimin. Je ne plaisante pas. Il peut être très mauvais.

Il ne me fait pas peur. Et moi aussi, je peux me mettre en colère. S'il me cherche, je ne me laisserai pas faire. »

J'attrapai alors son poignet et l'obligeai à se tourner vers moi.

« Quoi ? me demanda-t-il, étonné.

Je suis sérieux, Jimin. Je ne doute pas de tes capacités à te défendre si on t'attaque, mais il tape là où ça fait mal si on lui répond. Je sais qu'il pourrait te blesser. Que ça soit sur ton physique, ton métier, ta vie, il pourrait trouver n'importe quoi et te transpercer le cœur avec. »

Il me regarda longuement en silence, les sourcils froncés. Puis, sa main gauche vint saisir la mienne pour que je lâche son poignet, ce que je finis par faire après quelques secondes.

« Qu'est-ce que tu ne me dis pas ? »

J'avalai ma salive difficilement. Je n'avais pas envie d'aborder les sujets douloureux maintenant. Je finis donc par secouer la tête de droite à gauche et par lui afficher un large sourire.

« Rien.

Hayden... »

Je levai ma main et la passai légèrement dans ses cheveux pour retirer un pappus de pissenlit. Ça sembla le troubler et je m'en satisfis totalement.

« Viens, j'ai soif. »

Je laissai alors Jimin sur le bord du trottoir et allai écraser mon mégot sur une poubelle avant de le jeter dedans. Je finis par me retourner vers lui, et il me sourit avant d'hocher la tête. Oublions Troy quelques heures.

[...]

Il était bientôt vingt-deux heures. Nous avions écumé les bars les uns après les autres, fuyant ceux où il aurait pu être reconnu après un rapide sondage de la clientèle déjà présente. Et désormais, contre toute attente, nous étions dans l'un de mes bars habituels : le Playful Goblin.

En y réfléchissant, c'était totalement idiot. Déjà parce qu'on me connaissait, et donc qu'il était possible que la présence de Jimin ici, et avec moi, puisse fuiter, mais surtout, Steven connaissait ce bar, et je ne serais pas surpris qu'il y débarque, pour un samedi soir. Cependant, je n'y pensais pas. Les seules choses qui occupaient mon esprit étaient l'alcool, le babyfoot que j'étais en train de perdre contre Jimin, et sa façon de se foutre de moi qui m'irritait autant que ça me plaisait étrangement. J'aimais les personnes avec du caractère, et il semblait en avoir un sacré contrairement à ce qu'on pourrait penser en le regardant sur des photos. C'était une agréable surprise.

« Et dix ! » s'exclama-t-il lorsque la balle atterrit dans mon but.

Je pouffai, puis fis demi-tour pour aller récupérer ma bière qui se réchauffait sur notre table un peu plus loin. Il s'empressa cependant de me rejoindre et passa son bras droit autour de mes épaules en me rapprochant de lui.

« Il semblerait que tu me doives une cover, Hayden, me dit-il dans l'oreille.

C'était joué d'avance et donc injuste ; je ne suis pas très doué au babyfoot.

Bah voyons. Tu veux une revanche ?

Je te propose plutôt un billard.

Un billard ?

Oui. »

Il relâcha sa demi-étreinte et se décala pour prendre son verre.

« Ok. Et si je gagne, tu fais un truc supplémentaire ?

Dans tes rêves, pouffai-je en vidant ma bière d'une traite. Allez, viens.

Rien ne me pousse à accepter, tu sais. S'il n'y a pas d'enjeu alors c'est nul.

Très bien. Tu veux quoi ?

Tout savoir.

Sur quoi donc ?

Sur toi. »

Je fronçai les sourcils tout en sortant une cigarette de mon paquet.

« Sur moi ? Comment ça ?

Je suis curieux. Et je sais que tu me caches beaucoup de choses. Je veux savoir ce que c'est. »

Je pouffai alors et ne répondis pas. J'allumai ma cigarette, laissai mon briquet retomber sur la table de bois entre mon verre vide et mon paquet de clopes, puis je me dirigeai vers le fond du bar.

Deux demoiselles étaient en train de taper dans les boules du jeu sans vraiment savoir comment il fallait faire pour jouer réellement. Je m'approchai alors d'elles avec un sourire charmeur. Il me fallait cette table.

« Bonsoir mesdemoiselles.

Bonsoir, me répondit la blonde, dont les longs cheveux cachaient à peine son décolleté plongeant.

Est-ce que je pourrais vous emprunter cette table pendant une petite demi-heure ? Juste le temps de coller une raclée à mon ami.

Bien sûr. Tu nous paies un verre ?

Avec plaisir. Vous voulez quoi ?

Un Mojito.

Et moi un Sex on the beach, me répondit son amie tout en me reluquant.

Je vais vous chercher ça. »

Je tournai les talons, souris à Jimin qui semblait amusé par mon petit manège, puis allai commander les deux boissons. Lorsque je revins, mon ami était accaparé par les deux jeunes femmes, mais il ne semblait étrangement pas craintif.

« Mesdemoiselles, dis-je en posant les deux verres sur la table ronde à côté d'elles.

Merci beaucoup !

Je vous en prie. Je vous laisse à vos rafraîchissements. »

À l'aide d'un nouveau sourire et d'un clin d'œil en bonus, je m'inclinai doucement, puis me redressai avant de retourner à la table de billard. Jimin me rejoignit quelques secondes plus tard et me donna un coup d'épaule.

« T'es diabolique, pouffa-t-il.

Et t'as encore rien vu. »

Il gloussa sans pouvoir se retenir et je retins un rire difficilement à mon tour.

« Tu connais les règles ? demandai-je en commençant à placer les boules dans le triangle.

Oui.

On se fait quoi ? Une huit ?

Oui. Et pourquoi pas un 14/1 pour se départager si jamais on est à égalité.

Ça marche. Et du coup, tu paries quoi ?

Je viens de te le dire : tes secrets, me répondit-il avec un sourire narquois.

Vendu. Je suis confiant, je suis doué au billard.

Tu m'en diras tant.

Ne te vexe pas, mais je ne te vois absolument pas jouer à ça, pouffai-je.

Sache que les apparences sont parfois trompeuses, mon ami.

Nous verrons ça.

Et toi, que veux-tu de moi ?

En dehors de supprimer cette histoire de cover ? Bonne question... »

Je me mis à réfléchir, mais rien ne me vint à l'idée.

« On n'a qu'à dire pareil. Tes secrets. »

Il eut un rictus amusé, puis hocha la tête.

« Très bien. Si tu gagnes, je te dirai ce que tu veux savoir, et tu pourras laisser tomber la cover.

Parfait. Mais tu ne devrais pas être aussi confiant.

Mmh. Tu commences ?

Vas-y. »

Je lui tendis la queue et il fit le tour de la table afin de se positionner face au triangle. Je ne dis rien, l'observant avec un air narquois alors qu'il se concentrait. Après quelques secondes, il tapa enfin dans la boule blanche et le triangle éclata. Les boules se dispersèrent sur la table, et l'une d'entre elles tomba dans la poche du fond à gauche.

« Je garde les pleines.

D'accord. »

Il observa le jeu, puis me poussa légèrement pour se positionner sur la droite. Il se pencha, puis se concentra de nouveau, quand un sifflement retentit derrière nous. Je quittai donc le jeu des yeux quelques secondes, et lorsque je vis qui venait de siffler Jimin et me faisait des signes douteux avec les pouces en l'air, je ricanai. Pauvre homme. Je donnai donc une tape discrète sur les fesses de mon ami qui ne bougea pas et se contenta de soupirer.

« Quoi ? »

Il tapa, et j'entendis les boules s'entrechoquer.

« Tu viens de te faire siffler. Le vieux là-bas te trouve bonne.

Mais je suis bonne. »

J'arrêtai de tirer sur ma cigarette, puis je reposai mes yeux sur lui. Il se redressa alors et se retourna pour voir de qui je parlais. Quand il remarqua le regard insistant de l'homme qui le matait, il lui fit un signe de la main, et ce dernier se liquéfia. J'éclatai de rire et bougeai lorsque Jimin me poussa de nouveau pour contourner la table. J'abandonnai alors ce pauvre pilier de bar à sa déception et reposai mes pupilles sur le jeu de mon ami. Lorsque je réalisai que deux boules avaient disparu depuis son premier coup, je fronçai les sourcils.

« T'en as mis deux d'un coup ?

Oui.

Sérieux ?

Puisque je te le dis. »

Il se pencha de nouveau sur la table et se concentra pour préparer son tir. Et après quelques secondes, le coup partit. La boule blanche rebondit sur le bord de la table pour venir taper dans une autre boule qui termina, elle, sa route dans une poche. Je restai figé, presque estomaqué.

« Où t'as appris à jouer comme ça ?

Nulle part. Le talent, sourit-il en se rapprochant de moi.

En vrai ?

T'as pas encore gagné, murmura-t-il en venant saisir ma cigarette qu'il porta à ses lèvres. Et tu m'as sous-estimé, Hayden.

Vraiment ?

Oui. Tu ne me battras jamais au billard. Tu sais pourquoi ?

Je ne te crois pas, mais dis toujours, répondis-je en récupérant ma cigarette.

Parce que je suis toujours le meilleur lorsque j'ai une queue et des boules entre les mains. »

Mon cerveau s'arrêta soudain, victime d'une surchauffe lorsque l'information se traduisit dans mon esprit. Il éclata alors de rire et je finis par faire de même en tirant sur ma cigarette. Petit con. J'allais lui faire ravaler ses sous-entendus et sa fierté, il prenait un peu trop la confiance depuis quelques heures.

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