𝟎𝟐:𝟐𝟐 - Falling In Reverse, 𝐷𝑟𝑢𝑔𝑠
[03/08/2022]
Bonsoir bonsoir !
Bordel, j'ai eu teeeeeeeeeeellement de mal à trouver la motivation pour corriger ce chapitre, ça fait bientôt 3h que je suis dessus, j'ai envie de me taper la tête contre le mur. J'avais pourtant mon bubble tea acheté exprès pour vaincre la chaleur et me motiver, mais non, rien à faire mdr
Du coup maintenant je vais grignoter un truc, prendre une bonne douche bien fraîche et comater comme jamais, à part si j'arrive à écrire un peu. Voilà. Vous vous en moquez, mais je vous le dis quand même mdr
Bref. J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque je rouvris les yeux, traversé par un soudain frisson, et que le ciel orangé apparut à ma vue, je me redressai d'un coup, le cœur battant à une vitesse folle. Je m'étais endormi ?
Je tournai immédiatement la tête sur ma droite et réalisai que Jimin avait fait de même. Tourné sur son côté gauche, le visage probablement caché contre mon épaule avant que je ne me relève, il avait aussi sombré.
Ma main se porta immédiatement à mes poches, et c'est avec soulagement que j'y trouvai mon téléphone, mes papiers et mes clés. Si on me les avait tirés, il y aurait fallu que je parte rapidement afin de passer ma colère sur autre chose que mon cadet qui dormait encore à poings fermés. Je sortis donc mon téléphone de ma poche et vis qu'il était plus de dix-neuf heures. Parmi mes nombreuses notifications, j'avais un message de ma mère qui me demandait si on mangeait à la maison ce soir ou non. Je m'empressai de lui répondre, quand je sentis Jimin trembler à côté de moi. Je posai alors ma main sur son bras et le secouai doucement tout en l'appelant. Après quelques secondes, il ouvrit les yeux, puis se releva d'un coup en paniquant.
« Putain... Je me suis demandé où j'étais, j'ai eu peur...
– J'ai vu ça, murmurai-je. On s'est endormis tous les deux. On va rentrer, je n'ai pas envie que tu chopes la crève, si ce n'est pas déjà fait.
– J'avoue que le sable est gelé... »
Tout en restant assis, je me retournai de quatre-vingt-dix degrés pour ramasser ma veste. Je la secouai rapidement, puis lui tendis.
« Enfile ça.
– C'est bon, j'ai la mienne.
– Mets-la quand même. On est à dix minutes de la voiture.
– Mais toi tu vas avoir froid, garde-la.
– Non, prends-la. Je tombe rarement malade, ça va aller.
– Bon, si t'insistes. »
Il finit par capituler et passa ma veste de cuir sur ses épaules après avoir enfilé la sienne.
« Ma mère m'a demandé si on rentrait manger, mais on n'est pas arrivés avant vingt-heures, maintenant. Tu veux qu'on mange sur le chemin ? Ou on se fait un truc rapidement en rentrant ? Genre des pâtes ?
– Des pâtes, ça me va.
– Super. »
Je reposai mes yeux sur mon téléphone, puis j'en éteignis l'écran. Mes notifications attendraient. Je me relevai et regardai Jimin qui était toujours assis en tailleur.
« Eh bien ? Tu restes ici ?
– Non, deux secondes », sourit-il.
Et comme un enfant, il posa ses mains dans le sable avant de se redresser sur ses genoux, puis de se mettre sur ses pieds.
« C'était pas glorieux, ricanai-je.
– J'ai les articulations fragiles à force de danser. Il vaut mieux que j'évite de forcer dessus quand je n'en ai pas besoin.
– Oui enfin là, on parle de se lever du sable.
– Discute pas. Allez, on rentre. »
Je rigolai ouvertement, puis je glissai mon téléphone dans ma poche et passai ma main dans son dos.
« T'as rien perdu ?
– Non, mon téléphone est là et mon portefeuille est dans ma poche de veste.
– Nickel. Rentrons alors. »
Il hocha la tête, puis nous remontâmes la plage. Après dix minutes de marche, nous arrivâmes au parking où je m'étais garé, et nous montâmes rapidement en voiture. Il faisait chaud dedans car le soleil y avait tapé tout l'après-midi, et la chaleur des sièges nous fit du bien après tout ce temps allongé sur le sable.
« Je pourrais rester là toute la semaine, je crois, soupira Jimin en s'enfonçant autant que possible dans le siège.
– J'avoue que mes fauteuils sont assez confortables, et avec la chaleur, ça fait un effet cocon.
– C'est exactement ça ! J'ai l'impression d'être sur un nuage.
– Un nuage ?
– Oui. Un nuage de coton. Non, de barbe à papa !
– De barbe à papa ? éclatai-je de rire. T'as pas fait une insolation ?
– Possible, j'avais rien sur la tête, rigola-t-il. Enfin.
– Oui. Allez, attache-toi, on y va.
– Oui. »
Je le regardai passer la ceinture de sécurité devant lui et la bloquer, et je démarrai ensuite le moteur. Je fis attention en sortant de ma place, puis je pris la direction du nord-est pour rentrer à la maison.
Le trajet se passa dans le silence le plus total. J'avais même éteint l'album qui tournait dans le lecteur CD. De temps en temps, je jetai des coups d'œil rapide à Jimin afin de voir ce qu'il faisait, mais ses yeux clos ne me donnèrent pas la réponse. Je n'avais pas envie de lui demander s'il dormait, de toute manière. Et lorsque je me garai devant la maison une heure plus tard, mon ami releva la tête presque immédiatement.
« Tu ne dormais pas ? demandai-je.
– Non. Ça m'a fait du bien de fermer les yeux. Je me suis reposé.
– Tu ne t'es pas assez reposé sur la plage ? souris-je.
– Si, mais je n'ai pas pu penser, comme je me suis endormi. Là, j'ai pu penser. Ça m'a fait du bien. »
Je ne répondis rien et défis ma ceinture avant de retirer ma clé du moteur. Je quittai alors la voiture et il fit de même, et je la verrouillai en appuyant sur le bouton avant de me diriger vers la maison avec lui. Je glissai mes clés dans la serrure et poussai la porte, puis nous entrâmes.
« Oppa-deul ! s'écria immédiatement la voix de ma petite sœur. Vite ! Vous aviez promis que vous me liriez une histoire tous les deux !
– Pardon ma puce, on s'est endormis sur la plage, on n'a pas vu le temps passer.
– Vous avez dormi sur la plage ? s'étonna-t-elle.
– Oui. On devait être fatigués.
– Faut vous coucher tôt alors ! Comme moi ! Vous venez ?
– Je... Tu veux manger maintenant ? demandai-je en tournant la tête vers Jimin alors qu'il accrochait ma veste au portemanteau.
– Ça peut attendre, on a mangé tard ce midi. Enfin, à part si tu as faim.
– Non, c'est bon. Va te mettre au lit et choisir tes livres, lançai-je à Ally en reposant mes yeux sur elle, on fait vite.
– Ouiiiii ! »
Elle partit en courant dans les escaliers et je soupirai tout en retirant mes chaussures.
« Bon. C'est parti. »
Jimin rigola, puis me suivit à l'étage après avoir rapidement salué mes parents qui eux, étaient au salon devant la télévision. Arrivés dans la chambre d'Ally, je grimaçai en voyant qu'elle avait encore sorti son livre de « La reine des neiges », alors je me tournai vers Jimin.
« Je te laisse celui-là.
– Pourquoi ?
– L'histoire me sort par les yeux.
– Ah... Je comprends. Si tu veux. »
Il avança et s'assit au bord du lit en prenant le livre tandis que ma sœur en cherchait un deuxième. Cependant, je vis mon ami froncer les sourcils tout en feuilletant rapidement les pages.
« Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je.
– C'est en anglais...
– Et alors ? Tu peux lire ?
– Oui, mais si je ne comprends pas ce que je dis, ça va être horrible.
– Tu veux un livre en coréen ? demanda soudain Ally.
– Euh... Si jamais tu en as un, oui, ça sera plus facile pour moi de te le lire.
– J'en ai quatre ! J'ai "La belle au bois dormant", "Les 101 dalmatiens", "Cendrillon" et "Raiponce" ! Tu préfères lequel ?
– C'est pour toi. Choisis celui que tu préfères.
– Non, toi, choisis ! J'ai déjà choisi "La reine des neiges" pour Seokie-oppa. T'as pas un préféré ?
– Parmi ces quatre-là, je dirais peut-être "Raiponce" ?
– Oui, il est trop bien ! »
Elle farfouilla alors dans sa bibliothèque, et quand elle le trouva, elle revint vers son lit et le tendit brusquement vers Jimin.
« Tiens !
– Merci.
– Et pourquoi moi je n'ai pas le droit de choisir un livre ? grognai-je. J'en ai marre de celui-là.
– Mais c'est mon préféré ! »
Je levai les yeux au ciel, puis passai ma main dans les cheveux noirs de ma sœur en la poussant vers son lit.
« Allez, couche-toi et je te le lis, comme ça je serai débarrassé. »
Elle grimpa sur son matelas rapidement, et je pris place à côté de Jimin avant de commencer mon histoire. Dix minutes plus tard, la dernière page se tourna, et mon cadet se mit à lire son livre à son tour. Lorsqu'il eut terminé, Ally nous réclama une troisième histoire, ce que nous refusâmes, puis nous lui souhaitâmes une bonne nuit après quelques paroles douces et quelques baisers sur le front. Nous quittâmes la chambre, refermâmes la porte, et nous lâchâmes simultanément un soupir de soulagement.
« C'était... épuisant... constata Jimin.
– N'est-ce pas ! Dis-toi que moi, c'est quasiment tous les soirs comme ça.
– T'as du mérite. Même si je n'ai clairement pas eu la pire histoire, je pense qu'au bout de trois fois je saturerais.
– Fais gaffe ; t'es encore là jusque mardi soir. Tu vas pas échapper à d'autres lectures, je pense.
– Emmène-moi au bar tous les soirs restants. Ton frère ou tes parents devront la coucher à notre place, rigola-t-il.
– Mon frère, jamais, mais ma mère, oui. On fera ça, t'as raison. »
Nous rigolâmes en chœur doucement, puis je détachai mes yeux des siens pour regarder en direction des escaliers.
« Du coup, pâtes ?
– Pâtes. »
J'hochai la tête avec satisfaction, puis je descendis au rez-de-chaussée. Il me suivit et je commençai à préparer les ingrédients, quand mon père l'appela. Nous échangeâmes un regard, puis je lui fis signe d'y aller. Je fis donc cuire les pâtes seul, écoutant malgré moi les bribes de conversation qui pouvaient me parvenir depuis le salon, mais je finis par abandonner. Je ne comprenais rien et ça me frustrait. Je finis par égoutter notre futur repas avant de le remettre dans la casserole. Je sortis de la cuisine et fis un signe à Jimin, qui releva les yeux sur moi une seconde.
« Bolognaise, ça te va ?
– Oui », me sourit-il.
Je levai les pouces en l'air, puis je cherchai dans les placards si nous avions de la sauce toute prête. Je la versai donc dans la casserole en mélangeant bien afin qu'il y en ait partout et surtout que ça chauffe uniformément, et lorsque je jugeai la température idéale, je coupai le gaz et cherchai des assiettes. J'en pris des creuses parce qu'on n'était jamais à l'abri d'en mettre à côté, et je répartis le repas dans les deux de façon équitable. J'en laissai un peu dans la casserole qui servirait de rab, ou pour un autre jour si nous ne finissions pas.
« C'est prêt ! »
Je me retournai ensuite pour prendre des couverts dans le tiroir et les posai sur le plan de travail. Lorsque Jimin entra dans la cuisine, je l'entendis pouffer et je relevai immédiatement la tête.
« Quoi ? demandai-je en fronçant les sourcils.
– Rien, continua-t-il de sourire en me rejoignant.
– Dis. »
Il plongea alors ses pupilles dans les miennes, puis tendit sa main vers mon visage. Je reculai par réflexe, et il pouffa une fois de plus avant de venir passer son pouce près de mon menton.
« Je croyais que tu n'avais pas faim, mais en fait tu t'es goinfré comme un porc. »
Je le repoussai en l'insultant de tous les noms intérieurement, puis passai le dos de ma main sur ma bouche et le bas de mon visage.
« Je t'emmerde, finis-je par répondre alors qu'il continuait de se foutre de moi. J'ai juste voulu vérifier si c'était assez chaud.
– Bien sûr.
– Je te le dis, mais crois ce que tu veux. On va voir si tu fais mieux.
– Évidemment ! Je mange toujours proprement, moi !
– Je demande à voir ça.
– Vas-y. »
Il tira l'un des hauts tabourets pour prendre place autour du plan de travail central, puis se pencha légèrement en avant pour saisir les couverts que j'avais posés près de moi.
« On mange. Celui qui en a le plus partout à la fin a un gage.
– Tu veux jouer à ça ? souris-je.
– Oui. Tu fais bien ça avec Steven, alors tu peux aussi le faire avec moi.
– Très bien. »
Je m'assis également, puis saisis mes couverts.
« Je mets une vidéo sur mon téléphone pour ne pas qu'on se regarde et qu'on fasse attention à ça.
– Si ça te fait plaisir, haussa-t-il les épaules.
– Et du coup ? Que veux-tu parier ?
– Bonne question... »
Il croisa ses bras sur son torse, et son regard se perdit sur le marbre du meuble.
« Je veux une autre cover.
– Une autre cover ? Quoi ? De quoi ? Pourquoi ?
– Parce que je te l'ai dit l'autre jour. J'aime ta voix, et je t'assure que c'est canon quand tu joues en même temps.
– Tu fais chier, soupirai-je. Je t'ai dit que je ne voulais pas refaire ça.
– T'as pas confiance en toi ?
– Tu me saoules. Très bien, une cover. Et toi, si tu perds, tu me fais une déclaration d'amour rien que pour emmerder Steven.
– Je te demande pardon ? me demanda-t-il dans un rire jaune.
– Sous la forme que tu veux. Tweet, photo, vidéo, tatouage si tu es timbré...
– Il manquerait plus que ça...
– Alors ? Tu n'as pas confiance en toi ? »
Son visage se ferma d'un coup et je vis sa mâchoire se serrer. Il regrettait.
« Très bien. Je parlerai de toi ni vu ni connu dans une vidéo du groupe, de façon pas trop explicite si tu ne veux pas qu'on remonte jusque toi, mais je ferai ça. Et toi, tu me feras une cover.
– Très bien. De quelle chanson ?
– Mon premier solo : "Lie". »
Mes jointures devinrent blanches. J'aurais dû m'en douter. Si je n'avais pas repris cette chanson l'année passée, c'était bien parce que les paroles me parlaient trop. Fait chier.
« Ok. Marché conclu.
– Bien.
– Quel genre de vidéo veux-tu que je mette ?
– Un truc que je puisse comprendre si possible.
– Tu regardes des animés japonais ?
– Ça fait longtemps que je n'en ai pas regardé, mais j'en ai vu quand j'étais ado. Genre Naruto, Death Note, One Piece...
– Il y a un mec qui fait des parodies de ces animés. C'est marrant.
– Va pour ça. »
Je cherchai alors une vidéo à visionner, puis je calai mon téléphone avant de la mettre en lecture et de commencer à manger. Lorsque je l'entendis reposer ses couverts dans l'assiette, je tournai immédiatement le visage vers lui, et je réalisai qu'il l'avait fait aussi lorsque ses yeux remontèrent directement dans les miens. Nous pouffâmes alors devant le ridicule de la situation, puis il croisa ses bras sur le plan de travail avant de se pencher légèrement vers moi.
« Je crois que tu me dois une cover, me sourit-il.
– Quoi ? N'importe quoi ! C'est toi qui me dois une déclaration !
– Tu rêves !
– Je rêve ? demandai-je en venant passer mon pouce sur le côté de sa bouche. Regarde !
– N'importe quoi ! piailla-t-il en venant essuyer sa bouche du revers de sa main. Tu as juste mis de la sauce sur ton pouce exprès !
– Quelle mauvaise foi ! Regarde ta main ! »
Il descendit alors ses yeux dessus et serra les dents.
« Merde.
– J'ai gagné.
– Mon cul, oui ! Je te signale que tu en as aussi, je peux prendre une photo si tu veux. »
Je pris alors mon téléphone, coupai la vidéo et ouvris l'appareil photo. J'en avais aussi.
« Égalité. Fait chier.
– Je suis un porc... chouina-t-il en cachant son visage entre ses bras.
– On fait quoi ?
– Je mange comme un porc...
– On laisse tomber ? Ou on fait les gages tous les deux ?
– Je sais pas manger proprement...
– Ça va aller, commençai-je à rire en venant poser ma main sur son épaule. Arrête de faire ta drama queen.
– Non mais tu comprends pas ! Comment je peux manger des spaghettis et m'en mettre partout comme ça ?
– Chacun ses défauts, écoute.
– Faut que je m'entraîne. On le refait demain.
– Si on va boire demain soir, on aura besoin de bien plus qu'une assiette de spaghettis pour éponger.
– Ma réputation est ruinée.
– Pour une tache de sauce tomate sur le coin de la bouche ? éclatai-je de rire. Tu abuses un peu. Allez, on va laisser mes parents regarder leur film au calme, je pense qu'ils prient pour qu'on monte depuis une bonne demi-heure déjà.
– Je vais aller me cacher par honte, oui. »
Je ris en me levant, puis je débarrassai mes affaires. Nous mîmes tout ça au lave-vaisselle, je mis le reste des pâtes au frigo, et je donnai un coup d'éponge sur le plan de travail central pour qu'il soit propre. Puis, nous souhaitâmes une bonne soirée et une bonne nuit à mes parents, et nous montâmes à l'étage.
« Tu veux faire quoi ? Tu veux aller te coucher ? demandai-je alors à Jimin lorsque nous arrivâmes devant ma chambre.
– Pour être totalement honnête, je n'ai absolument pas sommeil... Je pense que c'est à cause de la sieste de cet après-midi.
– Je suis comme toi, je pète la forme... souris-je. Ça te dit qu'on tourne une vidéo ?
– Une vidéo ? Quoi ?
– Comme j'ai fait avec Sooyeon ? Juste histoire de rire, je ne la publierai pas.
– Ça marche. Ça peut être drôle.
– Je te l'enverrai.
– J'espère bien !
– Viens. »
Il me suivit et referma la porte de ma chambre dans son dos, et j'allai directement allumer mon ordinateur.
« Ah, attends, je vais te chercher un fauteuil à côté, le tabouret que j'ai là sera horrible si on passe plusieurs heures devant l'ordi.
– Ça devrait aller...
– J'ai pas envie que tu te blesses le dos. Ça va me prendre trente seconde.
– Bon, si tu veux », capitula-t-il.
Je quittai donc rapidement la chambre, allai piquer le fauteuil de bureau à côté, puis le fis rouler jusque mon antre avant de refermer la porte. Il me remercia avec un sourire, puis je m'installai devant l'ordinateur.
« Tu as une envie de vidéo en particulier ?
– Non. Mets ce que tu veux. Je suis curieux, et j'aime aussi être surpris.
– Super... »
Lorsque mon écran de verrouillage apparut, je tapai mon mot de passe et me levai ensuite pour installer ma caméra et mes spots lumineux. Lorsque ce fut fait, je me rassis, mais je sentais le regard de Jimin sur moi qui était un peu trop insistant.
« Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je tout en saisissant ma souris pour ouvrir mon navigateur internet.
– Tu vas râler.
– Pourquoi donc ? Dis-moi, je ne vois pas pourquoi je prendrais mal quelque chose.
– Bah... je me demandais juste ce que voulait dire "bloody seashell". »
Je me figeai alors, puis tournai la tête vers lui lentement.
« Où est-ce que tu as entendu ça ? »
Il me regarda longuement, puis glissa ses pupilles sur mon clavier avant de me le désigner du menton.
« Je t'ai vu taper ça. »
Ma bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit. Vite. Il fallait que je réagisse.
« Je te demande pardon !? T'as regardé mon mot de passe ? T'es au courant que c'est illégal, ce que tu viens de faire ? Ça se fait pas !
– Pardon, rigola-t-il en posant ses mains sur ses yeux, je ne le ferai plus !
– Sale bête ! Je ne ferai plus jamais rien devant toi, désormais !
– Pardooooooooooooon ! Je ne le referai plus, promiiiiiiiiiiiiiiiis ! » s'écria-t-il en venant poser ses deux mains sur mon bras.
Je rigolai alors, puis fis semblant de l'ignorer pendant quelques minutes. En réalité, je me perdis totalement dans mes pensées, à ce moment-là.
J'avais ce mot de passe depuis des années, et je le tapais tellement automatiquement que je n'en avais même plus conscience. Mes doigts bougeaient seuls sur le clavier, je ne savais même plus ce qu'ils écrivaient, depuis le temps. Mais je venais de me prendre une grosse claque.
Bloody seashell. Le coquillage ensanglanté. Chelsea et sa chevelure rouge sang, ses mèches qui tombaient en cascade sur ses épaules, sur ses seins, sur son ventre plat et ses reins aguicheurs. Ce surnom que je lui avais trouvé, et que j'avais également gravé dans ma peau de nombreuses années auparavant. Ce surnom qui n'avait été connu que de nous deux. Je venais de le révéler sans m'en rendre compte à quelqu'un que je connaissais à peine, et qui ne savait rien de tout ça.
Heureusement, j'avais réussi à éviter le sujet, mais il fallait espérer qu'il ne me repose pas la question à l'avenir. Honnêtement, je ne saurais pas quoi lui répondre.
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