
𝟎𝟐:𝟐𝟏 - Escape The Fate, 𝐵𝑙𝑒𝑒𝑑 𝐹𝑜𝑟 𝑀𝑒
[01/08/2022]
Bonjour bonjour !
J'espère que vous allez bien !
Je suis éclatée à cause de la semaine que je viens de passer (deux emménagements successifs donc aucun repos), et mon mardi de congé saute, donc un seul jour de repos et des heures sups (encore). Je vous raconte pas dans quel état je vais finir, dimanche XD
Mes seuls réconforts, c'est le fait d'être enfin posée et tranquille pour trois mois, que cette semaine je vous poste trois chapitres au lieu de deux pour rattraper mon retard, et donc que je vais avoir le sentiment que les jours passent plus vite (et d'ailleurs... 👀), et pour finir, que la tatoueuse chez qui je veux aller depuis la minute où je suis tombée sur son Instagram en janvier a adoré mes projets, et que j'ai une date pour la fin du mois. J'ai trop hâte huhuhu
Breeeeeeef.
Petit chapitre chill. J'vais rien dire pour pas risquer de vous spoiler quoi que ce soit, mais j'espère que vous aimerez l'ambiance.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque je me réveillai sur le coup de onze heures, je grognai en réalisant que j'aurais pu dormir une heure de plus avant que mon portable ne sonne. Mais bon, si j'étais prêt plus tôt alors je n'aurais plus qu'à attendre Jimin. D'ailleurs, est-ce qu'il était levé ?
J'ébouriffai mes cheveux et sortis de mon lit avant d'enfiler un jogging et de traverser ma chambre. Une fois dans le couloir, je vis que la porte de la pièce à côté était fermée. Dormait-il encore, ou était-il levé et l'avait-il fermée par pudeur ? Dans tous les cas, il avait besoin de récupérer alors je n'allais pas venir frapper avant midi.
Je passai aux toilettes, puis retournai prendre mon téléphone dans ma chambre pour ensuite descendre au rez-de-chaussée. La maison était bien silencieuse à cette heure-là. Ma sœur et mon frère étaient à l'école depuis longtemps, et mes parents étaient au travail depuis également plusieurs heures. Je faisais un peu office de chien de garde, mais ça ne me dérangeait pas. Je n'étais pas fait pour avoir des horaires bien fixes, pour devoir rester assis à travailler pour quelqu'un d'autre que moi, et surtout pour devoir respecter les ordres de quelqu'un d'autre que moi.
Je pénétrai dans la cuisine et me préparai un café avant d'aller piquer une cigarette dans le paquet de mon père qui était posé sur le plan de travail. Puis, je récupérai ma tasse fumante et allai me poser sur la terrasse en sortant directement par la petite porte de la cuisine.
Je m'installai sur la table d'extérieur et allumai ma cigarette avant de commencer à regarder mes notifications tranquillement. C'était assez calme ce matin, et j'avais surtout des messages de Steven qui me demandait ce qu'on faisait à propos de la vidéo de la veille. Je lui répondis en m'excusant de l'avoir planté de cette manière, et lui dis que s'il voulait, je pouvais passer chez lui pour qu'on refasse quelques plans.
Il me répondit immédiatement, me disant que ce n'était pas nécessaire, qu'il avait fait l'outro et qu'il me la transférerait pour que je puisse la voir, à moins que je ne préfère passer directement chez lui. Puis, il ajouta que sa vraie question concernait surtout le pari. Est-ce qu'il devait le faire ? Si oui, est-ce que je m'étais décidé sur la chanson ? Est-ce qu'il devait quand même sortir cette vidéo que nous avions mis plusieurs heures à tourner si au final, il ne faisait pas sa punition, alors que c'était surtout ce qu'allaient attendre nos abonnés ?
Je sentais son stress à travers ses messages et c'était clairement jouissif. Je comprenais désormais ce qu'il avait pu ressentir un an auparavant quand il préparait son plan machiavélique à propos du clip vidéo de « Serendipity ». Est-ce que je devrais lui dire de le faire, alors ? Ou est-ce que je devrais laisser tomber comme je lui avais balancé avant de m'enfuir ? Jimin m'avait dit que ça serait dommage de laisser passer une occasion pareille...
J'ouvris alors YouTube et tapai le nom de HyunA, puis appuyai sur la première vidéo qui apparut et qui était nommée « How's this ». Je regardai le clip vidéo et écoutai les paroles attentivement, tout en tirant sur ma cigarette le temps que mon café refroidisse.
Ça aurait pu être pas mal comme choix, mais il y avait besoin de beaucoup de figurants. La lecture automatique passa ensuite à un duo avec un homme de BTOB et dont le titre était « Roll Deep ». La chorégraphie était effectivement plutôt explicite, comme me l'avait dit Jimin... seulement je n'avais pas envie de voir le cul de Steven en gros plan de cette manière... Après quelques minutes, une autre vidéo nommée « Lip & Hip » se lança. Le titre était intéressant. Cependant, même s'il était transparent et que j'avais vu de quoi la demoiselle était capable, je ne m'étais pas attendu à voir autant de fois ses fesses.
« Réveil sympathique... »
Je sursautai et manquai de lâcher mon téléphone.
« Tu m'as fait peur, soufflai-je longuement en fermant les yeux.
– J'ai vu ça, rigola Jimin. Je peux me faire un café ?
– Bien sûr, sers-toi, les tasses sont dans le placard juste au-dessus.
– Merci. »
Je passai ma main dans mes cheveux en le voyant faire demi-tour, puis je coupai la vidéo qui était restée en lecture, copiai le lien, et retournai dans la discussion de Steven. Je lui dis de faire comme il voulait, mais que s'il devait faire une cover, c'était celle-là. J'ajoutai le lien et envoyai le message. Une bonne chose de faite.
Je posai ensuite mon téléphone, puis tirai une dernière fois sur ma cigarette avant de l'écraser. Je n'en avais même pas fumé la moitié avec tout ça. Lorsque je tendis la main vers ma tasse, Jimin fit un pas sur la terrasse, puis tira la chaise sur ma gauche.
« Comment ça se fait que tu sois déjà levé ? demandai-je doucement.
– Je suis réveillé depuis un moment, je pense que c'est le décalage horaire. Ou peut-être le jour, me répond-t-il en s'asseyant. Je me suis endormi à l'instant où je me suis allongé, mais j'ai été réveillé vers sept heures, ce qui en soit n'est pas très logique. Du coup je me suis retourné et rendormi, mais je me suis réveillé à plusieurs reprises, et j'ai fini par entendre que tu étais debout, alors j'ai fait de même.
– Désolé, je pensais avoir été discret.
– Tu n'as pas été bruyant, c'est la chasse d'eau qui t'a trahi, comme les toilettes sont juste à côté de ma chambre, sourit-il. Comme la maison entière est dans le silence le plus total, je ne pouvais pas ne pas l'entendre.
– Tu as sans doute raison. Je suis souvent tout seul alors je ne peux pas savoir. »
Il porta sa tasse à son visage et souffla dessus doucement. Je fis alors de même et bus une gorgée. Ça va, ce n'était pas totalement froid, c'était encore buvable. J'en avalai une seconde, puis reposai mes yeux sur le chanteur à côté de moi.
« Du coup, tu veux faire quoi aujourd'hui ? Du tourisme ? Les boutiques ?
– Comme tu veux, ça m'est égal.
– Il vaut mieux éviter de se balader en plein centre-ville et dans les lieux bondés ce weekend, si tu veux mon avis. On peut faire quelques endroits cet après-midi tant que la majeure partie des gens sont encore au boulot, sinon je te conseille d'aller dans les endroits touristiques plutôt lundi.
– D'accord. »
D'accord ? Je fronçai les sourcils et reposai ma tasse.
« Oui ?
– J'ai bien envie de faire un truc, mais tu vas trouver ça bizarre...
– Bizarre ? Du tout. Dis-moi ce qui te tente.
– Je dois t'avouer que j'ai assez envie d'aller voir la mer, actuellement.
– La mer ?
– Oui.
– Une plage en particulier ? Santa Monica ? Malibu ? Venice ? Manhattan ?
– Tu crois vraiment que ça me parle, tout ça ? rigola-t-il en faisant tourner sa tasse entre ses mains.
– Oui ?
– Pas du tout, rigola-t-il davantage.
– Sérieux ? Tu n'as jamais vu ces plages à la télé ?
– Probablement, si, mais tu crois que je connais les noms et les endroits où elles se trouvent ? Je m'en fiche. J'ai juste envie d'aller voir la mer. Busan me manque déjà, et en parler avec ton père hier soir m'a fait bader.
– On peut aller à Santa Monica.
– C'est là que tu étais l'autre jour ?
– L'autre jour... ? réfléchis-je en fronçant les sourcils.
– Oui, enfin, ça doit faire plusieurs mois maintenant. Je ne me souviens plus, je me souviens juste que tu m'avais envoyé des photos. Je ne sais pas si je peux les retrouver depuis le temps... C'était avant la tournée en tout cas.
– Ah, oui, ça me dit quelque chose. Ça devait être Cabrillo Beach. Je crois que j'y étais avec Steven.
– C'est possible, je ne me rappelle pas. Je me souviens juste que c'était joli, et que ça m'avait donné envie d'y aller.
– On peut aller là-bas si tu veux. C'est bien plus calme que Santa Monica.
– Alors va pour... cette plage-là, dit-il en ramenant sa tasse à son visage.
– Ça marche. C'est pas à côté par contre.
– Ah bon ?
– Non, c'est à une heure de route.
– Ah... Ça fait loin...
– Si on y reste l'après-midi, la route vaudra le coup. Sinon c'est moins loin, mais plus touristique et plus... classique, si je puis dire.
– Ça va te faire utiliser vachement d'essence...
– C'est bon. Et au pire, on a qu'à partager les frais si ça te chagrine tant que ça.
– Ça me va. On fait comme ça. »
Il vida alors sa tasse et je réalisai que je n'avais toujours pas fini la mienne. J'avalai donc le reste de ma boisson qui était désormais froid et imbuvable, et je fis la grimace avant de me lever.
« T'es prêt ? me demanda-t-il.
– Non. Comme tu peux le voir, je viens de me lever. Mais toi, tu as déjà fait un tour à la salle de bain, il semblerait.
– Je ne me voyais pas venir te saluer avec ma tête et mon apparence du réveil.
– Ça ne m'aurait pas dérangé.
– Moi si, rigola-t-il en se levant à son tour.
– On est entre nous, Jimin, souris-je. Te prends pas la tête.
– Je ne te connais pas depuis assez longtemps pour me montrer sous cet aspect-là. Désolé.
– Très bien, je capitule, ris-je à mon tour. Mais toi, faudra t'habituer à voir cette gueule et ce look tous les matins ; je ne vais pas me mettre sur mon trente-et-un juste pour te paraître présentable.
– Tu es tout à fait présentable, pouffa-t-il en tournant les talons pour rentrer à la cuisine.
– Bien sûr. »
Je récupérai mon téléphone que je glissai dans la poche de mon jogging, puis le briquet que je reposai ensuite près du paquet de cigarettes de mon père.
« Donne ta tasse. »
Il me la tendit et je passai un coup d'eau dedans pour chasser le reste de sucre, avant de les abandonner au fond de l'évier.
« Tu ne les laves pas ? me demanda-t-il.
– Elles passeront au lave-vaisselle. Faut le vider.
– Je peux le faire.
– T'inquiète.
– Je vais le faire. Ça va m'occuper pendant que tu te prépares.
– Jimin, t'es pas là pour faire les tâches ménagères.
– Laisse-moi aider un peu et fous-moi la paix », rit-il.
Je ris alors à mon tour, surpris, puis je reculai d'un pas en hochant la tête.
« Très bien. Si tu trouves pas les placards, laisse sur le plan de travail, on s'en occupera plus tard. Je fais vite.
– Prends ton temps, je ne suis pas pressé.
– Plus vite on part, plus on passera de temps là-bas. Faudra d'ailleurs qu'on s'achète des trucs à manger.
– On pourra manger sur la plage ?
– Si tu veux.
– Super !
– Je reviens.
– Mmh, vas-y. »
Je l'abandonnai dans la cuisine et montai les marches deux par deux. Après un rapide tour dans ma chambre, je passai par la salle de bain en vitesse express, et une fois prêt, je pris le chemin du rez-de-chaussée. Lorsque mes yeux se posèrent de nouveau sur Jimin, il observait la bibliothèque de mon père avec attention.
« Tu as trouvé des bouquins qui te plaisent ? demandai-je.
– Je ne comprends pas tous les titres, mais j'imagine qu'il y en a qui pourraient me plaire, oui ? »
Je rigolai doucement, puis me dirigeai vers l'entrée.
« Pourquoi tu rigoles ? me demanda-t-il en me rejoignant.
– Une seule page et tu dors.
– Ah ?
– Oui.
– Tu dis ça parce que tu n'aimes pas lire et que ça ne t'intéresse pas ?
– Je dis ça parce que ça traite de trucs qui nous dépassent. Commerce, droit, philosophie, médecine... Y a de tout et c'est imbuvable.
– Ton père s'intéresse à tout ça ?
– Oui.
– Wow. Il doit être vachement cultivé...
– Il l'est. Et c'est aussi pour ça qu'il me met la pression et ne comprend pas que je ne m'intéresse à rien d'autre qu'à faire des vidéos débiles dans ma chambre.
– Je vois... »
Mes lacets attachés, je me redressai et inspirai fortement.
« Bref. Je suis prêt.
– Moi aussi. J'ai juste besoin de mon téléphone et de mon portefeuille j'imagine ?
– Oui, sauf si tu veux te baigner ; tu auras besoin d'un maillot de bain.
– Tu veux te baigner, toi ?
– Sans façon, je ne suis pas très fan de ça.
– Alors j'ai tout ce qu'il faut.
– Super. »
Je m'emparai de ma veste, puis fus pris d'un doute.
« Ah, attends, est-ce que j'ai fermé la porte de la cuisine...
– J'ai donné un tour de clé tout à l'heure, répondit immédiatement Jimin.
– Mais tu es parfait ! m'esclaffai-je.
– Je sais. »
Il s'empara en riant de sa veste qui était accrochée au portemanteau.
« C'est bon, on peut y aller.
– Nikel. »
Jimin glissa ses lunettes de soleil sur son nez, puis il posa sa main sur la poignée de la porte d'entrée. Il l'ouvrit, puis jeta un coup d'œil dehors avant de sortir. Quant à moi, je récupérai mes clés dans le saladier et claquai ensuite la porte derrière moi en vérifiant qu'elle était bien fermée. Nous montâmes en voiture, puis nous partîmes pour Cabrillo Beach.
[...]
Il était près de quinze heures et nous étions assis dans le sable à regarder les surfeurs s'amuser sur les vagues. Nous avions grignoté de l'autre côté de la péninsule, avec vue sur le port tout en discutant, puis nous avions fini par aller sur l'autre plage qui nous offrait un spectacle plus divertissant.
Nous avions longuement discuté sur le trajet pour arriver ici, puis tout en nous baladant avant de manger. Là, nous étions silencieux depuis un bon quart d'heure, les yeux perdus sur l'eau, et écoutant simplement le bruit de l'océan, ainsi que les cris et les rires des surfeurs qui tentaient de dompter les vagues, avec plus ou moins de succès.
D'un coup, Jimin soupira fortement, puis relâcha ses jambes pour se laisser tomber en arrière. Je ne réagis pas, et après une bonne minute, je tournai la tête vers lui.
« Ça va ? demandai-je doucement.
– Oui. Je crois que je suis fatigué.
– On rentre tôt si tu veux, tu pourras dormir plus.
– Mmh, pas fatigué de cette manière-là.
– Comment ça ?
– J'aime ma vie. J'aime mon métier, mes amis, mes fans. Mais je suis fatigué. Pourtant, je ne peux pas arrêter, parce que c'est devenu une drogue et que j'en ai besoin. Mais ça m'épuise.
– Je comprends... »
Il ne répondit pas et je cherchai mes mots avant de reprendre la parole.
« C'est une drogue plus saine que d'autres ; tant que tu prends du plaisir à chanter et à danser, alors il faut en profiter. Ça ne durera pas éternellement, malheureusement.
– Je sais... Mais il y a des fois où j'ai envie de tout envoyer balader. Des fois, je donnerais tout pour partir à l'autre bout du monde et me prélasser sur une plage comme ça, sans personne autour pour me surveiller, pour me protéger, pour me filmer. Juste moi, sur du sable, avec le bruit des vagues.
– Je comprends. Si tu es à bout, il ne faut pas te forcer.
– Je ne me force pas. Et même si je dois le faire, c'est par plaisir.
– Sur ce coup-ci, je ne te suis pas. Comment peut-on se forcer par plaisir ?
– Parce que ce qu'on reçoit en retour est sans prix. Et quand le concert est fini, je regrette d'avoir rechigné avant, d'avoir pensé une seconde qu'il fallait que je me force, que j'étais fatigué mais que je devais le faire. Je ne sais pas comment expliquer.
– Et c'est bien dommage, parce que ça me paraît très paradoxal, tout ça.
– Mmh. C'est pas grave, ce n'est pas important, dans le fond. Moi-même je suis très confus sur ce que je ressens.
– Profite de tes quelques jours ici, alors. Repose-toi, quelle que soit la manière.
– Mmh.
– Tu ne peux pas répondre par des mots ? souris-je.
– Oui, je vais me reposer, rigola-t-il, son visage toujours caché par ses bras. Je suis content d'être venu ici sur un coup de tête.
– Tant mieux.
– Même si j'aime ma vie, son rythme effréné, son niveau, mes amis... M'en éloigner me fait du bien.
– Permets-moi de noter que sans ce niveau de vie, tu n'aurais pas pu débarquer ici sur un coup de tête, ricanai-je.
– Ce n'est pas faux.
– Tu n'aurais pas non plus à venir ici.
– Bon, t'as fini, oui ? grogna-t-il en me donnant un coup de poing à l'aveugle.
– Je ne sais pas. J'aime bien te taquiner.
– T'aventure pas trop sur ce chemin-là.
– Tu ne me fais pas peur.
– Tu devrais trembler, pourtant. Je t'assure.
– Ça ira. »
Il se redressa alors et approcha d'un coup son visage du mien.
« Oui ? » demandai-je en reculant légèrement et en fronçant les sourcils.
Il me regarda longuement dans les yeux, puis expira et se laissa retomber dans le sable.
« Oui ? répétai-je.
– Rien.
– Si, tu voulais dire un truc.
– J'ai changé d'avis.
– T'es une vraie girouette.
– Une balance, nuance.
– C'est pareil. Tu dois être ultra facile à suivre dans la vie de tous les jours.
– Mes potes ont l'habitude, les membres du staff aussi. Et puis bon, dans le fond, je n'ai pas souvent le choix pour quoi que ce soit alors ça facilite les choses.
– Je serais curieux de savoir comment ça marche, à l'interne.
– Je te raconterai plus tard si tu veux. J'ai pas trop envie d'en parler pour le moment. Je veux juste profiter.
– Pardon.
– T'excuse pas. »
J'expirai doucement et continuai de le fixer en silence avant de ramener mes yeux sur la mer. Puis, après quelques minutes, il reprit la parole.
« Tu veux pas t'allonger aussi ?
– M'allonger ? Pourquoi donc ? J'ai pas franchement envie de mettre la tête dans le sable.
– Allez, viens ! »
Je sentis d'un coup deux bras passer autour de mes épaules et m'attirer en arrière. Je levai les yeux au ciel tout en me laissant entraîner, et je tombai lourdement dans le sable tout en écrasant son bras gauche au passage. Cependant, je m'en cognais, c'était bien fait pour lui. Il le retira alors difficilement en grognant, puis me donna un coup de poing dans l'épaule en râlant que je ne faisais aucun effort. Puis, il se rallongea à côté de moi, ses deux bras couvrant encore son visage, et il expira longuement.
« Écoute la mer.
– Écouter la mer ? Je le faisais très bien en étant assis.
– Non. Ferme les yeux et écoute.
– En quoi ça change quelque chose ?
– C'est totalement différent. C'est ce que je fais quand je suis chez mes parents. Il n'y a rien de mieux pour se relaxer.
– Oh si, crois-moi, y a mieux. »
Je reçus alors un coup dans le ventre, et mes abdominaux se contractèrent aussitôt sous la surprise.
« Arrête de dire des conneries et écoute. »
Je l'insultai de tous les noms intérieurement, me retenant de le planter ici pour lui faire les pieds, puis j'expirai profondément et tentai d'écouter la mer comme il m'avait dit de le faire.
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