𝟎𝟐:𝟏𝟗 - Set It Off & William Beckett, 𝑊𝑜𝑙𝑓 𝑖𝑛 𝑆ℎ𝑒𝑒𝑝'𝑠 𝐶𝑙𝑜𝑡ℎ𝑖𝑛𝑔
[20/07/2022]
Bonsoir bonsoir !
Update bien plus rapide que prévue, mais mon planning de boulot a changé et, comme je m'en doutais, je me retrouve à faire les journées en continu ce weekend (10h30-22h30, on aime). Du coup il est hors de question que je prévoie des chapitres ce weekend, et jeudi et vendredi sont réservés à la version originale de LADA qui est ma priorité, alors voilà x)
Bref.
Il y avait quelqu'un parmi vous qui avait eu tous les chapitres jusqu'au 18 en décembre, pour son petit calendrier de l'Avent, mais du coup, c'est terminé. Maintenant, tout le monde est au même niveau mouahaha 😈
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Lorsque j'arrivai à l'aéroport, je cherchai désespérément une place pour pouvoir me garer quelque part. Aussitôt fait, je retirai mes lunettes de soleil et récupérai mon téléphone pour lancer un appel. Au bout d'une dizaine de secondes, l'horrible musique d'attente de Kakao cessa et la voix de Jimin retentit contre mon oreille.
« Ah, tu es enfin arrivé ? »
Piqué au vif, je répondis directement sans réfléchir.
« Qui est l'imbécile qui me prévient une fois arrivé que je dois venir le chercher ?
– Wow, je plaisantais, détends-toi ! » rigola-t-il doucement.
J'expirai bruyamment, puis jetai un coup d'œil au rétroviseur intérieur pour vérifier mon apparence.
« Oui, je suis arrivé, mais je suis garé dans le parking visiteur normal. Tu es où ? Tu préfères que je passe te chercher directement à l'entrée en me mettant en double file à côté des taxis ? Ou que je vienne te chercher à l'intérieur ?
– Comme tu veux. Pour le moment, personne ne m'a reconnu ; j'imagine que si je sors, ça devrait le faire.
– Tu es... Comment dire...
– Oui ?
– Enfin, t'as pris l'avion normalement ? T'es pas dans un endroit spécial ?
– Non, rit-il. Enfin, plus maintenant. J'ai voyagé en business mais je viens de sortir de la salle de repos ; je suis maintenant au même endroit que les autres passagers.
– D'accord. Dis-moi où tu es exactement par message, j'arrive.
– Je t'envoie ça tout de suite. »
Je raccrochai, réajustai mes cheveux tout en me regardant dans le rétroviseur une fois de plus, avant de remettre mes lunettes de soleil et de sortir de la voiture. Je la verrouillai en appuyant sur la clé, remontai mon pantalon sur mes hanches parce qu'il avait toujours la mauvaise idée de descendre lorsque je m'asseyais, et enfin, je pris la direction de l'entrée de l'aéroport.
Je passai les grandes portes vitrées et tentai de me faufiler entre les dizaines de voyageurs à la recherche du hall d'arrivée qu'il m'avait indiqué. Seulement lorsque je m'en approchai, je ne reconnus personne qui pouvait lui ressembler de près ou de loin. Je lançai donc rapidement un appel en continuant de regarder autour de moi, et il me répondit presque aussitôt.
« Je suis là, mais je ne te vois pas.
– Moi je te vois.
– Ah oui ?
– Oui. Sur ta droite. »
Je tournai donc la tête, et le vis qui semblait m'attendre en face de ses portes d'arrivée, près d'une plante verte. Je raccrochai alors et m'approchai de lui avec un sourire. Il portait des lunettes de soleil et un masque, ce qui, pour moi, le rendait moins discret que ce qu'il aurait voulu, et je me retins de justesse de lui faire une accolade.
« Salut, me dit-il en me faisant un signe de tête et en avançant d'un pas.
– Salut. Ça a été ?
– Oui.
– T'as que ça en bagage ? demandai-je en baissant la tête sur sa valise et son sac à main.
– Oui. Je ne suis là qu'une semaine, c'est suffisant. Et puis je vais faire du shopping. Je n'avais pas besoin de partir avec toute ma garde-robe, et je rachèterai une valise si besoin.
– Tellement riche, ricanai-je en tendant la main vers sa valise. Allez, viens.
– Je peux la porter.
– C'est bon, donne. Le voyage a dû te fatiguer. C'est pas grand-chose, mais je peux le faire.
– Comme tu veux. »
Il m'abandonna alors sa valise et après un dernier sourire, je tournai les talons. Nous ne prononçâmes pas un mot de tout le court trajet, jusqu'à ce que nous arrivions près de la voiture.
« Pas mal.
– Mmh ? Quoi donc ?
– Tes fesses.
– Je te demande pardon ? » me retournai-je en rigolant.
Il me regarda un instant, puis soupira avant de secouer la tête.
« Ta voiture. Et j'ai encore perdu. Bordel, je refuse qu'on reste sur un deux à zéro. »
Je retins alors un éclat de rire et déverrouillai mon coffre pour y mettre sa valise. Je le refermai, puis me dirigeai vers la porte conducteur, et il vint s'asseoir à côté de moi en faisant le tour. Il soupira bruyamment, puis retira son masque, et enfin ses lunettes. Je pus alors enfin apercevoir son visage et me rendre compte que je n'avais pas embarqué quelqu'un d'autre qui aurait juste eu la même voix.
« Pourquoi tu souris comme ça ? me demanda-t-il en haussant un sourcil.
– Je me faisais juste la réflexion que j'aurais pu ramener n'importe qui, emmitouflé comme tu l'étais.
– Tu n'aurais pas pu confondre ma silhouette avec celle de quelqu'un d'autre, enfin.
– Mmh, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de monde qui se trimbale en Yves Saint-Laurent, ici. »
Il pouffa alors et détourna le regard, puis je glissai ma clé dans le contact avant de passer ma ceinture.
« Attache-toi.
– Oui monsieur.
– Je ne plaisante pas avec la sécurité.
– Et c'est tout à ton honneur, me répondit-il en faisant glisser sa ceinture pour s'attacher à son tour.
– Allez. »
Je fis rugir le moteur, puis me retournai pour regarder derrière moi si je pouvais reculer sans écraser quelqu'un. Je passai la marche arrière, puis commençai ma manœuvre, avant de chercher la sortie du parking. Une fois hors du labyrinthe, j'allumai mon clignotant, puis je pris la direction du centre de Los Angeles.
« Dis...
– Oui ?
– T'étais sérieux en me disant d'annuler mon hôtel ?
– Oui. Je sais que t'es blindé, mais si tu passes tes journées dehors, alors on ne se verra jamais. Et puis, une nuit d'hôtel économisée pourra remplacer une tournée au bar.
– Vu comme ça, rigola-t-il.
– T'es venu pour quoi, en fait ? Vacances ou boulot ?
– Toi. »
J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. Je l'entendis ensuite pouffer, puis il donna un léger coup dans mon épaule.
« Je t'ai scotché. Un à deux. Tu ne peux pas me refuser ce point.
– Ok, très bien, finis-je par rigoler.
– Vacances, répondit-il alors sérieusement. Mais disons que tu fais partie du package. Je suis resté trop frustré de nos précédentes rencontres.
– Alors tu as décidé de te prendre une semaine de vacances dans ma ville pour me voir ? Je suis touché.
– J'espère bien ! Tout le monde ne peut pas s'en vanter, rigola-t-il.
– Tu as bien annulé ton hôtel ?
– Oui, je les ai appelés dès que tu m'as dit de le faire. Donc si tu changes d'avis, je te tue.
– Non, t'en fais pas. Par contre, je vis chez mes parents.
– Je te demande pardon ? ricana-t-il.
– T'as bien entendu. Mais la maison est grande. Tu auras ta chambre.
– Moui bien sûr, me dit-il d'un ton soupçonneux.
– Mais oui. Du coup, tu as prévu de faire quoi en dehors du shopping ?
– Tournée des bars ?
– Je suis partant, rigolai-je.
– Du tourisme. On a à peine eu le temps d'en profiter, la dernière fois. Genre, on a été sur Hollywood Boulevard un après-midi, mais il y avait tellement de monde, on était tellement surveillés, et on devait tellement se presser qu'au final, on n'a pas vu grand-chose.
– Il n'y a pas grand-chose à voir, en soi, dis-je en haussant les épaules. Et puis il y aura davantage de monde maintenant, vu la période.
– Je me doute bien.
– Donc ne te fais pas trop d'illusions, dis-je en regardant dans mon rétroviseur. Mais bon, si tu tiens à voir une étoile en particulier, on pourra attendre vingt minutes devant qu'elle se libère avant que tu puisses prendre une photo, on aura le temps.
– Ce qui est une très bonne chose, me répondit-il. Après, si ça ne te dérange pas de me servir de guide, j'ai aussi envie de découvrir le background de cette ville. C'est souvent dans ces moments-là, dans ces endroits, qu'on découvre les choses les plus intéressantes.
– C'est un point de vue intéressant, constatai-je. Si tu aimes l'underground, je connais des endroits sympas.
– Je suis partant ! Tu peux me montrer tout ce que tu veux, de toute manière. Je veux voir plein de choses !
– D'accord. J'espère que tu aimes marcher ou te coucher tard.
– Tu sais à qui tu parles ? rigola-t-il.
– C'est vrai, ris-je à mon tour. Alors tu devrais pouvoir me suivre.
– C'est un défi ?
– Non. J'ai eu ma dose de défi pour la journée.
– Comment ça ?
– Quand tu m'as envoyé tes messages, j'étais en plein tournage chez Steven, dis-je tout en me déportant sur la gauche. On avait encore parié des trucs.
– Des trucs ? Des trucs du style ta cover de "Serendipity" ?
– C'est ça.
– Et qui a-
– Putain !
– Quoi !?
– Mais quel connard !
– Qu'est-ce qu'il se passe ?
– T'as pas vu le mec qui vient de me passer devant, là ? Heureusement que je n'accélérais pas.
– Non, j'ai pas vu...
– Putain...
– T'es du genre à râler quand tu conduis ? me demanda-t-il d'un ton amusé.
– Ouais. Je suis insupportable au volant, t'es prévenu. Je suis du genre à insulter la Terre entière parce que les trois quarts des conducteurs ne devraient même pas avoir leur permis. »
Il pouffa alors et je lui jetai un coup d'œil rapide avant de me reconcentrer sur la route.
« Du coup, je disais, c'est toi ou lui qui a perdu ?
– C'est lui.
– J'en suis presque déçu.
– Si j'avais perdu, j'aurais dû faire une cover de All Time Low. Clairement, je me serais pas plaint.
– Moi non plus. Mais je me plains que tu aies gagné du coup, parce que je ne vais pas pouvoir l'entendre.
– Une prochaine fois, qui sait, ricanai-je.
– Et du coup, il va devoir faire quoi ?
– J'avais parié une magnifique cover et un magnifique vidéo clip d'un groupe féminin de K-pop, mais comme je ne suis pas assez calé sur le sujet, je n'ai pas trouvé lequel aurait pu lui aller le mieux.
– Je te conseille HyunA.
– HyunA ?
– Oui. Elle est artiste solo maintenant, mais ça sera plus simple pour lui. Et c'est assez osé, pouffa-t-il.
– Ah oui ?
– Oui.
– Je regarderai ça, alors. Mais bon, je lui ai dit de laisser tomber, et ça m'étonnerait que ça soit tombé dans l'oreille d'un sourd, vu le truc.
– Tu lui as dit de laisser tomber ? Mais pourquoi ?
– Parce que je l'ai planté avant la fin du tournage à cause de toi, monsieur Je-débarque-sans-prévenir-et-je-demande-à-ce-qu'on-vienne-me-chercher.
– Nan mais il fallait me le dire, j'aurais pris un taxi comme j'avais prévu ! T'es trop bête d'avoir laissé passer cette occasion de te venger !
– Parce que tu es pour la vengeance ? m'étonnai-je.
– Ça dépend de la situation. Mais là, clairement, je l'aurais été. Et surtout, la scène est trop drôle à imaginer. Je serai frustré s'il ne sort jamais cette vidéo.
– Et moi donc. Ça aurait fait des centaines de vues et en plus ça aurait été sur ma chaîne, j'aurais gagné pas mal de thune.
– Donc tu es doublement bête d'avoir laissé tomber. J'aurais pu prendre un taxi.
– Alors fallait pas me dire de venir te chercher.
– Mais c'était pour rire, fallait pas le prendre au pied de la lettre ! Le temps que je t'ai attendu, je serais déjà arrivé en ville depuis longtemps, en plus », pouffa-t-il.
Je ne répondis pas. C'était un fait ; le temps que je monte jusqu'à l'aéroport, s'il avait pris un taxi, il serait déjà à son hôtel, et actuellement, il y serait déjà depuis vingt bonnes minutes minimum.
« Tu habites dans quel quartier ? On est bientôt arrivés ? »
Je levai les yeux au ciel. On aurait dit Ally.
« Malheureusement, on n'habite pas sur Los Angeles même mais plus à l'est, à la lisière entre East Los Angeles et Montebello.
– Ce qui veut dire ?
– Ce qui veut dire qu'on a encore une heure de route.
– Quoi !?
– Minimum.
– Sérieusement ?
– Non. Dans un quart d'heure on y est. »
Il lâcha un gros soupir, autant de soulagement que de mécontentement parce que je m'étais foutu de lui, et il écrasa sa tête contre l'appui-tête.
« Tout compte fait, je pense qu'aller à l'hôtel sera pas plus mal si tu te paies ma tête toutes les cinq minutes. J'avais pas capté ce trait de personnalité chez toi.
– T'inquiète, si tu es aussi impatient que ça, tu risques de retourner à l'hôtel bien rapidement parce que ça risque de me gaver.
– Bon, alors tout compte fait, tu peux me déposer au feu rouge, là, je vais descendre et prendre un taxi. »
Je ricanai alors et ralentis tandis qu'on approchait du feu.
« Oublie pas ta valise en descendant. »
Il pouffa, le menton appuyé sur son poignet, tandis qu'il regardait les bâtiments défiler, le coude posé sur le rebord de la fenêtre. Je m'arrêtai mais il resta à sa place, dépliant sa main pour cacher le bas de son visage.
« Personne ne sait que tu es là, personne ne cherchera à trouver une voiture dans laquelle tu pourrais potentiellement te trouver, tu sais.
– Mmh ? fit-il en se tournant une seconde vers moi avant de reprendre sa position initiale. Je sais, mais on ne sait jamais. Quelqu'un qui regarde par hasard à travers la vitre, son regard qui croise le mien, je suis reconnu ; si le feu ne passe pas au vert et que je n'ai pas le temps de me retourner, une photo est prise, et cinq minutes plus tard, le monde entier sait que je suis ici, et je ne bougerai plus de mon hôtel.
– De chez moi, corrigeai-je.
– De chez toi, oui. Le point positif est qu'il y a sans aucun doute plus de choses pour passer le temps chez toi qu'à l'hôtel. Mais je serai en manque de SPA, je pense.
– Les riches et leurs habitudes, ricanai-je doucement.
– Je n'avais absolument rien il y a quelques années, tu sais.
– Ah oui ?
– Oui. On vivait modestement avec mes parents. Ça a été dur de quitter tout ce que je connaissais pour me retrouver à la capitale avec des gens que je ne connaissais pas, aucuns moyens, et à vivre dans une cage à poules avec six garçons que je ne connaissais pas non plus. Je ne suis pas un fils de riches qui a eu un passe-droit pour intégrer une agence, puis un groupe.
– Ce n'est pas ce que je sous-entendais, tu sais.
– Mmh, je sais. Mais puisqu'on aborde le sujet, maintenant tu me connais un peu plus.
– On va dire ça », rigolai-je doucement.
Nous continuâmes de discuter de ses débuts en tant que trainee, puis ses débuts en tant qu'idol, et les kilomètres restants disparurent rapidement. Je me garai dans l'allée, devant le garage, conscient que je devrais bouger ma voiture plus tard pour que mon père rentre la sienne, et je descendis.
« Pas besoin de mettre ton masque, c'est un quartier tranquille, dis-je en faisant claquer ma portière.
– Si tu le dis... »
Sa portière claqua à son tour, puis j'ouvris le coffre pour en retirer sa valise. Il me la prit des mains et je ne dis rien, refermai le coffre, puis vins récupérer ma veste sur la plage arrière car mes clés et mes papiers étaient dedans. Laissant la voiture déverrouillée, je me dirigeai ensuite vers la porte d'entrée et il me suivit en faisant rouler sa valise sur l'allée bétonnée.
« T'habites là-dedans ?
– Oui. C'est la maison de mes parents, je te dis.
– Mais t'étais sérieux !? Tu vis vraiment chez tes parents !? s'étonna-t-il en écarquillant les yeux.
– Oui. Pourquoi je t'aurais menti ?
– Je pensais que tu te foutais de moi !
– Mais pourquoi ? Je ne comprends pas. Je vis encore chez eux, et du coup tu vas devoir faire avec.
– Non, laisse tomber, dit-il en reculant, je vais rappeler mon hôtel, je... je peux pas !
– Alors si j'avais eu mon propre appart' ou si j'avais vécu là-dedans tout seul, y aurait pas eu de soucis, mais maintenant que tu sais que j'y vis avec ma famille, on se dégonfle, Park Jimin ?
– Évidemment ! Comment je peux débarquer et m'imposer chez une famille que je ne connais pas !?
– Il fallait y réfléchir avant, rigolai-je. Allez, viens. Ils ne te mangeront pas.
– J'espère bien. Je n'ai rien amené en plus, c'est super malpoli.
– T'en fais pas.
– Non mais je t'assure... Ça me met trop mal à l'aise...
– Te prends pas la tête. Ma mère est toujours heureuse d'avoir du monde en plus à la maison.
– Mmh.
– Ah, et un détail important que j'ai failli oublier, dis-je en lui jetant un rapide coup d'œil par-dessus mon épaule.
– Oui ? me demanda-t-il, visiblement peu rassuré.
– Ma cousine vit avec nous, elle passe son année ici. Et c'est une de tes plus grosses fans. »
Il ne répondit pas et je lui jetai un regard. Il avait pâli d'un coup et je pouffai.
« Il faudra que tu penses à bien verrouiller la porte de ta chambre si tu ne veux pas te faire photographier voire tripoter pendant la nuit.
– Tu te fous de moi !?
– Évidemment. Et elle ne débarque que dans dix jours, tu y échappes de peu.
– Hayden ! s'écria-t-il.
– Détends-toi. Mes parents sont cools. Ma petite sœur t'adorera. Il y a juste mon frère qui sera possiblement infect, mais ça, c'est parce qu'on ne s'entend pas tous les deux. »
Ma clé tourna dans la serrure de la porte, et je la poussai pour que nous puissions entrer.
« Viens. Promis, j'arrête de te faire paniquer toutes les cinq minutes. Ça me fait plaisir de t'accueillir, et il en sera de même pour ma famille. Et même si tu es plus riche que nous cinq réunis, des économies ne font de mal à personne. Si tu tiens vraiment à claquer de la thune, je ne dirai pas non à une tournée des bars à tes frais et à un nouveau set-up pour bosser.
– J'ai pris note, rigola-t-il. Je capitule, tu as gagné. »
Il se décida enfin à entrer et je le regardai faire avant de refermer la porte dans notre dos. Il fit quelques mètres puis s'arrêta en observant tout autour de lui notre salon, la salle à manger un peu plus loin, puis la cuisine juste en face. J'accrochai ma veste au portemanteau et laissai mes clés tomber dans le saladier posé sur le meuble à l'entrée, et je tendis mes mains vers lui. Il fronça les sourcils, puis comprit que je lui demandais sa veste alors il la retira et je l'accrochai.
« T'as pas eu chaud dans la voiture avec ça ?
– Non, ça a été, me répondit-il en retirant ses chaussures.
– Je sais pas comment t'as fait.
– Question d'habitude, j'imagine.
– Certainement. »
Je retirai également mes chaussures en appuyant sur l'épaisse semelle, et en deux secondes ce fut fait, étant donné que je n'avais pas attaché mes lacets comme bien souvent. Et lorsque je reposai mes yeux sur Jimin, il avait perdu plusieurs centimètres.
« Wow. Ils font combien de centimètres, tes talons ?
– Ta gueule. »
J'éclatai alors de rire, puis je posai ma main sur la poignée de sa valise pour la rentrer, et saisir celle présente sur le côté.
« Du coup, salon, salle à manger, cuisine. Là t'as les toilettes, et ici un cellier. Suis-moi, on monte.
– D'accord. »
Je soulevai sa valise qui finalement était assez lourde lorsqu'on devait la porter sur six mètres et en montant des marches, et arrivé en haut, je fus heureux de pouvoir la reposer sur ses roulettes.
« Ça, c'est la chambre de mes parents. Ici, c'est chez Ally, ma sœur.
– Je l'aurais deviné tout seul vu le rose de la porte, sourit-il. Ally ?
– Oui. Tu peux l'appeler comme ça, ou le prononcer Ahri.
– C'est mignon.
– Oui. C'est la seule qui a un prénom américain qui est aussi proche de son prénom coréen, pour ne pas dire identique. Ou inversement, rigolai-je doucement. D'ailleurs, ne sois pas surpris si elle t'appelle "oppa" et qu'elle te parle en coréen, elle n'aime pas parler anglais à la maison.
– D'accord.
– Là, t'as la chambre de mon frère, Troy, et tu peux l'appeler comme ça. À l'inverse d'Ally, il rejette son côté coréen. Monsieur est trop bien pour ça.
– Ah ? Je ne comprends pas pourquoi mais je ne vais pas chercher à comprendre.
– Il est américain et a la nationalité américaine. Il ne se considère pas du tout comme coréen, donc il ne veut pas qu'on utilise son autre nom. Même quand on est en Corée, notre famille l'appelle Troy.
– Je vois.
– Et puis je pense aussi qu'avoir un prénom aussi proche du mien doit l'emmerder, rigolai-je en posant la main sur la poignée de la porte de ma chambre. Ça, c'est chez moi. »
Je poussai la porte afin qu'il puisse jeter un coup d'œil à l'intérieur malgré l'obscurité, et je continuai de remonter le couloir.
« Là, c'est la chambre d'amis. Comme ma cousine arrive en fin de semaine prochaine, j'ai tout rangé, tout nettoyé, mais c'est du coup toi qui vas l'inaugurer. Ça va bien faire un an que personne n'est venu à la maison. »
Je poussai la porte et entrai dans la pièce en tirant la valise derrière moi. Il me suivit et je lâchai le bagage pour me diriger vers la fenêtre et relever les stores.
« Le soleil tape de notre côté le matin alors il faut penser à fermer ça, sinon c'est un four.
– Je ne suis pas certain que ça soit très efficace, il fait assez chaud actuellement, gloussa-t-il.
– Dis-toi que ce n'est rien. Mais au moins, les nuits sont plus fraîches. Je ne pourrais jamais bosser le soir si le soleil couchant tapait sur mes carreaux.
– J'imagine bien.
– T'as une penderie ; libre à toi de t'en servir si tu veux éviter de trop froisser tes vêtements.
– Ça marche, me sourit-il.
– Et pour finir, juste à côté on a les toilettes, et au bout la salle de bain. »
Je quittai la chambre et lui ouvris les autres portes pour lui montrer les pièces.
« D'ailleurs, t'as peut-être envie de pisser un coup, non ?
– Non c'est bon, je suis allé aux toilettes en descendant de l'avion.
– Tu veux sortir ? Ou on se pose tranquillement quelque part ? Il est quelle heure ? demandai-je pour moi-même en sortant mon téléphone de ma poche. Oh, bientôt dix-huit heures, j'ai pas vu le temps passer...
– Tu peux me faire faire un tour du quartier ? J'ai bien envie de voir dans quel environnement tu vis, me sourit-il.
– Vraiment ? Si tu veux, faisons ça. Je vais juste prévenir ma mère que tu es là avant qu'on parte, histoire qu'elle ne panique pas en voyant qu'il y a quelqu'un de plus à table. »
Il rit doucement et je déverrouillai mon écran pour envoyer un message à ma mère, lui disant qu'il resterait là une semaine et donc qu'on allait devoir prévoir un peu plus de nourriture pour les courses, et nous rejoignîmes le rez-de-chaussée pour ensuite quitter la maison.
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