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𝟎𝟐:𝟏𝟕 - Thirty Seconds To Mars, 𝐹𝑟𝑜𝑚 𝑌𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟𝑑𝑎𝑦

[15/07/2022]

Bonsoir bonsoir !

J'espère que vous allez bien !

Personnellement je suis épuisée. Je bosse à la Japan Expo tout le weekend et je suis HS ; j'ai dormi 9h en deux jours (bon, hier soir c'était de ma faute, j'ai dit oui quand une amie m'a proposé un escape game dans une maison hantée mdr, mais bref). Le pire, c'est qu'il reste les deux pires jours. Je vais crever mdr

Retenez-moi d'aller dépenser mon argent d'ailleurs. J'ai encore acheté trois mangas tout à l'heure, alors que j'avais déjà fait pas mal d'achats hier 🤡

Alors, concernant l'update d'aujourd'hui... Il y a une phrase que d'adore MDR

Et concernant la chanson du jour, pour l'anecdote, j'ai découvert 30STM avec ce MV il y a bien 15 ans... Mon Dieu que le temps passe vite.

Bref. Suite du petit "rendez-vous", j'espère que ça vous plaira 👀

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Après un dernier rire, Jimin passa une fois de plus sa main dans ses cheveux, comme s'il avait un tic impossible à maîtriser, et soudain, le temps s'assombrit. Il leva le visage vers le ciel, puis le ramena vers moi avant de glisser sa main sur ses lunettes. Je compris parfaitement qu'il hésitait à les retirer alors j'hochai la tête doucement.

« Tu peux les enlever si tu veux. T'as bien vu autour de nous, il n'y a que des bikers dans la cinquantaine. Ça m'étonnerait qu'il y en ait qui fassent partie de tes fans.

On ne sait jamais. Il y a de tout tu sais, dans nos fans.

Ah oui ?

Oui. C'est ça qui est génial. Peut-être qu'au départ on était formatés pour plaire à une seule génération, et aux femmes, mais aujourd'hui, on a beaucoup d'hommes dans notre public, et ça peut aller de l'enfant de dix ans à la mère de famille.

À ce point ?

Je t'assure. Surtout à l'étranger. Remarque, je ne sais pas si tu connais le groupe FT.ISLAND.

Je connais, j'aime bien.

N'est-ce pas ! Et ils sont ultra cools comme mec. Mais bref, tout ça pour dire qu'ils m'ont raconté il y a quelques mois que lorsqu'ils vont au Japon, la plupart de leurs fans sont des mères de famille, et qu'elles viennent même les voir en Corée. Ils trouvent ça super drôle.

Ça me surprend, j'aurais plutôt eu tendance à penser qu'ils étaient écoutés par des mecs de notre âge.

Eh bien tu vois, comme quoi, rigola-t-il en retirant enfin ses lunettes. Du coup on pourrait très bien avoir l'un des bikers ici présent dans notre public.

Je crois que je me taperais le meilleur fou rire de ma vie si je découvrais ça, mais je vais te croire, rigolai-je à mon tour.

Tu peux, je ne mens jamais.

Tu disais pas que tu n'étais pas fatigué ?

Pourquoi tu me demandes ça d'un coup ?

T'as visiblement forcé sur le maquillage, et tu t'es raté. »

Il attrapa alors immédiatement son téléphone pour s'observer sous un petit rire de ma part. Je continuai de fumer tranquillement tandis que ses doigts passèrent sur la peau de son visage.

« Tu m'as fait peur mais ça va, en réalité.

Ça se voit surtout au niveau de tes yeux.

Oui, bon, je vais remettre mes lunettes si tu continues. Je me suis maquillé tout seul alors te fous pas de moi.

Tu n'étais pas obligé de te maquiller pour moi, tu sais.

Pour toi ? Je ne l'ai pas fait pour toi. Je le fais dès que je vais dans un endroit public, on ne sait jamais sur qui on peut tomber.

Je vois.

Il faut rester parfait en toute occasion.

Je suis certain que tu es parfait même sans maquillage. »

Son visage se figea, puis il baissa la tête en tentant de retenir un sourire. Moi, je ne m'empêchai pas un instant de rire, puis j'écrasai ma cigarette avant d'attraper mon verre et de le descendre de quelques centimètres.

« Bien joué, murmura-t-il. Je ne m'y attendais pas.

Je suis le Lucky Luke de la disquette. Il faut toujours se méfier avec moi. »

Il pouffa alors bruyamment et porta ses deux mains à son visage pour se cacher. Je continuai de rire fortement et bus quelques gorgées de plus avant de reposer mon verre.

« Enfin. »

Après quelques secondes, il retira ses mains et s'empara de son verre qu'il commença à descendre d'une traite. Je le regardai faire avec des yeux écarquillés, quand il le reposa, totalement vide, au milieu de la table.

« Aaaah... lâcha-t-il.

Tu viens de boire tout ça d'un coup ?

Il semblerait, sourit-il.

T'avais mangé au moins ? Parce que vu la chaleur, je le sens mal autrement.

J'ai mangé, et je tiens l'alcool. Une bière, c'est rien.

Très intéressant.

Bon, du coup c'est noté.

Quoi donc ? demandai-je en fronçant les sourcils.

Il faut que je m'entraîne à lancer des disquettes aussi. Je ne peux pas me permettre d'être le seul embarrassé.

Je ne suis pas embarrassé facilement, alors je te souhaite bon courage, souris-je.

Ah oui ?

Oui.

Même lorsque tu te retrouves à tourner un clip avec de la couleur et à faire des aegyos ? »

Je ne répondis pas et repris mon verre que je vidai entièrement à mon tour.

« C'était une exception. Autrement, je ne suis pas du genre à rougir.

Je te ferai rougir, un jour.

Essaie toujours, dis-je en lui envoyant un sourire en coin. Mais tu m'as finalement l'air plus timide que tu veux bien le laisser paraître. Je pense que je gagnerai haut la main. »

Il croisa les bras contre sa poitrine, fit la moue, et se laissa retomber contre le dossier de sa chaise.

« Va nous chercher un autre verre. »

Je pouffai une fois de plus, puis me levai avant de m'emparer des deux verres.

« De ce pas, votre altesse.

Ça ne marchera pas, cette fois », me sourit-il.

J'expirai, puis tournai les talons. Je repris la même chose et revins à la table. Il avait les coudes posés sur les accoudoirs de sa chaise, les mains jointes et croisées sur son ventre, et la tête penchée en arrière, le visage absorbant chaque rayon de soleil frôlant sa peau. Je ne dis rien et vins me rasseoir sans un bruit.

« On est dans un endroit plutôt safe, mais tu devrais quand même faire attention à ton téléphone, déclarai-je en le désignant du menton. Je pense que si tu le perds, tu es dans la merde.

Très clairement, me répondit-il sans pour autant bouger, mais j'aurais vu si quelqu'un s'était approché de moi, je n'ai pas les yeux complètement fermés.

D'accord. Parce que je ne garantis pas qu'une étudiante surgisse et te saute dessus, hein.

Je l'aurais entendue arriver. Les ARMY ne sont pas discrètes en général.

Si tu le dis. Tiens.

Merci. »

Il ramena alors son visage face à moi, frotta ses paupières une seconde, puis s'empara de son verre avant de le lever doucement.

« Et toi, tu as mangé ? me sourit-il.

Oui. Toujours.

Bien. À la tienne.

À la tienne. »

Nous portâmes nos boissons à nos visages d'un même geste et commençâmes à boire sans nous quitter des yeux. Puis, je reposai mon verre tout en passant ma langue sur mes lèvres pour retirer la mousse qui avait pu y rester.

« Enfin bref, plus sérieusement. Tu passes la nuit ici ? Et demain tu prends un avion pour le Royaume-Uni ?

C'est ça, me répondit-il en reposant sa bière. J'ai un avion à huit heures et quelques le matin ; j'arriverai un peu avant eux.

D'accord. Je ne vais pas te retenir trop longtemps alors.

Tu veux me chasser ? arqua-t-il ses sourcils.

Non ! Bien sûr que non ! C'est juste qu'il ne faut pas que tu rentres trop tard.

Si je rentre d'ici vingt heures, ça sera suffisant, tu sais. Un tour au SPA, je me fais monter un plat dans ma chambre, et je me couche. J'aurai même plus de sommeil qu'habituellement si à dix heures je dors et que mon réveil sonne à quatre heures. Et puis je pourrai toujours dormir dans l'avion.

Certes. Mais tu vas me dire qu'habituellement, tu dors moins de six heures par nuit ?

Ça dépend des jours, dit-il en haussant les épaules. On s'entraîne parfois nuit et jour alors on dort peu.

Et ça n'a pas de répercussions sur votre santé ?

Parfois, mais maintenant on les connaît, on fait plus attention.

Je vois.

Mais bon, si toi tu veux partir bien avant, je ne te retiendrai pas. On a dépassé les cinq minutes de la dernière fois de loin, alors je ne suis pas venu pour rien, me sourit-il en posant son menton sur le dos de sa main.

Si on ne l'avait pas fait, je pense qu'on aurait pu abandonner toute idée de rencontre à l'avenir, rigolai-je doucement, c'est qu'on n'aurait pas été destinés à se fréquenter.

Ce qui aurait été beaucoup trop dommage.

Tu penses ?

Oui. Tu ne veux pas retirer tes lunettes ?

Je peux, pardon, dis-je en les retirant. Mais quel est le rapport ?

Il n'y en a aucun. C'est juste qu'il est plus facile de camoufler ses émotions derrière des lunettes. Beaucoup de choses passent par les yeux, et je me rends compte qu'on n'est pas à égalité. »

Je replongeai alors mes pupilles dans les siennes, désormais sans aucun filtre, et je le regardai m'observer longuement.

« Tu es beau. »

Je souris en expirant, puis baissai les yeux une seconde avant de les ramener dans les siens.

« Bien essayé, mais je t'ai dit que tu ne parviendrais pas à me faire rougir.

Si je te fais sourire, c'est déjà un bon début, plaisanta-t-il en saisissant son verre une fois de plus.

Tu m'as l'air obstiné.

Je le suis. Je suis aussi buté, perfectionniste et envahissant.

Parce que pour toi, être perfectionniste est un défaut ?

Quand on l'est comme moi, oui.

Je prends note.

Mais pour en revenir à ton visage, tu te moques de moi parce que je me maquille, mais un petit peu d'anticernes ne te ferait pas de mal.

Je te demande pardon !? gloussai-je.

Tu as des cernes assez prononcés si on te regarde bien.

Que veux-tu. J'ai aussi une vie bien chargée.

À faire des tournages chez toi ? me demanda-t-il avec un sourire narquois.

Ne commence pas à me chercher des noises sur ce point-là, je te promets que ça ne passera pas.

Je disais ça pour rire. Pourquoi est-ce que ça t'énerve, si ce n'est pas indiscret ? »

Je continuai de laisser mes pupilles glisser dans les siennes, puis je détournai le regard et expirai profondément avant de m'emparer de mon paquet de cigarettes.

« Dans le milieu de YouTube, on se prend souvent des réflexions de ce genre », commençai-je en donnant un coup de pouce sur la roulette de mon briquet.

La flamme sortit et je laissai tomber l'objet sur la table bruyamment avant d'inspirer, puis de recracher fortement ma fumée sur le côté.

« On se prendra toujours des critiques de la part de personnes qui ne nous aiment pas ou qui ne comprennent pas ce qu'on fait. Oui, dans le fond, passer une heure à parler devant une caméra dans sa chambre ne demande pas beaucoup d'énergie, mais personne ne prend en compte le travail qu'il y a derrière. Et je ne parle même pas du financement du matériel audiovisuel et des logiciels. Certaines vidéos demandent un vrai travail d'écriture. Ce n'est pas le cas sur les réactions, mais me concernant, je passe plusieurs heures à travailler mes vidéos de critique. Et ensuite, il y a un boulot de montage qui est colossal. Certains grands youtubeurs embauchent quelqu'un pour ça, mais moi, je fais absolument tout. Alors oui, parler pendant une heure n'est pas fatigant, mais il faut prendre en compte tout le boulot qu'il y a autour.

Je comprends. Mais je disais vraiment ça pour plaisanter, tu sais.

Je le sais. Mais je t'explique juste pourquoi c'est un sujet sensible, souris-je pour excuse. Et puis je ne te cache pas qu'au niveau familial, c'est compliqué aussi.

Comment ça ?

Mes parents ne comprennent pas ce que je fais, ni pourquoi je le fais. Ma mère essaie de s'y intéresser, de m'encourager, même si elle ne me comprend pas, mais mon père a tout simplement arrêté d'aborder le sujet avec moi parce que ça partirait en engueulade. Tu imagines bien que lorsqu'il y a des réunions de famille, ça peut rapidement devenir tendu lorsqu'on aborde ce sujet.

Mmh, oui, je comprends...

Et puis j'ai un frère. On ne s'entend pas du tout. On ne s'est jamais entendu de toute manière, mais depuis que je suis dans cette... sphère médiatique, si je peux dire ça comme ça, c'est encore pire. Il fait partie de ces personnes qui trouvent ça scandaleux que quelqu'un puisse gagner de l'argent "juste en tournant des vidéos dans sa chambre".

C'est vraiment dommage... C'est un petit frère ?

Oui, je suis l'aîné.

J'ai aussi un petit frère, mais on s'entend très bien, on est très proches. Il m'a toujours soutenu et il continue de le faire aujourd'hui.

Si je voulais être mauvaise langue, je pourrais dire que ne pas te soutenir actuellement, vu le point où tu es arrivé, ça serait stupide.

Clairement, me sourit-il. Mais j'ai un soutien infaillible de ma famille. C'est ce qui me fait tenir quand c'est trop dur.

Je t'envie un peu sur ce point. En dehors de mes potes, la seule personne qui me soutient, c'est ma petite sœur. Oh, ma cousine aussi. Bon, j'ai deux personnes dans ma famille qui me soutiennent pleinement, ce n'est pas si mal que ça. »

Il me sourit tristement, puis reprit son verre qu'il attira à lui.

« Tu as une petite sœur aussi ?

Oui. On a dix-huit ans de différence.

Dix-huit !? »

Il reposa son verre en toussant et je me penchai vers lui.

« Ça va ?

Oui, oui, pardon. J'ai... Je ne m'attendais pas à ça, je suis choqué.

Tu n'es pas la première personne qui a ce genre de réaction en entendant ça. J'ai trois ans de différence avec mon frère, mais dix-huit avec ma sœur. Je ne vais pas te donner tous les détails, mais quand elle est née, elle a ensoleillé la maison. Et même après bientôt sept ans, elle continue de le faire.

C'est adorable, sourit-il.

Je suis certain qu'elle t'adorerait. Un jour, il faudrait que je te la présente.

Ça me ferait plaisir.

Et ma cousine aussi...

Ah... oui, celle avec qui tu as tourné ?

Elle-même. Tu as aussi regardé cette vidéo ?

Comment j'aurais pu ne pas la regarder ? Il y avait ma gueule en gros sur ta miniature ! s'esclaffa-t-il.

C'est vrai, rigolai-je à mon tour. C'est la seule autre personne qui me soutienne vraiment dans ma famille. J'imagine que lui présenter l'une de ses idoles serait une bonne manière de la remercier.

Ça pourrait. Jouer le jeu ne me dérangerait pas.

Vraiment ?

Oui.

Alors je note l'idée, dis-je en ramenant ma cigarette à mon visage. D'ailleurs, le jour où j'ai répondu à ton mail... Tu sais, quand tu étais en plein live...

Ah, ce jour-là...

C'est grâce à elle. Ou à cause d'elle, peu importe.

Peu importe ? Je m'en vais si tu regrettes de m'avoir rencontré ! rigola-t-il en faisant mine de se lever.

D'un coup, j'ai reçu des tas de messages, puis elle m'a carrément appelé en hurlant parce que tu parlais de moi. Je ne comprenais absolument rien. Tu aurais vu le sketch. Je n'ai pas l'application qui vous sert à faire des lives, alors elle l'a ouverte sur son ordinateur pour me le montrer depuis son téléphone, et elle me répétait ce que tu disais comme le son était trop mauvais pour que je comprenne.

Aaaah... Et c'est comme ça que tu as fait le lien avec mes messages ?

Oui. Je n'avais lu que le dernier, et en diagonale, tu sais.

Oui, tu me l'avais dit.

Du coup j'ai fait le lien. Enfin, je n'étais pas non plus certain que ça soit vraiment toi, mais quand elle m'a dit que tu venais de recevoir un message important, alors que quelques secondes plus tôt je t'avais répondu, j'ai compris que si. Et c'était quelque chose d'assez perturbant.

Je veux bien te croire. Quoi qu'il en soit, tu peux effacer ce jour de ta mémoire, hein.

L'effacer ? Au contraire, je vais me souvenir de la date jusqu'à la fin de ma vie.

Pourquoi donc ? s'étonna-t-il en haussant un sourcil.

Parce que c'est le jour où notre amitié a commencé, voyons ! »

Et comme plusieurs minutes auparavant, il resta impassible, puis un sourire impossible à retenir commença à se dessiner sur son visage, alors il tourna la tête avant de se cacher de sa main droite.

« Merde. »

J'éclatai alors de rire et bus une gorgée de ma bière avant de faire tomber la cendre de ma cigarette au-dessus du cendrier.

« Et deux-zéro pour moi.

Parce que tu vas compter les points, sérieusement ?

Qui sait. Ça pourrait être drôle. »

Ses lèvres s'entrouvrirent plus largement et je vis sa langue longer ses dents du dessus.

« Alors je vais prendre des notes aussi, sourit-il.

Fais donc.

Donc du coup, tu as un frère et une sœur ?

C'est ça.

J'aurais bien aimé avoir une sœur aussi, mais bon, c'est comme ça. Et puis avec les membres, c'est comme si j'avais six frères supplémentaires, je ne vais pas me montrer trop gourmand.

Et le jour où ils se caseront, tu auras des tas de belles-sœurs.

Ah... ouais, mais ça sera pas pour tout de suite malheureusement.

J'imagine bien.

C'est le plus dur à vivre. On ne peut fréquenter personne. Enfin, officiellement on a le droit, mais on se l'interdit. On sait que ça aurait forcément des retombées, et même nous, on ne sait jamais sur qui on pourrait tomber.

Effectivement.

Enfin je dis ça, mais tu dois vivre aussi la même chose, non ? Même à plus petite échelle ?

Oui, beaucoup de femmes veulent sortir avec moi pour mon image, je le sais. Ça se sent tout de suite de toute façon. Du coup la plupart du temps, je m'arrange pour ne coucher qu'avec des personnes qui ne me connaissent pas de réputation, ou que je connais depuis longtemps et avec qui j'ai déjà un passif, on va dire.

Des plans cul, quoi.

C'est ça. Des fois je fais des écarts quand les nanas sont vraiment canons, mais ça reste rare. Et puis j'ai pas envie de me retrouver dans une merde noire avec détournement de mineur ou grossesse non désirée mais tout de même programmée, tu vois le genre.

Je vois tout à fait, me répondit-il avec un rictus. C'est pareil pour nous.

D'ailleurs, la question à trois millions, commençai-je avant d'inspirer, comment vous faites, sexuellement ? Vraiment ?

Oh, souffla-t-il en venant croiser ses bras sur la table. Ça t'intéresse ?

Ça intéresse toutes tes fans et tous les mecs sur cette planète, ouais.

Pourquoi ça ?

Vous êtes des mecs dans la vingtaine. Si vous ne pouvez pas baiser maintenant, vous ne le ferez jamais, sérieux. C'est notre meilleure période ! »

Jimin éclata alors de rire et cacha son visage dans ses mains en attendant de se calmer. Je ne pus m'empêcher de le suivre, son rire étant visiblement bien trop communicatif, et quelques secondes plus tard, il essuya ses yeux et croisa de nouveau ses bras sur la table.

« Je suis assez d'accord. C'est compliqué, parfois.

J'ai déjà entendu des rumeurs chelous, genre votre agence fait appel à des prostituées, ou alors vous vous lâchez avec les membres de votre staff. »

Il ricana en détournant le regard, puis replongea ses pupilles dans les miennes.

« Les prostituées c'est non, en tout cas pas pour nous. Le staff ça arrive, mais pas pour nous, ou en tout cas pas pour moi. C'est des personnes qu'on voit tous les jours, avec qui on travaille, pour moi c'est inconcevable.

Alors ?

Je ne vais pas parler au nom des membres, mais personnellement, je me suis dégoté des... commença-t-il avant de regarder autour de nous, des potes avec qui jouer. Je préfère éviter d'utiliser un mot anglais comme celui-là, rigola-t-il.

Tu m'étonnes, soufflai-je en faisant tomber ma cendre. C'est intéressant. Dans ton milieu du coup ? Ou dans tes potes ?

Ou dans le groupe ?

Sérieux !?

Non, rigola-t-il de nouveau. Enfin, peut-être ?

C'est quoi cette réponse de merde ? rigolai-je à mon tour.

Si tu veux en savoir plus, ça devra attendre qu'on soit plus intimes. »

Je pouffai alors, puis vins de nouveau tirer sur ma cigarette.

« À partir de combien de rendez-vous considères-tu que ce soit le cas ? »

Il retint un rire, un large sourire sur le visage, puis il prit son verre qu'il porta à sa bouche.

« Ça dépend des personnes et de l'ambiance.

Et du coup ?

Ça m'a l'air plutôt bien parti. »

Je pouffai de nouveau, un sourire en coin, et je baissai la tête une seconde.

« Bordel, t'es pas facile, toi, râla-t-il soudain.

Quoi ? Comment ça ?

J'aurais déjà fait craquer vingt personnes à ta place depuis que je suis arrivé.

Parce que tu envisages de me faire craquer ?

Comment tu veux que je remonte mon zéro ? Faut que je te trouve un point faible et que je le mitraille.

Alors bon courage. J'ai peu de points faibles. Le peu que j'ai ne me fera pas rougir ou quoi que ce soit.

Je trouverai quelque chose. Et si jamais il m'est vraiment impossible d'arriver à te faire rougir, je trouverai autre chose à parier en parallèle. Je ne m'avouerai pas vaincu.

Alors soit », dis-je en levant mon verre.

Il fit donc de même, un sourire aux lèvres, puis nous bûmes en nous fixant une fois de plus dans les yeux.

Nous continuâmes de discuter pendant encore quelques heures de tout et n'importe quoi, même si sa folle vie revenait bien souvent dans la discussion. Autant ça me rendait curieux de voir l'envers du décor, autant ça me permettait de ne pas parler de moi ni de ma propre vie. Et surtout, de mon passé. Je savais qu'il n'insisterait pas si je lui disais que je ne voulais pas en parler, mais si on n'avait pas à aborder du tout le sujet, ça serait bien mieux.

Nous finîmes par nous séparer en fin d'après-midi, et lorsque j'arrivai chez moi, je m'installai devant mon ordinateur sans pour autant l'allumer. Mon cerveau était bourré d'informations qui se bousculaient dans tous les sens, et d'un coup, c'était comme si je réalisais ce qu'il venait de se passer. Je venais de parler pendant plusieurs heures à un mec connu mondialement comme si de rien n'était, pépère, une bière et une clope à la main. C'était surréaliste. Puis, me souvenant d'une chose que Jimin m'avait dite, je sortis mon téléphone de ma poche et envoyai un message à Steven pour lui demander ce qu'il penserait si jamais Jimin mettait ma cover en sonnerie le matin. Il me rigola alors au nez et je ne répondis pas. Il viendrait peut-être un jour où il hurlerait de nouveau dans mes oreilles, ou dans mes notifications, pour me demander comment est-ce que j'avais su ça. Je jubilais d'avance. J'avais hâte.

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