𝟎𝟐:𝟏𝟑 - All Time Low, 𝑊𝑒𝑖𝑔ℎ𝑡𝑙𝑒𝑠𝑠
[02/07/2022]
Bonsoir bonsoir !
Alors, vous en avez pensé quoi du MV de "MORE" ? C'est la PLS, perso. J'ai vu Hayden à des moments, bruh.
J'ai récupéré mon album jap de PROOF version standard. Avec toutes les pc holo que les personnes de la CG ont eues, j'ai réussi à avoir Jimin, j'étais trop heureuse. Et voilà que j'ouvre mon album : pc Jimin à l'intérieur PTDR
Il voulait venir avec moi, ce petit 🤭
Mais du coup sur les deux versions, j'ai eu Hopemin en photocards. J'suis refaite. C'était le destin xD
On est le 2 du coup, comme je n'ai pas eu le temps de poster hier avant d'aller au boulot... Et bordel, enfin le 2 juillet ! Ce soir, je vais voir Green Day et Fall Out Boy (et Weezer mdr), j'arrive toujours pas à y croire. J'écoutais ces groupes y a 15 ans, et même si GD j'ai un peu lâché avec le temps, j'écoute toujours régulièrement FOB. Omg, je vais crever, ce soir.
BREF, on va arrêter cette intro beaucoup trop longue ici.
J'espère que ce chapitre vous plaira. J'avais hâte de vous le poster héhé.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
La fin de journée était passée rapidement, et la soirée également. Il était désormais trois heures du matin, et j'étais toujours affalé dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. J'avais un étrange pressentiment concernant cette nouvelle journée, et malheureusement, ce n'était pas en bien. J'avais essayé de tourner une vidéo en rentrant, mais impossible de me concentrer. Je ne pensais qu'à l'après midi suivant et à mes soirées du weekend, me perdant dans ce que je voulais dire et jetant des coups d'œil à mon téléphone toutes les deux minutes. J'avais donc laissé tomber pour essayer de me vider la tête en allant courir un peu, mais malheureusement, mon esprit n'avait fait que carburer pendant toutes ces centaines de mètre. Pareil sous la douche. Ensuite, incapable de regarder un film ou une vidéo. Et désormais, impossible de dormir. J'allais devenir dingue.
Je n'avais pas eu de nouvelles de Sooyeon, ni de Steven concernant son camping, ni de Dean concernant la soirée bar avec notre ancienne collègue de lycée... ni de Park Jimin concernant notre rencontre en plein centre-ville. C'était clairement ça qui me rendait si peu serein.
Je ne savais pas si je réussirais à garder mon sang froid si je me faisais soudain attaquer par des adolescentes ayant eu vent de sa petite virée en plein cœur de Los Angeles. Et puis dans le fond, je ne le connaissais pas, ce mec. Je n'étais pourtant pas le premier à manquer de sujet de discussion lors d'une soirée avec des potes, mais justement : ce mec n'était pas mon pote. Je ne connaissais de lui que son image publique et les quelques facettes qu'il m'avait dévoilées au travers de ses messages. Si ça se trouve, je l'avais peut-être mal cerné. Je n'avais pas envie de mettre les pieds dans le plat, de dire des choses que je ne devrais pas et que ça me revienne dans le visage. Ça me rendait nerveux, et c'était limite si je ne priais pas pour qu'il annule à la dernière minute.
Je finis par m'endormir d'épuisement, et lorsque je me réveillai, il faisait plus que jour dans ma chambre. Je me redressai donc en sursaut, posai les yeux sur mon réveil, puis me jetai sur mon téléphone pour vérifier que je ne rêvais pas. Il était treize heures trente ; j'avais plusieurs messages de Jimin et un appel manqué. Putain, c'était bien le moment !
Je m'empressai de lui envoyer un message sans même lire les siens, lui disant que j'allais avoir un peu de retard et que j'étais désolé, puis je me ruai sous la douche. Cinq minutes plus tard, je quittai la salle de bain, les cheveux encore humides et décoiffés, et je dévalai les escaliers. J'enfilai la première paire de docs que j'aperçus, arrachai ma veste en cuir du porte manteau et je quittai la maison en claquant la porte. Bordel.
Le point positif était que je n'avais pas eu le temps de stresser toute la matinée avant cette fameuse rencontre. En revanche, se pointer en retard était moyen. J'aurais pu n'en avoir rien à carrer, mais il n'était pas n'importe qui ; chaque minute passée dehors pouvait être un enfer pour lui, vu ce que m'avait raconté Steven qui était au courant des moindres anecdotes sur les membres du groupe. Lorsque j'aperçus un bus, je sautai dedans et tentai de reprendre mon souffle avant de jeter un œil à mon téléphone. Il m'avait répondu. J'ouvris donc la conversation et en profitai pour lire les messages que j'avais ignorés à mon réveil.
Quel imbécile. J'étais vraiment nul à chier sur ce coup-là, je me serais bien foutu un poing ou deux si je n'avais pas été en public.
J'éclatai alors de rire sans pouvoir m'en empêcher, et ignorai les gens s'étant retournés sur moi. Il était vraiment amusant.
J'éteignis mon écran et relevai les yeux sur le paysage urbain qui défilait. On approchait de Little Tokyo. Le bus roulait probablement plus vite que la limite de vitesse réglementaire, mais je n'allais pas m'en plaindre, pour une fois. Je sortis mon téléphone de ma poche, envoyai un message à Jimin lui disant que j'allais être là dans cinq minutes, puis je le rangeai dans ma poche avant de me déplacer vers la porte. Là, mes yeux se posèrent sur les bâtiments, les commerces, les cafés, les piétons qui marchaient et couraient sur le trottoir.
Étonnamment, je me sentais bien mieux que je ne l'aurais cru, malgré cette énorme gaffe. Je m'étais pris la tête pour rien toute la nuit. Lorsque enfin le bus arriva à l'arrêt près du parc, j'en descendis et observai autour de moi avant de sortir une cigarette de mon paquet et de la glisser entre mes lèvres. Je portai ensuite mon briquet et mes deux mains à son extrémité pour l'allumer quand on me bouscula. Je fis un pas en avant pour retrouver mon équilibre, relevai la tête immédiatement et retirai la clope de ma bouche.
« Putain ! Tu peux pas faire attention !? »
L'adolescente en talons et mini-jupe continua de courir sans se retourner, me signifiant ainsi parfaitement qu'elle ne s'excuserait pas et que je pouvais aller me faire foutre. Je m'apprêtais à remettre ma cigarette entre mes lèvres quand on me bouscula encore.
« Pardon ! »
La jeune fille continua son chemin et je serrai les dents tout en la regardant s'éloigner. Elle était habillée de façon moins provocante et ses cheveux roses étaient sympas. Le logo sur sa veste me disait quelque chose, d'ailleurs. Je pus enfin allumer ma cigarette, et alors que je tirai ma première taffe, je me figeai. Oh putain. Je récupérai mon téléphone immédiatement et vis avec horreur que j'avais plusieurs messages de Jimin et plusieurs appels manqués.
Je lançai donc un appel immédiatement et il décrocha presque tout de suite.
« Enfin ! s'exclama-t-il.
– Je suis désolé ! T'es où ?
– Je... Pardon, je suis désolé, je n'ai pas le temps.
– Jimiiiiiiin ! hurla une voix.
– Pardon, je...
– T'es où ? redemandai-je.
– J'en sais rien. J'en ai aucune idée ! J'ai couru et... Putain. Je me sens pathétique...
– Non, c'est de ma faute. Dis-moi à quoi ressemblent les bâtiments autour de toi.
– Je...
– Jimiiiin !
– Oppaaa !
– On peut prendre une photo !?
– Aaaaaaah !
– Oppaaaaaaaa !
– Qu'est-ce qu'il y a autour de toi, Jimin ? redemandai-je plus calmement. Respire. T'es dehors, en pleine rue. Ça va aller.
– Y a... commença-t-il. Il y a une pizzeria et... un truc abandonné qui s'appelle... Antique Glamour ? Et... Je suis près d'un...
– Oppaaaaaaaaaaaaaa !
– Putain, vos gueules, grognai-je.
– Y a un T-Mobile à côté de moi. Et je suis devant un grand bâtiment qui s'appelle "La Cathédrale de Los Angeles, We...", s'interrompit-il, "Wedding Chapel..." Ah, Broadway Theater District !
– Oui, je vois où tu es. T'es pas si loin que ça.
– Ah oui ? J'ai couru, je ne sais même plus combien de fois j'ai tourné... J'aurais pas dû sortir sans protection, putain... »
Je perdis immédiatement mon sourire. C'était de ma faute. Entièrement de ma faute.
« Écoute, t'as un fast food devant toi, près de la pizzeria, Carl's Jr. Tu le vois ?
– Oui.
– Entre là-dedans par la porte en face de toi.
– Et comment tu veux que j'arrive à traverser et à y entrer avec la foule autour de moi ? C'est de pire en pire à chaque seconde qui passe.
– Tu les cognes et tu te mets à courir ?
– Je suis sérieux !
– Je vais t'envoyer quelqu'un. Je raccroche, je-
– Hyung... souffla-t-il. Raccroche pas.
– Ok. Je raccroche pas. Mais je vais courir donc je vais pas t'entendre dans les trois minutes qui vont suivre. Essaie de jouer le jeu avec tes fans. Je vais te sortir de là.
– D'accord... »
Je retirai le téléphone de mon oreille, jetai mon mégot dans une poubelle et me mis à courir en direction du bar où je voulais l'emmener à l'origine. Après quelques minutes de course effrénée, j'y arrivai enfin et j'entrai dans l'établissement sans aucune discrétion. Tous les clients et les barmans relevèrent les yeux sur moi avec surprise, puis ils me sourirent en me reconnaissant.
« Tiens, salut Hayden !
– Je, oui, salut ! dis-je, essoufflé. J'ai besoin d'aide !
– Il se passe quoi ?
– Un ami... Longue histoire... Il est... ah. Putain.
– Tu veux boire un coup ?
– Pas le temps ! Y a des groupies en folie autour de lui, il peut pas se permettre de les éjecter pour qu'elles lui foutent la paix, et je peux pas être vu avec lui.
– Et ?
– Y a pas un de vous qui pourrait venir l'aider ? Je paye ma tournée !
– L'aider à quoi ? À frapper des gamines ?
– Non ! Juste lui faire un peu d'air pour qu'il puisse entrer dans un resto que je connais. Y a une sortie à l'arrière, je le ferai partir par là.
– J'arrive, me répondit alors Dirk, un motard gigantesque, barbu et tatoué des pieds à la tête. On emmerde pas les potes de mes potes.
– Je te revaudrai ça, mec. T'as ma parole.
– Je te suis. »
Je quittai le bar aussi vite que j'y étais entré et remis mon téléphone contre mon oreille.
« Jimin ? Ça va ?
– Quoi ?
– Tu t'en sors ?
– Oui, je... j'essaie... Tu arrives bientôt ?
– Oui. Dans trois minutes.
– Fais vite... »
Mon téléphone rechuta au niveau de ma taille alors que je repris ma route, accompagné de cet habitué du comptoir.
« On se bouge. »
Il ne fit aucune réflexion et adapta sa vitesse à la mienne. Nous arrivâmes bientôt à l'angle de la rue où personne dans les cent mètres aux alentours ne pouvait ignorer ce qu'il se passait étant donné les hurlements qu'il y avait.
« Laisse-moi deviner. Ton pote, il est là-dedans ?
– Ouais. Probablement en plein milieu.
– Tu veux que je fasse quoi ?
– Essaie de le faire traverser et entrer chez Carl's Jr. Je vais passer par la deuxième entrée en espérant que personne n'ait l'idée de faire le tour, et on sortira par l'arrière.
– T'es sûr qu'il y a une sortie à l'arrière ?
– Ouais. Un soir, je me suis pris une cuite avant une soirée, et j'ai gerbé mes tripes en sortant par l'arrière de la pizzeria à côté. Y a une ruelle qui communique.
– Charmante anecdote. Tu savais pas encore qu'il fallait manger avant et pas après ?
– Vas-y, paie-toi ma tête. Bon. J'peux te faire confiance sur ce coup ?
– T'inquiète. C'est pas des collégiennes qui vont m'effrayer.
– Parfait. Merci, mec. »
Il s'engagea alors sur le trottoir, et moi, je vérifiai rapidement de droite à gauche qu'il n'y ait personne, et je traversai malgré le feu rouge avant de rapporter mon téléphone à mon oreille.
« Jimin !?
– Oui ?
– Je suis là. En face, je ne sais pas si tu peux me voir.
– En face ?
– Oui, je descends le trottoir, j'arrive bientôt à l'angle. »
Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que sa voix ne vibre de nouveau près de mon tympan.
« Je te vois... Je fais quoi ?
– Tu vois le gros balèze qui arrive sur ta gauche ?
– Euh... oui ?
– Il vient nous aider. Il va te faire respirer un peu, et tu le suis. Il va te faire entrer dans le resto dont je t'ai parlé. Je vais y entrer par la seconde porte et prévenir les proprios pour qu'ils ne fassent pas une attaque. Je raccroche. Je t'appelle un taxi et tu files loin d'ici.
– Quoi ? Mais...
– C'est trop dangereux, tout Los Angeles doit se diriger vers le quartier maintenant. Il s'appelle Dirk. Tu le suis, et tu t'en vas. Ça va aller.
– Mais... »
Je raccrochai et tournai les talons. Il fallait que je fasse vite. J'entrai dans le restaurant par l'entrée ouest et je bloquai les portes par sécurité. Une serveuse releva immédiatement les yeux vers moi et commença à prendre peur.
« Qu'est-ce que vous faites !?
– Pas de panique. Il y a une célébrité juste en face qui est prise d'assaut par ses fans. Elle va entrer d'une minute à l'autre par l'autre porte. Un ami vigile va rester devant pour empêcher les fans de rentrer, mais ça ne servira à rien si l'autre porte est ouverte. Il faut qu'on puisse s'échapper par la porte arrière. Vous pourrez nous l'ouvrir ?
– Quoi ? Mais... je vais appeler la police plutôt, oui !
– S'il vous plaît !
– Patron !
– Quoi ? râla alors un homme en s'approchant.
– Cet homme vient de fermer la porte et veut s'enfuir par la porte arrière !
– Qu'est-ce que tu veux, bonhomme ?
– Je veux juste pouvoir rejoindre la ruelle à arrière. Après vous n'entendrez plus parler de moi !
– Et puis quoi encore ?
– Hayden !? s'exclama alors un client. Oh, c'est toi !? Mec, je suis ultra fan de ce que tu fais ! dit-il en se levant.
– Tu le connais ? demanda le patron.
– Oui ! Il est super connu ! »
Je remerciai intérieurement cet abonné qui venait de me sauver la vie et dégainai mon téléphone pour appeler un taxi. Au bout de quelques secondes, la voix d'une femme me répondit.
« Oui bonjour, ça serait pour avoir un taxi à la... euh...
– 255 West 3rd Street, me souffla le patron.
– À la 255 West 3rd Street. »
Lorsque je fus assuré que le taxi arrivait, je raccrochai et me dirigeai vers la porte est pour voir si Jimin arrivait. Les hurlements se rapprochaient et cela me confirma que oui.
« Hayden, qu'est-ce qu'il se passe ?
– Quoi ? sursautai-je en me retournant vers le jeune homme qui m'avait reconnu. Oh, euh... un ami est arrivé en ville. Malheureusement, ça s'est pas passé comme on l'avait souhaité.
– Pourquoi ça ?
– Disons que c'est une célébrité et qu'il a été reconnu. Tu entends les piaillements ?
– Ouais ?
– Bah c'est ses fans.
– Bah merde...
– Tu l'as dit. Faut que je le fasse sortir d'ici. M'en veux pas, je suis un peu en stress pour le moment. On discute dès que je l'ai foutu dans un taxi.
– Oh, je ne veux pas te déranger !
– Je ne vais pas partir avec lui. Et puis je te dois bien ça pour te remercier. »
Je me retournai alors vers le proprio et la serveuse qui regardaient eux aussi en direction de la porte est.
« On peut sortir par votre porte arrière du coup, s'il vous plait ? »
Ils me jaugèrent du regard, puis le patron hocha la tête avant de se tourner vers la jeune femme.
« Va leur ouvrir.
– D'accord.
– Merci », soufflai-je.
Les cris se firent soudain plus forts et un corps se jeta contre les portes vitrées avant de faire irruption dans le restaurant, faisant davantage se retourner les clients qui se demandaient bien ce qu'il pouvait se passer.
« Jimin ! » m'écriai-je.
Je me ruai vers lui alors que l'immense silhouette de Dirk se posta devant les portes, maintenant ainsi les hurlements et leurs hôtes à l'extérieur.
« Ça va ? T'as rien ? »
Il se redressa alors en secouant la tête de droite à gauche, les yeux clos.
« Viens là. »
J'attrapai son poignet et tirai dessus pour que nous puissions nous mettre à l'abri des caméras, qu'elles viennent des fans à l'extérieur qui continuaient de hurler et de menacer le motard qui faisait office de vigile, ou de clients à l'intérieur du restaurant. Nous nous arrêtâmes près de la porte arrière où nous attendait la serveuse, et je la remerciai d'un signe de tête avant qu'elle ne s'éloigne, sans oublier de regarder Jimin avec insistance.
« T'as rien ? demandai-je de nouveau en posant mes mains sur ses épaules.
– Nan. C'est bon. »
Il tourna alors la tête vers moi, le souffle visiblement encore court, et quand ses yeux tombèrent dans les miens, ils s'écarquillèrent.
« Quoi ? m'étonnai-je.
– Rien, je... Ça fait bizarre de te voir en vrai, pouffa-t-il d'un coup.
– Si tu peux de nouveau blaguer alors j'imagine que tu vas bien, rigolai-je à mon tour. Je t'ai appelé un taxi, il va être là d'une minute à l'autre, dis-je en faisant glisser mes mains le long de ses bras. Suis-moi.
– Attends, me retint-il alors que je voulais quitter l'établissement. Je...
– Quoi ? »
Il tira sur sa main et je lâchai son poignet par réflexe, mais il attrapa le mien pour tirer dessus et me faire rentrer à l'intérieur.
« Je suis désolé. J'ai tout foutu en l'air... »
Je fronçai les sourcils, puis secouai la tête de droite à gauche.
« Non, t'excuse pas, c'est de ma faute. Si j'avais dormi la nuit dernière et que je m'étais réveillé à l'heure, j'aurais été là avant que tu n'arrives. T'aurais pas eu à tuer le temps en te baladant, et personne ne t'aurait remarqué dans ce bar. C'est à cause de moi que c'est arrivé. J'ai foutu ton jour de congé en l'air. Super, la rencontre et les souvenirs. T'auras de bonnes anecdotes à raconter à tes potes en rentrant.
– C'est vrai, pouffa-t-il.
– Reste là. »
Je poussai alors la porte de sortie de secours et atterris sur la petite ruelle qui menait au parking. J'allai jusque-là et regardai la route. Il n'y avait visiblement aucune ado hurlant à la mort, c'était plutôt bon signe. Je sentis ensuite mon portable vibrer, et je décrochai le numéro inconnu.
« Oui ?
– Oui bonjour, vous avez appelé un taxi au 255 West 3rd Street ?
– Oui, vous êtes là ?
– J'y suis dans deux secondes.
– Ah, oui, je vous vois. J'arrive tout de suite. »
Je raccrochai, puis revins vers Jimin qui attendait toujours.
« Ton taxi est là. »
Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit.
« Quoi ?
– J'ai... »
Il pinça ses lèvres, inspira fortement, puis me regarda franchement.
« Ça m'emmerde.
– Quoi donc ?
– Que ça se termine comme ça. »
Un sourire en coin se dessina sur mon visage tandis que j'expirai avec amusement.
« T'en fais pas. On aura d'autres occasions de se voir, dis-je en saisissant son poignet pour le faire sortir. Allez, suis-moi. »
Il finit par se laisser faire et nous traversâmes le parking rapidement avant de regarder sur le trottoir. Je repérai le taxi et nous courûmes vers lui. J'ouvris la porte arrière et Jimin s'y engouffra, puis le chauffeur fit descendre sa vitre avant quand j'y tapai doucement.
« C'est quoi le nom de ton hôtel ?
– Euh, Hyatt Place Pasadena.
– Vous connaissez ? demandai-je au chauffeur.
– Je vois où c'est, oui. Dans le pire des cas, j'ai un GPS.
– Vous savez combien ça va coûter ?
– Non, je ne le saurai qu'à la fin. Vous ne montez pas ?
– Non, c'est pour le ramener. »
Je me redressai, sortis mon portefeuille de ma poche et sortis tous les billets qu'il contenait.
« T'as des dollars sur toi ? demandai-je à Jimin.
– Oui, il m'en reste.
– Tiens.
– Quoi !?
– Prends ça. T'en auras peut-être besoin.
– Je ne veux pas de ton argent ! J'ai ce qu'il faut ! »
Je levai les yeux au ciel, puis me retournai vers le chauffeur qui attendait toujours.
« Tenez. J'ai soixante-dix dollars. J'imagine que ça devrait suffire. Si jamais ce n'est pas le cas, il vous donnera le surplus.
– Hayden ! Non ! s'écria Jimin.
– Merci, dit le chauffeur en prenant mes billets sans attendre une seconde de plus.
– Bien. Alors bonne route.
– T'es foutrement chiant ! Je ne veux pas de ton argent ! grogna Jimin.
– C'est pour me faire pardonner.
– Mais ce n'était pas de ta faute !
– Si. Si tu veux me rembourser, tu n'auras qu'à me payer un verre une prochaine fois.
– Autant t'acheter un bar entier, bougonna-t-il.
– C'est ça, dis-je en reculant. Allez, bonne route.
– Mouais. Bon retour à toi aussi.
– Et bon courage pour ce weekend. »
Son visage changea et il cessa de faire la tête.
« Merci. Ça va être génial, j'en suis certain.
– J'en suis certain aussi. Tu vas assurer.
– Oui. Et tu regretteras de ne pas être venu.
– Fais un sans-faute et nous verrons ça, rigolai-je. Allez. File. »
Je reculai encore sur le trottoir, et le chauffeur prit ça comme un signal. Il referma sa fenêtre, et je fis un signe de la main à Jimin qui me sourit avant que la voiture ne redémarre. J'avais bien vu qu'il avait laissé le compteur tourner tout du long de notre discussion alors il valait mieux qu'il parte le plus vite possible pour économiser au mieux.
La voiture s'éloigna alors et finit par disparaître. Je soupirai bruyamment, puis retournai dans le restaurant par la porte arrière avant de venir trouver les patrons pour les remercier. J'échangeai ensuite quelques mots avec le jeune homme qui m'avait reconnu et qui m'avait rendu un énorme service sans même le savoir. Il me promit qu'il ne dirait rien à personne sur le fait que je fréquentais visiblement Park Jimin de BTS, et je sortis par la porte sud du restaurant qui avait été débloquée depuis un moment. Je jetai un coup d'œil à la porte ouest où Dirk continuait toujours de faire le vigile, et je traversai afin d'être visible. Lorsqu'il me repéra, je lui fis un signe de la main pour lui dire que c'était bon, puis je tournai les talons avant que quiconque ne me reconnaisse. J'entendis de nouveau hurler, probablement parce que les fans se ruaient dans le restaurant à la recherche de Jimin, et une fois arrivé au bar, j'y rentrai et me laissai tomber à une table.
« Alors ? me demanda soudain l'un des barmans. On a cru que t'étais mort. T'as abandonné Dirk au front ?
– Il a joué son rôle à la perfection. Il ne va pas tarder. Tu peux préparer deux bières du coup s'il te plaît ! »
Je sortis mon téléphone de ma poche que je posai sur la table devant moi, et quelques secondes plus tard, le motard rentra dans le bar et me chercha du regard.
« Alors, mec. Convaincu ?
– T'as été parfait. Tu nous as vraiment sauvé la mise. Merci ! Assis-toi !
– Ça faisait des années que j'avais pas eu autant de minettes à hurler autour de moi ! ricana-t-il en s'asseyant. Alors, il a pu s'en sortir, ton pote ?
– Oui. T'as vraiment géré comme un pro.
– T'en as fait quoi ?
– Je lui ai appelé un taxi pour le renvoyer à son hôtel. C'était trop tard pour qu'on puisse se voir normalement. Ça sera pour une prochaine fois.
– Il avait l'air d'avoir une belle gueule. Un peu efféminé, mais bon.
– Mmh, il est beau, acquiesçai-je. Tu sais, en Corée, la beauté esthétique compte plus que tout. Ce n'est donc pas étonnant que beaucoup d'hommes se maquillent, ou que dans le domaine culturel, les hommes aux traits fins soient les plus populaires.
– Je vois.
– Et voilà pour le héros du jour, dit soudain le barman en venant déposer deux bières sur notre table.
– Merci, mec, souris-je.
– Je t'en prie. »
Il fit demi-tour et je saisis la mienne en la levant en l'air. Dirk dit de même, puis nous commençâmes à la descendre d'une traite. La chope vide, nous l'écrasâmes sur la table avant que mon collègue de boisson lâche un énorme rot.
« Une autre ! »
Je me retins de m'esclaffer bruyamment et fis un signe au barman pour qu'il me ramène une seconde bière. L'écran de mon téléphone s'alluma quelques secondes plus tard, donc je m'en saisis et le déverrouillai pour lire les messages que je venais de recevoir.
Je pouffai discrètement, puis commençai à lui répondre.
Un sourire aux lèvres, j'éteignis l'écran de mon téléphone avant de le poser sur la table, puis je pris mon verre que le barman avait posé quelques secondes plus tôt avant de le lever en l'air.
« Allez. À la tienne, dis-je à Dirk.
– À la tienne, Hayden. J'espère que t'as de l'argent sur ton compte, étant donné que tu as promis que tu offrais ta tournée.
– T'inquiète, ricanai-je jaunement. Je tiens toujours mes paroles. Je te remercierai comme il se doit ! »
Nous levâmes nos verres en l'air une nouvelle fois en nous regardant, puis nous descendîmes notre pinte d'une traite une fois de plus avant qu'il n'en commande une troisième. Je regardai l'heure rapidement et réalisai que j'étais dans la merde. Je n'avais rien avalé. D'ici quelques verres, je serais déjà complètement torché. Heureusement qu'aucun de mes potes ne serait là pour assister à ça.
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