
𝟎𝟐:𝟏𝟐 - I See Stars, 𝐶𝑎𝑙𝑚 𝑆𝑛𝑜𝑤
[27/06/2022]
Bonsoir bonsoir !
Je vous raconte pas le bordel que ça a été pour poster ce chapitre omg
J'ai dû faire du partage de co de mon tel vers mon ordi parce que l'auberge où je loge ne partage du wifi que dans les parties communes et pas dans les chambres (lol), puis ensuite comme j'ai mon netbook qui rame dès qu'il sort du mode avion... bah voilà 🤡
Et pour couronner le tout, il me reste moins d'un giga de 4G alors on va prier pour que je puisse poster ce chapitre avant de tomber en rade HAHAHA 🤡
Bref.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ❤️
~~+~~
Nous étions le premier mai, et je savais que lui et son groupe étaient arrivés la veille. Ça avait hurlé sur les réseaux sociaux, et Steven était désormais indisponible physiquement car il campait quasiment devant le stade afin d'échanger avec des fans et de tourner des vlogs tout en, d'après ce que j'avais compris, mesurant les affluences pour voir quand est-ce qu'il devrait venir définitivement pour le merchandising. Je trouvais ça un peu ridicule et ça me faisait plus rire qu'autre chose. Ma cousine, elle, chouinait dans mes messages qu'elle aurait tout donné pour venir faire les concerts de Pasadena, qu'elle ait cours ou non. Quant à Jimin... nous ne nous étions plus parlé depuis plusieurs jours.
Nous avions convenu de nous rencontrer le 2 mai autour d'un verre, mais c'était tout. Nous n'avions pas pu parler après ça, la tournée avait dû totalement le faire lâcher son téléphone, et je me retrouvais comme un con à ne pas savoir si je devais continuer de garder mon après-midi pour lui et si je devais préparer un lieu safe ou pas. En bref, ça me cassait les couilles. J'avais décliné des sorties entre potes à cause de ça, et attendre sans savoir si je devais me trouver un plan B me faisait chier.
« Oh, Hyde, tu m'écoutes ?
– Quoi ? demandai-je en relevant la tête.
– Je te demandais si tu voulais te joindre à la soirée bar qui vient de ce prévoir ce weekend. On t'a pas vu la semaine dernière, et Lindsay est de retour pour quelques jours.
– Ah oui ? m'étonnai-je en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'elle vient refaire dans le coin ?
– Une histoire de concerts, je crois. »
Je pouffai alors sans réussir à me retenir et je replongeai mes yeux dans ceux de Dean.
« De concerts ? Me dis pas qu'elle vient voir BTS elle aussi ?
– Aucune idée. Elle accompagne sa petite sœur, je n'en sais pas plus.
– Si jamais c'est ça, alors elle ne sera probablement disponible qu'un seul jour. Et Steven ne sera pas là parce qu'il fait les deux dates.
– Je sais. On ne le verra pas avant deux semaines comme il part pour l'est après ça.
– Un malade, soufflai-je en portant ma cigarette à mes lèvres. Quand tu vois le prix des places... Sérieux, une place pour son groupe et je me paye trois concerts de hard rock.
– Clairement. Après, il y a peut-être des trucs en plus ?
– Pas que je sache. Pas pour les places normales en tout cas. T'as des sortes de packs VIP qui te coûtent la moitié d'un loyer, mais tu peux même pas coucher avec les membres du groupe grâce à ça alors j'en vois pas l'intérêt. »
Mon ami rigola fortement et un sourire se dessina sur mes lèvres.
« Je suis mauvaise langue. Ils doivent avoir une putain d'équipe et pas mal de trucs à transporter. Mais il n'empêche que c'est hors de prix. Tu me verras jamais à un truc comme ça.
– Parce que si ça coûtait moins cher, je pourrais t'y voir ? ricana-t-il.
– Non plus, souris-je en tapant ma cigarette au-dessus du cendrier. Même si on m'offrait une place, je n'en voudrais pas. C'est pas du tout mon style. Et puis j'aurais trop peur de me faire tuer. T'as bien vu la cote que j'ai auprès des fans de BTS désormais. Non merci.
– C'est vrai que tu as un certain passif...
– Après, y a de très bons groupes coréens venant de cette vague d'idols. FT.ISLAND ou DAY6 par exemple. Mais c'est pas du tout le même délire.
– Si tu le dis, je ne connais pas.
– Le chanteur de FT.ISLAND a une putain de voix. Il pourrait me donner un orgasme s'il n'avait pas une queue.
– Dans ce cas, il perdrait probablement énormément, rigola Dean. Mais pour en revenir à ma question, tu voudrais sortir avec nous ce weekend ?
– Pourquoi pas, soupirai-je en haussant les épaules. Tu me redis. Je n'ai rien de prévu, à voir si j'ai la motivation pour sortir ou non.
– Ça marche. Je me ferais bien un petit babyfoot personnellement. Ça fait longtemps.
– Ça me rappelle de mauvais souvenirs... grognai-je.
– Justement. Il faut effacer ce mauvais souvenir de ta tête. Steven ne sera pas là, c'est l'occasion.
– Ça marche. Tu me redis quand vous avez une date. J'ai plus le numéro de Lindsay alors salue-la de ma part.
– Je ferai ça.
– Sinon, tu fais quelque chose demain aprèm ?
– Demain aprèm ? Oui, je bosse. Pourquoi ?
– Comme ça. Je devais voir quelqu'un mais j'ai pas de nouvelles depuis plusieurs jours alors je ne sais pas si c'est toujours d'actualité. Ça me prend la tête.
– C'est pour ça que tu rumines depuis tout à l'heure ? Je me demandais ce qui pouvait bien te rendre si grognon alors qu'il fait si beau.
– Y a des moments où vivre au jour le jour ne me dérange pas, mais là, c'est différent. Si je dois sortir, prévoir un endroit etc., ça serait bien que je ne le sache pas au dernier moment, et que si ça tombe à l'eau, je puisse rester glander chez moi ou trouver un truc à faire. Enfin bref. Du coup, les cours, ça se passe bien ? Ça fait un moment qu'on n'en a pas parlé.
– Ça se passe bien. Je gagne pas grand-chose parce que je ne vais pas facturer un cours cinquante dollars, mais je m'amuse, et voir que les gamins à qui j'apprends prennent autant de plaisir à taper sur une batterie, ça me fait chaud au cœur.
– J'imagine, souris-je avant de me redresser pour écraser ma cigarette dans le cendrier. Je suis agréablement surpris de voir que tu as pu te "reconvertir" là-dedans à la fin du groupe. C'est cool. Je t'envie un peu.
– M'envier ? Comment ça ? »
Je croisai mes doigts sur mon ventre, mes coudes sur les accoudoirs de ma chaise, et j'expirai longuement en posant mes yeux sur le bord de la table.
« Je m'amuse à faire des vidéos réaction ou de critique sur Internet, je ne vais pas mentir. Mon contenu plaît et ça me permet de couvrir mes dépenses et de faire quelques extras. Je n'ai pas à me plaindre. Mais dire que faire de la musique ne me manque pas serait mentir. Et puis toi, Steven... vous êtes plusieurs à me dire que parfois, on sent que je ne suis pas dans mon élément à certains moments. Je me demande si j'ai fait le bon choix...
– Le bon choix ? demanda mon ami. Tu avoues enfin que ton incapacité à jouer était une fausse excuse depuis le début ?
– Pas vraiment. Ça a changé suite à la sublime idée de Steven.
– Je vois. Et donc tu veux enfin t'y remettre ?
– Pas vraiment.
– Alors quoi ?
– Je me pose des questions sur ce que je fais.
– Développe.
– Je viens de rencontrer un mec qui m'a dit qu'il avait davantage aimé cette vidéo et celle que j'ai ensuite postée sur ma chaîne, que ce que je fais habituellement. Et dernièrement, ça me fait me questionner de plus en plus.
– Tu peux tout à fait faire les deux, tu sais.
– Je sais, mais... même si j'ai joué et chanté sur une chanson, que ça a réveillé quelque chose en moi, j'ai toujours ce blocage... et j'ai peur que ça se voie encore plus maintenant dans mes vidéos habituelles. J'ai pas envie qu'on ait l'impression que je me force.
– Parce que c'est le cas ?
– Non. Non, mais dès que je dis quelque chose, je me demande si c'est l'impression qu'on pourrait avoir et du coup j'ai peur de paraître faux, et ensuite c'est un cercle vicieux.
– Ça fera cinq ans en fin d'année, Hyde.
– Je sais. Mais je me dis que...
– Tu n'es pas coupable, me coupa-t-il. On a tous déconné, mais on a été assez punis comme ça, tous les quatre. Eux plus que nous, mais c'est fini.
– Des fois, je me dis que c'est nous qui avons été plus punis qu'eux. Eux, ils sont partis. Nous, on continue de vivre avec leur départ.
– Justement, il faut que tu arrêtes. C'est eux qui ont débuté tout ça.
– Mais on aurait dû les arrêter.
– On a essayé, mais on n'a pas réussi. Ce n'est pas de notre faute. Ce n'est pas de ta faute. Quant à ta relation avec Chelsea, arrête de te sentir coupable et redevable envers Scott. S'il y a quelqu'un à blâmer là-dedans, c'est elle. Tu étais une victime. Arrête de t'interdire de vivre à cause d'elle.
– C'est plus facile à dire qu'à faire, soupirai-je.
– Est-ce que tu as essayé, au moins ? Je n'en suis pas vraiment convaincu.
– J'ai essayé, assurai-je en hochant la tête. Mais je crois que je n'ai pas envie de quelque chose de sérieux, en fait. Ça doit être pour ça que ça ne marche pas ou que je ne cherche pas les filles avec qui ça pourrait marcher. Sans compter ma petite notoriété qui n'aide pas non plus. Entre les adolescentes qui rêvent de se taper l'ancien rockeur drogué pour le frisson ou les étudiantes pour qui un youtubeur serait sympa pour leur palmarès... Et puis... c'était elle. J'ai toujours été amoureux d'elle. Pendant quinze ans, j'ai été amoureux d'elle. Ça ne s'efface pas comme ça.
– Je sais bien... mais elle ne reviendra pas. C'est dur, ça fait mal, mais c'est la réalité. Il faut que tu passes à autre chose. Réellement. Peut-être que tout se débloquera après ça. D'ailleurs, Melinda...
– Melinda ? pouffai-je en replongeant mes yeux dans les siens. T'es sérieux, là ?
– Oui ? Vu le nombre de fois où elle a réussi à te ramener chez elle...
– On tire nos coups réciproquement, c'est tout. C'est pas du tout une nana stable psychologiquement si tu veux mon avis.
– Et Lindsay ?
– Elle en revanche, elle est bien trop stable sur tous les plans, pouffai-je. Elle est carrément canon, intelligente, mais je ne l'ai jamais vue de cette manière.
– Ça pourrait changer si tu te donnais la peine d'y réfléchir ?
– Qu'est-ce que tu essaies de me faire, mec ? J'ai vingt-cinq ans, essayer de caser tous ses potes entre eux, c'est le délire des lycéennes.
– Très bien, j'arrête, rigola-t-il. Mais je n'en pense pas moins. Tout ton problème pourrait être résolu très facilement. Tu imagines si tu devenais professeur de guitare ? On pourrait former les prochains Fall Out Boy.
– Ça serait génial, rigolai-je en sentant mon portable vibrer dans ma poche. Ça serait super pour mon égo en plus.
– Carrément. »
Je posai mes yeux sur mon écran, et mon sourire disparut d'un coup lorsque je vis le nom qui s'affichait dans la notification du message reçu.
« Ça ne va pas ? me demanda alors mon ami.
– Si, attends. »
Je déverrouillai l'écran et appuyai sur la notification pour afficher les messages.
« Excuse-moi, je dois répondre, dis-je à mon ami.
– Aucun soucis, fais. »
J'ouvris alors le clavier, switchai en coréen, et je commençai à taper ma réponse.
Je pouffai sans pouvoir m'en empêcher, puis mes pouces s'activèrent de nouveau sur l'écran.
Mon message fut ouvert, mais il ne me répondit pas alors je quittai l'application et posai mon téléphone sur la table, vitre contre le bois. Puis, relevant mon visage vers mon ami, je remarquai qu'il m'observait avec un sourire en coin.
« Oui ? demandai-je.
– Oh, rien.
– T'as un sourire flippant.
– Un sourire flippant ? Je dirais plutôt narquois.
– Arrête de jouer sur les mots, qu'est-ce qu'il y a ?
– Tu ne sembles d'un coup plus grognon ni déprimé.
– Parce que c'était l'impression que je donnais avant ?
– Oui. À partir du moment où tu as commencé à répondre, ton visage a changé. »
J'ouvris la bouche, mais aucun mot n'en sortit. Je m'emparai alors de mon paquet de cigarettes qui traînait sur la table et en coinçai une entre mes lèvres avant de faire sortir une flamme de mon briquet. J'inspirai profondément en faisant glisser l'objet sur la table, et je replongeai mes yeux dans ceux de mon ami qui me regardait toujours.
« Steven aussi m'a fait cette réflexion-là l'autre jour. C'est juste ma cousine, dis-je en grattant le filtre de ma cigarette.
– Ta cousine ?
– Oui. Elle a arrêté de me faire la gueule, tu sais.
– Mmh. Bien sûr.
– Quoi ? demandai-je en fronçant les sourcils.
– Je ne sais pas. J'hésite entre te révéler un secret ou le garder en espérant qu'il puisse encore me servir à l'avenir.
– De quoi tu parles ?
– Ta cousine te reparle de nouveau, mais ce n'est pas elle qui vient de t'envoyer des messages.
– Je te dis que si, assurai-je en levant les yeux au ciel.
– Non.
– Ah oui ? Qui est-ce donc, alors ?
– À toi de me le dire !
– Je te dis que c'était Sooyeon.
– Et moi je te dis que tu me mens.
– Je ne te mens pas.
– Si. Libre à toi de ne pas me le dire, c'est ta vie privée et ça ne me regarde pas. Mais ne me mens pas, s'il te plaît. Tu as un tic qui te trahi immédiatement lorsque tu le fais, et ça me fait serrer les dents. Dis-moi juste que tu ne veux pas m'en parler. Pas besoin de mentir. »
Je baissai les yeux sur ma cigarette que je tapai doucement pour en faire tomber la cendre, puis je la portai à ma bouche pour tirer dessus.
« Admettons. Quel est ce tic ?
– Je l'ai remarqué quand on était au lycée. J'ai peur qu'en te le disant, tu finisses par réussir à le cacher, et ça me déplairait, rajouta-t-il en souriant.
– Je n'oserais pas, souris-je en expirant ma fumée.
– Tu viens de le faire une seconde fois.
– Absolument pas ! »
Il rigola fortement, sa tête partant en arrière tout en tournant doucement de droite à gauche.
« Laisse. Je m'en fiche, tu parles bien à qui tu veux. Mais il n'empêche que la personne à qui tu viens de répondre a totalement changé ton mood. C'est amusant à voir. »
Je le regardai longuement, puis portai de nouveau ma cigarette à ma bouche pour tirer dessus en silence pendant une bonne minute.
« Je ne peux pas te dire qui c'est. Tout ce que je peux te dire, c'est que c'est quelqu'un de connu, et qui a une vie à dix mille lieues de la nôtre. Et c'est amusant de voir qu'en réalité, iel n'est pas du tout la personne que l'on croit.
– Je vois, me sourit Dean doucement. C'est cool.
– Oui. Clairement, des gens tueraient pour avoir son numéro, t'imagines même pas, souris-je en expirant avec amusement. Enfin, je pense pas à ça. C'est quelqu'un de marrant. Et de très ouvert.
– C'est super. Tu nous le ou la présentera un jour ?
– Peut-être. Iel aime bien picoler, d'après ce que je viens de comprendre, ricanai-je. On pourra se prévoir une soirée bar un jour, mais il y aura énormément de critères à prendre en compte. On n'invite pas une célébrité comme ça, tu imagines bien.
– J'imagine !
– Bon. C'est pas tout ça, mais j'ai promis à ma sœur que j'irais la chercher à l'école pour l'emmener à son cours de danse.
– Aucun souci. J'ai quelques courses à faire alors je peux m'en occuper aujourd'hui, je serai tranquille pour le weekend.
– Fais donc ça », souris-je.
J'écrasai ma cigarette dans le cendrier, puis je me levai en reculant ma chaise. Il m'imita tout en portant son verre à sa bouche pour le vider entièrement.
« Bon, on se revoit ce weekend du coup ? Je te tiens au courant ?
– Oui, tiens-moi au courant, ça pourrait être sympa. Je suis curieux de voir ce que Lindsay est devenue.
– Ça marche. Je t'envoie un message. Et toi, tu auras intérêt à me raconter ce fameux rendez-vous. Je suis mort de curiosité.
– Rendez-vous ? répétai-je le mot français en rigolant. Appelle pas ça comme ça, c'est super étrange.
– Utilise le vocabulaire qui te convient le mieux, je m'en tape, rigola-t-il davantage. Allez, passe une bonne soirée, Hyde.
– Toi aussi, on se revoit bientôt. »
Après un sourire, il tourna les talons et partit vers l'ouest. Je le regardai s'éloigner avant de saisir ma veste en cuir par le col et de la passer par-dessus mon épaule. Ma main gauche dans la poche de mon pantalon, je m'éloignai pour partir en direction de l'école de ma petite sœur. Vu le personnage, je ne ferais mieux pas d'arriver en retard.
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