Jᴏᴜʀɴᴀʟ D'ᴜɴ Cᴏɴᴅᴀᴍɴᴇ́ [MINSUNG]
NDA : J'ai gagné le concours d'écriture de mon lycée, sur le thème "Rêve de Cauchemar"
À toi, mon amour disparu,
À mes yeux, le monde a toujours été dénué de couleurs vives. À mon sens, tu as été la personne qui m'a sauvé la vie.
C'était comme un rêve éveillé, qui semblait perdurer inlassablement.
J'aimais tant te regarder, t'admirer t
elle une œuvre interdite au touché.
– Je suis si heureux de te connaître, de pouvoir te côtoyer.
Grâce à toi, je supportais la vie. Elle me paraissait moins maudite, moins malheureuse. Je m'étais créé un univers magique, où la haine et la rancœur n'étaient que déchets invalides.
Malheureusement, tu m'avais fait oublier à quel point la vie était torride, et ainsi fut l'affront, qui te coûta la vie.
Ses déchets qui se comportaient comme des hommes. Ils s'étaient déchaînés – violemment, de manière incessante – sur ton corps déjà froid et brisé de tous les côtés.
Ils avaient achevé leur œuvre d'un coup habile, teintant ainsi le textile de la couleur interdite.
Alors, oui, je me devais de remplacer la justice qui les a laissés impunis. De telles horreurs relâchées ne pouvaient guère s'attendre à un radieux avenir.
Ce jour-là, j'ai agi en ton nom, en celui d'un monde dépourvu d'humanité. J'ai enflammé le sol aux traces mal cachées.
C'était un sol aussi froid que cette cellule, c'était des murs aussi grisâtres que le regard de mes ennemis.
Le vent souffle beaucoup, mon cœur bat toujours et pourtant je me sens faiblir, vaciller tout en beauté, tandis que mes mains tremblent sans pitié — accompagnant ainsi ces mots glissants, que j’essaie tant bien que mal de rédiger.
J'ai mal au cœur, dans les os, dans mes plus profondes entrailles. Et ce fut seulement en sentant ma poitrine se déchirer, et mes poumons cracher jusqu’à leurs tripes, que le sang a commencé à couler depuis ma gorge enflée. Ce liquide rouge, aux propriétés douloureuses.
Ce jour-là, je l'avais vu s’étendre sur ce qui semblait être des milliers d’hectares.
Aujourd'hui, je suis coincé dans ce petit espace étouffant. Attaché, loin de tout, loin du monde. Je vais payer mon amour et mes actions, lorsque mon corps va se cambrer dans une ultime douleur, par le biais de décharges mortelles. J'atteindrai la délivrance, je n'aurai alors plus ni à penser, ni à regretter.
Je ne suis pas un meurtrier. Je suis simplement rongé par cette solitude prolongée, par ce choix qui m’aura fait sombrer. Pourquoi a-t-il fallu que tu meurs de la sorte ? – Toi qui avais pourtant promis de ne jamais me quitter, de souffrir avec moi jusqu’au bout dans ce monde empli de tristesse et d’irrationalité.
Han Ji sung, Dis-moi, pourquoi es-tu toujours mort, alors que je t’ai vengé ? – Que j’ai sacrifié ma plus petite parcelle de liberté pour pouvoir te retrouver.
Reviens, reviens maintenant ou je vais flétrir.
Ji sung, je vais être tué, et tu ne comptes toujours pas revenir ?
Les larmes avaient coulé un moment, toujours dans un silence morbide. Je ne suis pas fou, je voulais juste qu'on me dise, qu'on me parle de cette tragédie, pourquoi l'homme de ma vie avait-il péri ?
Alors, puisqu'il en était ainsi, je m'étais résolu à retrouver ses ordures aux noms indélébiles.
Car je ne pensais qu'à toi, Han Ji sung, et à ton bonheur. Ce conte de fée dans lequel nous vivions, je voulais le conserver comme on conserve un cadavre — je voulais continuer de le vivre, comme on vit une vie de misérable.
Alors oui — serment hypocrite — j'y suis allé avec le sourire. Je les ai lâchement frappés par-derrière, ignorant leurs supplications indignes.
Car tu étais mon tout, et eux, ils n'étaient rien. Ce n'était que de simples vermines dont la vie n'avait que peu de valeur.
J'ai reproduit à merveille ce rêve, grandiose, que je faisais chaque nuit depuis tant de décennies. Eux qui t'avaient honteusement souillé, je leur ai fait vivre un enfer vivant !
Han Ji sung, est-ce si égoïste de demander ta résurrection ?
Ce jour-là, j'avais choisi un lieu exilé, loin des regards ambulants, loin des ragots mécontents.
J'ai peint en ton nom, une toile signée vengeance. J'ai soigné chaque coup d’une main habile, d'une dalle de béton, d'une barre de fer.
Écoute-moi bien Ji sung,
Tous les coups étaient permis. Il n'y avait aucune règle, j'ai été aussi lâche qu'ils l'ont été avec toi. Et quelle satisfaction j'ai eu, quand je les ai admirés à moitié mort, étalé sur le sol desséché.
Quel fut mon bonheur après avoir renversé ce combustible dans cette maison abandonnée.
Car oui. Je l'ai fait sauter. Tel un corps à incinérer, j'ai brûlé sans pitié chaque individu qui avait participé. J'ai explosé avec grâce toutes les âmes corrompues qu'il avait osées te toucher. Mon amour pour toi était prêt à tout, même à leur ôter la vie, pour que tu puisses vivre la tienne !
Mais, tu n'es jamais revenue. Ton âme avait déjà trouvé la paix, loin de moi, loin du monde.
J'en deviens fou. Mon âme se déchire continuellement.
J'avais pourtant décidé de vivre un cauchemar sans fin. Mes mains sont tachées de leur sang — leurs visages défigurés hantent mes insomnies. Je n'entends plus que leurs cris, cherchant rédemption inutiles, face une âme meurtrie par leur crime.
J'ai mal, j'ai peur, je veux mourir.
Mon rêve de vouloir te retrouver à mes côtés n'était plus qu'un lointain passé, qui petit à petit, continue encore de se solidifier.
Ji sung, s'il n'y a plus de “nous”, alors à quoi bon rime ma vie ?
Je suis un homme condamné Ji sung, tu comprends ça ?
Je n'ai voulu, ni manger, ni parler à qui que ce soit. La seule requête d'un condamné de mon rang, a été de pouvoir te parler une dernière fois à travers ces derniers mots et cette dernière lettre.
Aussi fou que cela puisse paraître, je n'accepterai jamais ta disparition. Je n'accepterai jamais la réalité. Je n'accepterai jamais ma situation. Ta mort n'est, pour moi, qu'une réalité cauchemardesque.
Donne-moi une dernière fois l'illusion que ces lignes – usant de mes dernières forces – te parviendront.
Que j'ai pu pour la dernière fois t'adresser mon amour, de la plus belle des façons.
Mon plus grand regret aura été d'être un tueur, plutôt qu'un tué.
Je t'aime à la folie. Une folie véridique qui m'aura consumée tel l'oxygène emprisonné dans une boîte de feu.
“ Sɪ ʟᴀ ᴠɪᴇ ᴇ́ᴛᴀɪᴛ ᴜɴ ᴄᴀᴜᴄʜᴇᴍᴀʀ, ᴀʟᴏʀs ᴊᴇ ᴍᴇᴜʀs ᴄᴏɴᴠᴀɪɴᴄᴜ ϙᴜᴇ ʟᴀ ᴍᴏʀᴛ sᴇʀᴀ ᴜɴ ʀᴇ̂ᴠᴇ”
L. MH
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