« Il y a... »
« Il y a... »
Il y a ce sourire qui se dessine machinalement sur son doux visage, ces douleurs qui se dissimulent dans son cœur, des mots qui sont gardés à l'intérieur et tout ces mensonges, tout ces tours de passe-passe pour cacher la misère.
Dans ce sourire, il y a tellement de choses fausses, tellement de choses si laides mais aucun bonheur. Ces pensées noires qu'elle garde pour elle, toute cette joie qu'elle prétend avoir, voilà ce qui se cache dans ce sourire. Une personne brisée derrière un sourire si stupide, si destructeur. Toutes ces choses magnifiques qu'elle a trouvé, ce monde entier qu'elle ne veut pas voir disparaître, ces gens qu'elle aime tant, qu'elle ne veut pas détruire. Ce désespoir si fort, si intense, il est omniprésent, comme un démon dans son ombre.
Et puis il y a cette salle de classe, son camarade de classe assis au bureau à côté, ces feuilles transformées en grue pour le faire sourire, ce temps qu'elle passe avec lui pour lui montrer que la vie mérite d'être vécue.
Et puis il y a cette main, cette main qu'elle veut garder dans la sienne, cette main qu'elle veut pouvoir serrer contre elle. Il y a cette surprise qui lui prend les tripes, ce sursaut qu'il a en sentant cette main enserrée dans la sienne, la morale qu'il lui fait pour avoir fait une chose pareille, cette façon lâche qu'il a de s'éloigner d'elle.
Et puis il y a ces larmes qu'elle ne peut plus retenir, son ami qui hésite, qui voudrait tellement l'aider comme elle l'aide, mais cette peur s'insinue dans ses veines. Il a peur de mal faire, peur d'être inutile, de n'être d'aucune aide, alors il passe son chemin, il se remet en cause, il marche, il veut retourner sur ses pas, la prendre dans ses bras, la réconforter, mais il se convainc de ne pas le faire, il ne se pense pas capable d'aider.
Et enfin, il y a ce toit. Le vide qui l'appelle de plus en plus fort, la tristesse qui l'enlace et les regrets soufflés à son égard. Elle ne veut pas mourir, elle veut vivre, mais sauver ces gens auxquels elle tient est plus important que son désir à elle, alors elle tend le bras, là, vers le monde, et elle se laisse tomber. L'écharpe qu'elle porte à son cou qui frétille comme un drapeau accroché au bout d'un pique... le bruit du vent attaque ses oreilles... et elle prononce ces mots en pleurant avant la chute.
« Désolée... Je t'aimais. »
❛ 31.08.19 │07:33 a.m❜
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