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4. Çonneuse

4. Çonneuse
Mousier, Borue, Turbinard, Outre

Turbinard l'aveugle entre à cour, Outre le sourd à jardin. Tous deux hauts sur patte, avec l'interminable salopette des jardiniers. Vraies gueules de pirates. Machinalement, Turbinard tronçonne le buisson de cour. Outre, souffleur de feuilles pendu à la taille, balaye le paysage avec ses grands yeux. Il sautille de visage en visage, comme fiévreux, jusqu'à la fin de la scène 5.

Mousier – Messieurs, par pitié, nous ne sommes pas jardinables !

Turbinard – Holà ! Y'a-t-i des gens ?

Borue – Pardon, oui, de simples marcheurs victimes d'égarage.

Turbinard – Uah ! Je me présente... Il avance la tronçonneuse, puis la main gauche. Désolé. Je me présente : Arthur Binard, mais vous pouvez le dire Turbinard, j'en prends pas mouche – et v'là l'Outre.

Mousier – Loutre ?

Turbinard – Lionel Outre, mais vous pouvez l'appeler Outre, tout le monde l'appelle comme ça, pace que c'est son nom. Il est un peu dur da feuille, mais ne lui dites pas, ça pourrait le vexer.

Borue, à Outre – Enchantée.

Mousier, à Turbinard, en même temps – Enchanté.

Un temps.

Mousier, désignant Outre – Il ne parle pas ?

Turbinard – Non, il est sourd.

Un temps.

Borue – J'admire votre travail. C'est remarquable, on sent la passion, le coup de ciseau, la cerise sur le fagot.

Turbinard, qui s'est tourné dans l'intervalle, de sorte que son adresse reste toujours décalée Vraiment ?

Mousier – Oui, oui. On sent l'amour du détail : le parterre de branches écharpées...

Borue – Ces pâquerettes sans pétales ! Quelle délicate attention pour épargner les "pas du tout" au jeu du "il m'aime un peu" !

Mousier – Et la balafre sur la bûche, là-bas ! Turbinard regarde ailleurs.

Borue – Oh ! Oh !

Mousier – Comme c'est coquet !

Turbinard – Je ne mérite pas tous ces lauriers ; rien de tout cela n'aurait été possible sans ma famille, mes amis, [insérer ici le nom des sponsors du spectacle, des décoristes, costumiers, régisseurs, etc.]... et bien sûr mon fidèle Outre. Outre ? Où es-tu ?

Outre actionne son souffleur : deux cris courts et stridents, qui sonnent le couple.

Turbinard – Le voilà !

Borue – Qu'est-ce que c'est que ça ?

Turbinard – Et quoi ?

Borue – Ce cri épouvantable !

Turbinard – Oh, ça ! Ne vous en faites pas, c'est un défaut de brication, on nous l'a livré comme ça. Moi-même je trouve le bruit un peu fort, c'est la raison pour laquelle j'ai donné le souffeur à Outre, qu'en outre ça ne gêne pas.

Mousier – Bizarre, le son de ce souffleur me fait étrangement penser à un hurlement de détresse.

Turbinard – Vous trouvez ?

Mousier – Je peux ?

Turbinard – Je vous en prie.

Mousier s'empare du souffleur, le zyeute et le tâte par tous les rebords. Il presse la gâchette : rien.

Mousier – Vous êtes sûr que... ?

Turbinard – Oui, oui, il est un peu rouillé parfois.

Mousier recommence deux ou trois fois : une petite voix éraillée qui ressemble à s'y méprendre à celle de Borue implore "Au secours !", "Aidez-moi !", enfin revient le cri habituel.

Mousier – Crotte de bique. Il rend la machine, sourire incontrôlable.

Turbinard – C'est qu'il a un sacré moteur sous le capot, note engin.

Borue, que le fou rire gagne peu à peu – Mon Dieu.

Mousier riant franchement – Et moi qui croyais que... Pardonnez-moi, je... Nous avons cru qu'il s'agissait de cris de détresse... Et que vous massacriez des gens à la tronçonneuse !

Turbinard s'y met aussi. Long rire, seul Outre reste hagard.

Turbinard – Oh ! Oh ! Oh ! Outre, t'entends ça, t'entends ? Bah non !

Très long rire.

Borue – On a eu tellement peur !

Mousier – Encore un peu et je me faisais dessus !

Borue – Elle est bonne !

Turbinard – Ma foi, je suis sincèrement désolé si nous avons pu prende part à cette fligeante méprise. Nous sommes de simpes bénévoles nicipaux qui taillons, tassons, puis compostons le bois mort dans un fermentoir. Pour finir, nous vendons le terreau. Les bénéfices ont servi à acheter note çonneuse, regardez comme elle brille ! C'est comme si, nourrie par les rebuts da terre, elle avait poussé ici.

Mousier – Par le haut ?

Turbinard – Quelle question, bien sûr par le haut.

Mousier – Enfin quelqu'un pour tourner rond !

Turbinard – Oh, elle tourne, la çonneuse, pour sûr qu'elle tourne !

Mousier – Je devenais taré avec ces histoires d'hommes dans les buissons. Ils nous racontent que des conneries. Vrai ce qu'on dit : l'école buissonnière vaut pas l'école... Comment dit-on ? L'école des bancs d'école... L'école banquière ? L'école bancale ?

Borue essaie de répondre, mais s'étouffe en toussures.

Mousier – Mathilde !

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