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CHAPITRE 3 - Vise dans les jambes !

- Tu m'en veux toujours pour la lettre ? demande l'ex petite amie de Yongguk.

Cette apparition brutale de son passé dans ce contexte était complètement paradoxale. Oui paradoxale, c'était le terme. Il devait être en plein sommeil. Qu'est-ce que son passé venait embrouiller un présent déjà complètement délirant et dangereux ?

Bordel ! Ils étaient pris en otage ! Et là, son ex vient lui demander des comptes, savourer sa vengeance tardivement. Remuer le couteau dans une plaie vieille de cinq ans.

- Il te manque ?

Elle parle de son Tigger bien sûr. Yongguk serre les dents, pourtant il est au-dessus de tout ça.

Sunhee se déplace dans le bus. Elle se retrouve au deuxième rang. Il y a une place libre à côté de Zelo, juste derrière le dossier de Yongguk. L'intéressé ne peux la suivre du regard et ça ne lui plait pas. Sans prévenir, elle entoure le cou du jeune homme avec ses bras. Il se crispe. Toutefois, elle ne serre pas. C'est un geste doux, amical. Ses mains se croisent devant et sur le thorax de Yongguk. Elle met son nez dans ses cheveux, à la base de la nuque. Elle dépose un baiser dans son cou. Le jeune homme reconnaît ce calme qui précède la tempête, cette tendresse préliminaire avant la brutalité. Il craint le pire mais il encaisse en fermant les yeux.

- Répond, il te manque ? Tu dors bien la nuit sans lui ?

Difficile de choisir ce qui, entre les gestes et les paroles, le dérangent le plus. Il rouvre les yeux. Son regard contient plus de mépris que de colère. Impossible de ne pas répondre.

- Ta lettre : je l'avais complètement sortie de ma mémoire. Comme toi : oubliée aussi. Et je dors très bien la nuit.

Ce n'est pas vraiment un mensonge. Il n'y pensait plus tellement. Ce n'était qu'une peluche. Il a perdu son grand-père depuis. Il a appris à relativiser.

- Tu croyais quoi ? poursuit-il sur un ton bas. Que je n'allais jamais m'en remettre ? Des jolies peluches, j'en ai reçu tellement que je peux ouvrir un musée. J'ai reçu beaucoup de cadeaux. J'ai reçu assez de lettres d'amour pour publier une série d'ouvrages de la taille d'une encyclopédie universelle. Alors, ta petite lettre...

Tu sais où tu peux te la mettre.

Sunhee est heureuse. Peu lui importe qu'il prétende l'avoir oublié, elle ne le croit pas. Elle n'écoute même pas réellement ce qu'il dit. Elle écoute sa voix. Cette voix suave et profonde qui lui avait tellement manqué. Aucun enregistrement ne peut recréer ce qu'elle inspire dans la réalité. Pour ce qui est de la signification de ces paroles : elle sait qu'il bluff. Toujours à jouer les mâles alphas, lui qui est si sensible.

- Tu l'as remplacé alors ? Ces nouvelles peluches ont remplacées l'ancienne ?

Yongguk ne répond pas. Elle s'amuse de ce silence. Elle sait que ses paroles sont cruelles. Il tressaille. Pas à cause des mots, mais plutôt à cause des lèvres de Sunhee. Il sent qu'elles s'amusent avec le lobe de son oreille. Les doigts de la jeune femme s'amusent à glisser non loin de son cou.

- Lâche-moi !

Il aurait mieux fait de se taire. Elle fait glisser ses doigts sous son sweat, sous le col de son t-shirt. Il se crispe de plus en plus. C'est désagréable. Il souhaite qu'elle arrête et surtout il lutte pour ne pas se débattre, garder les mains sagement sur la tête.

Zelo, assis à côté de Sunhee, voit tout ce qui se passe. Ce qu'il voit le dégoute. Il ressent le malaise de Yongguk. Lorsque ce dernier répète « lâche-moi », il intervient.

- Laissez-le ! Arrêtez !

Sunhee sourit. Inutile pour elle de tourner les yeux vers le plus jeune occupant du bus. Elle sait qu'elle pourra lire trois émotions sur son visage juvénile et innocent : la peur, la colère et le dégoût. Il aura les sourcils abaissés et les yeux humides. Par curiosité, elle vérifie. La réalité est plus belle que la spéculation. Il est trop mignon : une tête de chaton mécontent et suppliant. Elle n'a pas anticipé qu'il y aurait autant de tristesse dans son expression. Il tente de l'attendrir, c'est certain.

- Bébé Zelo veut pas que je te touche, dit-elle à l'oreille de Yongguk. C'est trop mignon. Il s'inquiète pour toi. Tu devrais le rassurer et lui dire que je suis douce comme un agneau.

Le jeune homme ne peut s'empêcher de jeter un œil vers Zelo, par-dessus son épaule. Il se rend compte qu'il est forcé d'assister à cette scène. Himchan près de lui à l'air tout aussi dégouté par ce qu'il voit. Il se sent humilié.

- Alors ? Tu ne dis rien ? Tu ne veux pas mentir, c'est ça ? Des fois, il faut mentir pour rassurer les personnes qui comptent pour nous. Tu devrais leur dire que tout va bien que tu as la situation bien en main.

Sunhee fait bouger encore un peu ses doigts sur le haut de son torse, au niveau de son tatouage, mais surtout elle rencontre la chaine autour de son cou. Elle entortille ses doigts autour. Yongguk aimerait rester stoïque mais toutes ses constantes vitales se sont accélérées. Elle susurre son venin toujours plus prés, toujours plus langoureusement. Le ton est celui que l'on emploie pour prononcer des mots doux et sensuels, mais les siens ne sont ni doux ni sensuels.

- Revenons à ce pauvre Tigger que tu as oublié et remplacé. Alors si je te prends quelque-chose que tu aimes, ce n'est pas grave ? Tu le remplaces ? Tu crois que tu peux tout remplacer ?

Elle remonte la chaine pour pouvoir l'observer. Une petite chaine en or, du moins elle à la couleur de l'or. Une croix chrétienne pend au bout.

- C'est censé te protéger ?

- Lâche ! C'est à moi !

- C'est un des nombreux cadeaux qu'on t'a offerts, dis-moi ? Si ça incite Dieu à veiller sur toi, il va falloir que je te l'enlève.

- Non ! C'est à moi !

Elle tire sans ménagement et la trop fine chaine cède aussitôt. Le cou de Yongguk est nu. L'homme se sent dépouillé. C'est peut-être une superstition idiote mais il a peur de perdre cette protection. Et puis, c'est à lui.

- Rends la moi ! Intime-t-il d'une voix menaçante.

Elle s'assoit sur le siège derrière Yongguk et croise les jambes. Il ne peut plus la voir.

- Non, chéri. J'ai aucune intention de te la rendre.

Elle fait pendre la chaine devant elle à la manière d'un pendule. Elle s'amuse à regarder l'air écœuré que Zelo pose sur elle. Le jeune Jongup, de l'autre côté de l'allée centrale, a toujours la tête baissée.

- Je sais pas ce que je vais en faire, mais je ne vais pas la remettre autour de ton cou. Je te veux sans protection.

- Rends la moi !

Il parle fort. Ses yeux sont noirs de rage.

- Sunhee arrête de jouer !

La femme aux allures de mannequin redresse la tête vers son acolyte qui vient de prononcer cette phrase. Elle lui répond sèchement, sans se relever de son siège.

- Pourquoi ? numéro C. ?

Elle insiste sur ce pseudonyme ridicule.

- Si tu continues tu vas t'emporter et A. ne va pas aimer que tu abîmes les otages avant même qu'on ait envoyé la demande de rançon.

- Il est là A. ?

La voix de Sunhee a changé. Il n'y a plus rien de chantant. Elle est devenue autoritaire.

- Non, mais...

- Il est pas là, et tant qu'il est pas là, c'est moi qui commande ici. Alors tu fais comme je te dis.

- Tu sais très bien que je ne m'opposerais jamais à tes ordres. Je dis ça pour toi, pour que tu n'ais pas de problèmes.

- Ouais. T'en fais pas. J'abîme rien. C'est des préliminaires innocents.

Elle fait toujours vaciller la croix devant ses yeux. Elle décroise les jambes et se lève soudainement. Elle repasse à l'avant du bus. Elle passe devant Yongguk. Elle a enfin toute son attention. Il la fusille du regard. Elle passe devant Himchan et lui fait un clin d'œil. Le jeune homme n'a pas l'air dans ses baskets. Elle entrouvre une fenêtre, aussitôt, le vent s'engouffre à l'intérieur. Des cheveux se soulèvent dans le bus. Elle passe sa main à l'extérieur. La chaîne est suspendue au-dessus de la route qui défile.

- Non !

Elle ne voit plus que lui et son air indigné. Elle se doute que cette indignation ne sera pas suffisante pour le faire plier. Pourtant, elle tente, d'une voix faussement adorable, la tête un peu penchée sur le côté :

- Dis-moi que je t'ai manqué !

La réponse ne se fait pas attendre.

- Va te faire foutre !

Sunhee ne perd pas son sourire. Elle hausse les épaules avec une moue désolée.

- Mauvaise réponse. Oups.

Elle lâche le bijou et elle rit à pleine dents en basculant la tête en arrière.

- Perdu ! Dis-moi ? Tu le remplaceras facilement celui-ci ?

Yongguk n'a pas le temps de répondre à la provocation. Le bus s'arrête soudainement.

- Tout le monde descend.

Sunhee est forcée d'interrompre ce qu'elle a nommé ses préliminaires. Il est temps de les changer de véhicule. Hors de question de rester dans le bus connu de tous. L'endroit où le transfert a lieu, a été choisi avec précaution. Il n'y a personne pour les secourir. Des arbres bloquent la vue tout autour.

Les membres doivent se lever et descendre. Ils sont escortés de prés. Daehyun profite de ce déplacement pour se rapprocher de Youngjae qui est toujours en état de choc. Il le guide dans l'allée et essaie de le raisonner.

- Détends-toi ! Tu n'es plus en danger. Ils ne te feront aucun mal si tu fais ce qu'on te demande. Ils nous ont probablement enlevé pour l'argent. Ils ne nous feront rien et bientôt on sera libérés. Alors essaie de te calmer. Je t'en prie.

Par miracle, Youngjae réagit. Il tourne la tête et croise le regard de son ami. Il semble toujours déboussolé. Il cherche quelque-chose dans les yeux de Daehyun, de la sécurité. Alors, ce dernier se montre le plus rassurant possible.

- Oui, je suis là. Ça va aller ?

Youngjae avance lentement dans le bus. Il ne quitte plus Daehyun des yeux, il s'y cramponne. Les larmes se sont même arrêtées.

- Attention aux marches, regarde devant-toi.

Youngjae doit se résoudre à quitter Daehyun des yeux pour descendre. La connexion visuelle est rompue mais pas le contact. Daehyun garde fermement la main sur son coude. S'il le lâche, il craint que ce dernier ne se perde à nouveau. Le chauffeur, Yongguk et Himchan sont déjà descendus. Sunhee garde un œil sur eux. Le numéro C. est le suivant. Puis, c'est le tour des derniers occupants : Zelo et Jongup.

Yongguk remarque le regard que lui jette Zelo. Daehyun lui a fait le même quelques secondes plus tôt. Les plus jeunes cherchent à se rassurer et donc le regarde, lui. Même Himchan c'est collé à lui.

Yongguk comprend qu'il est le plus vieux, celui qui servira de porte-parole, de référent. Malgré la lourdeur de cette tâche, il l'accepte, une fois de plus. La responsabilité qui pèse sur les épaules d'un leader, il la connaît bien. C'est une charge lourde parfois, mais il ne l'a jamais reniée. Cet emploi de leader est plus qu'un emploi, c'est devenu une seconde nature : surveiller, veiller au grain, chaperonner, mais aussi diriger, voir recadrer. Il a endossé ce rôle naturellement. Il est né pour être hyung. Paradoxalement, sa mère ne lui a pas donné cette chance. C'est sa carrière qui lui a permis de révéler cette part de sa personnalité. En cet instant, alors que le poids de cette responsabilité devrait l'écraser, il a le reflex de les chercher les uns après les autres, pour vérifier qu'ils vont bien. C'est instinctif.

Ce qu'il découvre le préoccupe. L'état de Youngjae est inquiétant, ses genoux tremblent tellement qu'il peine à tenir debout, mais il est soutenu par Daehyun, solide face à cette épreuve, impressionnant. Yongguk connait suffisamment Himchan pour s'étonner qu'il ne soit pas déjà en train de faire une crise de panique. Il a mit du temps à réaliser ce qui lui arrive et maintenant qu'il comprend la situation dangereuse dans laquelle il se trouve, il se rapproche de Yongguk jusqu'à se coller à son épaule. Zelo semble bien encaisser la situation. Il garde la tête haute et se tient droit ce qui lui permet de dominer tout le monde. Il s'est rapproché de Daehyun et de Youngjae dés qu'il a mis un pied dehors. Yongguk trouve rassurant de constater cela. Les membres se rapprochent les uns des autres et se soutiennent. Enfin presque ! Le dernier descendu du bus reste légèrement à l'écart. Yongguk ressent immédiatement la détresse de Jongup. Elle est presqu'imperceptible. Il faut vraiment bien le connaître pour la déceler. Seul Yongguk ou Zelo, s'il était moins perturbé, peuvent remarquer un détail aussi subtil. Jongup est livide, blanc comme une page en manque d'inspiration. C'est le seul signe extérieur de son état de panique.

En réalité, depuis que les ravisseurs sont montés dans le bus, Jongup sent son cœur battre dans sa poitrine à lui faire mal. La sueur l'inonde. Sa tête lui tourne. Il observe dans toutes les directions. Il n'a rien suivit de la discussion entre Sunhee et son leader, alors qu'elle avait lieu sous ses yeux. Sa crise est vertigineuse. Il ne voit pas les autres autour de lui. Il est seul avec sa peur, inaccessible. Il arrive à comprendre qu'il se trouve à l'extérieur parce qu'il étouffait totalement à l'intérieur. Etre debout lui donne envie de courir. Le mec armé le plus proche de Jongup est occupé. Il parle avec un quatrième ravisseur qui vient de faire son apparition au volant d'une camionnette blanche. C'est dans ce véhicule que l'on compte les emmener. Jongup regarde à sa droite : l'arrière du bus. Il est à trois mètres. Et les arbres ensuite : vingt mètres. S'il atteint cette lisière, il pourra s'y faufiler, s'y cacher. Il peut tenter sa chance. S'il monte dans cette camionnette blanche, il n'aura sûrement plus d'autre occasion aussi belle.

C'est totalement désespéré que Yongguk scrute les réactions du garçon. Il le voit regarder la lisière du bois et il a peur de comprendre ce qu'il a en tête. Il est trop loin pour agir. Il veut demander à Zelo de retenir Jongup. Il ouvre la bouche pour intervenir mais c'est déjà trop tard.

Par courage ou par lâcheté, Jongup s'élance sur ses jambes. Toutes les têtes se retournent vers lui. Le ravisseur numéro C. ne met pas longtemps à réagir et se lance à sa poursuite.

- Non ! Hurle Yongguk.

Le fugueur a disparu derrière le cul du bus.

L'homme qui dialoguait avec numéro C. devant la camionnette, cri. Il n'hurle qu'une seule phrase, une horrible phrase.

- Dans les jambes !

Les secondes sont suspendues. L'horreur est à venir. On vient de permettre d'ouvrir le feu sur l'un d'entre eux. Et ils ne peuvent même plus l'apercevoir.

Une détonation vient heurter leurs tympans, une seule.

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