Vous devez connaître le proverbe qui dit 《tourner sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler》?

Eh bien, je l'apprend à mes dépens.

Heureusement, c'est arrivé après le travail. Le mardi, c'est ma grosse journée. Je dois être au travail que deux jours dans la semaine : le lundi et le mardi. Et le mardi, je finis vers 16h00 ma journée.

Ce matin-là, mes deux perchés étaient étonnament silencieux. Quoi que je m'étais réveillée en retard : mon cadran n'avait pas sonné! Du coup, je m'étais contenté de crier 《bonne journée》.

C'est en revenant le soir que j'ai réalisé ma bêtise. En plus de Tony et Perché, il y avait quelqu'un d'autre chez moi. 

Devenue une statue de sel, je découvre l'immense individu (j'étais incapable de savoir son sexe) était vêtu comme un bourreau de l'époque médiévale. La cagoule, l'habit noir dont les tâches de sang pouvait malgré tout se voir… bref, je n'ai pas besoin de vous le décrire !!
Et il se mit à me parler de sa voix ténor et effrayante :

       -Bonjour, je m'appelle Bourreau et je suis là pour vous couper la tête.

Et c'est là que je me suis mise à hurler de terreur. Bourreau venait de me présenter son outil de travail. Il avait carrément installé une guillotine dans mon salon !

Je vous l'accorde, ma première réaction était stupide : j'aurais dû me sauver en criant. Mais bon, mon instinct de survie avait dû se faire virer par toute la malchance que j'avais accumulée.

Du coup, Bourreau, qui était très grand et très fort, me saisit les deux bras. Mon instinct survie se réveilla (enfin) et je me suis mise à me débattre et gesticuler tout en hurlant à l'aide.
Comme si j'étais une simple poupée, il me positionna sur la guillotine tandis que je pleurais et hurler de terreur. Malheureusement pour moi, j'avais seulement Tony le fantôme et Perché qui n'avait pas bougé. Le bourreau chantonnait :

       -🎵Très bientôt ! Sa tête roulera ! Sans dernier mot ! Repentie, elle ne sera pas ! 🎵

Tandis que ces mots annoncaient ma mort, mon cerveau crut bon de me rappeler la légende oubliée de Perché, le héros félin ! Je sanglotais en bégayant, désespérée :

       -S'il te-te plait, Perché ! Je ferais tout ce que tu veux, mais sauve moi !! 

D'un coup, Perché s'élança et s'assit à l'endroit où ma tête était coincé par cette horrible machine. Le corps secoué par mes sanglots, rien ne se produit. Un silence s'installa avant que Bourreau dise :

       -C'est comme vous voulez, prince des chats.

Tandis que je gémissais de terreur en voyant la main de mon futur meurtrier, je fermais les yeux. J'entendis le bruit d'un loquet, un silence et le son de la porte qui s'ouvre et se referme.
Terrorisée, c'est finalement Tony qui dit :

       -Je me demande combien de fois tu vas dire cette phrase maudite avant de comprendre…

J'ouvris mes yeux lorsque Perché me réconforta d'une caresse au visage. Je remarquais enfin que je n'étais plus enfermée par la guillotine qui disparut par magie à ce constat. Tombant au sol, je pris Perché dans mes bras en le louant.

       -Promis, je ne remettrais plus jamais en doute tes compétences, Perché! Merci, merci, merci !!

Plus tard en soirée, après un bon bain pour me relaxer de cette horrible expérience, Tony m'expliqua que c'était grâce au symbole de vie et de chance que représente les chats que le mauvais sort que je m'étais imposée fut levé.

Et aussi le fait que Perché voulait sa vengeance. Mais n'étant pas rancunière, mais également et surtout parce que j'étais responsable de cette histoire, je ne me plaignais pas. Je fis tous les câlins que Perché désirait et nous avons même jouer à chat perché tous les trois.