Après avoir visionné le film 《Le Château ambulant》, voici celui que j'avais hâte d'insérer !
Bonne lecture !

J'ignore combien de temps cela avait duré. Par contre, lorsque je me connectais de nouveau à la réalité, tout le monde s'était présenté.

Et moi, je m'étais perdue dans la contemplation du jeune homme ! Comme une ado face à son premier béguin ! 
La honte !

Pourtant, il était vraiment beau garçon, sans doute à peine plus vieux que moi. Ses cheveux de jais effleuraient ses épaules tant ils étaient longs. Ils faisaient ressortir ses yeux d'un bleu comme celle des flammes à haute température. Une couleur froide qui vous réchauffe par son regard si sympathique.
Il ne portait qu'un pantalon qui pendait lâchement sur ses hanches, me laissant tout le loisir d'admirer sa musculature. Il me semblait grand et mince, mais loin d'être chétif.
J'ignorais pourquoi et comment, mais c'était la première fois qu'un garçon me faisait cet effet-là. Jamais je n'avais été aveuglée par des émotions, ou des garçons aux paroles faciles.
Lui, il y avait quelque chose.

Lorsqu'il se pencha galamment devant moi, il me fit un baisemain très romantique. Puis, sa voix s'adressa à moi, me révélant une voix douce et masculine :

       -Bonjour, jolie fleur. Je me nomme  Aiden Shatan, aussi surnommé Satan. Et vous ?

Déglutissant nerveusement, je retirais ma main en bégayant :

       -Lu-Lucy..
      -Surnom de celle qui apporte la lumière. Cela vous va à ravir.

Je rougis en détournant la tête, me redressant toute seule. Aiden m'avait bien proposé de m'aider, mais j'avais encore besoin de mes neurones ! De plus, j'entendais clairement Tony et Perché me narguer à voix basse sur mon comportement.

       - On dirait que c'est le coup de foudre…, fit remarquer le fantôme avec tendresse.
       -Ah… Peut-être son premier béguin ?

Je les fusillais du regard, rouge de colère envers eux. Comment osaient-ils se moquer de moi ?!

Puis, je regardais à nouveau Aiden qui nous observait, amusé. Lorsqu'il remarqua mon regard sur lui, je demandais :

       -Pourquoi étais-tu dans cette machine ?
       -J'ai brisé le cœur de la mauvaise fille et Deus s'est vengé. Mais, vous m'avez secourue. Je vous dois une faveur.

Repensant à comment nous avions délivré le beau garçon, je me tournais vers Tony. Il fallait que je sache :

       -Comment tu as su pour vaincre le Boss ?
       - Je t'avais dit que cela allait être utile, se contentait-il de me répondre. La loupe me permettait de le voir : en fait, c'était une sorte de lunette. Et le miroir, c'était pour t'indiquer où frapper.

J'opinais de la tête, rejouant la scène dans ma tête. Or, me prenant par surprise, Aiden venait de me saisir les mains pour me faire tournoyer. Désarçonnée par ce pas de danse, je couinais avant de tomber contre son torse.
Son torse nu.

Je poussais un gémissement avant d'imposer une distance de sécurité entre moi et le beau jeune homme.

      -Stop ! 

Ce dernier recula les mains en l'air, me souriant doucement. Je pris le temps de me ressaisir après m'avoir sermonnée mentalement. 
Puis, je demandais en refusant de regarder son torse.

      - Bon, Aiden : peux-tu nous faire sortir du jeu ?
       - Bien sûre.

Il claqua des doigts. L'instant suivant, je trébuchais dans mon salon. Tombant à genoux, je faillis pleurer de joie en retrouvant le monde normal.

       - On est à la maison ! Youpie !

Je sautillais sur moi-même avant d'entendre mon portable sonner. Curieuse, je le saisis avant de lâcher un cri d'effroi.
J'entendis les garçons s'agiter derrière moi.
Répondant à leurs questions, je m'égosillais :

       - C'est le dernier jour de mes vacances ! On est restés 5 jours dans le jeu !

Je me laissais tomber sur mes genoux, anéantie par cette découverte. Je me couvris le visage avec les mains, maudissant cette vieille bique de sorcière pourrie. C'était de sa faute tout ça !

Ce fut une main brûlante sur mon dos qui me sortit de ma petite dépression nerveuse.
Redressant la tête, je retrouvais le visage magnifique d'Aiden. Ses prunelles d'un bleu saisissant me regardaient jusqu'au tréfonds de l'âme.

Je sentis mon visage brûlé sous ce regard. Et je perdis connaissance, mes pauvres nerfs surmenés par les derniers événements.