Chapitre 2: La promesse
Pdv Nick:
Ça avait été très difficile de me contenir lors de la poursuite dans le labyrinthe. J'avais eu une terrible envie de frapper cet enfoiré de Raoul. Il avait été trop près de Judy dans la salle d'interrogatoire et il l'avait blessé dans le labyrinthe. Je m'étais retenu de tout envoyer valdinguer pour m'enfuir et sauver Judy mais si je l'avais fait, je pense qu'on serait sans doute morts. Seulement je m'en voulais. J'aurais du faire quelque chose. Durant tout le trajet jusqu'à l'hôpital, je n'avais pas dit un seul mot. Le lieutenant qui m'accompagnait m'avait gentiment rassuré sur le fait que j'avais bien suivi le plan de l'opération. J'avais bien failli lui hurler dessus pour lui dire ce que je pensais réellement mais j'étais trop fatigué pour ça. En plus de ça, ça n'aurait servi à rien. Le plus important c'était Judy. Elle était inquiète, elle était venue pour me sauver et maintenant elle était sur ce lit d'hôpital, totalement endormie. Pour ma part, je la veillais tous les jours depuis une semaine. Les médecins disaient que sa blessure au dos était vraiment très grave et que le temps de cicatrisation pouvait être long. Alors, pour éviter qu'elle ne souffre trop, ils l'avaient plongée dans un coma artificiel.
C'est vrai que ce n'était pas plus mal. Je ne sais pas si j'aurais pu supporter le fait de la voir souffrir. Je me sentais déjà assez mal comme ça...La culpabilité me rongeait. Je m'en voulais d'avoir montrer à Judy à quel point je pouvais être dangereux, au point de la blessée. J'avais beau me dire qu'elle avait évité tous mes coups et que cela n'avait été qu'un accident, je n'arrivais pas à me raisonner. C'était moi le coupable un point c'est tout et j'espérais que Judy me pardonnerais. C'était ma deuxième peur derrière celle que Judy ne se réveille pas. Normalement il n'y avait rien à craindre d'après les médecins mais dans l'état dans lequel j'étais, c'était dur de rester fort et ne pas céder. Je n'avais pas l'habitude de montrer mes émotions et je ne l'aurais sans doute jamais mais là je devais avouer que c'était difficile de me contenir.
C'était une véritable torture d'attendre qu'elle se réveille. Le temps passait au ralenti, et j'avais le coeur lourd. Je voulais que ça se termine.
Aujourd'hui on était le 7 mai et comme d'habitude, j'allais voir Judy. Il était environ 10h quand je passa devant Ella, une renarde infirmière âgée qui me connaissait bien et qui me saluait tous les jours. J'entra dans la chambre de Judy et déposa d'abord les fleurs qu'elle avait reçue de la part de Grizzoli.
"Tu reçois des fleurs et des cadeaux tous les jours. Je pense que tout le monde veut que tu te réveilles Carotte"
Je lui parlais souvent. Elle ne me répondait pas évidemment mais ça me faisait du bien de lui lancer deux trois remarques marrantes de temps en temps. C'est pour ça que je ne m'attendais pas à ce qui allait se passer. J'étais en train d'arranger les fleurs et ranger les paquets cadeaux correctement quand mes oreilles tressaillirent.
"Nick...?"
Je me tourna vivement vers le lit. Judy remuait. Elle essayait d'ouvrir les yeux. Je courus aussitôt chercher Ella et revint dans la chambre avec elle, un sourire béat sur le visage. J'avais l'air idiot comme ça mais tant pis. L'infirmière n'y prêta pas attention et se pencha sur Judy pour l'examiner.
"Judy ? Judy vous m'entendez ?"
La lapine ouvrit un oeil, puis deux avant de battre des cils pour s'acclimater à la lumière.
"Hmmm...oui je vous entends.."
"Comment vous vous sentez ?"
"Vaseuse..."
"C'est normal. Vous avez dormi pendant deux semaines. Vous avez mal quelque part ?"
"Non pas de douleur."
"Votre blessure au dos a cicatrisé. Il faudra par contre veiller à ne pas trop vous agitez."
"Oui.."
"Bien je vais vous laissez aux soins de votre ami. Il n'a pas arrêter de veiller sur vous pendant que vous dormiez"
"Oh non pitié, Ella tais toi"
Judy esquissa un sourire, très touchée par ce qu'elle venait d'apprendre.
"Ah bon Nick s'est inquiété pour moi ?"
Ella me fit un clin d'oeil.
"Oui, beaucoup même."
Puis elle balança sa queue en fourrure rouge sur le côté et sortit, fière d'elle.
J'étais content d'être né avec un pelage roux car au moins si je rougissais ça ne voyait pas trop. Là en tout cas c'était très pratique. Je fis mine de rien.
"Elle ment." Dis je en m'asseyant sur le bord du lit.
"Ne fais pas l'insensible. Je suis sûre que tu t'es quand même inquiété." Répondit Judy, un sourire taquin sur les lèvres.
"Peut être que oui peut être que non."
Et hop mon large sourire avait réapparut. Judy laissa échapper un petit rire. Puis son expression changea. Ses oreilles se baissèrent et elle regarda son bras. Là où il y avait trois traces de griffes. Les miennes.
Je me recroquevilla, mes oreilles se plaquèrent contre mon crâne et je ne souris plus. Qu'est ce qu'elle pensait là tout de suite ?? Elle avait peur ? Trop de questions tournaient dans ma tête en même temps, je commençais à avoir mal au crâne. Je n'osais pas parler. J'attendais avec angoisse qu'elle s'exprime.
"Nick ?"
Je relève la tête et la scrute, l'invitant à parler.
"Arrête."
Je fus surpris.
"Quoi ?...tu veux que j'arrête quoi ?"
"De t'en vouloir." Elle leva un doigt et le pointa vers moi "Et ne me dis pas que tu ne t'en veux pas, je ne te crois pas."
Cramé. J'étais cramé. Autant avouer.
"Oui tu as raison, je m'en veux."
"C'était pas ta faute. Ce coup là je l'avais pas vu venir c'était un accident et regarde..." Elle me colla son bras sous les yeux. "C'est guéri. Ça ne me fais pas mal. Ma blessure au dos c'est même pas toi qui l'a faite mais Raoul. Tu n'aurais pas eu le temps de réagir même si tu es très rapide, Raoul était à quelques mètres de moi tu n'aurais pas pu le retenir."
Sa blessure sur son avant bras était effectivement guérie. Je passa doucement mes pattes dessus en frissonnant. En fin de compte, ce n'était pas elle qui avait peur de moi. C'était moi même que je craignais. De ce que je serais capable de faire. Une larme s'échappa de la barrière de mes yeux. Je l'efface d'un revers de la main pour ne pas qu'elle le voit. Seulement je crois que c'était raté. Quelque chose m'enserra la taille quelques secondes plus tard. Judy était contre mon bras.
"Allez renard sensible, fais un câlin à Carotte ! ^^"
Je souris et secoua la tête.
"Sinon quoi ? ^^"
"Sinon je te boude."
"Pff...t'a plus 8 ans ma petite." Ricanais je.
Offusquée, elle s'enleva de ma taille et croisa les bras.
"Je suis encore capable de te bouder quand même Nick Wilde."
"J'aimerais bien voir ça mais pas aujourd'hui." J'ouvre les bras et fis un signe de tête. "Allez viens là Carotte. ;)"
Hop sitôt qu'elle entendit ces mots, la lapine se colla à moi. Ce n'était pas seulement une simple accolade, cette fois c'était un câlin d'amitié et de retrouvailles et je devais avouer que ça me faisait du bien. Ça me soulageais. Une autre larme s'échappa de mes yeux mais cette fois je ne l'effaca que lorsque Judy se retira de notre étreinte.
"Je n'imaginais pas que tu pouvais pleurer. Je pensais pas te voir comme ça un jour."
"Profite en bien, ça sera pas tous les jours XD"
"J'espère bien. Ça te va pas vraiment les larmes, ta fourrure après on dirait un plumeau à ménage 😂."
"Haha très drôle mademoiselle Hopps. En attendant occupe toi de la tienne, ça doit faire longtemps que tu ne t'es pas brosser." Riais je.
"Ouais je sais mais en même temps je dormais. Mais bon comme je suis réveillée, je vais le faire."
Judy sauta de son lit...et vacilla sur ses pattes. Je la rattrapa avant qu'elle touche le sol.
"Si tu veux mon avis tu devrais remonter dans ton lit et vite avant de faire un malaise."
"Non ça va je peux y arriver..." Elle reessaya se lever et tapa ma patte pour que je l'enlève de sa taille. Puis elle retomba à genoux. "Non tu as raison...faut que je mange quelque chose avant je pense..."
Je fis la moue.
"T'es vraiment une tête de mule toi. Allez hop je te remets dans ton lit."
Je la souleva d'un seul mouvement et la reposa sur son lit contre l'oreiller, avant de choper un paquet à mes pieds.
"Tiens c'est pour toi. Je l'ai amener ce matin. Comme je le fais tout le temps d'ailleurs."
Elle prit le sac et l'ouvrit.
"Oh cool des cookies ! Et un jus d'orange. Merci !"
Comme pour accompagner sa joie, son ventre grogna.
"Hé bien j'ai bien fais apparemment de t'amener ça XD."
Elle me regarda et sourit avant de croquer dans le premier gâteau.
"Dit moi alors. Tu es retourné au ZPD ? Quelles sont les nouvelles enquêtes ?"
"Je me doutais bien que tu allais aborder un jour cette question. Oui ça fait une semaine que j'ai repris mais honnêtement il n'y a pas de grosses enquêtes. Pour l'instant je faisais des petites patrouilles dans la ville. Concernant notre affaire, les dealeurs ont été arrêtés et les lieutenants les ont interroger. L'un d'eux a craquer et à avouer que les fourrures qu'ils recevaient venaient des faubourgs abandonnés en marge de la ville. On en sait pas plus pour le moment."
"J'espère pouvoir bientôt résoudre cette enquête. Ça me manque et puis je vais avoir besoin de bouger." Dit Judy en avalant son deuxième cookie.
"Hors de question tu va devoir attendre car apparemment tu sors que le 23 et le chef m'a annoncé qu'ils nous donnaient à tous les deux, deux semaines de congé. Il a estimé que après 4 mois de travail sans vacances, on en avait besoin. De plus tu es toujours blessée et Ella à dit que tu devais faire attention à toi autrement la plaie va se rouvrir."
Judy fit la moue. Elle était déçue ?
"Fais pas la tête Carotte. Franchement ça nous fera du bien à tous les deux. Avoue au moins, tu n'es pas un peu fatiguée ? En plus de ça, l'enquête ne pourras rien donnée vu que tous les dealeurs ne veulent plus parler. Ils sont coriaces donc Bogo à mis Grizzoli et Delgato sur le coup mais rien n'y fait."
"Oui c'est vrai je suis fatiguée...
Tu as raison. C'est pour ça que notre mission à échouée...j'étais fatiguée. Et stressée."
"On a eu trop d'émotions fortes, toi comme moi alors si jamais on ne prends pas ces vacances, on risquerait de craquer en plein milieu d'un assaut ou autre." Dis je, très sérieux.
"Je te crois. Tu as raison ça vaut mieux." Elle enfourne son dernier gâteau et sourit "Je vais pouvoir t'embêter pendant deux semaines du coup aussi ^^"
"Je suis un renard, c'est plutôt toi qui va déguster ^^"
Judy rit et je ris aussi un peu.
Ça me faisait du bien de rire. J'espérais que les vacances se passeraient aussi bien.
"Nick je voulais te demander quelque chose."
"Va y."
"Si tu devais un jour, te défendre, ne te retiens pas de peur que je sois effrayée, défends toi avec toutes tes capacitées."
Je me leva du lit et fit les cents pas dans la chambre pendant au moins 10 minutes. Judy se contentait de me regarder, inquiète.
"Nick ?.."
"Tu peux pas me demander ça ! Est ce que tu sais ce que ça fait de voir ses amis, des gens que tu connais te regarder comme si tu allais les bouffer !? Je ne veux pas voir ce regard sur toi. Ne rêve pas. Plutôt mourir que de voir ces yeux là..."
"Moi je n'ai pas peur de toi.."
"Ah oui ??! Même quand je fais ça..??!"
Je sortis aussitôt mes griffes et pris un air coléreux avec mes crocs découverts. Judy me regardait. Elle n'avait pas frémit. Pas une seule fois. Je la scruta quelques instants sans bouger. D'un seul bond, Judy sauta de son lit et s'accrocha à ma taille pour me faire un autre câlin. Je resta abasourdi.
"Je n'ai pas peur Nick."
Mes griffes rentrèrent d'un seul coup, je recouvris mes dents et toutes mes barrières lachèrent. Je me mis à pleurer et je faisais rien pour me retenir. Je me contentais de serrer Judy dans mes bras. Elle ne bougeait pas. Elle me tapotait le dos doucement pour me calmer. Au bout de plusieurs minutes je m'arrêta de pleurer et me retira de l'étreinte de Judy.
"Merci Carotte."
"De rien coéquipier !" Puis elle alla dans la salle de bain pour se brosser un peu. Je l'accompagna jusque devant le lavabo et la regardait faire.
Elle n'avait pas peur de moi mais aurait elle le même sentiment si elle me voyait, sauvage, déchiquetant un adversaire ?? Le doute restait persistant. Néanmoins je ne voulais pas qu'elle s'inquiète pour ça. Fallait quand même que j'essaye de faire des efforts. En plus de ça, ça serait mon ultime recours de me battre comme ça, avec un peu de chance, je n'aurais jamais à le faire. J'allais tenir ma promesse.
"Judy..?"
"Oui ?"
"Je te le promets."
Elle sourit dans le miroir et me fit un tcheck avant de sortir de la salle de bain pour retourner dans son lit.
Après ça, Judy et moi on parla de tout et de rien, riant et cette fois, le sourire spécial Nick Wilde comme elle l'appelait, ne quitta pas mon visage et ce même lorsque je rentra chez moi le soir. Je m'endormis avec ce même sourire.
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