20. Nulle part où aller
Judy
Le centre commercial était bondé ce mercredi midi, à seulement quelques jours de la rentrée. Le simple fait de voir des enfants courir dans les magasins aux côtés de leurs parents qui devaient désespérément cherchés leurs fournitures me rappela à quel point ma propre famille me manquait. Il y avait pourtant une si grande distance qui me séparait d'eux sans oublier mon travail en plus des nouveaux problèmes auxquels j'étais confrontés.
Ma vie n'avais d'ailleurs jamais été autant menacé depuis l'affaire Bellwether. Cependant, je souhaitais aidé Nick tout comme Finnick, à sauver la ville de la Dent Rouge. Seuls, j'étais persuadé que nous n'allions pas pouvoir y arriver.
Après avoir passé une dizaine de minute dans le magasin, je sortis dehors avec mes marchandises dans les bras. Le parking extérieur était presque entièrement remplit de voiture comme chaque mercredi. Tout semblait calme en ville malgré ce qu'il s'était produit à Raccoon City. Aux abords du centre commercial, quelques soldats effectuaient leurs rondes afin d'assurer la sécurité des civils de tout risque d'attentat depuis que l'état d'urgence avait été décrété il y a moins d'un mois. Les citoyens semblaient presque ignorer la menace qui les entouraient mais je savais qu'au fond d'eux ils étaient loin de l'être. Effectivement, nous ne pouvions ignorer la menace qui nous courait après. Certes, le risque zéro n'existe pas, mais le plus important à savoir, c'est de prendre connaissance du danger et d'agir pour soi et pour les autres. Il faut garder espoir.
...
Je me dirigeais à présent vers l'appartement de Finnick qui n'étaient qu'à deux pâtés de maison d'ici. Soudain, une déflagration assourdissante brisa le calme et la tranquillité des environs. Les personnes autour de moi se mirent alors à courir dans ma direction créant ainsi un mouvement de panique. Afin d'éviter d'être entraîner par la foule, je lâchai mes sacs de provisions et sautai sur une voiture, esquivant de justesse les grosses pattes d'un rhinocéros. Je regardais autour de moi, les patrouilles qui étaient stationnées près du centre commercial commencèrent par maîtriser la foule en panique avant de mettre les civils à l'abri. De mon côté, je tentais de voir où l'explosion avait eu lieu. De la fumée noire était visible dans le ciel, à présent, il ne me manquait plus qu'à trouver sa source.
Je me mis à sauter sur les toits des voitures tout en continuant de progresser à travers la foule qui partait en sens inverse. Lorsque j'atteignis enfin mon objectif, je me rendis compte avec effroi que notre appartement était en feu. Priant pour que mes deux compagnons qui étaient restés à l'intérieur soient sains et saufs, je courus à une vitesse folle vers le bâtiment. Je montai les escaliers quatre à quatre et arrivai dans l'étage incendié. Je m'attachai ensuite un bout de tissu autour de ma bouche et entrai dans l'appartement en évitant les flammes du mieux que je pouvais. Des impacts de balle et du sang imprégnaient les murs et le plafond, signe qu'il y avait eu une fusillade juste avant que je vienne. En face de moi, le corps d'un individu cagoulé était étalé sur le sol, je pris son pouls mais rien... il était déjà mort.
Durant quelques minutes, je fouillais désespérément dans tous les coins de l'appartement et dans les endroits où je n'avaient pas encore cherchés avant d'entendre un petit gémissement suivi d'une longue plainte venant du salon. Intriguée par ce bruit, je pénétrai dans la salle de séjour qui était l'une des pièces les plus touchées par l'explosion. Derrière le canapé qui commençait à prendre feu, je retrouvai avec soulagement Finnick. Il était recouvert de poussière de la tête au pied mais ne semblait pas porter de blessure trop grave mise à part celle qu'il s'était faite à la jambe avant-hier et quelques égratignures.
-" Carotte...", dit-il d'une voix faible.
-" Ne dis rien Finnick ! Je vais d'abord te sortir de là."
Je glissai mon bras sous son épaule et l'aidai à marcher avant de partir de cet endroit qui risquait bientôt de s'enflammer entièrement. Après avoir franchis la porte d'entrée, nous prîmes les escaliers et sortîmes de l'immeuble avant que les secours n'arrivent. J'emmenai Finnick dans un coin de la rue et le déposai contre le mur. Il toussa, rejetant toute la poussière qu'il avait dû accumuler dans ses poumons.
-" Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et où est Nick ?", lui demandai-je.
-"... On s'est fait attaqué par la Dent Rouge. Ils devaient être environ 4 ou 5 mais Nick avait réussi à abattre l'un d'eux. Ensuite, il m'a dit de rester cacher derrière le canapé puis il s'est enfui pour faire diversion. Et maintenant... Ils sont tous à ses trousses. Je... Je suis désolé... Je n'ai rien pus faire..."
-" Finnick. Ce n'est pas le moment de se lamenter, Nick a besoin de notre aide maintenant. Allons le chercher."
-" Et qu'est-ce que je peux faire avec une jambe blessée ?", me demanda-t-il d'un air impuissant.
Je comprenais ce qu'il pouvait ressentir. Moi aussi j'avais connue des moments comme celui-ci. Des moments d'impuissance. Mais il n'y avait rien à faire. Aucune solution pour Finnick ne me venait en tête. Je n'avais plus le choix. Plus j'attendais et plus je perdais du temps pour retrouver Nick. Il fallait que j'y aille.
-" Je suis désolé Finnick. Mais tu vas devoir..."
-" Attendre ? Très bien... Vas-y. Vas chercher Nick et je t'en prie... ramène-le.", m'implora-t-il.
Le ton de sa voix était remplie de regret et semblait sur le point de défaillir. Je retirais ma veste et l'en recouvrit avant de lui tourner le dos.
-" Je vais le faire. Je vais le ramener.", lui répondis-je avant de partir à la recherche de Nick.
Nick
Je sprintais du plus vite que je pouvais dans les étroites ruelles de la banlieue avec une poignée d'homme cagoulés et armés jusqu'aux dents à mes trousses. Je ne connaissais pas très bien le quartier mais je priais dans tous les cas de ne pas tomber dans un cul de sac car je ne portais aucune arme sur moi et ma blessure à l'épaule m'handicapait face à eux. C'est alors que dans un croisement, je trouvais une poubelle. Sans perdre de temps, je sautais à l'intérieur et refermais le couvercle au-dessus de ma tête avant que mes poursuivants arrivent. Rester enfermé dans le noir avec les ordures à mes côtés, ne semblait, pour ma part, pas une aussi mauvaise chose que d'être dehors malgré l'odeur. Des bruits de pas se rapprochèrent, les hommes de la Dent Rouge allait bientôt arriver au niveau de ma cachette. Je retins alors mon souffle, m'empêchant ainsi de produire un son qui pourrait attirer leur attention. Des gouttes de sueur perlaient mon front mais je résistais tant bien que mal à l'envie de souffler, je devais rester immobile comme une statue.
Les mercenaires étaient juste à côté.
-" *halètement Ha... Ha... Bon sang, il coure vite ce renard !", s'exprima l'un d'eux.
-" Mon vieux, vas falloir que tu te remettes au régime.", dit un autre, " Sinon, vous auriez vu par où est-ce qu'il est passé ?"
-" Peut-être à droite...", proposa un troisième.
-" ...ou à gauche.", continua un quatrième.
-" Je sais ! On va se séparé en deux groupes de deux comme on est quatre. Chaque groupe prendra une direction différente.", s'exclama le premier.
-" Ça marche. Franky et moi on prend à droite."
-" Ok. De toute façon, ce renard est foutu. Ces deux chemins qu'on va prendre se rejoignent en un point, ce qui fait qu'il va tourner en rond et va se retrouver coincé entre nous quatre. Et dès qu'on aura rapporté sa tête au Chef, à nous le matos ! On va l'avoir les gars. Allons-y !"
-" OUAIS !"
Lorsque les pas s'éloignèrent, je pus enfin souffler. Je n'avais jamais eu autant de chance dans ma vie. Et pour la première fois, je bénissais les poubelles. Je pense même que ce moment restera à jamais graver dans les annales. Je soulevai tout doucement le couvercle en vérifiant prudemment les alentours avant de sortir de ma cachette. Comme venait de dire l'autre imbécile, si je m'étais engagé dans l'une des deux directions, je me serais retrouvé bloquer par toute la bande. À présent que je venais d'anticiper leur piège, il ne me manquait plus qu'à rebrousser chemin et à retrouver mes amis. Comme quoi, renard malin, renard chanceux. Tandis que je faisais demi-tour, un déclic semblable à celui d'un pistolet retentit dans mon dos. Peut-être avais-je parlé un peu trop vite. Je levais les deux pattes en l'air et me retournais. C'est à cet instant qu'il apparu dans mon champs de vision. Oui... la personne qui m'avait jeté en prison, celui que j'haïssais le plus parmi toutes les personnes que je détestais. Deux mots arrivèrent dans mon esprit. JACK SAVAGE.
Le lapin au pelage gris et rayé de noir se tenaient en face de moi, le canon de son flingue braqué sur ma tête, prêt à tirer.
-" Bonjour, Nick. Je t'ai manqué ?"
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