19. Finnick, l'acolyte au grand cœur
Nick
Mercredi 31 août 2016
Appartement de Finnick
12h15
-" ...D'après un dernier bilan de la ZPD, 153 personnes sur les 1,5 millions d'habitants ont pus être sauvées de Raccoon City, maintenant ravagé par le Night Howler. Le maire de Zootopie, critiquant le gouvernement de n'avoir put empêcher que ce drame vienne frapper le pays, vient d'annoncer que si des décisions plus radicales ne seront pas prises, il en viendrait alors à faire justice lui-même. Soutenu par plusieurs parties politiques, Lionheart serait, d'après les sondages, apte à devenir candidat pour les prochaines élections qui auront lieu dans 6 mois. Il est même considéré par certains ministres, comme étant le mieux placé pour occuper la place du présid..."
J'appuyai rageusement sur le bouton power de la télécommande et l'écran s'éteignit. Judy, assise à côté de moi, posa sa patte sur mon épaule.
-" Nick, on y peut rien, maintenant."
-" Je sais... Mais voir un salaud comme lui à la tête du gouvernement... Ça, je ne peux l'accepter."
-" Moi non plus, mais je te rappelle que pour le moment, nous ne pouvons rien faire. La blessure de Finnick risque de mettre longtemps avant de guérir complètement, et même à trois, je doute que nous pourrons faire le poids face à la Dent Rouge."
Elle avait raison encore une fois... Mais que faire alors ? Nous n'allions quand même pas rester ici les bras croisés durant tout ce mois. Il fallait qu'on trouve une solution. Nous avions besoin d'aide. Peut-être même de l'aide de la police ou bien de hors-la-loi. Mais qui croirait à notre histoire, nous qui étions les seuls à être au courant de la vérité au sujet du maire lion ?
Judy se leva et prit sa veste. Elle m'annonça qu'elle allait partir faire les courses au supermarché. Une fois sortie, je m'allongeais sur le canapé et profitais de la solitude pour pouvoir réfléchir un peu plus sérieusement sur nos conditions. Seulement, je n'avais plus envie de penser à cela, lassé par tant de préoccupations. Mais parmi elles il y en avait une qui concernait Judy... Au cours de la dernière mission ou même durant toutes les autres, j'avais toujours eu peur pour elle (ce qui ne veut pas dire que je ne me suis pas inquiété pour Finnick qui fut le plus gravement blessé de nous trois avant-hier.) J'avais toujours ressenti cette crainte de la perdre un jour ou l'autre. De ne plus jamais revoir son doux sourire... Et surtout sa pensée, sa conscience, tous ces éléments qui faisait d'elle ce qu'elle était. Mais... comment une lapine aussi intelligente et courageuse peut aimer un renard aussi stupide que moi ?
J'étais perdu dans mes pensées personnelles... Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? Lui dire que je l'aime malgré ce qu'il se passe en ce moment ? Ou bien, ne rien lui dévoiler sur mes sentiments et la laisser marcher seule sur sa propre route ?
-" Nick, ça va ?", dit soudainement une voix grave à côté de moi.
Je sursautais et manquais de tomber du canapé. Je me tournai vers mon mystérieux interlocuteur pour me rendre compte que c'était Finnick. Il était en caleçon, donc je pouvais apercevoir les bandages qui entouraient sa jambe gauche. Il était appuyé sur sa batte de baseball qu'il utilisait comme béquille. Mais ce qui me dérangeait le plus, était son regard. Il me regardait droit dans les yeux, semblant fouiller à l'intérieur de ma conscience des indices qui pourraient faire trahir mes sentiments. Je lui répondis alors d'une voix la plus posé possible :
-" Ça va très bien, comme tu peux le voir, je me mets à l'aise pendant que Carotte est partie faire les cour...r... Heum..."
Zut, ma voix venait de flancher du simple fait que j'ai prononcé le surnom de Judy. Rrahhh... Stupide cerveaux !
-" Inutile de me cacher des choses, Nick. Je te connais trop bien pour que tu me mentes. Après tout, c'est moi qui t'est tout appris.", me dit-il, " Tu me laisses une place ?"
Je me décalai pour le laisser s'assoir puis il continua :
-" Aller, vas-y, dis-moi tout. C'est quoi le problème ?"
Qu'est-ce que je devrais faire, maintenant ? Finnick devait-il connaître les sentiments que j'éprouvais envers Judy ? Peut-être que je pouvais essayer de détourner sa question...
-" Je suis sûr que c'est à propos de Carotte, n'est-ce pas ?"
Mince ! Il a fallu qu'il le devine lui-même... Bon sang... Tant pis. Après tout, j'avais besoin de me libérer de ce lourd fardeau qui pesait dans ma tête. Il était temps que je me confesses. Et je savais que Finnick était la personne la mieux placé pour m'aider. Comme il l'a fait il y a plusieurs années...
-" Oui, tu as raison...", lui dis-je.
Finnick
J'étais certain que Nick allait me dire ça. Après toutes ces années passées avec lui, je le connaissais par cœur sur le bout des doigts. Car effectivement, il y avait 16 ans je crois, j'avais déjà aidé Nick, qui n'était encore qu'un petit gamin à l'époque, à résoudre un de ces plus gros problèmes. Je me souvenais encore de notre première rencontre. Je m'en rappelais comme si c'était hier...
*Flashback
16 ans plus tôt
Je marchais dans une avenue sombre, au milieu de la nuit, en route vers ma camionnette. Le froid pénétrant ma fine couche de fourrure pour venir geler mon corps. Les flocons n'étaient pourtant pas encore tombés, mais la fraîcheur de l'hiver commençait à se faire sentir dans les rues de Zootopie. Au bout d'un quart d'heure, je dus m'arrêté à cause d'un objet sur lequel mon pied avait buté. Je me baissai pour le ramassé et me rendis compte que c'était une muselière adaptée aux animaux de ma taille. J'entendis alors des petits gémissements à quelques mètres. Je me dirigeai vers la source du bruit, tenant toujours la muselière dans ma main. C'est alors qu'un petit renardeau en tenu de scout âgé de 8 ou 9 ans apparut dans mon champs de vision. Il était adossé contre un muret, la tête enfouit dans ses mains et pleurant. Était-il perdu ? Je regardais autour de moi, il n'y avait personne d'autres dans les environs qui pourraient réclamer cette enfant. Je m'approchais alors de lui et me baissais pour me mettre à son niveau.
-" Euh... Petit, tu es perdu ?", lui demandai-je.
Il leva la tête et au moment où il s'apprêtait à me répondre, il aperçut la muselière et recula brusquement, la peur se lisant dans ses yeux.
-" N... NON ! Qu'est-ce que je vous ai fais !? Pourquoi !? Non... S'il vous plaît... Arrêtez...", dit-il avant de se remettre à pleurer de plus belle.
Je fixais l'objet que je tenais dans ma main avant de comprendre ce qu'il s'était réellement passé. Des personnes avaient donc cherchées à le muselé avec ça ? Mes oreilles se baissèrent, ce gosse... Il me rappelais tellement moi, lorsque j'avais à peu près son âge. Moi aussi j'avais dû subir ce type de chose autrefois... Mais là, ça allait trop loin. Je serrais alors la muselière dans ma main et la jeta par terre avant de sortir ma batte de baseball. Je brandis mon arme au-dessus de ma tête l'abattis sur l'instrument de torture d'un mouvement sec. Après une douzaine de coups, je m'arrêtai pour reprendre mon souffle, puis constatant que la muselière était complètement cassée, je lui donnai un coup de pied afin de le dégager le plus loin possible.
Je me retournais et regardais le gamin qui me fixait d'un air ébahis. Au moins, il avait arrêté de pleurer. Je m'asseyais par terre à côté de lui et dis :
-" Ça va mieux, maintenant ?"
-" Ou... Oui... Mais, v... Vous n'étiez pas obligé d'aller aussi loin.", me dit-il timidement.
-" Oh, ça ? C'est juste que j'aime pas trop voir ce genre chose trainer dans les rues. Ça gâche le décor."
-" Q... Qui êtes-vous ?"
-" Je te répondrais si tu cesses de bégayer. Mais si tu tiens tant à le savoir, petit, je suis juste un gars qui fait simplement ce qu'il avait à faire. Tu sais, l'idée du monde et de tout le reste même après ce qu'ils viennes de te faire subir, est totalement différente de ce que tu crois. Moi aussi je suis passé par là lorsque j'avais ton âge... Et crois-moi, j'en ai bavé autant que toi. Mais sache une chose dans tous cela. Dis-toi que si les gens voient les renards comme des êtres infâmes et fourbes, alors ne leurs montrent jamais qu'ils t'ont blessés."
*Retour vers le présent
Et c'est de cette manière là que j'ai fais comprendre à Nick, la réalité de notre société. Peut-être y étais-je allé un peu trop vite ou trop loin... Mais j'étais toujours prêt à le soutenir, depuis ce jour, quelque soit le problème auquel il était confronté. Il restait pour moi, mon ami et mon partenaire. Si Nick devait me dire qu'il était amoureux de Carotte, alors j'étais prêt à lui donner tous les conseils que je pourrais lui fournir.
-" ...Je suis amoureux de Judy. Même si je sais que tu t'en ai certainement douté. Mais le problème, c'est que je ne suis toujours pas prêt à le lui dire. Ça me rend presque malade d'y penser !", lâcha-t-il.
-" Tu sais quoi, Nick ?"
-" Non."
-" Fais le. Dis lui, maintenant. Trouves la et fais lui comprendre à quel point tu l'aimes. Voilà le conseil que je peux te donner."
-" Heu... Là ? Maintenant ? Peut-être qu'on pourrait attendre..."
-" Non ! N'attends pas, justement ! Tu dois le faire tant qu'il est encore temps. Tu peux me faire confiance. Mais seulement, prends tout ce que je viens de te dire là, comme des conseils. À présent, c'est à toi de choisir. Je ne déciderai pas à ta place."
Nick baissa le regard vers ses pattes puis, après un court instant de silence, un bruit étrange provenant de la porte nous fîmes dresser les oreilles sur nos têtes. Nick fut le plus rapide à réagir. Il me prit par la hanche et me cria :
-" À COUVERT !"
Soudain, une explosion pulvérisa la porte et nous fûmes emportés par son souffle.
*Bonus : -Avant, après.
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