Zones érogènes... ?
« J'sais pas... on m'a jamais touché là... et toi... ? »
Bakugo et Kirishima étaient allongés dans le lit du rouge, face à face. Il était un peu plus de vingt-trois heures et ce soir, Eijirô avait envie d'aborder un sujet qui le turlupinait depuis le cours d'éducation sexuelle. Les zones érogènes. Ces petits endroits qui, si on les ''maltraitaient'' bien, pouvaient procurer du plaisir d'après leur prof.
Ce jour-là, il avait bugué. Tout le reste du cours le jeune homme à la cicatrice sur l'oeil s'était demandé où se trouvaient les siennes... avant de divaguer et de se poser les mêmes questions à propos de son ''bro'' aux cheveux blonds hirsutes.
« Non... le seul endroit que je connaisse qui puisse me procurer du plaisir, c'est mon zgeg, répondit Kirishima, en murmurant. »
Katsuki se mit à rougir. Pas parce que sa tête d'orties de meilleur-ami parlait de son sexe, de ça, il avait l'habitude, Eijirô n'avait aucune gêne, mais parce qu'il l'avait imaginé se tripoter un quart de seconde. Il le voyait allongé sur le dos, dans la pénombre, une jambe par-dessus sa couverture treillis, un bras plié derrière sa tête et son autre main enfouie sous son caleçon, à haleter et gémir, les joues rosies...
« Hey ! Tu m'écoutes ?! »
« Nan... ?»
Le rouge fit la moue. Puis se remit à sourire, incapable de tirer la gueule plus de deux secondes à son meilleur-ami.
« Je disais, pendant que tu rêvassais, que la prof elle a dit que les tétons étaient une zone érogène, mais perso, j'ai beau les tripoter, ça m'fait aucun effet. »
Elle avait dit ça, elle ? Bakugo ne s'en rappelait pas. En même temps, il avait à peine suivit le cours, trop occupé à s'imaginer lui aussi où se trouvaient les zones érogènes de son abruti de pote.
« P't'être que c'est... 'fin, reprit celui aux dents de requin, Kaminari il m'a dit que sur soi, ça ne fait rien, mais quand on le fait aux autres, ça peut... »
Ils en avaient de drôles de conversations ces deux-là, pensa Katsuki. C'était vachement intime, même. Le blond poussa un ''tch''. Ça lui plaisait moyen que Pikachu ait ce genre de discussion avec son Red Riot.
Puis il plissa les yeux quand il croisa le regard interrogateur d'Eijirô. Ce con lui avait encore posé une question alors qu'il réfléchissait. Rah.
« J'vais finir par me vexer, ronchonna le plus petit, j'te parle et toi tu m'écoutes pas, à quoi tu penses ?! »
« Ta gueule, qu'est-ce que tu voulais me demander ? » Rougit Bakugo en détournant le regard.
C'était pas à ''quoi'' mais à ''qui'' il pensait, d'abord, et il ne le lui dirait jamais. Eijirô ne se sentirait plus pisser s'il apprenait que ses pensées étaient toutes, ou presque, tournées vers lui et il était hors de question de lui faire ce plaisir. Ça lui apprendra à parler de sexe avec le Taser sur pattes.
« J'peux tester sur toi ? »
« Tester... quoi ? » Demanda Katsuki, perdu.
Fallait vraiment qu'il se concentre surleur conversation ou Kirishima allait se tirer, et il n'avait aucune envie qu'il s'en aille. Il était bien, là, au chaud, à quelques centimètres de son pote, où il pouvait admirer son beau visage à sa guise.
« Tes tétons, je peux les lécher ? C'est juste pour voir si Kaminari a dit de la merde ou pas. »
Et ces rougeurs, évidemment, elles étaient là par hasard, n'est-ce pas ? Bakugo esquissa un sourire en coin, moqueur. C'était purement scientifique, hein ? Cela dit, y avait pas besoin de lui lécher quoi que ce soit pour confirmer que l'autre débile disait de la merde. Dès qu'il ouvrait la bouche, rien d'intelligent n'en sortait. Mais bon... si Kirishima voulait se faire lui-même une idée, pourquoi l'en empêcher ? Katsuki préférait largement les gens qui cherchaient les réponses eux-mêmes que ceux qui se basaient sur des « on dit ».
Mais nan, c'était pas pour sentir sa langue sur sa peau qu'il acceptait !
« Si ça t'amuse, tête d'orties. » Lâcha-t-il.
L'autre acquiesça, avant de déglutir bruyamment et de sentir son cœur s'accélérer. C'était pour voir si la théorie de son copain électrique et la prof disaient vrai, c'est tout. Et comme Bakugo était là, hein, pourquoi ne pas en profiter ? C'était juste un hasard, rien de plus. Ils en parlaient et, oh, son ''bro'' se trouvait dans son lit, c'était l'occasion, quoi.
Convaincant, hein ?
Toutefois, Bakugo n'était pas dans un meilleur état. Sans pouvoir y faire quelque chose, il sentait ses membres trembler légèrement et son ventre se tordre, c'était à la fois désagréable et plaisant. Il sentait aussi sa température corporelle grimper dangereusement. Quelqu'un allait poser, non pas ses doigts, mais sa langue sur une partie de son anatomie que lui-même n'effleurait que lorsqu'il se lavait. Et ce n'était pas non plus n'importe qui, c'était Eijirô. Alors, ouais, ça luif aisait mal de l'admettre, mais ça l'angoissait autant que ça l'excitait.
Mais encore une fois, ce n'était que pour prouver que Kaminari avait dit de la merde, pas parce qu'il savaient tous les deux envie de se rapprocher, de goûter à l'autre. Non. Comme si c'était leur genre. Pff. Ils étaient studieux, ils voulaient toujours en apprendre plus, et pour être un bon héros, ils devaient connaître leur corps par cœur ! Ouais, voilà, c'était en vue de devenir des héros plus que performants !
Kirishima, le souffle lourd, souleva fébrilement le sweat-shirt de Bakugo. Il allait tellement lentement qu'on aurait dit un démineur face à une méga bombe - ce qui n'était pas vraiment loin de la réalité -. Il passa ensuite sa tête sous le vêtement.
« Tu fais quoi, là... ? »
« Bah... Je... j'explore ? »
D'accord. Lui, il aurait simplement soulever jusqu'aux clavicules son haut pour avoir un accès total à son torse... mais bon, lui, il avait toutes ses frites dans le même sachet, pas Tête d'orties. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ?
Mais sans doute s'y prenait-il comme ça parce qu'il était gêné ? Là-dessous, son visage était dissimulé entièrement, Bakugo ne pouvait donc pas le voir rougir comme une gonzesse. Et ça l'arrangeait aussi, le blond, qu'Eijirô soit planqué, parce qu'il avait les pommettes en feu, et il ne voulait pas que l'autre le voit. Ça faisait pas bonhomme, quoi.
Silencieusement, leur souffle rauque, leur palpitant faisant des claquettes dans leur cage thoracique et la sueur commençant à perler, Eijirô posa délicatement ses lèvres sur les abdos du blond qui se contractèrent immédiatement. Oui, ce n'était pas les tétons, ils étaient plus haut mais fallait y aller doucement, pour pas brusquer la petite bête apeurée et sauvage qu'était son ''bro''. Il ne voulait pas lui faire peur, il pourrait se refermer comme une moule et adieu toute possibilité de connaître le goût de sa peau légèrement dorée par le soleil.
Mais nan, il en profitait pas, roh !
Sans demander l'autorisation, dont il se foutait royalement, Kirishima encercla la taille de Bakugo qui ne broncha pas. Comprenez, il ne pouvait pas faire tout en même temps, apprécier leur proximité, les lèvres humides du rouge et gérer ses tremblements ! Eijirô continua à embrasser, ou plutôt à effleurer les abdominaux bien dessinés, remontant vers le torse bombé du garçon. Sous ses assauts timides, il sentait son ami trembloter, ou peut-être même frissonner, et bordel, ce que ça le rendait fou.
Ça lui embrouillait aussi l'esprit. Kaminari avait dit que lécher les tétons de quelqu'un provoquait du plaisir à ce dernier. Or, là, il ignorait si Bakugo allait en ressentir quand sa langue les atteindra, mais lui, il était sûr, il en ressentait. Était-ce normal ? Possible, ou pas. Néanmoins, il appréciait ces nouvelles sensations, alors il continua.
Et il finit par atteindre le Graal. La poitrine rebondie, pas autant que celui d'Ochako ou même de Momo, et heureusement parce que, berk, quoi, les meufs, se trouvait là, à deux centimètres de son nez. Pas un poil, même s'il ne voyait rien sous le vêtement, pas un bouton, rien, une peau absolument parfaite et qui sentait le mâle, et un peu l'abricot. Elle dégageait une chaleur qui lui faisait tourner la tête... qui augmentait la sienne... qui le faisait haleter, même.
Ses yeux croisèrent un téton. Seul. Là, dans son coin. Cette petite boule de chair lui criait clairement qu'elle voulait de l'attention. Et Kirishima était quelqu'un d'extrêmement gentil. Il tendit donc le cou, ouvrit la bouche, sorti sa langue, et donna sa première léchouille.
« HNN. »
Là-haut, la tête posée sur l'oreiller sur lequel Kirishima bavait tous les matins, Bakugo respirait fort, le corps tendu. Un bras plié sous son oreille, l'autre autour des épaules du rouge, il galérait à calmer le tremblement de ses jambes. Il sentait les cheveux de son crétin d'ami chatouiller ses clavicules, son souffle brûlant... est-ce qu'il était aussi angoissé et excité que lui ?
Puis, alors qu'il se demandait quelle réaction aurait Kirishima si sa cuisse glissait entre ses jambes, un frisson étrange le parcouru au moment où la langue du rouge passait sur son mamelon durcit. Était-ce du plaisir ? Il n'en savait rien, mais ce n'était pas quelque chose de désagréable en tout cas.
« Alors ? »
« R.. Recommence, j'suis pas sûr de c'que j'ressens. » Souffla le blond.
Kirishima acquiesça. Il se remit à lécher le téton de Bakugo. Toujours celui de gauche, et à chaque fois, l'explosif eut un sursaut, laissant échapper un soupir éraillé qui électrisait entièrement Red Riot. Enfin, qu'il l'excitait surtout, vu que son membre tressautait dans son caleçon.
Bien, Katsuki ne l'avait pas repoussé, ni frappé et insulté, c'était bon signe. Mais Eijirô ne savait toujours pas s'il appréciait, si c'était du plaisir qu'il ressentait. Il devait continuer, pas vrai ?
« J'tente avec l'autre... » Murmura le rouge.
Qu'est-ce que Bakugo avait chaud, son sweat-shirt était de trop, son jogging aussi, mais il ne pouvait pas les retirer. Pas maintenant. Kirishima était encore occupé, il ne pouvait pas le déranger.
Pour une fois qu'il était assidu.
« Haa... »
Les yeux du blond se fermèrent brusquement tandis que sa tête basculait vers l'avant et que sa mâchoire se serrait.
C'était quoi cette vague, là ?! Il rouvrit les yeux, choqué, essoufflé. Ça avait été violent, rapide et... il déglutit bruyamment, se mordant la lèvre inférieure. Cette sensation... il avait grave kiffé !
« J't'ai fait mal ? » S'inquiéta Red Riot l'ayant senti se crisper.
« Nan... »
« J't'ai fait du bien alors ? »
« Ouais... » Grommela, les joues rosies, Katsuki.
« Mec, j'ai besoin de savoir... ça t'a fait du bien ? » Insista l'autre, n'ayant pas entendu son camarade.
Grmbl.
« O... Ouais... ça... ça m'...m'e... putain tu m'fais chier... continue et ta gueule. » Répéta celui aux yeux écarlates, lui tapant sur la tête.
Un autre coup de langue et Bakugo se plia à nouveau en deux, ses doigts se refermant instinctivement sur l'épaule du rouge.
« Hnnn ! »
Vengeance !
« Bro, fais des phrases complètes, on dirait Kaminari après un courtcircuit. » Lâcha Eijirô, un sourire machiavélique aux lèvres.
« Putain, ta gueule, me parle pas de lui... »
« Bah répond clairement alors ! J't'ai fait du bien ou pas ?! »
Le garçon à l'alter de durcissement avait sorti sa tête de son trou, le visage aussi rouge que ses cheveux qui ne tenaient plus en piques.
''T'es putain d'mignon comme ça...'' Pensa Bakugo.
... avec ses courts sourcils froncés, ne lui donnant absolument pas un air contrarié. Ouais, il était mignon, ce con. Pas impressionnant pour un rouble, le pauvre, alors qu'il espérait vraiment que le ton employé allait obligé Bakugo à obéir.
Est-ce qu'il avait dit qu'il était mignon ?
« S'te plaît... »
Tout décoiffé, essoufflé, une drôle de lueur dans le regard. Katsuki n'arrivait pas à arborer son éternel air sévère. Il avait presque envie de gémir tant il le trouvait attirant, là...
Mais il était un Bakugo, un fier Bakugo, un homme avec des muscles, dont l'un était douloureusement tiré vers le haut en ce moment, il ne couinait pas comme une fille !
A la place, il bafouillait.
« J'ai... j'ai ai... aimé... et ça m'a... ex... exci... ça m'a.. »
Un vrai bonhomme !
« J'pige que dalle, mec. Comment tu peux être bon en cours et sur le terrain et pas savoir aligner trois mots sans te perdre ? »
« Ouais, bah toi tu sais parler mais t'es une quille en cours et sur le terrain. »
En revanche, pour être méchant, il les alignait bien ses mots !
« Bon, alors j'vais en déduire que la théorie de Kaminari est fausse, t'as rien ressenti. »
« Q... Quoi ? J'viens de te dire le contraire ! » Se retint de l'assommer le blond.
Il venait de lui parler en portugais, ouais !
« C'est pas l'impression que tu m'as donné, mec. P't'être que j'suis pas doué pour ça ? Ou que... que ça dépend de la personne qui le fait ? »
« Ou peut-être que tu devrais la fermer et recommencer ? »
Kirishima se tut. Puis disparu sous le tissu, s'attaquant aussitôt au téton gauche, tandis que ses doigts s'en prenaient à celui de droite. Il voulait sa réponse, il voulait aider Bakugo à savoir s'il aimait ou pas, à comprendre ce qu'il ressentait. Et puis... son regard, il lui avait mis un de ces coups de chaud. C'était la première fois qu'il voyait Katsuki le regarder comme ça, sans son air ennuyé, mais avec... envie ? Il n'était pas sûr de ça, parce qu'il était novice, mais son instinct lui hurlait que c'était de l'envie. Une envie de le dévorer... et il n'avait pas pu le soutenir. Mais alors qu'il suçotait le téton et qu'il torturait l'autre bouton de chair de son index, il se retrouva brusquement le nez collé au torse.
« Haanngnn... putain... » Grogna-t-on plus haut.
L'explosif s'était recroquevillé, manquant d'écraser son ami entre ses bras et ses jambes en gémissant. Il était tremblant, haletant, en sueur. Là, oui, là c'était plus que clair, ça lui avait fait du bien. Un putain de bien. Il avait senti quelque chose d'indescriptible le traverser et mourir dans son bas-ventre. Son cœur battait si fort, c'était inquiétant.
« J'vais étouffer ! »
Eijirô repoussa doucement son meilleur-ami puis sorti de sa cachette.
« Alors ? »
Le blond ne répondit pas.
« Mec... ? » L'appela Eijirô en relevant la tête vers lui, inquiet.
« Je... J'crois que... que t'as confirmé la putain de théorie de... de l'autre con. » Articula difficilement le plus grand, sans croiser le regard de Red Riot.
Pourquoi il n'arrivait pas à se calmer ? Pourquoi ses jambes continuaient de trembler et son cœur de tambouriner ? Katsuki, les yeux fermés, tendu, et étrangement bien, se décrocha d'Eijirô et passa une main sous son jogging. Il grimaça. C'était tout trempé. Tout gluant. Cette saleté de Tête d'orties l'avait mis dans un sale état.
Celui qu'on surnommait GroundZero inspira profondément puis expira avant d'ouvrir les yeux. Ça n'avait été qu'un coup langue, un suçotement et une caresse sur ses tétons, et il était à bout. Bon dieu, comment était-ce possible ? Était-ce parce qu'il était puceau, que c'était nouveau pour lui, tout ça ? Parce que c'était les doigts de Kirishima ? Aurait-il ressenti la même chose si ça avait été un autre... ?
Rien que d'imaginer un autre gars que le roux le toucher... argh. Jamais ! Non, il était sûr, ça ne serait pas pareil du tout !
« C'était si bon que ça... ? » Chuchota Kirishima.
Avaient-ils conscience que leurs jambes s'étaient emmêlées ? Que la main du rouge s'était faufilée sous le pull du blond ? Que leurs entrejambes étaient à "ça" de se coller ?
Le garçon aux cheveux hirsutes acquiesça, gêné. Ça avait été plus que bon. Et il avait encore envie de ressentir ces sensations... il voulait... il voulait le voir... le voir poser ses fines lèvres sur son torse, voir sa langue jouer avec ses boutons de chair.
Katsuki serra les cuisses, et réalisa que celle d'Eijirô était coincée entre les siennes.
« Bro... souffla le plus petit, avalant bruyamment sa salive, n'arrivant plus à décoller ses yeux de ceux du blond alors qu'il ne retenait plus ses tremblements, j'ai adoré te... te lécher... »
Bordel. Fallait qu'il arrête de le regarder comme ça, avec cet air innocent alors qu'il venait presque de le faire jouir. Il allait le frapper sinon. Tch.
« Oh.... Hann... »
Soudain, le rouquin baissa la tête, ses doigts se cramponnant à l'élastique du jogging de Bakugo, une cuisse se pressant sur son érection. Volontaire ou pas ? Peu importe, ça lui avait fait du bien...
« Tête d'orties... » Susurra Katsuki.
« Q... Quoi... ? »
La cuisse continuait de se mouvoir, lentement.
« Em... Embrasse-moi. »
Sainte Marie Jésus Joseph.
Il était prêt à en découdre avec tous les vilains, le premier à se jeter sur le terrain, le dernier pour les examens de maths, toujours là pour sauver la veuve et l'orphelin, fier de montrer ses biceps, il était un mec, un mâle, un homme, tout ce qui y avait de viril. Mais là, tout de suite, il secoua la tête comme une chochotte, le front collé au torse brûlant de Katsuki.
Il voulait l'embrasser. Oh, ça, oui, il le voulait, mais il était tellement gêné que le blond le voit rougir aussi fort, grimacer de plaisir alors que sa jambe ondulait sur son érection.
« Ei... Eijirô. »
« Je.. Je peux pas là... j'suis trop embarrassé. »
« Tu te fous de ma gueule... ? »
Comment cet abruti pouvait se sentir embarrassé alors que c'est lui qui avait été léché ?! Putain, cette Tête d'orties... il voulait vraiment se faire exploser ! C'était pas le moment de le frustrer, là, il était déjà bien à bout.
« Embrasse-moi, crétin. »
Ses doigts avaient agrippé la tignasse rouge de son ami, l'obligeant à décoller son visage de son torse. Eijirô rougissait furieusement et détournait le regard, comme une fillette devant le Père Noël, c'était à la fois attendrissant et agaçant. Il était passé où le mec entreprenant ?
« Bro, je... j'ai... Aaah... P'tain mais... »
Son front était retourné se coller à son torse, tandis que Katsuki ricanait. D'accord, s'il voulait qu'il l'embrasse, peut-être devait-il éviter de l'exciter davantage, alors l'explosif éloigna sa cuisse de l'érection de son cadet.
« Si tu veux pas que je recommence, embrasse-moi, bordel. »
« T'es un enfoiré, mec... sourit malgré lui le plus petit, mais ouais, j'vais t'embrasser, j'mérite bien un baiser après t'avoir arraché un gémissement tout à l'heure. »
« D'où j'ai gémit ! » Répliqua, honteux, Bakugo, remontant sa cuisse vers l'entrejambe.
Eijirô se plia en deux.
« Haann.. »
Sa voix, devenue plus grave, fit frissonner l'explosif.
« A... arrête... »
« C'est une zone érogène ? » Lança, taquin, et excité, Katsuki.
« Aha, très drôle... mais fais pas trop le malin, j'pourrais aussi me venger. »
« Me fais pas rire, guignol, t'oses même pas m'embrasser et tu veux te venger ? »
Une drôle de tension s'élevait dans la chambre.
« T'as une grande gueule, Bakugo. »
Encore un frisson.
« Je sais et j'assume, moi. »
« J'a... J'assume aussi, moi !.... AHN. »
Cette fois, il appuya sur la cuisse de Bakugo pour qu'elle cesse de se presser sur son excitation. Il allait craquer. À chaque fois qu'il sentait une pression sur ses parties intimes, son corps était pris de frissons, de bouffées de chaleur... mais son camarade força.
« Ba... Bakugo... » Gémit Red Riot.
Il appuyait mais sans grande conviction, hein. Et bordel, il mourrait de chaud ! Pourquoi avait-il enfilé un t-shirt et un jogging, lui, aussi ! Un débardeur et un short auraient été amplement suffisant. En plus, le soir, quand il portait un bas de survêtement, c'était sans boxer ! Il n'y avait qu'un bout de tissu qui le séparait de la peau de Bakugo. Un millimètre de matière, seulement !
C'est pour ça qu'il devenait fou. Parce qu'il n'y avait pratiquement rien pour le protéger, il avait l'impression d'être la peau à même sur la cuisse, et ça décuplait le plaisir que les pressions lui procuraient.
« Embrasse-moi ou j'te jure que tu vas jouir. »
« Nan.. Nan, dis pas ça... »
Pas des mots comme ça, pas en soufflant, pas si près de lui, pas quand il avait faufilé sa main sous son t-shirt. Eijirô tremblait fort. Jamais il n'avait été aussi excité de toute sa vie. Enfin, pas de cette façon, quoi.
« Embrasse-moi, putain. »
Et voilà, il déraillait. C'en était trop. Cette foutue voix grave. Cette intonation menaçante qui le rendait pourtant si sexy. Kirishima attrapa la cuisse du blond, le faisant sursauter, et colla son attirail dessus. Il se mit ensuite à onduler, laissant échapper des soupirs rauques mêlés à quelques gémissements. Puis, il la relâcha d'une main pour glisser cette dernière dans la nuque de Bakugo qui, pris au dépourvu ne put réagir, et se retrouva la bouche collée à celle du rouge.
Sans tarder, la langue de l'adolescent à la cicatrice se faufila dans la cavité buccale de son camarade, s'attaquant aussitôt à sa jumelle. Pour un premier baiser, Eijiro aurait préféré que ce soit plus romantique, plus sensuel. Mais là, il l'avait tellement chauffé qu'il voulait juste lui dévorer les amygdales.
Bakugo senti ses joues rougir. Il ne s'attendait pas à ce que Kirishima l'embrasse de cette façon, et encore moins qu'il se frotte de la sorte à sa cuisse. On aurait dit un chien en chaleur ! Mais ça n'était pas pour autant déplaisant, hein. D'ailleurs, lui aussi voulait savoir ce que ça faisait de se frotter à une cuisse.
« Mnggnnhh.. »
La bouche ouverte, sa langue se chamaillant à celle d'Eijirô, leurs souffles se mélangeant, il tira le corps de son camarade afin de pouvoir lui aussi coller ses parties intimes sur sa jambe.
Et aussitôt, une vague de plaisir le traversa.
« Bak... Bakugo... »
A moitié vautré sur le blond, Kirishima sentait sa tête tourner. Trop de sensations, trop de frissons, trop de chaleur, ses vêtements étaient trempés par sa sueur, son souffle était douloureux, il respirait mal, et en même temps, son ''bro'', les mains agrippées à ses hanches, se pressait sans gêne, mimant inconsciemment l'acte sexuel. Il était dans une autre dimension, une dimension qui lui procurait un putain de plaisir qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. De son côté, Katsuki n'en menait pas large non plus. Haletant comme s'il avait couru un sprint de quinze kilomètres, il sentait l'orgasme se pointer au fur et à mesure que la langue d'Eijirô essayait d'avoir le dessus sur la sienne. Il adorait être ainsi dominé... mais bien sûr, ça, il ne le lui dirait jamais.
« Eijirô, l'appela-t-il, sur moi... mets-toi sur moi... »
Vite. Ça venait. Bakugo continuait de se mouvoir contre lui, ses ongles presque enfoncés dans la peau des hanches du rouge.
Kirishima s'exécuta, une boule d'angoisse dans le ventre. Il se retrouvait désormais assis sur le bassin de Bakugo et... wow. Alors, c'était cette vue que l'on avait quand on faisait l'amour ? Il allait avoir un avant goût idée de ce que sa première fois aller donner... parce qu'il le savait, maintenant, il la voulait avec Katsuki.
Bordel. Bakugo ne s'était pas imaginé à quel point sentir les fesses d'Ejirô sur son membre durcit était extrêmement excitant. Et c'en était de même pour le rouge. Sentir cette bosse sous lui... il avait ressenti une décharge de plaisir si violente qu'il avait échappé un juron très coloré.
A califourchon sur Katsuki, essoufflé et la peau reluisante de transpiration, grimaçant tout de même à cause de son t-shirt collé à son dos, et de ses cheveux lui brouillant la vue, Kirishima, comme possédé, baissa l'élastique de son jogging et en fit de même avec celui de l'explosif qui le regardait la bouche entrouverte et les lèvres gonflées.
« J'vais jouir si... »
« J'suis à bout, mec... »
Ils avaient chuchoté. Se regardant droit dans les yeux, noyés dans le désir de l'autre. Eijirô referma sa paume sur leurs deux extrémités.
Katsuki rejeta la tête vers l'arrière, dans l'oreiller, son corps se cambrant, se cramponnant aux draps sous lui. Putain de merde. C'était la première fois qu'il sentait une autre main que la sienne sur son membre, et...
« Aah...Gnngh... T'a... Eijirô, t'arrête pas. » Laissa-t-il échapper, incapable de penser correctement.
Il ondulait, fort et vite, le lit grinçant à chaque fois que ses fesses se soulevaient et retombaient sur le matelas pour plus de sensations.
C'était proche.
Kirishima, légèrement penché, les masturbant tous les deux, plaqua une main sur son visage. Planqué derrière ses doigts, il admirait son camarade agiter la tête, froncer les sourcils vers le haut, la mâchoire serrée avec un filet de salive s'écoulant de son menton, ses cheveux blonds collés à ses tempes et son front. Son haut relevé jusqu'au-dessus de ses tétons qu'il avait tendrement maltraité une demi-heure plus tôt.
Katsuki Bakugo lui offrait le plus érotique des spectacles...
Et cela suffit à lui faire atteindre l'orgasme.
Il se pencha complètement, coinça le menton du blond entre ses doigts et embrassa fougueusement celui qu'il n'arrivait plus à considérer comme son meilleur-ami. Son corps fut alors pris de violents soubresauts tandis qu'il se répandait dans sa paume.
« MMNNGNNNH. »
L'explosif, au même moment, agrippa la tignasse défaite du rouge, et à son tour, se cambra, baptisant la main de sa Tête d'orties. Et peut-être un peu son t-shirt.
« Mppfffhh.. »
[...]
Cela faisait cinq longues minutes qu'ils avaient joui. Kirishima était toujours assis sur le bas-ventre du blond, essayant de récupérer un rythme cardiaque et un souffle réguliers. Les avant-bras posés de part et d'autre de la tête de l'explosif, son visage à quelques centimètres du sien, il le regardait... tendrement ? Amoureusement ? En tout cas, plus comme avant.
« J'ai jamais eu aussi chaud de toute ma vie. » Murmura-t-il, la gorge sèche.
« Tête d'orties... »
« Hm ? »
Bakugo avait les bras relevés dont les mains étaient accrochées à son oreiller. Il était aussi essoufflé que lui, mais arborait un air à la fois fatigué et détendu, bien loin de l'air énervé qu'il avait tous les matins. Ses yeux écarlates parcouraient le visage rougit de son cadet, suivant quelques gouttes de sueur glisser le long de ses joues. Ses cheveux longs qui retombaient sur ses pommettes adoucissaient ses traits. Avec cette coiffure, qui pouvait croire que ce garçon se surnommait Red Riot, qu'il avait un alter de durcissement et qu'il était prêt à tout péter pour aider ses amis. Il avait tellement l'air inoffensif et... il soupira. Sa main se détacha de l'oreiller et se posa sur sa joue.
« Sors avec moi. »
« J'te donnerai ma réponse demain. » Sourit le garçon à la peau dure.
« Quoi.. ? »
« Bah ouais, t'as fait le malin tout à l'heure, maintenant j'me venge. J'te dirais si oui ou non je veux sortir avec toi. » Répondit le plus petit en se retenant de rire, activant déjà son alter.
« Espèce d'enfoiré, rugit Bakugo, sa paume crépitant, tu me donnes la réponse maintenant ! »
Il l'attrapa ensuite par la taille et le fit basculer sur le matelas, se retrouvant au-dessus de lui, un sourire carnassier aux lèvres.
« Fais gaffe, lui susurra le rouge, lui rendant son sourire, j'suis en pleine fleur de l'âge, j'pourrais encore te faire gémir et gigoter comme un ver... »
« Grande gueule... » Lâcha Katsuki, tout bas, avant de se pencher sur ses lèvres.
« ... j'accepte.. » Murmura ensuite Red Riot, frissonnant alors que Bakugo l'embrassait avec douceur.
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