Yuma est du genre fermé du haut de ses 1m90. C'est à peine s'il te prête attention.

Aussi c'est un étrange spectacle que de le voir chaque matin devant un miroir, en train d'attacher ses longs cheveux châtains.

Aujourd'hui, en secret, tu le regardes toujours faire depuis l'embrasure de la porte du salon, te demandant sans cesse l'effet que cela te ferait de les lui attacher. Les mèches sauvages seraient elles douces et soyeuses, ou bien rêches et rebelles ?

Ce qui te fait rire cependant, c'est que chaque matin Yuma peste avec son élastique entre les dents, n'arrivant pas à regrouper toutes les mèches d'un coup.

Ce dernier tourne alors son regard vers ta silhouette menue et minuscule par rapport a lui. Ce regard semble un brin vexé d'être moqué, bien qu'une légère rougeur s'empare de ses pommettes.

Tu lui souris timidement en retour, puis fais quelques pas pour te retrouver devant lui. Tu lèves le bras pour prendre l'élastique d'entre les crocs du vampire. Dangereux que d'avancer la main vers celui qui te mangerait bien au dîner.

Pourtant il n'en fit rien, ses sourcils légèrement froncés de ne pas comprendre ce qui te prenait tout d'un coup. Cela te fait sourire, un sourire tendre qui le paralysait presque.

Yuma : "Qu'est-ce que tu trafiques metsubuta ? "

Metsubuta, littéralement petit cochon en japonais. Tu soupires légèrement a ces mots, bien sûr que tu n'étais qu'un animal pour lui... Mais l'espoir est un drôle d'ami parfois.

Toi : "Rien..."

Tu repars, oubliant de rendre l'élastique à son propriétaire, te sentant bête d'avoir cru pouvoir lui proposer de rattacher ses cheveux. Soudain, une main saisit ton bras, te ramenant sans effort en arrière, jusque sur les genoux d'un certain Yuma.

Complètement prise au dépourvu, tu restes figée sur ses genoux et laisses le vampire récupérer son bien. C'est étonnée que tu sens ses grandes mains prendre tes mèches et les attirer en arrière. Puis tu le sens faire des torsades avec, les mêler dans un sens puis dans l'autre. Il te coiffe. Voilà.

Au bout de 5 minutes il te relâche, te poussant devant lui pour te faire lever, et part sans autre forme de procès. Tu n'oses abuser de sa patience étrange et portes plutôt la mains à tes cheveux. Un chignon. Avec son élastique.

Tu te mets devants un miroir, c'est un peu maladroit. Pourtant une bouchée de chaleur monte jusqu'à tes joues, accompagnée d'un petit sourire idiot.

Une merveilleuse journée s'annonçait, alors même qu'il n'allait rien se passer aujourd'hui. Tu ne revois pas le vampire de toute la journée malheureusement...

Bonus :

"Mais quel idiot...! " Voilà ce que Yuma pensait de lui après avoir coiffé (t/p).

Maintenant il la voyait avec un petit sourire béat se balader partout dans le manoir, comme s'il venait de lui arriver la plus belle chose au monde.

Il n'ose même plus croiser sa route, car a chaque voit qu'il l'aperçoit au loin, il rougit bêtement. Non mais pourquoi avait-il fait une chose pareille...

Kou ne manquerait pas de se moquer de lui, l'enflure !