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"Mori est un tyran."

« Je n'en reviens pas !

Calme-toi Chuuya, ce n'était qu'une blagounette.

UNE BLAGOUNETTE ? Tu te rends compte des rumeurs que tu as créé pour ton pur plaisir ? Notre couverture pourrait sauter simplement à cause de tes bêtises !

Il ne sert à rien de s'énerver pour ça. Ce qui est fait est fait, et dans quelques mois on en rira.

J'espère que tu sais ce que tu fais Dazai. »

Chuuya s'éloigna de l'entrée en trombe, allant directement dans le salon pour retirer sa veste et abandonner son cartable au sol sans regarder le brun laissé à l'abandon sur le pas de la porte. Dazai soupira et se dirigea vers sa chambre, décidant qu'une sieste était de mise avec cette journée harassante qu'ils avaient passée.

Dès que la sonnerie annonçant la fin des cours avait retenti, les deux mafieux avaient filés à l'anglaise, préférant éviter de se sociabiliser pour le reste de la journée. Ils avaient eu leur dose, merci bien. La conversation lors du déjeuner s'était relativement bien passé si l'on omettait le passage « partenaire » mais ils devaient décider d'un plan correct pour la suite de l'année en fonction de l'expérience qu'ils avaient vécu. Maintenant qu'ils avaient eu les informations du terrain, ils devaient se préparer en conséquence. Leurs histoires devaient être parfaites.

Allongé sur le lit, il s'apprêtait à piquer le meilleur roupillon de l'année quand un bruit contre la porte l'obligea à sortir du lit. Maugréant, il ouvrit son œil et trouva Chuuya au pas de sa porte, clairement frustré lui aussi.

« Tu devrais aller voir le bureau, on nous a laissé un cadeau. »

Ces paroles de disaient rien qui vaille mais Dazai haussa quand même les épaules et fit comme le nain le conseillait, même s'il n'en avait clairement pas envie. Ouvrant la porte en chêne sombre, il tomba sur la pièce parfaitement rangée, comme ils l'avaient laissé, si ce n'était qu'une pile plutôt grande était posée en plein milieu du bureau qui trônait devant la baie vitrée teintée donnant sur Tokyo.

Dazai poussa un gémissement à faire fondre le cœur de n'importe quelle personne qui ne le connaissait pas et posa un regard larmoyant sur le rouquin à ses côtés qui n'avait pas l'air d'être heureux non plus.

« Mori est un tyran.

C'est le parrain de la mafia. Répondit le rouquin avec un ton qui signifiait qu'il avait l'habitude des gémissements enfantins de son partenaire. Ils sont tous pour toi. Remarqua-t-il en se penchant au-dessus de la pile. Tu as encore ennuyé le boss ?

Pas que je sache. Bougonna le brun en le rejoignant. Bon sang, que des rapports à résumer. »

Il feuilleta rapidement le reste des papiers et les tria entre les plus urgents à rendre et ceux qui pouvaient attendre quelques jours. Il connaissait Mori aussi bien que ses tendances suicidaires, il savait parfaitement quels étaient les priorités du boss. Il finit par faire trois tas : un qu'il devait faire en urgence, un qui pouvait patienter et un autre qui servait plus de lecture pour leur mission qu'autre chose. Il lu en diagonale un rapport concernant la montée en puissance d'une mafia urbaine qui cherchait à prendre contact avec celle de Yokohama. Dazai haussa un sourcil : d'après les rapports, ils semblaient plutôt persistants. Chuuya et lui devaient se préparer à les voir dans le coin : ils avaient beau protéger leurs identités en tant que jumeaux de l'ombre, ils savaient parfaitement que le, non, les gouvernements avaient quelques dossiers d'un certain poids sur eux.

« Ça te va des nouilles pour ce soir ? De toute façon on a rien d'autre, il va falloir faire les courses. »

La voix encore précaire de la limace le fit sortir du bureau. Il le trouva dans la cuisine, penché vers les placards, cherchant quelque chose pour accompagner les nouilles industrielles qui trônaient fièrement sur l'îlot de la cuisine. Dazai n'avait clairement pas faim, le repas qu'il avait eu pendant le déjeuner était bien suffisant pour une journée de son point de vue. Le regard acéré que le rouquin lui adressa l'empêcha cependant de se plaindre, son partenaire ne prendrait pas un non comme réponse. Cela faisait des mois que Chuuya se débattait avec les habitudes nutritives malsaines du démon de la mafia.

La première fois qu'il l'avait vu sans ses vêtements lors d'une mission, il n'avait rien dit, mais il en avait assez vu pour qu'il décide qu'il devait s'occuper de son irresponsable autre moitié. Dazai n'était pas rachitique, mais il n'avait pas tellement de peau sur les os non plus. La plupart de ses bandages et vêtements lui permettait d'avoir l'air normal : dégingandé mais normal. Depuis cette mission, la limace s'était donnée comme mission de remplumer le maquereau à coup de repas trois fois par jour quand il était là pour le surveiller.

Le repas se déroula tranquillement, ils étaient tous les deux trop groggy de la journée pour pouvoir tenir une conversation décente. Et ils savaient parfaitement comme elle allait terminer. Dans un concert de grands cris dramatiques. Amusant au début mais lassant à force, au goût de Dazai. Son palais n'était cependant pas assez délicat pour détecter les subtiles senteurs des poireaux cachés dans sa préparation de nouille.

Ils décidèrent d'un commun accord de se coucher tôt ce soir pour se lever tôt le lendemain matin. Ils restaient des oiseaux de nuit malgré leur nouvelle vie à la lumière du soleil. Les transactions se faisaient de nuit, les conversations d'accords entre la mafia et ses consultants s'organisaient autour de dîner dans des restaurants traditionnels ou modernes. Parfois les règlements de compte se faisaient de jour mais cela ne les empêchaient pas de travailler quand même toute la nuit. Yokohama était de toute façon plus belle quand son paysage était nocturne.

Dazai regarda son lit avec prudence. Il était épuisé il y a à peine une heure mais son envie de dormir avait disparue avec l'apparition des papiers de Mori. Le parrain qui lui envoyait du travail complémentaire à la mission n'était pas une bonne nouvelle. Ni pour la mafia ni pour le duo. Cela voulait dire que la paix relative que le médecin avait créée commençait déjà à s'effriter. Ils s'attendaient à des dissensions même après l'affaire Rimbaud, mais ils avaient prévu qu'elles apparaissent plus tard. Soupirant, le brun ne prit même pas la peine de se changer et se coucha sur le lit, sur les couvertures. Il régla son réveil à trois heures du matin et attendit le sommeil qui le prit plus rapidement qu'il ne l'aurait cru.








Il s'approcha avec prudence, lorgnant le doux mouvement de la poitrine qui s'abaissait. Il se pencha lentement au-dessus de l'autre, observant son visage profondément serein. Ce n'était que quand il dormait que Chuuya était paisible. Très peu de cauchemars le hantait, sûrement pas à cause de son passé dans les gangs. Il avait beau ressembler à une fine fleur fragile, c'était un véritable mafieux au sang froid et au mental déviant aux yeux de la loi. Une véritable poigne de fer dans un gant de velours, à l'image de sa préceptrice. Ou, comme le pensait souvent Dazai en voyant son teint porcelaine, une poupée Chucky.

Avec précaution, le brun sortit une bouteille d'eau et la déboucha soigneusement. Il avala une rasade et, les yeux plissés de concentration, il pencha la bouteille en plastique au-dessus de la chevelure rousse. Il visait plus particulièrement l'oreille de son partenaire. Dès que la première goutte toucha la peau soyeuse, Chuuya se releva brusquement, frappant par inadvertance la main de Dazai et se mouilla encore plus par la même occasion. Les yeux plein de sommeil et furieux, il s'ébroua tel un chien, secouant sa crinière de feu dans tous les sens et mouilla le brun par la même occasion.

« Putain Dazai ! Il hurla, frissonnant à cause de l'eau froide.

Bonjour à toi aussi, Chuuya~. Répondit le brun avec un sourire innocent, la bouteille toujours à la main. Il est temps de se lever, le travail ne va pas se faire tout seul. »

Balançant son poing plus par habitude que par réelle envie, le rouquin dégagea le brun de son espace d'intimité en grommelant, toujours groggy de sommeil.

Avec une si mauvaise hygiène de vie, il ne grandira jamais. Songea Dazai alors que la porte de la chambre se refermait derrière lui. Fredonnant sa chanson préférée, il rentra dans la salle de travail cachée et prit le premier dossier posé sur le bureau. Il l'éplucha rapidement et un sourire malsain orna son visage. Il semblerait que la mafia portuaire de Yokohama ne soit pas la seule mafia résistante dans ce nouveau monde. Et Overhaul semblait avoir une cargaison de produits tout à fait intéressants, en particulier ces seringues anti-alters. Le sérum avait été mis au point récemment et avait déjà fait ses preuves. Le boss semblait même particulièrement intéressé s'il avait mit ce dossier dans les mains de son prodige.

Le brun se lécha les lèvres, continuant de lire le dossier tandis que Chuuya le rejoignait. Il verrouilla son regard sur une ecchymose qui ornait la nuque du rouquin et datait de quelques semaines déjà. Venir à Tokyo ne serait peut-être pas une perte de temps finalement. Il fit la sourde oreille aux grognements agacés du rouquin et continua de travailler sur les rapports qui avaient été rapportés la veille. Mori voulait vraiment sa mort.

Une heure plus tard, le brun commença à trouver le temps relativement long, il chercha donc de quoi se distraire, et quoi de mieux qu'un nain à sa disposition complète ? Se léchant les lèvres, il se plaça de sorte à sembler détendu et commença à titiller la bête.

« C'est vraiment dommage que tu n'aies pas apporté les vêtements d'Ao.

Si tu voulais tant le voir, tu n'avais qu'à les prendre toi-même et me demander de les mettre.

C'est vrai ? Demanda-t-il avec des étoiles plein les yeux.

Non. Ferme-là momie ambulante. On n'avait pas besoin d'Ao ici. Les jumeaux de l'ombre sont largement suffisant.

Tu n'es vraiment pas drôle nabot. »

Voyant que sa stratégie ne fonctionnait pas, le nabot n'étant pas réceptif de si bon matin, il se tut, finissant de travailler malgré son ennui. Chuuya faisait les devoirs de Yuei pour Dazai et lui-même tandis que le brun lisait les rapports venant de Yokohama. Aucun ne voulaient travailler aussi tôt le matin, mais ils n'avaient pas le choix. Ils avaient une couverture à tenir et devaient rester dans les bonnes grâces du boss.

Dazai fit tourner sa chaise sur elle-même, croquant dans une barre de céréale chocolatée et lisait avec lassitude un énième rapport concernant la cargaison de poissons frais hebdomadaire arrivée au port il y a deux jours de cela. Les sous-fifres avaient compté du thon, du saumon, une centaine de pieuvres et seiches ainsi qu'une denrée rare : des ailerons de requins. Il fallait, bien sûr, traduire tout cela en des termes plus illégaux : la marchandise était composée d'armes à feu, des grenades, des fumigènes et un lance roquette. Croquant dans la barre, le brun signa le rapport et le posa sur la pile à sa droite. Pile qui allait mystérieusement disparaître dans la journée, un sous-fifre allant la chercher quand les deux adolescents étaient au lycée.

Soupirant, le brun s'étira, faisant craquer son dos et se laissa reposer sur le dos du fauteuil du bureau. Les rayons lunaires éclairaient son visage et l'obligea à rester éveillé, bien qu'il envisageait brièvement de sécher les cours et de rattraper les heures de sommeil qu'il avait manqué au cours des deux dernières années. Le grattement du stylo contre la feuille l'apaisa et il finit par s'assoupir, s'octroyant une sieste bien méritée.

C'est le bruit de la tasse se posant bruyamment sur le bureau qui le réveilla. Relevant brusquement la tête, il vit la silhouette floue de Chuuya face à lui, sirotant dans une tasse blanche comme neige d'où émanait une douce fumée. L'odeur appétissante du café noir moulu et d'un croissant frais acheva de le réveiller. Il engloutit la viennoiserie et avala d'une traite le café brûlant en voyant l'heure sous l'œil amusé du rouquin. Il remarqua distraitement que le café était parfaitement sucré, comme s'il l'avait fait lui-même.

« Je n'aurais jamais cru te voir te dépêcher pour aller quelque part. Le salua-t-il, habillé et parfaitement réveillé.

Nain de jardin. Répliqua Dazai en attrapant son sac de cours et en sortant de la pièce.

Maquereau. Renifla Chuuya en le suivant. »

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