L'interrogatoire
Mais qu'est-ce que ? Un nouveau chapitre apparu en moins d'un mois ? Quelle est donc que cette sorcellerie ? N'ayez pas de trop grands espoirs, c'est l'exception qui confirme la règle.
Petit chapitre concentré sur notre capitaine préféré ! J'espère que l'interrogatoire vous plaira autant qu'il m'a plu à l'écriture.
ATTENTION ! Description de meurtre fait avec sang-froid ! Âmes sensibles savent s'abstenir ! Il ne fait qu'un paragraphe, commençant à « Faisant tournoyer une dague » jusqu'à « regardant le liquide rubis s'étaler sur le sol. »
Bien sûr, vous connaissez la musique, les personnages ne m'appartiennent pas, je m'excuse d'avance pour les fautes de frappe et n'hésitez pas à commenter ! (oui, oui, je suis ouverte aux critiques constructives).
Enjoy~
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« Comment t'appelles-tu ? Demanda le policier sans attendre qu'il finisse de s'installer.
– Osamu Dazai ! Gazouilla le brun avec un grand sourire.
– Vérité. Le brun cligna de l'œil. Es-tu un héros ?
– Bien sûr que non ! Je n'ai même pas mon permis probatoire.
– Vérité. Tes bandages...
– C'est une déclaration de mode ! Le coupa Osamu en continuant de sourire.
– Mensonge. Le brun ne fit que fredonner. Je ne te demanderai pas de t'expliquer, certains mystères n'ont pas à être su. Que pourrais-je te demander d'autre ? S'interrogea l'agent d'un air joueur.
– Dites monsieur l'officier, le jeune homme attendit d'avoir son attention, ça vous dirait de faire une configuration ? Par exemple, je suis un vilain qui a tué des gens...
– C'est une idée. Le major Aborame jeta un œil à la vitre teintée qui cachait les spectateurs. Très bien, je vais agir comme si tu étais un méchant. L'atmosphère de la pièce changea brusquement, son regard maintenant dur fixant l'œil curieux. Osamu Dazai, vous êtes accusé d'avoir tué plus de vingt personnes de manière reconnue et soupçonné d'en avoir tué quarante-neuf autres. Vous êtes aussi accusé d'extorsion, de vol et de blanchiment d'argent ainsi que de trafic d'œuvres d'art d'une valeur de plusieurs millions de yens. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
– Je peux appeler mon avocat ? Essaya le capitaine de la mafia qui pouvait presque entendre son partenaire jurer comme un marin.
– Votre avocat ne vous sera d'aucune utilité ici. Votre peine serait peut-être diminuée si vous avouez vos crimes, Dazai.
– Je ne tue pas des innocents, inspecteur. Parce que je ne fais que les regarder se faire tuer, compléta mentalement le brun.
– Tu dis peut-être vrai, mais ça n'explique pas le vol, le blanchiment et l'extorsion !
– Mais je n'ai rien volé, officier. Quant au blanchiment et à l'extorsion, il est vrai que j'ai quelques connaissances sur le sujet, toutefois je ne l'ai jamais fait moi-même. Expliqua le génie avec un sourire de Cheschire. »
L'officier plissa les yeux avant de se lever calmement et de se pencher au-dessus de la table. Il siffla à l'oreille du garçon, continuant l'interrogatoire.
« Et ton petit copain de tout à l'heure ? Dazai se retint de rire. Que fais-tu avec Ao ?
– Je ne vois pas de quoi vous parlez. Murmura Osamu sur le même ton avant de laisser passer une légère grimace.
– Ne me mens pas gamin.
– Chuuya n'est pas Ao. Le rouquin lui en devait une de la taille du Japon. Il n'est rien d'autre que lui-même. Et surtout pas votre gars en fuite. »
Le major se releva doucement, surveillant attentivement l'expression du brun, cherchant quelque chose qui le trahirait. Il finit par afficher un grand sourire, spectacle pour les jeunes inconscients, mais garda son regard prédateur. Dazai espérait de tout cœur que son coup de poker avait fonctionné.
« Bien joué gamin ! Peu de gens s'en sortent aussi bien lors d'un interrogatoire ! On dirait que tu t'es préparé à ça toute ta vie. Il était surtout de l'autre côté de la table, pensa le mafioso. Tu as prouvé que tu es complètement innocent en ne disant que la vérité ! C'était un mensonge, et ils le savaient tous les deux.
– Waouh ! C'est vrai ? Merci pour cette expérience enrichissante, major Aborame !
– Et la simulation est terminé ! Le policier jeta un coup d'œil à sa montre. Et je crois que votre journée banalisée l'est aussi. »
Dazai n'aurait jamais cru qu'il était possible de pouvoir entendre à travers les murs ultra-insonorisés des salles d'interrogatoire. Cependant, les cris de déception des élèves lui prouvèrent que sa croyance était fausse. Il se releva et se dirigea vers la sortie. La main tombant sur son épaule l'empêcha de tourner la poignée. Le major était à nouveau penché par-dessus son épaule comme le serpent qu'il était.
« Je ne sais pas comment tu fais, gamin, mais on finira par trouver des preuves contre toi, Ao et l'organisation dont vous faites partie.
– De quelles preuves parlez-vous, agent Akita Aborame ? Demanda Dazai en le regardant d'un air innocent. »
Un frémissement des sourcils dévoila l'état d'esprit de son interlocuteur. Il lâcha son épaule et laissa le jeune partir devant. Le groupe se tourna d'un même ensemble quand ils virent du mouvement avant de s'incliner en cœur pour les remercier de la démonstration. Dazai rit comme s'il ne venait pas de menacer un membre des forces de l'ordre et remercia l'homme d'avoir été son partenaire. Le major rit d'un air penaud avant de saluer les enfants et de partir rejoindre son supérieur. Le brun croisa le regard curieux de son véritable partenaire.
Chuuya, heureusement, resta à l'écart. Son regard glacé et perçant jaugea ensuite le major mais, après avoir jeté un nouveau coup d'œil à Dazai, il haussa les épaules et suivit Kirishima qui l'appelait bruyamment. Quant à lui, il rejoignit ses amis et accepta les félicitations et acclamations avec un nouveau rire. Il discuta de futilités, répondit aux questions naïves en évitant avec brio les remarques pointues de Midoriya et écouta d'une oreille les critiques (inutiles) de ses camarades.
Il ne relâcha sa garde que quand le bâtiment disparu de sa vision dans le bus. Il regarda, sans voir, les rues par la fenêtre, écoutant d'une oreille distraite la conservation. Il avait besoin de faire des recherches plus approfondies pour retrouver le traître. Quelle plaie, pensa-t-il en regardant un héros courir à côté du véhicule à toute vitesse. Il le regarda disparaître au prochain embranchement. La mission devait se faire rapidement, avant qu'il ne perde la piste encore fraîche et qu'il ait le docteur Mori sur son dos. Il jeta un coup d'œil au profil pointu de son partenaire à l'aide du reflet de la fenêtre. Il fallait que le nabot soit à portée de main, mais qu'il ne traîne pas dans ses pattes pendant les prochaines heures. D'accord, il pensa, commençons par Murasa...
Quand ils arrivèrent dans la cour de l'école, une vingtaine de minutes plus tard, il avait un plan A, B et C pleinement conçus et préparait une simulation pour un futur plan D. Le seul problème qu'il avait était de maîtriser les déplacements de Chuuya pour le reste de l'après-midi. La voix paresseuse du professeur Aizawa le tira de ses pensées.
« La journée étant banalisée, vous êtes libres pour le reste de la journée. Vous pouvez utiliser les installations de l'école pour vous entraîner, rentrer chez vous ou faire vos trucs de gosses en ville. Iida.
– Oui ! Le délégué tourna la tête vers le reste de la classe pour vérifier qu'ils étaient bien attentifs. 1,2,3, saluez !
– Merci pour la journée ! S'exclama la classe en cœur tout en s'inclinant poliment. »
Le héros hocha de la tête et partit dans l'enceinte de l'école. Dazai se releva avec un air vaguement désappointé : il ne s'inclinait plus devant quelqu'un depuis bien longtemps, même Mori ne le lui demandait pas. Il pouvait sentir que Chuuya approchait aussi de sa limite : le rouquin s'était battu toute sa vie pour sa place en tant que bras droit de capitaine, combattant tous les préjugés sur son alter et prouvant à tout le monde à quel point il pouvait être létal. Seuls le Patron et Ozaki Kouyou méritaient son respect et de voir sa nuque. Ao ne comptait pas, parce qu'Ao n'était pas Chuuya et Ao s'inclinait à peine en signe d'arrogance et de supériorité qui rendait les proies très faciles à enjôler. Le tempérament sanguin du maître des arts martiaux allait exploser s'il ne se défoulait pas sur une cible qui résistait à ses coups de pieds plus de cinq minutes. Mais bien sûr ! Il se flagella mentalement.
« Osamu ! L'interpella Ochaco. On va au centre-ville avec Deku et Iida ! Tu veux nous accompagner ?
– Je peux venir aussi, crôa ?
– Bien sûr Tsuyu !
– C'est gentil de proposer, Uraraka, mais j'ai des choses à faire aujourd'hui. Une prochaine fois peut-être ?
– Ah c'est dommage, on aura l'occasion de le refaire ! Bon courage pour ton projet alors ! »
Ils se saluèrent et Dazai laissa le groupe partir explorer le quartier. Le brun vit que les élèves s'étaient regroupés en petits groupes et discutaient entre eux. Il vit Todoroki et la douce Momo repartir discuter ensemble, attendant vraisemblablement leurs chauffeurs. Il finit par se tourner vers son rouquin préféré qui restait un peu à l'écart de la conversation bien que toujours dans le cercle des Bakubros.
« Chuuya~. Il s'affala sur le dos de son partenaire à peine plus petit que lui. Tu ne voulais pas rester t'entraîner ici ? Est-ce que tu as demandé à Kirishima et Bakugou s'ils pouvaient rester avec toi ? Il laissa un sourire narquois s'étaler sur son visage en voyant les iris briller d'un air enragé. Tu sais que je ne tiens pas une minute face à tes coups de poings dévastateurs.
– C'est vrai ? T'es un vrai homme, mon frère ! Je vais prévenir Bakubro ! Le faux rouquin partit en trombe rejoindre son ami.
– Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Chuuya en articulant difficilement, ses yeux promettant une mort lente et douloureuse.
– Ne sois pas comme ça, mon doux nabot. Garde ta méfiance pour les autres. Il vit instantanément que son conseil n'a pas été accepté. J'ai juste besoin de l'appartement pour le reste de l'après-midi, j'invite une jolie fille à la maison et j'aimerais qu'elle évite de voir ta sale tête. Garde quand même ton téléphone à portée de main.
– Dans un entraînement au corps-à-corps contre ces cinglés ? C'est suicidaire.
– Je pensais que tu serais meilleur que ça, mon cher cabot.
– Connard.
– Porte-chapeau. »
Et il s'enfuit avant que le rouquin ne puisse répliquer, lui faisant gagner la bataille verbale par la même occasion vu qu'il avait le dernier mot. Il croisa Kirishima et Bakugou en route pour aller voir Nakahara et les salua brièvement. Il pouvait encore entendre les cris de Chuuya même après avoir passé le mur d'enceinte. Il commença à envoyer des SMS à quelques-uns de ses contacts, espérant que le vieux Hirotsu lui répondrait rapidement malgré son poste au sein des Black Lizards et son nouveau passe-temps en tant que professeur de cet idiot de Ryunosuke. Au moins la petite Gin montrait un talent certain en tant qu'assassin.
Il continua son chemin, les yeux toujours rivés sur l'écran de son téléphone dernière génération, évitant tout juste les passants. Il finit par se retrouver à se faire suivre par des idiots qui pensaient clairement qu'il était une proie facile. Il s'engouffra dans une ruelle sombre et attendit caché derrière une grande poubelle leur arrivée. Ils étaient bruyants, terriblement. Mais cela voulait dire qu'ils étaient faibles.
Faisant tournoyer une dague qu'il avait subtilisé à Chuuya tout à l'heure, il se releva comme un ressort et frappa comme un cobra, touchant du premier coup l'artère de son agresseur. Il retira l'arme blanche d'un coup sec, faisant basculer le corps en arrière, le sang jaillissant en quantité astronomique. Mori lui avait expliqué que le meilleur moyen de tuer efficacement, mêlant rapidité et peur, était de viser l'artère carotide. Il avait en effet raison, la giclée de sang était telle que des tâches seraient trouvées à plus de deux mètres de haut, poussé par la pression artérielle. Les deux idiots qui avaient suivi le chef de la petite troupe reculèrent sous le choc. Dazai se lécha les lèvres, regardant le liquide rubis s'étaler sur le sol.
Il leva son unique œil vers les deux survivants, un air fou sur le visage. Il n'eut même pas le temps de leur parler avant qu'ils ne s'enfuissent en criant, quémandant de l'aide comme des enfants cherchant les jupons de leurs mères. Osamu regarda le cadavre sur le sol une dernière fois avant de s'accroupir pour essuyer le sang de la lame sur le pantalon de la victime.
« Comme quoi, on est tous égaux dans la mort. Je t'envie de pouvoir te reposer. »
Entendant de l'agitation sur l'artère principale, il se releva et fit volte-face, tournant le dos à la civilisation et s'enfonçant encore plus dans les ténèbres de la ruelle. La lumière bleue de son téléphone éclaira son iris chocolat et fit briller les gouttes de sang étalées sur son visage. Il n'avait pas le temps de traiter avec les héros.
Il avait rendez-vous avec une jolie fille après tout.
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