Chapitre 9
[17h, PDV Youmi]
On arrive tous les deux dans la ville de Varla, à l'entrée précisément car il est interdit de voler au-dessus de la ville, condamnant Ayla à marcher dans la ville. On demande à un habitant la direction vers la boutique dont on nous a donné le nom, et apparemment elle n'est qu'à trois minutes de marche, vers la grande place, on remercie la personne et nous y rendons, Ayla laissant ses ailes apparentes.
Après quelques minutes, nous arrivons devant la façade de la boutique, avec écrit avec de grandes lettres le nom de cette dernière. J'entre et laisse la porte ouverte pour Ayla, qui me remercie d'un sourire, intérieurement la boutique est très bien rangée, bien qu'on voit qu'elle s'est faite grignoter par les années passées. Différents rayons en fonction des armes ou même des armures à n'en plus pouvoir compter, un toit protégé par des structures en bois donnant l'impression de grille géante. On regarde dans les moindres détails, tandis que je suis absorbé par le nombre d'armes toutes différentes, on croise même quelques clients venant acheter deux trois bricoles.
On finit par arriver au comptoir, où d'autres sont entreposées de l'autre côté. Alors qu'on cherche du regard le vendeur, un homme, grand, cheveux blancs, ses bras et son torse marqués de cicatrices, des vêtements anciens, se présente à nous.
-Que voulez-vous, les jeunes ?
J'effectue une révérence à l'attention de l'homme, Ayla fait de même. Je me redresse et regarde l'homme :
-On cherche Andren, Monsieur.
L'homme vient plaquer son poing contre sa poitrine, précisément au niveau du cœur.
-C'est moi, en chair et en os !
Au moins, on a vite trouvé notre homme. Andren se rend au niveau de son comptoir, nous demandant :
-Que voulez-vous acheter, petits ?
Je hoche négativement la tête, répondant :
-On ne vient pas acheter, c'est vous qu'on est venu voir, car on à une question pour vous.
-Oh oh. prononce-t-il d'un ton fier, du comptoir il sort un long katana vert avec quelques points dorés sur le côté tranchant de la lame, avec une seule main, ce qui fait reculer Ayla. "Il est vrai que j'ai été un grand guerrier, mais j'ai décidé de vendre des armes plutôt que de m'en servir.
Je tourne la tête vers Ayla, qui est en position comme prête à se défendre, ses yeux étant bien plus prudents.
-Votre katana... C'est une Arme Sacrée...
L'homme eut un grand rictus, puis déposa son katana derrière lui, sur un présentoir.
-En effet, elle n'est plus utilisée depuis jadis. A ses mots il s'assoit sur un tabouret, sortant une pipe qu'il alluma et tout en l'amenant à sa bouche, nous demande Que voulez-vous savoir ?
-Ce qui s'est passé lors de la finale du 11ème tournoi, où vous avez affronté YS."
Le silence vient gagner la pièce, les lèvres de l'homme qui s'abaissent pour attraper le bout de la pipe se fige, les clients ne font plus aucun bruit, je sens sur mes épaules leur regard vers nous. L'homme éloigne la pipe de sa bouche pour la poser contre le comptoir.
-Seuls ceux qui participent au tournoi viendront me demander ça... Qui vous a parlé de moi ?
-Le duo Anima, composé de Gintama et Senale.
-Gintama... Cela fait des années qu'on ne s'est pas revu, lui et moi, si vous l'avez croisé alors il est encore en vie. Soit, je vais vous raconter ce qui s'est passé...
Andren se lève et saisit son katana, quittant son comptoir pour s'avancer vers les râteliers d'armes où sont déposés plusieurs haches. L'homme vient prononcer :
-Le 11ème tournoi avait pour règle variante, une règle qui s'opposait avec la règle numéro 3... Si un seul membre du duo meurt, alors le duo est immédiatement considéré vaincu après 5 secondes, si l'autre ne parvient pas à réanimer son partenaire. C'était le troisième tournoi auquel je participais, avec une maîtrise parfaite de mon arme. Ma partenaire était une ange, comme vous jeune fille, et on avait atteint la finale, contre le duo légendaire...
-5 secondes étant le temps minimum pour un adepte de la réanimation, n'est ce pas ? Demande Ayla
-Oui. répond le vieil homme
A cet instant, Andren s'est mis à raconter son combat contre YS
[Flashback, 18 Octobre 981X]
L'arène en folie, les cris des spectateurs enjoués de ce combat, un duo sortant de nul part qui tient tête au duo légendaire, le duo qui jamais n'a dévoilé son visage. Moi, Andren, et mon amie Jibril, épuisés après ces minutes de combats intenses. Nos rivaux étaient également épuisés après avoir utilisé tant de magie...
Moi, brandissant mon katana magique de vent, je cours tel un guerrier valeureux vers le duo rival. Le Frère tente de m'arrêter, mais avec ma magie j'amplifie ma vitesse et me retrouve derrière lui, face à la Sœur, mon katana pointé vers elle. Dans un mouvement vaillant, j'effectue un coup d'estoc avec mon arme vers la Sœur, le coup étant loin libère une déferlante de vent telle une flèche transperçant la Sœur par la poitrine, un trou béant en elle. Elle tombe au sol en arrière, sous le silence surpris du public, j'ai tourné la tête vers le Frère qui est impassible, ne bougeant pas...
Ce qui se produit, même moi je n'étais pas prêt, j'aurais été mort de peur... Une puissance écrasante, une pression insoutenable et incomparable. Je tourne la tête vers le corps de la Soeur, et elle n'est plus morte, après seulement 2 secondes. Sa blessure a disparu comme si elle n'était jamais apparue, et sans que je réagisse, elle me transperce le ventre d'un coup de poing gelé. La mort m'a emporté, temporairement cela dit.
[Fin du flashback]
-Les organisateurs, les maîtres de la magie et du tournoi, qui avaient trouvé de nombreux cas de triches par le passé, ont décrété sur l'honneur qu'elle est revenue à la vie de manière légale, par le biais d'un pouvoir magique. Je n'ai pas cherché à négocier, car je n'ai aucun argument contre leur parole. Après ce jour, j'ai décidé d'arrêter les combats, et d'ouvrir cette boutique.
L'histoire d'Andren me fit un choc mental, remettant en question ma décision... Pendant que l'homme racontait son histoire, plus aucun client ne parlait. Mon amie, Ayla, dont le visage exprime un air énervé depuis que Andren a prononcé le nom de Jibril, vient s'avancer vers Andren.
-Votre amie, Jibril, vous êtes encore en contact avec elle ?
Andren hoche la tête négativement.
-J'ai bien tenté de la contacter par le passé, mais l'absence de réponse m'a fait comprendre qu'entre elle et moi s'était terminé.
Ayla place une de ses mains contre son menton, réfléchissant profondément, je viens m'avancer vers Andren :
-Vous savez, je veux voir par moi-même la force de ce duo légendaire, même si apparemment la seule année où ils auraient pu être déchus était l'année où vous étiez en finale...
L'homme tourne la tête pour me regarder d'un regard interrogateur, je laisse exprimer ma détermination d'accomplir cet objectif. Andren se rend à son comptoir, me demandant :
-Maîtrises-tu une magie ?
-Oui, celle des flammes bleues.
-Alors laisse-moi te faire cette offre.
A ses mots il sort une mallette d'un bleu pur, décoré de motifs de flammes sur les bordures. Il la présente face à moi pour l'ouvrir, plus le couvercle se levait, plus une épée bleue magnifique dont je sens la magie du feu se dégager rien qu'en la regardant m'est totalement visible.
-BriSingr est une Arme Sacrée née dans les flammes d'un chaos pur dans les terres gelées, la fusion a donné naissance à des flammes d'un bleu chaotique. Cette épée se trouvait au centre des flammes, le cœur même.
Je viens lentement approcher ma main de l'épée, mais une force inconnue, une pression de plus en plus grande se fait ressentir dans ma main. Je l'éloigne par précaution, Ayla, qui a arrêté de réfléchir, s'avance vers moi.
-Les Armes Sacrées acceptent ou non de se faire manier par la personne y prétendant, elles ont une conscience comme nous. Tu dois te montrer digne de la maîtriser...
-Les Armes Sacrées sont autorisées dans le tournoi ?
Ayla acquiesce, suivi par Andren hochant la tête. Lentement, je ferme les yeux et entoure ma main droite de flammes bleues que j'approche de l'épée. La pression de l'arme fait réagir les flammes mais je tiens bon, plus je m'y approche, plus je sens sa puissance, la force d'une Arme Sacrée. Je finis par la saisir, l'épée libérant des flammes bleues bien plus puissantes sur le contour de sa lame, d'une couleur bien plus claire. Une force immense émane du manche que je tiens, comme pour me repousser, mais je tiens le coup, pendant plusieurs secondes mon épée tremble et les flammes libèrent progressivement leur puissance.
Soudain, sans prévenir, l'arme se calme, la pression redescend et la force s'estompe. Je la retire lentement de la valise, elle est si légère. La plaçant à la verticale devant moi, je l'admire de long en large.
-Chaque Arme Sacrée à un élément en soi. Si le propriétaire prononce Arme Sacrée, Libération ! Le pouvoir de l'arme se libère, provoquant une puissance beaucoup plus forte que plusieurs pouvoirs magiques.
Ayla vient poser une main sur mon épaule, et guide son autre main vers mon arme pour la sentir, elle déclare :
-Elle t'a acceptée.
Les clients encore présents depuis notre arrivée m'applaudissent, je regarde Andren pour le questionner :
-Je vous dois combien ?
Andren eut un rire de bon cœur, ne le cachant même pas.
-Ta détermination et ton courage me plaît, jeune homme. Je te fais cadeau de l'épée si tu me promets de l'utiliser à son plein potentiel !
J'eu un sourire à mon tour, le bruit de la sonnette de la porte d'entrée pour annoncer que quelqu'un entre résonne, mais je n'y prête pas attention, sûrement quelqu'un qui est parti.
-Je vous le promets, Monsieur.
-Pathétique, tu t'es beaucoup rabaissé, vieillard.
Cette voix, pleine de jugement... Cette présence inquiétante, monstrueuse. Cette force, dominante sur tout... Je me retourne, épée en main. A l'entrée, devant nous, à une vingtaine de pas du comptoir... Le Frère.
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