Chapitre 20
[Plus tard, 11h, dans la ville d'Altago]
Plus rapidement que d'habitude, on se rend à la maison de l'aventurier Adol, l'inquiétude gagnant mon esprit alors que Ayla est guidée par la colère.
On arrive devant chez Adol, Ayla me fait descendre non sans excès et atterrit avant de frapper à la porte trois fois, mais aucune réponse ne nous parvient.
-Adol !
Tandis qu'elle attend une réponse, je me remémore comment on en est arrivé là... Oui, en effet, après le départ suite à son apparition à la plaine, on était retourné voir Jibril pour avoir plus d'informations envers le "cycle" qu'il parlait. C'est alors qu'elle nous a dit que Adol s'est fait tuer, et c'est dans la haine qu'on est parti vers ici, là où on se trouve.
Sans nouvelle, elle tape de nouveau contre la porte avec ardeur, je peux voir ses yeux blancs montrer une sérieuse inquiétude et un départ de tristesse. Ne voulant pas rester comme un touriste, je m'avance vers elle et l'éloigne de la porte, pour me placer devant cette dernière.
-Si la manière pacifique ne marche pas...
J'entoure mon poing droit de flammes bleues, puis dans un élan je l'envoie rencontrer la porte verrouillée de la demeure de l'aventurier. Le contact provoque un bruit sourd, puis la porte se décroche directement de son cadre, projeté vers l'intérieur. J'enlève les flammes de ma main et la secoue pour apaiser la légère douleur que j'ai sentie.
-Navré, A...
L'information transmise de ce qu'a vu à mes yeux vers mon cerveau m'ont fait couper mes mots. Au beau milieu du salon, couché, le corps bleutée de glace, le teint pâle, le visage contre le sol...
-Adol !
On court tous les deux vers le corps d'Adol, j'essaye de ne pas montrer mon dégoût en voyant cette scène, ce qui n'est pas le cas d'Ayla laissant sa tristesse s'exprimer.
Prenant le courage que j'ai, je le retourne pour voir son visage... Tout comme son corps, il est gelé, la peau d'un blanc signifiant qu'il n'est plus de ce monde, mais ce qui me surprend est que froid sur son corps... C'est clairement de la magie de glace, Ayla amène sa main au-dessus d'Adol et libère une leur pure de cette même main.
-On ne peut plus rien pour lui, il est mort depuis hier... On a gelé son coeur...
L'entendre prononcer la cause de sa mort me surprend, venant questionner :
-C'est possible de geler un cœur ?
Ayla bouge positivement et tristement la tête, alors qu'elle continue d'illuminer le corps.
-La magie est bien trop universelle pour ne pas pouvoir faire ça, mais cela requiert une connaissance bien plus grande que les elfes, et une visualisation parfaite du corps humain... En d'autres clairs, ce n'est pas tous les mages de glace qui le peuvent.
Son regard, une fois guidé vers le visage d'Adol, remplace sa tristesse par une incompréhension. Je lui demande :
-Tu fais quoi avec ta lumière ?
-Une remanescence à partir de morceaux d'univers mental décomposé.
-En langue humaine ?
-Je vais utiliser ma magie pour restaurer les derniers souvenirs de Adol, et à partir de ça je pourrais projeter une image à peu près claire dans cette pièce de comment il est mort.
Je laisse exprimer mon étonnement, ne comprenant d'ailleurs pas comment je peux être étonné, vu tout ce qu'on peut faire avec la magie, comme elle me l'a dit il y a quelques secondes.
Pendant qu'elle effectue son intrusion dans les souvenirs de Adol, je visitais la maison d'Adol pour ne pas trouver de traces qu'aurait pu laisser le ou la coupable, mais absolument rien.
-Youmi, viens, j'ai réussi !
En entendant ces mots, je rejoins mon amie et m'installe en face d'elle, sa main encore illuminée au-dessus du corps d'Adol. Puis, la magie opère, un cercle lumineux se dessine, ayant pour diamètre Adol, de sa tête à ses pieds, Ayla et moi étions également présent dans ce cercle.
-Remanescence, ouvre les portes !
A l'extérieur du cercle, à partir des bordures de ce dernier, tout devient monochrome. Une forme magique semblable à un mur circulaire grandissait pour tout teinter de noir et de blanc, comme les vieux films humains.
On se revoit, ou plutôt nous voyons Youmi et Ayla d'hier, quittant la maison d'Adol en le saluant, ce dernier nous saluant également. Cela me me fait assez bizarre de me voir sans passer par un miroir, puis à notre sortie, Adol s'avança vers une fenêtre pour regarder quelque chose, puis ferma ses yeux.
-Que fait-il ?
-Il devait nous regarder partir.
-Bien joué, Adol.
En même temps que Adol, ou plutôt celui du souvenir, on tourne la tête vers la voix qu'on a également entendue, Ayla et moi... Le Frère, sortant de nul part, sa cape rouge et son masque alors que sa capuche cache déjà assez son visage.
-J'ai fait ce que tu m'as demandé.
-Tu as fait bien plus que je n'attendais de toi, maintenant je vais tenir ma promesse qu'on s'est faite avant que ces mioches arrivent à Altago..."
Il avait demandé quelque chose ? Je n'ai pas le temps de réfléchir, le Frère commence à faire l'impensable : Amener sa main vers son masque, pour lentement le décrocher et l'abaisser, ma seule envie était de voir ce visage, et conclure de qui il s'agit... Mais c'est là que Adol sentit quelque chose en lui, lui faisant se tenir la poitrine, n'arrivant plus à bouger. Il finit par tomber au sol, lâchant sa poitrine, face contre sol, éliminé. Le Frère remet son masque à peine enlevé, et impossible de voir son vrai visage, car j'ignore ce qui se passe si je sors du cercle.
-Repose en paix, l'aventurier pas comme les autres.
-[pegi 18] de Frère...
Le Frère lève la tête vers... Nous ? Oui, sa tête est guidée vers notre direction, me procurant une haine intérieure, ma seule envie est de le revoir en vrai pour lui en coller une.
-Ta magie est compliquée, tu sais ?
On tourne la tête derrière nous, et la suite nous coupe tout mot et toute pensée rationnelle... La Sœur, dans sa cape blanche, portant dans ses bras la menteuse... Dana Icarusia. Elle la dépose au sol, allongée, le corps de la guerrière gelée complètement.
-Ils étaient devenus bien trop importants pour notre secret.
-Peut-être, mais la gardienne autoproclamée ne savait rien de nous.
-Trop tard, de toute façon.
D'un claquement de doigt, le corps de Dana se fissure, de son visage jusqu'à ses pieds progressivement, dans une succession de fissures pouvant détruire les tympans de ceux écoutant trop près... Puis, dans un dernier bruit, le corps de Dana explose en éclat, sans trace de sang, juste des morceaux de glace... Ce duo est impitoyable.
Sans prévenir, la rema... Bref, le souvenir prit fin, Ayla respira fortement, comme si elle allait manquer de s'étouffer, je me dépêche de la rejoindre.
-Ayla, qu'est-ce qu'il y a ?
Elle parvient à respirer de nouveau normalement, me regardant en abordant un léger sourire.
-Utiliser ce sort prend beaucoup d'énergie, à tel point j'étais concentré que j'en avais oublié de respirer. Sur un léger ton humoristique.
Je lui adresse un sourire en retour, au moins elle s'en sort bien. Je guide mes yeux vers le corps sans vie de Adol.
-{Pourquoi... Ils l'ont tué ?}
[PDV YS, dans un lieu inconnu]
La Sœur pose un genou au sol, coupant ses flux magiques et respirant fortement à travers son masque, le Frère rejoint sa compagne en même pas une seconde.
-C'était de la folie, ma Sœur, tu t'es épuisée pour rien.
-Non, je tenais à le faire, pour voir jusqu'où mes propres pouvoirs pouvaient se rendre...
L'homme aide son amie à se relever, ils s'adressent un regard à travers leurs masques.
Le duo se tourne vers leur père, silencieux, ils finissent par s'agenouiller devant leur père, poing contre leur poitrine, prononçant synchroniquement :
-Père, loi naturelle de l'évolution. Ici, nous, YS, acceptons le pacte proposé il y a jadis. Nous acceptons le pacte d'Octus !
Les mots une fois écoutés attentivement par le Père, font lever à ce dernier son bras droit bien plus grand que celui d'un humain ordinaire. La main du Père, assez grande pour saisir une quinzaine d'humains à l'intérieur, se place au-dessus de ses enfants, commençant à produire une force immense.
-Le pacte d'Octus, est conclu maintenant.
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